Episode 2.Contrairement à ce que j'avais pu penser, il semblerait que nous soyons trop intelligents pour mériter une simple présentation du casting, genre leurs noms et natures, p'têt même un petit tour du propriétaire, mais cela peut se justifier par l'utilisation d'épisodes centrés sur chaque membre, ce qui fait que l'on peut d'ores et déjà se projeter sur 6 épisodes.
L'épisode révèle en tout cas que la narration catastrophique n'était pas une erreur de parcours.
Cette fois-ci, je pensais avoir fait attention aux panneaux, mais les deux premiers ne révélèrent ne contenir qu'une différence de lieu en août 41. Ce qui est tout simplement stupide mais révélateur d'un certain parti-pris. En fait, ce ne sont pas les panneaux qui marquent la différence de temps, alors qu'ils sont tout indiqués pour, mais les habits que portent le gamin. J'ai bêtement pensé que l'après générique était un flashback d'avant son entrée au bureau, à l'époque où il était seul et qu'il mésusait de ses pouvoirs, sauf qu'il s'agit d'un bond de 7 ans dans le futur, ce que l'on apprend lors de la seconde séquence sortant de nulle part, avec cette fois-ci un panneau explicite. La gymnastique intellectuelle n'était cette fois-ci pas bien dure mais elle produit un sentiment d'inconfort. Je n'ai pas eu le sentiment d'avoir été joué par une narration maligne et pleine de finesse mais d'avoir été en face d'un truc mal branlé. Ils utilisent un stratagème narratif qu'on ne voit jamais dans l'animation mais, en plus, ils le rendent plus complexe à assimiler en usant d'obscurification. C'était d'autant plus inutile qu'il s'agit apparemment d'un moyen qui va être utilisé durant toute la série. Cela rejoint ce que je disais au début avec le refus de nous présenter tout bêtement le casting, ça n'était pas aussi rédhibitoire que lors du premier épisode (vu qu'on nous lance des morceaux par-ci, par-là - d'ailleurs, je ne suis pas sûr que traduire youkai par monstre soit judicieux), mais cela relève vraiment de l'artifice bidon.
Mis à part ce souci de forme, ce jonglage entre deux temporalités est très intéressant car il va permettre à chaque épisode de voir en direct l'impact des décisions prises dans le passé, tout en nous teasant sur le point de rupture qui va mener à la revolutio. Après, cela amène un nouveau problème qui est de tout précipiter,
nous amenant à un grand discours sur l'amitié alors que le gamin et l'insecte se sont parlés, quoi, trois fois ? Pareil pour Jirou qui lui gueule dessus comme s'il était extérieur au problème alors que le gamin n'a fait qu'appliquer grosso merdo la décision du bureau tandis qu'il aurait fallu au moins une tentative de négociation avec le parti ennemi.
Tu parles d'un drama.
Et pour finir, même si je n'aime pas du tout le personnage principal de cet épisode, représentant... les cartoons ? car puérils, amateurs de gags, avec des pouvoirs de transfos douteuses, il porte un thème bien foutu tout le long de l'épisode : ne pas grandir/grandir liés à une vision du monde simple/complexe.
Un épisode bien pensé mais à l'exécution toujours aussi douteuse.
Note : difficile de croire que le gouvernement ne veut pas reconnaître l'existence des créatures surnaturelles alors qu'il y a des combats de kaijuus dans ses rues et des brouillards noirs qui recouvrent la Diète.