Anime-Kun - Webzine anime, manga et base de données

Critique du manga Arcana (manga)

» par marwen le
16 Janvier 2006
| Voir la fiche du manga

J'ai littéralement dévoré les 2 tomes d'Arcana en un après-midi, le moins qu'on puisse dire c'est que j'ai été emballée par l'univers créé par l'auteure pour cette (trop) courte série.

Ce qui frappe tout de suite, ce sont les dessins de la mangaka, caractérisés par un dépouillement certain des décors contrebalancé par des visages empreints d'une douceur agréable, aux expressions d'une grande justesse et à la finesse des traits impeccable.

Bref, du tout bon, même quand Kotegawa s'essaie à l'humour en usant du Super Deformed.

En tout cas, et en particulier en ce qui concerne le personnage de Maki, cette concentration exercée sur les protagonistes fait qu'on s'y attache de suite, en plus de les admirer au fil des planches.

De même, étant une adepte du genre fantastique, je n'ai pu qu'apprécier les nombreuses références (Arcanes du tarot, X-Files, Doppelganger pour ne citer qu'elles) qu'offrent ces deux volumes, les initiés s'y retrouveront sans aucun doute, cherchant les indices visibles ou moins évidents tout au long du récit. Je précise tout de même que les profanes du genre n'auront aucun mal à suivre l'intrigue.

Aussi, on assiste ici à un mélange des genres on ne peut plus agréable, passant du policier au fantastique ou de l'horrifique à la romance. C'est impressionant de voir comment la mangaka a développé son petit monde en seulement 2 volumes, mais le moins que l'on puisse dire est que c'est on ne peut plus complet, et ça, ça fait réellement du bien.

Tous ces ingrédients servent une intrigue parfaitement menée, riche en rebondissement et aussi palpitante qu'elle est émouvante.

On suit d'abord les deux inspecteurs Nakabayashi et Murakami aidés de leur protégée tentant tant bien que mal de comprendre le pourquoi des visions de Maki et démêlant grâce à elle les énigmes les plus obscures. L'on découvre de prime abord l'étendue des pouvoirs de la jeune amnésique, son identité étant le coeur de l'intrigue et la cause de l'arrivée de plusieurs personnages, amis ou ennemis, ainsi que de la prise de conscience de Murakami sur ses propres aptitudes. La tension et le suspens vont crescendo, pour ne plus vous lâcher jusqu'à la dernière planche.

L'évolution des sentiments entre Murakami et Maki est également traitée de façon quasi virtuose, tant les hésitations de l'inspecteur prennent une dimension humaine et logique qui nous fera patienter jusqu'à la fin pour en connaître la véritable nature (amour fraternel, paternel, charnel?). De même, les moments que les deux personnages passent ensemble sont empreints d'une tendresse incommensurable, c'est beau et vrai.

On en oublie quand même pas l'humour qui fait souvent mouche et qui nous donne un peu d'air avant de nous replonger dans les glauques attitudes des esprits (la trouvaille du bureau "Palais Impérial" et ses occupants, du pur bonheur).

Pour conclure, je dirai qu'en partant d'un scénario simple déjà vu par exemple dans Psychometer Eiji, Yua Kotegawa réussit le tour de force de nous embarquer dans son univers bien à elle où les apparences sont souvent trompeuses et les sentiments exacerbés, le tout servi par des dessins envoûtants... et ce en deux tomes!!!

Une perle de seinen, à ne pas mettre entre toutes les mains toutefois (c'est parfois très sanglant).

Verdict :9/10
Ce que les membres pensent de cette critique :
Convaincante (1)
Amusante (0)
Originale (0)

0 membre partage cet avis
0 membre ne partage pas cet avis

A propos de l'auteur

marwen, inscrit depuis le 07/06/2004.
AK8.1.14 - Page générée en 0.052 seconde - 7 requêtes ★ DB.8.0.233487 ★