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Arte : Il y a l’art et la manière de devenir peintre.

Publié le 22/01/2016 par dans Manga - 4 commentaires

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Kei OHKUBO n’est pas un nom connu chez nous. Et pour cause ! Arte est le premier manga de l’auteure sur notre territoire mais aussi au Japon (où elle n’avait sorti qu’un one-shot sous un autre nom). Prépublié dans le magazine Comic Zenon, composé de mangas seinen comme Cat’s Ai ou Angel’s Heart, Arte en est déjà à son quatrième tome dans son pays d’origine. Il faut dire que le sujet est des plus originaux. Se déroulant à l’époque de la Renaissance, au début du XVIème siècle, dans la ville italienne de Florence, elle met en scène Arte, une jeune aristocrate désireuse de devenir peintre. Néanmoins, à cette époque, la misogynie fait rage et il est impensable d’imaginer qu’une femme puisse faire un métier exclusivement réservé aux hommes.

Et pourtant, c’est dans ce contexte que débute l’histoire d’Arte. Dévouée, pleine de vie, dotée d’une motivation sans faille mais aussi d’un caractère bien trempé, la demoiselle a le charme d’une certaine candeur sans pour autant que tout cela ne soit niais. Mais voilà, un manga ne peut pas garder l’intérêt des lecteurs s’il n’y a qu’une seule étoile qui brille. C’est pourquoi de nombreux personnages ornent la galerie d’Arte : Que cela soit avec le patibulaire Léo, son maître-peintre, Veronica, la plantureuse courtisane au sourire vide, Angelo, l’apprenti d’un autre peintre de la ville ou alors Dacia, la couturière illettrée. Tant de personnages peints avec une certaine touche de réalisme.

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Basé sur le genre tranche de vie, le manga nous raconte tout simplement les journées de notre héroïne, qui en-dehors de son travail, nous montrent comment se déroulait la vie à Florence à l’époque de la Renaissance. Une rencontre avec les boulangers du coin, l’achat des fournitures, l’histoire ne se focalise pas uniquement sur elle et permet d’étoffer un peu le background de chaque personnage qui parcourt la vie de notre héroïne. Pour ce qui est du scénario, nous avons donc là une histoire qui se veut assez calme et tranquille, avec néanmoins son petit lot de moments poignants comme le sourire de Veronica ou les obstacles que doit affronter Arte.

Difficile de reprocher quelque chose à Arte. Si on sait à quoi s’attendre dès le départ, on ne pourra que constater l’efficacité du manga à nous narrer les aventures de son héroïne. Oh, bien entendu, on pourrait reprocher le fait que la demoiselle ne connaisse pas grand-chose à l’amour et a un semblant de premiers émois (rougir sans comprendre pourquoi, etc), mais cela serait restreindre le manga à une infime partie de son contenu et ne pas rendre hommage au reste.

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Lorsque les éditions Komikku se décident à obtenir une nouvelle licence, on sait que très souvent, le manga trouvera son public. Avec Arte, là encore, l’éditeur marque des points aux yeux des lecteurs. Ici, point de thriller, de mangas avec de la bagarre, des scenarii complexes ou de l’érotisme à outrance, non, on nous conte l’histoire d’une jeune demoiselle et c’est amplement suffisant. Bien loin des stéréotypes dont elle s’affranchit avec une certaine aisance, l’héroïne Arte du manga éponyme pourra aisément trouver une place dans nos coeurs, comme Amir Hargal, l’héroïne de Bride Stories. En attendant l’arrivée du troisième volume prévu pour le 11 Février 2016, on pourra toujours se jeter sur les deux premiers tomes si ce n’est pas déjà fait.

Disponible depuis le 27 Août et 17 Novembre 2015 aux éditions Komikku. Prix : 7,90€

4 commentaires

Les images sont très bien choisies et ça donne envie mais je n’arrive pas à me convaincre que la thématique m’intéressera suffisamment. J’essaierai quand même de dénicher ça à la médiatique de mon CE.

C’est du pur tranche de vie.
C’est même pas un seinen avec un complot mondial pour prendre le pouvoir ou des choses du genre.
Non, c’est juste la vie quotidienne de l’héroïne avec ses péripéties quotidiennes qui restent néanmoins importantes. ^^

En fait c’est un manga féministe, il me semble; L’émancipation de la femme dans un univers quasi exclusivement féminin semble être la clé de voûte du scénario.

Niveau dessin, c’est top, à l’inverse d’un Cesare. Enfin, question de point de vue.

Dans un univers « quasi-masculin » tu voulais dire, Beber (?). :)
Au niveau du dessin c’est top mais en ce qui me concerne je n’irai pas comparer avec celui de l’auteure de Césare; ça n’a rien à voir et c’est tout aussi bon si ce n’est d’avantage en prenant en compte les décors qui profitent d’une qualité graphique exemplaire et exceptionnelle.

Pour en revenir au manga dont il est question, pour le moment c’est rafraîchissant avec quelques petits passages un peu durs, disons que malgré tout l’auteur essaie de rester dans le ton d’une certaine réalité d’époque. Sinon, j’ai déjà laissé mon avis sur le topic dedié du forum (d’ailleurs n’hésitez pas à en faire de même).

Voilà j’espère que ça restera sympa et puis pourquoi pas avoir quelques arcs longue durée permettant de faire évoluer les personnages / leurs relations, de mettre l’accent sur la peinture / l’art en général ainsi que les mœurs et les pratiques freinant l’ascension sociale des femmes. Bref ce genre de choses… On verra mais quoi qu’il en soit, je serai au rendez-vous des prochains tomes. Pour le reste Arte c’est une œuvre simple et agréable. Et ajoutons que Komikku fait du très bon boulot au niveau de l’édition

Enfin merci et félicitations pour cet article qui est très bien détaillé et joliment illustré. ;)

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