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Focus sur le festival d’Angoulême 2022 : 49ème édition

Publié le 21/03/2022 par dans Culture - aucun commentaire

Retour en fanfare d’Anime-Kun à Angoulême cette année pour suivre de près les rencontres, les performances et les expositions prévues sur l’intégralité du festival, où nous pouvons toujours apprécier le succès de la culture manga en France – sujet sur lequel nous allons bien évidemment nous focaliser dans cet article, face à Paris Manga qui avait lieu aux mêmes dates dans la capitale.

Profitant des années qui se suivent pour réaliser des améliorations à l’organisation du festival, le FIBD reste tout de même à taille humaine, convivial et proposant des activités accessibles à tous. Nous parlions en 2009 du Manga Building, qui est resté le même pendant plusieurs années, avant de finalement garder le nom d’espace Franquin, même pendant le festival, afin de déménager la culture manga à Manga City, en proche périphérie du centre ville, juste derrière la gare. Le bâtiment permettant de centraliser les rencontres et les éditeurs spécialisés. Attention toutefois, toute la culture manga n’y est pas exclusivement car les filiales mangas des principaux éditeurs français sont présentes comme à l’accoutumée au pavillon global du Monde des Bulles.

C’est donc à Manga City que nous avons passé le plus de temps, notamment pour assister à la performance graphique de six artistes taïwanais (Nobi Chang, Xiao Dao, Evergreen Yeh, Pam Pam Liu, Adoor YehV et Daphné Huang), venus dessiner en direct et par paire sur le thème universel, et fort à propos en ce moment, de la paix. Les différents protagonistes avaient également la possibilité de commenter les dessins et de répondre aux questions des spectateurs, nous apprenant entre autres que Taïwan n’appliquait pas (ou très peu) de censure auprès des auteurs et dessinateurs, ce qui en fait un Etat apprécié par ceux qui y travaillent. A noter que Taïwan est véritablement représenté depuis 2011 au festival d’Angoulême, avec une vingtaine d’artistes déjà présents en 2012.

dessin live 2022

D’autres performances graphiques (live drawing, à l’instar de Junko Kawakami en 2009) parsemaient l’édition de cette année, notamment une pour travailler à plusieurs sur comment reproduire les dessins d’Osamu Tezuka (animée par Kenny Ruiz, dessinateur de Team Phoenix) et un duel webtoon entre Mathilde Lucas et Zaccharie Lopez sur la thématique de « voyager demain » à l’espace SNCF.

Les expositions mangas du festival étaient réparties comme d’habitude sur toute la ville. On pouvait donc admirer à Manga City celle sur Goldorak (avec des horaires pour des dédicaces sous forme de tampons), à l’espace SNCF avec un atelier manga centré sur le développement durable, au musée de la bande-dessinée nombre de mangas anciens ou rares qui étaient présentés sous vitrine, mais aussi et surtout l’exposition sur Yuasa et Matsumoto, mettant en avant leur collaboration fertile et la façon dont le travail de l’un complète celui de l’autre de façon réciproque. L’exposition revient en outre sur Inu-Oh et nous permet d’appréhender au mieux les différentes étapes de réflexion, de design et d’animation qui ont mené à l’oeuvre finale (merci à Gally pour les photos).

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La rétrospective Shigeru Mizuki, Contes d’une vie fantastique, au musée d’Angoulême étant également un bon exemple de la dimension donnée à la culture manga cette année encore, revenant sur les mangas d’horreur et les récits de guerre de l’auteur, à l’occasion des 100 ans de sa naissance. L’horreur avait en outre sa place le samedi avec la rencontre thématique intitulée Les frissons de l’angoisse, où il était question du manga d’horreur, en présence de Sullivan Rouaud (Mangetsu), Alexis Bacci (Glénat, dont le désistement de l’éditeur a pas mal fait parler de lui) et Stéphane Duval (Le Lézard Noir).

fujimoto fibd2022

Nous ne reviendrons pas dans cet article sur les rencontres faites avec Yuasa car nous les avons abordées par le menu dans cet article, avant-première d’Inu-Oh comprise. Un commentaire néanmoins sur la rencontre thématique Tatsuki Fujimoto : Le shônen inclassable, avec Frederico Anzalone, où il aurait été préférable de rentrer plus dans le détail par rapport au titre annoncé de la rencontre. Tout était hélas survolé et l’aspect inclassable du shônen (de Fujimoto comme de l’évolution du shônen de façon générale ces dernières années) n’a pas réellement été abordé. Les informations distillées étant la multitude des pseudos de l’auteur et le fait qu’il ne souhaitait pas montrer son visage sur les réseaux sociaux, ayant peur d’être assassiné suite à des menaces de mort reçues. Un temps aurait pu être accordé pour des questions / réponses afin d’élever le débat et ne pas retomber dans les anciens travers. Fujimoto bénéficiant également d’une exposition, Tatsuki Fujimoto, héros du chaos, permettant de revenir sur Fire Punch et Chainsaw Man en complément de son dernier manga, le one-shot Look Back.

Même en listant toutes ces expositions et conférences nous ne saurions être exhaustifs sur la représentation du manga au sein du festival international de la bande-dessinée d’Angoulême (rencontre avec Shigeru Mizuki et Naoko Haraguchi, débat autour de la traduction des mangas, etc.). Nous repartons enjoués de cette 49ème édition, où il a fait bien meilleur qu’en janvier. Nous avons tout de même remarqué une baisse de fréquentation pour les journées du jeudi et du vendredi, avant d’être rattrapée le samedi, ainsi que deux espaces moins fournis qu’avant : l’espace paraBD qui faisait plutôt dépouillé et les halles réservées ce samedi matin au marché et non à une exposition. Hélas pas de manga au palmarès 2022 (si ce n’est la BD de Sylvain Repos, Yojimbot, qui peut s’en approcher), mais ce n’est que partie remise en attendant 2023.

goldorak

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