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L♥DK – Vivons heureux, vivons cachés

Publié le 26/01/2015 par dans Manga - 3 commentaires

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Mais quel titre obscur ! Heureusement que la couverture est bien jolie, pour pallier à la perplexité que peut susciter l’intitulé. L-DK, quel sens cela peut-il bien avoir ?

Il s’agit d’une abréviation fréquemment utilisée dans le monde de l’immobilier japonais, qui sert à décrire les appartements. Les initiales renvoient à Living, Dining et Kitchen (Salon, salle à manger et cuisine), et sont généralement précédées par le nombre de pièces. 1LDK est un appartement composé d’une chambre, un salon, une salle à manger et une cuisine.

Dans ce shojo, la plupart de l’action se déroule entre les murs d’un LDK, où cohabitent deux lycéens que tout oppose : Kugayama Shuusei, beau garçon et prince de son lycée, assailli d’une multitude de confessions superficielles qu’il éconduit les unes après les autres ; et Nishimori Aoi, une forte tête qui ne peut pas le voir en peinture. En effet, Aoi a juré une haine éternelle à Shuusei depuis que ce dernier a froidement éconduit la déclaration de sa meilleure amie. Indignée, Aoi ne comprend pas pourquoi toutes les autres filles sont attirées par un tel bourreau des cœurs. Mais le haïra-t-elle toujours autant si elle arrivait à le comprendre ?

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Le résumé ne paye pas de mine tant il regorge des codes usités du genre, et pourtant avec les mêmes ingrédients, la recette est curieusement efficace. Il existe un jeu de séduction entre les deux protagonistes qui rend la lecture très « excitante » et fait qu’on ne s’ennuie pas, et ce, même si le volume tourne exclusivement autour du couple. Le côté narquois du brun et l’héroïne qui ne se laisse pas marcher sur les pieds sont à l’origine d’un jeu « Fuis moi, je te suis. Suis moi, je te fuis » assumé et amusant, qui s’éloigne des malentendus et autres débilités empêchant d’habitude la mise en couple.

Aoi est un personnage féminin franc et entreprenant, ce qui en fait une héroïne très rafraîchissante malgré la stupidité de certains de ses raisonnements. Mais si la narration jouit d’un bon rythme malgré le huis clos, c’est surtout grâce à Shuusei qui ne manque pas d’imagination pour tourmenter la pauvre Aoi, complètement dépassée par la situation. Au-delà de la romance, le volet humoristique est judicieusement mis sur le devant de la scène, et la mangaka sait tirer profit du potentiel comique de ses personnages.

Afin de continuer à bousculer les clichés, ce premier volume ne met pas uniquement l’accent sur l’inexpérience de Aoi avec la gent masculine mais également sur l’attirance physique qu’elle ressent envers Shuusei. Le shojo ayant pour habitude d’abuser de la pureté des sentiments, au point de nous frustrer avec des relations platoniques, tout lecteur avide d’amourettes lycéennes est voué à se lasser de la niaiserie ambiante et espérer quelques scènes audacieuses avec des interactions physiques. Appelez ça du fan-service si vous voulez, mais dans le genre décomplexé, Ayu WATANABE envoie la sauce d’entrée de jeu. Ce premier volume est parsemé de mises en scène sensuelles, sans être vulgaires ou gratuites. L’auteur évite de verser dans le smut, malgré l’érotisme qui se dégage de l’œuvre.

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Le contre coup, c’est qu’avec une introduction aussi alléchante, les attentes grimpent exponentiellement et on n’est pas à l’abri d’une déception. Le manga comptant actuellement 16 volumes au Japon, on peut craindre un jeu de cache-cache amoureux qui s’éternise ou encore les gags répétitifs dont on se lasse. Mais il n’en est rien, même si Aoi semble, des fois, se diriger vers la niaiserie et l’indécision qui semblent inhérentes à sa condition d’héroïne shojo, elle sait reprendre du poil de la bête et ses réactions ne manquent pas de mordant. C’est donc sans déplaisir qu’on suit ce jeu de séduction se muer en romance, qui prend son temps, certes, mais que pour mieux nous attacher à la dynamique du duo.

Fort de son succès dans l’archipel, L♥DK est désormais disponible en France depuis le 7 Janvier 2015 aux éditions Pika, au prix de 6,95€. Vous pouvez déjà lire un extrait sur le site de l’éditeur afin de vous faire votre propre avis.

3 commentaires

Et bienvenue à la demoiselle Maya !
Soyez gentils avec elle, sinon, je mord.
Présentation parfaite de ce manga à mes yeux. :)
En espérant d’autres critiques !

Bienvenue Maya, avec un joli article en prime pour ce Shôjo.
Tu vas droit au but, c’est clair, bien développé tout en restant concis. Continue comme ça !

Merci pour l’article Maya*. Je viens de terminer le manga que j’ai commencé après avoir lu l’article, c’est très sympa. Un shojo classique mais qui sait trouver son ton et je suis d’accord que l’accent mis sur les désirs de l’héroïne est plaisant :) .

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