Made in Japan 1 – Novembre / décembre 2008
Le tout premier numéro de Made in Japan vient d’envahir les kiosques, avec un ancien de Japan Vibes aux commandes : Georges Bastos. Cette nouvelle publication paraîtra tous les deux mois. Du côté du contenu, les rédacteurs s’attaquent à la culture japonaise en privilégiant la japanime, les mangas et la musique nippone. Pour 4,99 euros, le lecteur dispose d’environ 80 pages et de 4 posters en pages centrales.
Pas la peine de garder le suspense plus longtemps : ce numéro est raté, et la jeunesse du magazine n’excuse pas tout. Dès l’édito, les coquilles et autres fautes de français se multiplient. Grosso modo, chaque paragraphe contient au moins une erreur de grammaire ou de ponctuation. Quant à l’expression à proprement parler, elle reste très maladroite et « orale », proche de ce que l’on trouve dans les commentaires bloguesques. Ajoutons à cela les multiples soucis de mise en page (textes coupés, alinéas aléatoires, chapeau répété en début de premier paragraphe) et on comprendra aisément que la lecture ne soit pas des plus agréables.
Sur le fond, le constat n’est guère plus flatteur. Si l’enthousiasme des rédacteurs ne fait aucun doute, le contenu des articles laisse bien à désirer. Prenons l’exemple des animes et des mangas : les nouveautés se mélangent avec les produits plus anciens, sans hiérarchie claire. Pire, une série comme Ergo Proxy passe pour une nouveauté alors que quatre épisodes de Michiko to Hatchin, dernier né des studios Manglobe, viennent d’être diffusés au Japon. Plus grave, les critiques détaillées se révèlent souvent creuses, avec des synopsis à rallonge et une argumentation faiblarde.
Franchement, impossible de lire entièrement ce magazine, tant on passe son temps à pester contre ses tares, autant sur la forme que sur le fond. Même les images pêchent par une qualité très inégale qui donne la part belle au flou et autres nuées de pixels. Esthétiquement, la maquette n’était pourtant pas vilaine, si l’on excepte le rubriquage alternant manga et anime. En fin de revue, les quelques papiers culture offrent une variété bienvenue de textes (tourisme, salon, gastronomie, drama) mais sont, là encore, de qualité très inégale. Rien de bien passionnant.
Même avec toute l’indulgence du monde, ce numéro de lancement ne mérite pas qu’on s’y attarde. Les articles sont bourrés de fautes, écrits à l’arrache et trop superficiels pour intéresser qui que ce soit. Si le numéro 2 parvient à voir le jour en janvier, il pourrait difficilement faire pire.
Disponible en kiosque. Prix : 4,99 euros.
Site officiel : http://www.madeinjapanmag.com/
6 commentaires
C'est bien la preuve que le phénomène manga manque absolument de références fiables : j'imagine mal ce genre de revue paraître dans le domaine du cinéma par exemple. Au moins dans Première il n'y a pas de fautes...
Déjà on te sort Bleach et Naruto (en anime en plus!), plus bateau y'a pas mieux, ah si! manque un petit luffy de One Piece dans un coin..
Et ensuite la mise en page fait très magazine pour ados, comme les magazines sur les séries télés qui cartonnent en France ou dans le genre..
Effet de mode quoi, pas papier sérieux pour moi. Et vive les posters...
Que la couverture soit racoleuse est une chose, un magazine doit faire du chiffre pour survivre. C'est pardonnable. Ce qui ne l'est pas, c'est les articles bourrés de fautes. Et même si je ne l'ai pas lu, j'ai une confiance aveugle envers El Nounourso dans ce domaine. Un magazine pro doit être irréprochable à ce niveau sous peine de faire passer l'équipe pour des charlots. D'autant plus pour le premier numéro. Franchement, ce n'est pas difficile de se relire et de faire relire par des personnes de son entourage avant la publication. Il n'ont même pas la circonstance atténuante d'avoir été sous pression face aux délais. On n'est pas à une semaine près pour la première édition. Ils avaient le temps de le préparer ce numéro...
Pour ce qui est des fautes, c'est carrément du jamais vu. C'est clair que ça décrédibilise tout et ça ne donne pas envie d'être indulgent avec le reste. Les mecs - et les filles, y'en a pas mal - ne se sont pas relues attentivement une seule fois, c'est évident.
Ca me rappelle un peu les revues FJM, à l'époque où Jay supervisait 70 revues simultanément... Au moins y avait un CD avec plein de fichiers plus ou moins pourris...
A tout ceux qui ont critiqués ce magazine, vous voyez, on est en 2014 et il est toujours là , et il à beaucoup de succès ! ;)