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Tsukimichi – Je ne suis paaas un héroooos ♪

Publié le 04/08/2021 par dans Anime - 2 commentaires



Il y a le bon et le mauvais isekai « moderne ». Dans le mauvais isekai, un adolescent est invoqué dans un monde d’heroic fantasy où il doit devenir le héros de la prophétie pour vaincre l’apocalypse. Il va passer son temps à constituer son harem plutôt qu’à s’entraîner à l’épée ou à la magie car il a des stats totalement pétées que n’importe quel meujeu aurait refusées et il va rencontrer le bestiaire classique : des elfes (pour ceux qui aiment les grosses poitrines à en avoir des scolioses), des nains (pour les pédophiles), etc. Dans le bon isekai… ben ce sont les mêmes clichés jusqu’à l’écœurement, mais c’est un bon isekai quoi. Tsuki ga Michibiku Isekai Dôchû (de son petit nom complet) est de cette trempe là. Promis, laissez la chance au produit.

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Le dieu de la lune vient chercher Makoto, jeune japonais pratiquant le tir à l’arc, pour l’amener auprès de la Déesse d’un autre monde. Elle a besoin d’un héros pour chasser l’armée des démons qui menace les royaumes humains. Or les parents de Makoto viennent justement de ce monde de magie ! Et ils ont promis, en échange de pouvoir venir sur Terre, d’offrir ce qu’ils ont de plus précieux : un de leurs enfants. L’occasion fait donc le larron. Bon prince, le dieu de la lune promet de se débarrasser de tout le porno de Makoto après son départ. Mais la Déesse change d’avis en le voyant : il est trop moche. Aucune chance qu’il vienne mélanger ses mauvais gènes avec les humains de son monde. Comme elle ne peut pas le renvoyer chez lui, elle le balance dans les confins aux milieux des monstres. Elle en invoquera d’autres plus convenables.

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Je viens de vous résumer les dix premières minutes de l’épisode pilote et j’espère avoir réussi à vous donner le ton. Tsukimichi retourne les clichés comme une crêpe. En soit, d’autres ont essayé cette voie là avant lui, mais celui-ci fait résolument le choix du potache presque old school. Et en même temps, il sème les graines d’une envie de raconter une vraie histoire originale, dans le feutré. Un mélange aussi inattendu que casse-gueule et ce ne sera qu’à la fin de la foire qu’on comptera les bouses mais cette audace reste à saluer.

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Cet équilibre se retrouve dans les personnages. Pour ceux qui ne veulent rien se divulgâcher, sautez au prochain paragraphe. Assez vite, Makoto se fait son « harem » – qu’il voit comme ses sœurs au grand désespoir de ses waifus. Il recrute un dragon ancien qui devient fan des chanbaras qu’elle peut voir dans les souvenirs de Makoto et une araignée géante qui a des tendances masochistes et bouffe absolument tout (genre même les maisons). Au delà du décalage de ces deux personnages secondaires, surpuissants mais ridicules, il y a une note en sourdine : elles étaient horriblement seules. Le dragon s’ennuyait tellement qu’elle avait sombré dans une longue hibernation et l’araignée avaient été maudite à être éternellement affamée. Makoto est véritablement leur sauveur. Et si on peut se moquer de l’herbivore qui ne touche pas à ces pin-ups qui lui sautent littéralement au cou, ils forment véritablement une famille dont il est le grand frère protecteur quoiqu’un peu maladroit.

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Le manga (malheureusement orphelin d’une édition française) possède déjà toutes ses qualités mais quid de l’adaptation ? Elle fait le job et même un peu plus. Je vais éviter les superlatifs car il n’y a pas non plus de quoi tomber de sa chaise. Le chara-design est assez propre – et fidèle au matériel d’origine – mais il a une pointe de rendu presque plastique qu’on voit trop souvent. L’animation reste simple mais même s’il y a une bonne dose de combats, ils sont souvent brefs et ne sont pas le cœur de la série donc je lui passe ce travail de moindre effort. Je suis en revanche agréablement surpris des effets spéciaux. Il n’y a toujours pas de quoi faire lever un sourcil aux fans de sakugas, mais j’ai déjà vu bien plus dégueulasse. Le seul choix singulier et un peu feignant est cette transition entre les scènes via un vieil effet Powerpoint plutôt anachronique. Même si Tsukimichi est un isekai moderne qui vient chercher les vieux cons avec un ton fortement inspiré des années 90, c’est pousser le bouchon un peu loin Maurice.

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Reste un passage à l’écran très cohérent et équilibré. Pour finir sur une note positive, le choix des génériques vous fera trémousser les arpions. Le générique d’ouverture est très entraînant pour vous mettre dans le mood là où le générique de fin est bien plus posé. Mais ce qui m’a surpris est que ce dernier change d’un épisode sur l’autre. Visuellement on a toujours sur un simple illustration en plan fixe (alors que l’opening fait presque dans la publicité mensongère avec quelque chose de très dynamique) accompagné de personnages chibis qui font de l’interprétation en play-back. Je ne sais pas si ça dénote une production un brin chaotique mais c’est un choix singulier. Car sans parler d’une perle méconnue avec un titre simulcasté à l’international chez Crunchyroll, Tsukimichi a l’air de globalement passer sous le radar et vous auriez bien tord de vous priver du granita de l’été.

Afloplouf

2 commentaires

Merci :) J’en suis au printemps donc l été pour moi ce sera en automne mais je garde dans un coin de la tête cet Isekai ;)

C’est quand même très cheap techniquement/visuellement parlant…
L’épisode 5 a failli m’achever mais la vibe de ce récit anti héroïque font qu’on s’y plait bien

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