Barakamon - l’exil...

» Critique de l'anime Barakamon par Mebenn le
06 Octobre 2014
Barakamon - Screenshot #1

Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que les mangas et animes japonais se répètent souvent, il n'est pas rare de voir de parfaits clones d'une saison à l'autre, se partageant les même clichés dans les situations ou le développement de l'histoire, les mêmes archétypes de personnage, et les mêmes codes d'un genre à un autre, nous donnant l'impression de revoir quelque chose que l'on connait ou de savoir à l'avance le déroulement du dit anime/manga.

Réjouissez-vous car Barakamon n'est pas dans ce cas-là. Si on se doute bien du devenir du personnage principal, c'est dans son contexte que cet anime devient intéressant. Car si les japonais peuvent parfois trop se répéter, quand ils ne le font pas ils divergent très vite des sentiers battus pour nous proposer quelque chose de surprenant et d'inattendu, et c'est souvent dans les thèmes abordés de leurs œuvres : comme Gekkan Shojo Nozaki-kun, une autre comédie de qualité de cet été 2014, où l'on accompagne un dessinateur de mangas shojo. Les auteurs de Barakamon, eux, mettent en scène un jeune calligraphe exilé sur une île du japon dans le but de se recentrer sur son art et de le perfectionner.

Barakamon - Screenshot #2Loin de la mégapole et isolé sur cette île presque précaire dans un japon pourtant actuel, on est donc en compagnie de ce jeune citadin (surnommé "Sensei" par les locaux) qui n'est jamais sorti de sa ville et qui va tenter, non sans mal, de s'adapter à la vie insulaire.
Peu nombreux, on à vite fait le tour des habitants de l'île, tous sympathiques et aux personnalités uniques. C'est d'ailleurs à ce niveau que l'on trouve une des forces de Barakamon : les personnages (surtout ceux proche du Sensei) sont tous travaillés et possèdent un caractère non seulement bien trempé, mais surtout propre à eux-mêmes. Ici personne ne répond à un archétype pré-existant, tout le monde est dépeint de la manière la plus naturelle qu'il soit.
Ces personnages sont très vite attachants, et dans les deux sens du terme car ils vont rapidement s’enticher de notre pauvre Sensei en le bousculant de toute part. C'est donc avec cette bande nouvellement formée que la série se poursuit.

Mésaventures, situations grotesque, péripéties, tout est traité sur un ton léger et toujours avec beaucoup d'humour, que ce soit dans les dialogues, les situations ou la mise en scène.
La réalisation excellente joue beaucoup dans la qualité de l'anime, avec Tachibana Masaki comme réalisateur qui n'en ai pas à son premier essai et Kenji Kawai qui nous offre des compositions agréables et en accord avec les images. L'animation n'est pas en reste et est de bonne facture, tout comme le chara-design, très expressif, le personnage de Naru pouvant d'ailleurs à elle-seule illustrer tout sa richesse. Naru cette gamine qui s'est immédiatement accroché au Sensei, autre figure emblématique de la série, portée par l'excellente interprétation de la doubleuse qui lui prête sa voix, en adéquation parfaite avec ce génial personnage.

Finalement le plus grand défaut de Barakamon est qu'il soit trop court. Difficile de quitter aussi vite ce qui était devenu presque une famille, et dommage de n'avoir pas revu des personnages secondaires qui n'ont eu que le temps d'un épisode pour se présenter.
Toujours drôle et sans chercher à trop en faire, jamais moralisateur, mais simple et empli de bonne humeur. C'est toujours un bonheur de revenir sur l'île avec eux pour juste les accompagner dans ces quelques courts moments.

PS : je pense que l'on peut enlever le tag "moe" de la fiche de cet anime, à mon sens il n'a rien à faire là, Barakamon étant loin d'illustrer les codes propres à ce genre.

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

Mebenn, inscrit depuis le 12/06/2011.
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