Critique de l'anime Casshern Sins

» par Sirius le
08 Mai 2009
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Casshern Sins est la perle de l’automne dernier. Autant le dire tout de suite : je ne lui trouve aucun défaut et je me contente d’y aller de mon petit panégyrique.

Le chara-design semble en effet inspiré des vieilles productions avec ses traits gras, ses chevelures édulcorées et excentriques, ses nez aquilins, ainsi que ses yeux. Cela donne des personnages très expressifs et dont le dessin se fond à merveille dans les décors sobres, obscurs et apocalyptiques de l’univers de Casshern Sins. On est sans arrêt mis en face de somptueux tableaux présentant un monde inquiétant mais d’une esthétique irréprochable. Les effets spéciaux, l’utilisation de couleurs ternes et de contrastes, tout participe à la richesse de l’univers. On aimerait capturer en esprit chaque panorama tellement ils parviennent à transmettre un ressenti fort aux esprits contemplatifs.

A l’instar d’un certain Kaiba, Casshern se réveille dans un monde sans souvenir aucun alors qu’il semble être un élément essentiel qui a concouru à la situation dans laquelle se trouve l’univers alentour. A la manière de Kino, il parcourt ce monde avec son fidèle Friender, faisant de multiples rencontres qui lui permettent d’approcher du terme d’un voyage, celui de la recherche de soi, recherche de la vérité en soi. Vous l’aurez compris, il faut placer Casshern Sins aux côtés des séries contemplatives même si elle présente de longs combats essoufflés au cours desquelles on assiste aux fameuses danses du héros. Car oui, Casshern Sins c’est aussi une ambiance sonore monumentale dont chaque piste véhicule une impression forte et les musiques sont parfaitement exploitées.

J’ai presque honte de l’avouer mais pour moi le scénario tortueux de Casshern Sins et les souffrances psychiques du héros sont presque anecdotiques. Si les premières images servent indubitablement à accrocher le spectateur avec ce mystérieux dialogue entre Casshern et Luna, ce n’est pas le mystère derrière le héros qui m’a fait continuer la série. Non, ce qui me plait surtout dans Casshern, ce sont les rencontres que fait le personnage et la manière dont elles agissent sur lui. Il ne s’agit pas seulement de Lyuze (lutte contre son anéantissement) Dio (soif de compétition et d’affirmation de soi) et Leda (ambition de devenir Dieu à travers le processus créatif) mais de tous les personnages qui croisent la route du héros et font de chaque épisode un instant inoubliable.

Casshern, c’est une série contemplative au style très classe, une danse déchaînée, un univers sombre et angoissant dans lequel le spectateur se perd corps et âme. Une œuvre lyrique et magistrale, à la fois puissante et mélancolique.

Verdict :10/10
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A propos de l'auteur

Sirius, inscrit depuis le 16/07/2007.
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