Casshern sins vous entraîne dans un périple contre l'anéantissement, un fléau qui décime les robots peuplant un monde où les humains ont quasiment tous disparu de la surface de la terre.
On se laisse irrémédiablement entraîner par ce conte tragique où la mort et la destruction inéluctables sont maîtres. Le désespoir nous happe derrière chaque pas de cet héros immortel, Casshern, qui foule un monde défraîchi et parsemé de débris teintés de rouille, à la recherche de ses souvenirs et de sa raison d'être. Une quête qui, pas après pas, nous dévoile la dure vérité sur ce monde en péril, où chaque pas assène notre héros du poids écrasant de terribles révélations.
C'est sous un rythme lent et lancinant, ponctuellement interrompu par des combats majestueux, enchantés par la chorégraphie dévastatrice d'un Casshern excédé par une bestialité hors norme, que nous est conté cette longue marche si douloureuse, mais pourtant si belle. L'émotion est sublimée par des sonorités terriblement envoûtantes qui s'imprègnent dans nos entrailles jusqu'à nous serrer le cœur. Sublimée par cette joie innocente, infantile, débordante des yeux remplis encore d'espoir et de rêves de l'adorable Ringo, seule lueur encore capable d'illuminer le chemin de Casshern, et de nous apaiser dans cette sombre et tragique histoire.
Cette œuvre est l'apologie de la mort, ou plutôt du sens de la vie, et quelle idée saugrenue, mais pourtant réussie, que de nous la faire vivre par le biais de machines que sont les robots. Une série incomparable qui ne touchera certainement pas tout le monde, mais qui mérite d'être découverte pour l'incroyable poésie qu'elle dégage.