Critique de l'anime Claymore

» par beber le
02 Septembre 2008
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Il y a une règle hélas assez récurrente en matière d’animation japonaise, qui voudrait que certaines séries se partage en deux temps de niveau et d’intérêt bien inégaux. Cette règle s’opère à de rares exceptions prés de cette manière :

Tout d’abord prenez un spectateur lambda. Un jeune RH par exemple. Ce jeune homme est ma foi fort sympathique, et l’on ne pourrait l’accuser d’emballement successif en matière de séries animées japonaises. Tout d’abord au départ, cet homme à l’œil vif, le poil luisant car, après avoir humé, certes, méfiant (c’est le fruit de plusieurs années d’expérience) l’introduction du menu, il avale à toute vitesse les délicieux mets qui lui sont présentés dans son auge. Passé une douzaine de plats notre individu a toujours faim, n’est toujours pas rassasié, et il en veut plus et encore plus, prêt à conseiller le restaurant Claymore à l’ensemble de ses copains d’AK.

Oui mais voilà…en cuisine, le chef Madhouse, il n’a plus grand-chose, si ce n’est deux trois amuse gueule à servir à notre jeune personne, laquelle se trouve bien dépourvue lorsque le naze fut venu. Une douzaine de plats moins digestes, lourds et copieux, suivis d’un dessert sans goût, notre jeune homme est plus dubitatif sur la note à apporter au restaurant Claymore.

Les plus vifs d’entre vous auront sans doute perçu ici et là les traces d’une comparaison à la limite de la métaphore. Je vais donc ici expliciter le pourquoi du comment de mon introduction : Claymore, ça commence super bien, mais ça finit pas top top.

Pourquoi donc ? A l’instar de l’oeuvre à laquelle ce titre est le plus souvent comparé, à savoir donc Berseck, la partie Flash Back est sans nul doute la partie la plus intéressante de cette oeuvre. Car le scénario, s’avère finalement plus que basique, passé ce point. En fait l’univers des Claymore aurait sans doute pu donner lieu à des développements plus conséquents du contexte : Lieux, époques, féodalité, surnaturels, organisation des Claymore et leurs origines…etc. Et malheureusement, toutes ces pistes finalement assez nombreuses sont autant de questions qui resteront sans réponses.

D’où une frustration plus que légitime. Autant la première partie est enivrante, autant la deuxième partie est décevante. Il est évident que la Claymore Claire est bien loin d’avoir le même charisme – à la limite parfois d’ailleurs d’en être dénuée – que Theresa, et force est de constaté, une fois le flashback passé qu’elle devra constamment subir la comparaison avec celle-ci et qu’elle le fera avec peine. Autre avantage de ce long Flashback, c’est qu’il nous permet de mettre de coté un personnage (Raki) dont on anticipe déjà à quel point il pourra être agaçant. Et le retour au présent fera d’autant plus mal, que toute les grosses ficelles du garçon-pleurnicheur-et-protecteur-de-15-ans-qui-jamais-laissera-une-femme-se-battre-quitte-a-se-prendre-branlées-sur-branlées vont être utilisée. Et puis franchement….ce personnage ne sert à rien dans l’histoire, ou si peu…

L’univers quant à lui est certes mystérieux, mais là aussi va vite perdre de son charme une fois la douzaine d’épisode. Car l’on passe d’une organisation secrète, à une organisation hiérarchisée en fonction de la puissance des Claymore – organisation plus shonenistique, tu meurs – classant les Claymore du numéro 50 au 1. D’ailleurs à ce propos, je me demande quel est le mode de recrutement de la Claymore, car bon nombre d’entre elles vont trépasser dans la série. Et une vitesse telle, que l’on a du mal à imaginer qu’elles ne puissent être que cinquante. Y a peut être des boite d’intérim spécialisée dans la Claymore….bref. Bref, la deuxième partie de la saison se résume en une sorte d’escalade de puissance, de transformation, et d’affrontement de grosses bébêtes toute très moches. Ca se regarde, mais sans grand intérêt, d’autant que le final entre Claire et Lucille est décevant, ainsi d’ailleurs que la fin de cette saison, qui clairement en appelle au moins une deuxième.

Quant à l’aspect technique, il est frustrant. Car si les mouvements sont d’une fluidité assez exemplaire, certains mouvements – répétés bon nombres de fois – laisse le spectateur assez perplexe. En effet, que penser de l’étrange façon de combattre des Claymore, pour qui se battre consiste à bouger très vite les bras, alors que le reste l’image reste fixe. Bof, bof, c’est d’autant plus flagrant que le reste est de bonne qualité. Le charadesign, aurait pu être l’occasion de rehausser le niveau du manga d’origine (très moche). Hé bien c’est raté. Car ici, les Claymore se ressemblent toutes, sont toutes fadasses (Claire en tête). Seul Theresa trouve grâce à mes yeux.

Madhouse avait l’occasion d’utiliser une License prometteuse, mais se contente au final de nous servir une série usant de grosse ficelle scénaristique sans grand intérêt. C’est d’autant plus frustrant que la première partie est elle, vraiment prometteuse. D’où la moyenne.

Verdict :5/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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