Notre œil est une caméra, capte des images d'une opération diplomatique et militaire secrète.
Nul manichéisme, nul jugement moralisateur ne nous est assené : seule compte la vérité.
Paradoxalement, nous avons là des évènements et des sociétés fictifs, des mechas...
Ces éléments se mêlent à d'autres, si familiers à notre entendement et si peu connus pourtant : le droit d’ingérence de l'ONU, la noirceur des coulisses de la scène politique internationale, les horreurs des conflits ethniques et religieux.
Enquête ou témoignage ? Plutôt l'un ou l'autre en fonction du personnage qui tient la caméra.
Il en résulte un questionnement qui reste ouvert à notre propre critique.
L'histoire est simple et très fouillée à la fois, et suit un rythme ni trop lent ni trop rapide, celui de la vie quotidienne.
Les personnages sont révélés par leur rapport avec la jeune reporter et, ou, avec sa caméra. Leur image est partielle, prise de façon hasardeuse ou délibérée, et donc crédible.
Il n'y a pas de héros, juste des êtres humains qui peuvent avoir un comportement héroïque.
Graphisme et gamme chromatique sont très agréables, reposants, en fait assez peu japonisants.
La bande-son est impeccable, puisque je ne l'ai absolument pas remarquée, mis à part les génériques de début et de fin.
Le thème introductif donne tout-à-fait le ton de la série, poignant par sa sobriété.
Voilà qui redore le blason du reporter contemporain. On est loin du Petit Vingtième, on est loin de la soupe populaire aux feuilles de chou insipides qu'on nous sert aujourd'hui. Et ça fait du bien, et ça donne de l'espoir.