Critique de l'anime Heroic Age

» par beragon le
28 Mai 2008
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"Flashh, ahahhh savior of the universe".. on pourrait écouter cette magnifique chanson de Queen afin de se préparer à regarder Heroic age. Flash Gordon a pour lui d'être kitsch et d'inclure des moments de pseudo-bravoure en son sein, chose qui font défaut à ce space opera boursouflé de FX, de méchas et de grosse bébêtes.

Pourquoi tant de méchanceté me direz vous ? Comment peut-on s'intéresser à une histoire dont le héros principal, bon sauvage un peu à la candide, a autant de charisme qu'un protozoaire alien accroché sur une astéroïde dans un des anneaux de Saturne ? Il n'est là que pour se battre en Nodoss, chose qu'il fera diligemment tout du long vu que l'équipage de l'Argonault, tenant à la propreté de ses corridors le sortira régulièrement dans l'espace intersidéral et infini.

Non point que l'histoire fut absorbée par un des trous noirs aux mécanismes décrit par Hawkings, mais peu s'en faut, elle a été partiellement avalée et déformée par la présence des Nodoss.

A-t-on au moins droit aux quarts d'heure héroïques, au suspens, et bien non, autant le héros que l'équipage de l'Argonaut présentent un encéphalogramme plat du coté de la personnalité. Seule la princesse éveille un tant soit peu d'intérêt vu son évolution durant cette épopée. Paradoxalement, c'est la psychologie des adversaires qui est plus détaillée.

Là ou parfois on se plaint des ralentissements qui servent à expliciter une histoire, la narration enchaîne une campagne pseudo militaire sur 26 épisodes. Le tout enchaîné sans temps morts pour recadrer et restituer l'intrigue, les tenants et les aboutissants de toute cette effusion de lumière dans la voûte céleste. Ah car ils se battent dans l'espace ma bonne dame, mais on a plus l'impression de voir mis en scène avec classe les gribouillis d'un enfant de cinq ans mimant une bataille spatiale. On rajoute en plus à cela de la bataille de polochon de méga-over-boosté-de-la-mort-qui-tue nodoss (le fan-service), on se demande même presque pourquoi il y a des figurants.

On pourra aussi reprocher le classicisme du chara design ou plutot son manque d'inventivité. A fortiori les tribus évoquées sont des races différentes alors pourquoi diable faire de la tribu d'argent une race 100% humanoide (ils ont des cheveux argentés, oullaaala) ?? La seule race non-humanoide que l'on voit clairement c'est la tribu de bronze avec en plus une variété pauvre (dans le genre, sur Blue Genders, ils avaient fait bien plus varié et reussi).

Quand je dis qu'elle a été déformée, je ne m'égare pas, il y a un fondement et une intrigue, mais la narration est tellement mauvaise qu'il faut les 26 épisodes et une habitude de la SF pour recoller les morceaux ensemble. A cela on vient raccrocher en dernière minute un symbolisme à deux balles encore pire que celui du 5eme Élément de L. Besson (en fait c'était la composition alchimique qu'il avait pris lui).

Le spectateur qui range son cerveau au vestiaire, enfin dans un coffre fort en Suisse plutôt, et qui ne cherche pas en visionnant de la SF à voir une thématique particulière et/ou une satyre de société, du voyage, pourra éventuellement trouver son bonheur là dedans.

Niveau qualité, rien à dire, réalisation bonne voir correcte, beaux décors et niveau contenu, certains aimeront tellement c'est un patchwork entre les vaisseaux, les pouvoirs psychiques balancés la dedans à la va y que je te pousee, les méchas, les super saiens..ah non les Nodoss, les gros insectes qui passent leurs temps à se faire exploser (mais ils détestent les insectes ou quoi les réalisateurs japonais).

Verdict :3/10
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A propos de l'auteur

beragon, inscrit depuis le 28/03/2008.
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