J'aime les grosses épées.

» Critique de l'anime Sword Art Online (TV 1) par Zoroaster le
05 Août 2014
Sword Art Online (TV 1) - Screenshot #1

Ou les chroniques d'un énorme gachis doublé du plus gros pétard mouillé de 2012.
Et ouais. Un vrai gachis, c'est le mot.
On nous présente un pitch plutôt alléchant (même s'il n'a rien d'original, il a déjà plus ou moins été exploité par l'excellent .Hack//Sign, mais ça, j'en parlerais pas aujourd'hui) où on nous promet multiples tensions, combats titanesques et par conséquents, relations entre les divers personnages fouillées et réaliste par rapport au monde où tous les personnages vivent, mais en fait, il n'en est rien.
Les premiers épisodes s'apparentent à une vulgaire tranche de vie où Kirito, notre Gary Stu national, rencontrera diverses personnes (surtout des nanas de son âge qui vont tomber sous son charme en fait, je vous jure, on se croirait dans un harem digne de To Love ru, à certains moments), pour ainsi les aider et casser son attitude solitaire (autoproclamé solitaire en réalité, parce que monsieur se la joue Gary Stu mystérieux et dark alors qu'en fait il aide tout ce qui possède une culotte et un minimum de poitrine.), et réaliser diverses quêtes.
On a de tout. La quête classique contre un boss qui se termine en queue de poisson avec des réactions absolument incompréhensibles (Le mec de l'épisode 2 m'a tout de suite fait comprendre à quel point cet anime ne vaut pas le coup), la quête dans un donjon très dangereux qui se termine en queue de poisson (à cause des personnages secondaires de l'épisode, d'une débilité ahurissante car l'auteur ne connait vraisemblablement le comportement à avoir lorsqu'on joue à un MMORPG), une enquête à la Détective Conan (Pardon ?...), et la quête principale, celle qui consiste à finir le jeu (Qui au final, est complètement noyée par tous ces épisodes d'une utilité carrément relative).
Vous l'aurez remarqué, entre HS pur et dur et sous-exploitation de la trame principale, le sentiment de gachis vient pointer le bout de son joli petit nez.
Ce sentiment sera en plus amplifié par ces foutus personnages.
On nous présente alors Kirito, jeune homme ayant suffisamment de présence pour son âge (chose très rare dans les blockbusters de ce genre), qui se transforme assez rapidement en Gary Stu kikoo-mystériosolitaire qui finit paradoxalement par aider chaque vierge qu'il croise sur son chemin et se transforme par la suite en jeune niais adepte de la parentalité adolescente, mais ça, j'y reviendrais un peu plus tard.
Second personnage principal, Asuna, nous est présenté comme une mystérieuse (encore ?) jeune fille ayant l'étoffe d'un leader, charismatique et donc intéréssante, mais qui se transformera encore plus rapidement en pitoyable tsundere pour finir en jeune poupée (ou soutif sur pattes, ça dépend de quel angle vous prenez ça) dont la niaiserie couplée à celle de son amant dépasse amplement celle qui nous est offerte par l'anime Nogizaka Haruka no Himitsu .
Les autres personnages, on s'en fout. Vous savez pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils ont un temps d'audience d'environ 30 minutes chacun sur les 14 épisodes qui constituent ce premier arc, ce qui est effectivement beaucoup trop peu.
Bon après, il y a effectivement le méchant, type complètement transparent aux motivations tellement brouillonnes qu'on a l'impression qu'il n'en possède pas (ce qui est assez hilarant d'ailleurs), et Yui, l'espèce d'ersatz entre Aura et Lycoris de la saga .Hack//, qui participera à la niaiserie ambiante lors de la légendaire partie du CHALET, dont l'importance est en réalité minime et proportionnellement inverse à l'incohérence qu'elle apporte au background.
Justement le background, venons-en.
Tout aussi bien sur ce premier arc que sur le second, les "efforts" réalisés pour construire un background s'avèrent complètement vain puisque le background IRL, légèrement plus important que le background IG, s'avère complètement invraisemblable, avec les divers organismes gouvernementaux ne faisant absolument rien pour régler la situation, donnant alors l'impression qu'ils n'en ont strictement rien à foutre. Mais cependant, le background IG n'est pas tellement mieux.
Outre les diverses IAs au comportement semblable à des lolis niaises, parmi toutes les guildes présentées, certaines clochent sérieusement.
Les guildes d'assassins. En effet, ces guildes étant réputées pour avoir beaucoup de monde en leurs seins, on peut alors en conclure qu'une très grande partie des joueurs d'SAO sont de gros psychopathes tueurs en séries assoiffés de sang, et en plus stéréotypés de manière assez incroyable.
Venons-en ensuite à la fameuse partie du CHALET.
Partie légendaire qui a l'effet d'un pur hors série en plein milieu de l'arc, elle nous fait une magnifique apologie de la parentalité adolescente avec une adoption qui mériterait d'entrer dans le Livre des Records de part sa rapidité, où les deux personnages perdront leur temps à se regarder dans le blanc des yeux avec les fameux panneaux lumineux roses bonbons qui apparaissent dans l'esprit du spectateur, qui lui permettent de se rendre compte qu'il a affaire à une toute jolie famille aimante. Putain, heureusement, parce que sinon on s'en serait jamais rendu compte.
Après ce passage dispensable mais malgré tout légendaire, on en arrive à la fin de l'arc.
En effet, tout arrive sur un cheveu sur la soupe pour choquer inefficacement le spectateur, pour nous servir un combat statique suivi d'un des pires Deus Ex Machina que j'ai pu voir durant ces 18 dernières années. (Vous verrez pas vous-mêmes, c'est assez hilarant)

Sword Art Online (TV 1) - Screenshot #2C'est ainsi qu'on attaque la seconde partie de l'anime, ALO.
ALO, c'est le gentil monde des fées où notre Gary stu national atterit pour jouer à Super Mario Bros (en effet, si le célèbre plombier doit sauver Peach des griffes de Bowser, Kirito doit sauver Asuna des griffes d'un méchant psychopathe pervers).
Asuna étant absente de l'arc, elle est remplacée par une blonde moins cruche qu'elle (c'est un miracle), mais qui s'avère être une véritable vache à lait qui va, de toute évidence, tomber amoureuse de notre héros.
Malgré la trame totalement ridicule, cet arc arrivera à nous offrir quelques bonnes idées, notamment au niveau de la géopolitique assez aboutie entre les diverses races, ou encore au niveau de la fin, plutôt bonne.
Malheureusement, ces bonnes idées sont aussi noyées par des idées complètement pourries, notamment au niveau d'un background IRL toujours aussi ridicule, et le Pain Absorber, idée originale qui, en réalité, ferait fuir quiconque voudrait jouer au MMO en question, ou encore au niveau de la relation entre Kirito et sa soeur, absolument délirante et incohérente avec la relation qu'il a eu avec Asuna, ou encore les motivations du bad guy de cet arc ainsi que le vrai secret derrière ALO.
(On notera un fanservice curieux avec des scientifiques violeurs récidivistes dont l'apparence IG s'avère être simplement de gros blobs dégueulasses avec des tentacules)
Et pour en rajouter une couche, on peut s'apercevoir l’inefficacité totale de toute scène dramatique ou de combats car aucun réel danger n'est présent, rendant alors le tout complètement ridicule.

Au final, les deux de l'anime s'avèreront être aussi mauvaises l'une que l'autre.

Venons-en à la réalisation.
Malgré son statut de blockbuster, les réalisateurs d'SAO ont atomisé tout leur budget l'épisode deux dépassé, nous offrants alors des scènes de combats mélangeant plans fixes à la Fairy Tail et combats assez statiques, apportant avec eux une cruelle vague de déception.
Ces combats pourront peut-être arriver à être épiques auprès de certains, grâce à l'aide de la divine Yuki Kajiura, malheureusement en petite forme sur SAO, nous offrant une OST potable, mais loin de ce qu'elle a pu précédemment nous offrir.

Au final, Sword Art Online est un gigantesque pétard mouillé.
Déceptions, incohérences, invraisemblances, mauvaises idées viennent nourrir cet immense sentiment de gachis qui lui vient écraser le peu de bonnes idées que nous offre la série.
Et le pire, c'est qu'il y a une saison deux.

Verdict :4/10
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A propos de l'auteur

Zoroaster, inscrit depuis le 27/10/2013.
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