Déçu(e) ? Comme disait Talleyrand, "cela ira mieux en le disant" - Une Enième Critique de SAO.

» Critique de l'anime Sword Art Online (TV 1) par Duna le
20 Octobre 2014
Sword Art Online (TV 1) - Screenshot #1

Ma relation avec cette série - saisons une et deux confondues, sans malheureusement oublier l'épisode spécial hivernal - est comparable à une relation amoureuse. Ne vous moquez pas, on ne badine pas avec ces choses-là. Ouais, j'aime bien me cacher derrière les citations de gars connus et lettrés.

Je vais tenter de ne pas tomber dans l'encensement béat, ni le pilonnage aveugle, ni la désillusion amère. Les ornières me semblent désormais loin derrière.
Cette critique est née d'une insomnie et du visionnage du 15e épisode de la saison II, elle évoluera peut-être un peu. Divisée en trois parties très inégales, après tout c'est pas une dissert'/compo'.

Tout d'abord, un mot sur l'O.S.T. : c'est une musique de bonne qualité, tant les openings/endings que les différents thèmes d'ambiance et de combat. Passons à présent aux différents arcs de la série.
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I/ Sword Art is Fine

J'entends une partie de la communauté de gamers hurler à la simplification, à la caricature même. Eh mais c'est un shônen classique industriel messieurs-dames, faut bien que le grand public y comprenne quelque chose. En tant que casual gamer et amatrice modérée de shônens, j'ai bien aimé ces histoires de grosses épées arrosées de clichés et d'eau de rose. L'univers d'Aincrad était bien planté (j'entends des petits malins au fond, ricaner "avant de planter"... Un peu de sérieux je vous prie, ou je vous fais quitter la salle !)

Sword Art Online (TV 1) - Screenshot #2Le joli brun même pas conscient que toutes les filles sont à ses pieds et qui finalement se tourne vers la plus belle et charismatique d'entre elles - qui sera une tsundere, évidemment - franchement, c'est grave saoulant à force. C'est aussi le gars aussi overcheaté que modeste, aussi téméraire que droit quitte à se retrouver solitaire... Même combat. C'est le héros dans toute sa splendeur-fadeur. Et pourtant, le couple phare (au fond, je n'ai pas dit "fade", je vais me fâcher !"), ce duo disais-je, m'a plu, émue même aux moments-clés.

C'est là que le bât commence à blesser ("Du sang, du sang !" - DEHORS ! Ma critique perd toute sa crédibilité ! Oui vous, les chahuteurs du dernier rang ! ALLEZ OUSTE !). Où en étais-je ? Ah oui.
Car il n'y en a que pour notre petit couple lovey-dovey. Les autres persos sont à peine ravalés au rang de faire-valoir pour les happy few, de bouche-trous tout juste bons à se faire truander pour les autres. Ce monde virtuel plein de possibilités se retrouve autocentré. L'amour et la mort pour lignes conductrices, d'accord. Sans ramifications, ça tient pas la route. Mais je lui dois tant. Et cette première image finale est si belle.

Sword Art Online (TV 1) - Screenshot #3SAO, l'original S1E1 - S1E14 : 8/10
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Gun Gale's quite a Good Game

(Murmures dans la salle). Non, je ne me suis pas perdue dans mes notes.
GGO est à mes yeux la vraie suite de SAO. C'est dans un jeu de shoot que s'approfondit le Côté Obscuuuuur de la Série. Plus facile, plus rapide, plus séduisant ! Affronter tes démons tu dois ! Hum, excusez-moi. SW un jour, SW toujours.

Côté feux de l'amour, c'est devenu comme ce couple qui vous énerve, car vous savez que tout se passe sans accrocs entre Miss et Monsieur Parfait, et qu'en plus ils ont la délicatesse de ne pas être trop démonstratifs devant vous, pauvre petit célibataire au coeur esseulé et/ou brisé (Evolved Into Plus-Que-Parfait).
A part ça, c'est rebelote. Le Chevalier noir, champion de ces Dames (elles ont même chacune leurs couleurs à défendre en tournoi, si c'est pas magnifique !). En bonus, quelques défauts buboni... pardon, scénaristiques développés entre-temps sont également inclus dedans, à mon grand dam. Coda/Voir plus haut.

Sword Art Online (TV 1) - Screenshot #4GGO, le spin-off S2E1 - S2-E14 : 7/10
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Heim's here to f*ck it all

Alfheim, Jötunheimr, à vos souhaits. Rien que les noms ont l'air d'être prédestinés aux oubliettes. Ah mince, c'est une remarque impertinente, ça. Tant pis. (Quelqu'un a murmuré un timide "Underworld au premier rang ? HMM ! Merci bien !)

Alors là, on touche deux fois le fond, et pas seulement celui d'une crevasse de glace en pixels. L'auteur du LN avait-il besoin de faire des parenthèses un peu... rose bonbon, dirons-nous respectueusement, afin de remettre sa personne et son public de morts qui parfois montraient du sang (en pixels lui aussi, exceptées deux-trois effusions) ? Bref, ce n'est plus du dépaysement, c'est de l'eniaisement. Zannen da.

Non mais, le cliché de la princesse Peach menacée par un pervers, c'est le cliché de trop. Mon âme d'otaku ne l'a pas supporté. Que dire de plus ? On croirait tous les persos un tant soit peu cools contaminés par une certaine S..., dont je tairai le nom, de mise en veille des neurones. Adieu, les quelques mots posés ou comiques, pour un débit continu de phrases sans originalité ni la moindre once d'ironie.

Sword Art Online (TV 1) - Screenshot #5Bref. La flèche m'a atteinte (genre coup de coeur), mais c'est bien l'arc qui m'a tuée (genre coup de trop)...

Ceux-dont-on-ne-peut-pas-prononcer-le-nom S1E15-S1E25, E. spécial & S2E15-S2E17 : 3/10
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Hiding voidness behind Mother's skirts

Visionnage des dernières péripéties de la saison 2. ENFIN, Asuna revient sur le devant de la scène, et avec elle l'âme d'Aincrad et de nouveaux challenges à surmonter IG et IRL.
La profondeur des relations construites sur le net, déjà mise à l'honneur par cet anime, est davantage poussée. Là encore, on voit les ficelles du drame dès le début, mais il est impossible de ne pas être touché par celui-ci. Un joli final bien que prévisible d'un bout à l'autre.

S2E18 - S2E25 : 6/10
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Ordinal scale : an ordinary scheme

Boooon. Je me bornerai à répéter ce qu'a statué la majorité : ce film ne brille pas du tout par son originalité. Propret et sans profondeur. Il est tout de même amusant de quoi un Kirito bouder une technologie davantage basée sur la réalité, tel un joueur habitué à se prendre pour un Prince of Tennis à qui l'on refile une manette de Wii Sport.

5/10
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GGO Alternative : bullet return

C'est reparti pour un tour du côté des fanas de flingues en tous genres - ou autres items overcheatés. L'on suit une lycéenne asociale qui compense son complexe lié à sa grande taille par un avatar de fillette, qu'elle customise en rose pétant à la première occase. Une newbie totale qui devient relativement forte en mettant tous ses points en agilité... Moui. C'est tout de même peu crédible et franchement gnangnan malgré la banderole "girl's power" de cet arc.

4/10
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Alicization : A New Hope

Cette nouvelle mouture est un soulagement. Asuna revient sur le devant de la scène... Avant de se faire voler le second rôle par un nouveau personnage terriblement lisse et prévisible. Mais bon, les graphismes sont plus beaux que jamais ; l'intrigue et les enjeux sont de nouveau dignes d'intérêt. Et si une I.A. avait une conscience aigüe d'elle-même ? Pourrait-elle influencer un être humain ? Pourrait-on la doter de droits et de lois morales et philosophiques, et non plus simplement informatiques ?

7/10

- STAGE CLEARED - XP partagée entre tous les participants : 7

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Duna, inscrit depuis le 29/07/2011.
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