Critique de l'anime Sora no Otoshimono

J’avoue que je n’étais pas très chaud à l’idée de commencer cet anime: le sempiternel scénario du type sans histoire et dénué de charisme qui attire auprès de lui une créature surnaturelle (presque divine) qui vient pour combler tous ses désirs, c’est totalement éculé (Ah my Godness, Sekirei, Dears...pour n’en citer que quelques uns). Pourtant, après un ou deux épisodes, je me suis laissé séduire et j’ai vraiment pris mon pied tout au long des différents épisodes.

Fidèle à la recette du « plus c’est débile, mieux c’est », on peut dire que l’équipe de production n’a pas fait dans la demie-mesure, en nous sortant un personnage pervers et fétichiste au possible à qui le récent pouvoir acquis par l’intermédiaire de la pulpeuse (mais plutôt froide) angeldroïde Ikaros permet désormais de combler tous ses fantasmes les plus fous. Conséquence, la petite ville où logent les protagonistes va très vite devenir le théâtre de séquences inoubliables comme une migration de petites culottes (un peu comme les oiseaux dans « Le peuple migrateur »), l’apparition d’un robot de combat entièrement constitué de sous-vêtements, l’installation de plusieurs stands distribuant des produits « douteux » lors d’une fête foraine ou encore un concert avec en chanson principale un récital faisant l’apologie des tétons… Plus discrètement, cet anti-héros proposera également un spectacle d’homme volant (sans ailes) et quelques excursions dans les vestiaires et bains des filles, quitte à prendre quelques coups au passage, sacrifice nécessaire si l’on veut profiter pleinement de la vie (dixit Tomoki).

Mais il n’est pas le seul à se mettre en avant dans ce joyeux bazar. Ainsi la présidente du conseil des élèves possède des origines yakuzas très marquées et fait « profiter » ses camarades de ses divers talents de persuasion, de combattante ou encore de manipulation. La deuxième présence masculine est un senpai obsédé par la recherche du nouveau monde (qui peut prendre différentes formes comme le lui fera découvrir le héros) et vivant plus ou moins en marge de la société (dans les montagnes en luttant face à des ours sauvages à main nue…).

Pour tenter d’apporter un peu d’ordre dans ce petit monde, il reste néanmoins la traditionnelle amie d’enfance secrètement amoureuse du héros et experte en karaté qui deviendra sans surprise une cible privilégiée pour ses facéties et sera rapidement dépassée par les évènements.

Parlons maintenant des angeldroïdes : il y a d’abord Nymph, au physique enfantin (ça c’est pour les lolicons) mais qui malgré son caractère capricieux dans ses premières apparitions se révèle bien plus mature et torturée qu’on ne pourrait croire. On finit par s’y attacher très rapidement.

Et voici enfin Ikaros. Aaaah Ikaros, son physique de rêve, sa poitrine plus qu’opulente…et son côté 2 de tension dénué de toute émotion qui la rendrait presque transparente si tout le monde ne s’intéressait pas à elle. Même si des évolutions se font sentir tout au long des épisodes, elle n’arrive que trop rarement à se départir de ce visage inexpressif au possible aussi bien dans sa vie de tous les jours qu’en situation de combat, et ce malgré les tentatives plus ou moins extrêmes de son entourage (la palme revient à Nymph avec son utilisation abondante de super-glue pour tenter de lui arracher un sourire).

Au vu de ses présentations, vous comprendrez que l’anime ne fait pas vraiment dans l’originalité (à tout point de vue), mais les situations dans lesquelles se retrouve le petit groupe soumis à l’imagination perverse et délirante du personnage principal sont tellement farfelues et extrêmes qu’on ne s’ennuie pas un instant. J’ai quand même un reproche à faire à l’anime concernant le dernier épisode qui tranche beaucoup trop brutalement à mon goût avec l’ambiance déjantée du reste de la série, comme si les membres du staff s’étaient soudain rappelés qu’il fallait peut-être faire bouger un peu le scénario pour justifier une deuxième saison qui (je l’espère sincèrement) sortira prochainement.

Une bonne surprise donc pour finir (ou commencer) l’année non pas en apothéose mais de manière suffisamment réussie. Je mets 6,5/10.