Critique de l'anime Puella Magi Madoka Magica

» par enigma314 le
03 Mai 2011
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Le monde des magicals-girl se résumait pour moi à Gigi, Emi Magique, Vanessa ou la magie des rêves, Creamy merveilleuse Creamy où des gamines de 10-12 ans se transformaient en jeunes filles de 16 ans. Qu'en étaient-ils de leurs aventures? Sympathiques mais sans plus. Puis vint l'ère de Sailor Moon dont je n'ai jamais compris le succès. Les aventures guerrières de boucle blonde et de ses copines m'ont laissé de marbre. Trop âgée lors de sa diffusion, je considérais l'idiotie de l'héroïne et la simplicité des scénarios comme une insulte à l'intelligence des spectateurs. Bref, tout cela pour dire que je ne suis pas une spécialiste du genre. J'élimine ainsi tout débat sur le buzz dont, apparemment, cette série a fait l'objet. Certains commentaires dénichés sur le net m'ont convaincu de découvrir cet animé qui, selon eux, s'était révélé une bonne surprise. Voici donc mon verdict.

Comme peu d'OP et ED me marquent, je n'ai rien retenu d'intéressant sur ceux de Mahou Shoujo Madoka Magica. Ma mémoire a également éclipsé la musique. Concernant le graphisme, je le trouve adéquat avec ce qui se fait actuellement. Beau et bien léché si on le compare à une animation européenne ou américaine. Les décors futuristes s'intègrent bien. Leurs aspects froids sont respectés avec l'utilisation de couleurs sombres et de grands édifices à perte de vue. Ce côté inhumain contrastera avec le côté lumineux de l'école, de la chambre et de la cuisine de l'héroïne.

Le chara design est mignon tout plein malgré un vrai-faux aspect terne, voire pâlichon notamment lors des gros plans sur les visages. N'oublions pas que l'histoire tourne autour de jeunes filles en devenir et qu'un côté légèrement enfantin (virginal?) doit se refléter. Comme les uniformes laissent peu de place à l'imagination, les magicals girls se rattraperont lors de leurs transformations. Vive les petites robes kawaï agrémentées de rubans, dentelles, etc...sans compter l'importance des chaussures avec mi-talon pour mieux admirer les scènes de haute voltige. Pendant un combat, la réception est capitale et doit être classe. Inutile de chercher des tongs, vous n'en verrez pas ! Évidemment, chaque magical-girl bénéficiera d'une couleur spécifique, histoire de bien se distinguer les unes des autres.

Maintenant venons au principal, le scénario. Fantastique, génial ou ultra-classique dans le vu et revu? Vous seul serez le meilleur des juges.

Pour ma part, Mahou Shoujo Madoka Magica emprunte habilement les codes des magical girls pour traiter de thèmes plutôt sombres. Le ton donné passe d'une certaine innocence au travers d'idéaux admis socialement comme le «bien» pour finalement se brouiller avec la conception du «mal». La frontière entre les 2 devient alors floue. Les combats des petites filles ne suivent pas forcément le schéma trop simple du «tout est bien qui finit bien». Au contraire, les affrontements se dérouleront dans une dimension complètement loufoque et délirante qui pourra, peut-être, gêner les esprits les plus cartésiens. N'empêche que ce patchwork parodique (il faut dire ce qu'il en est réellement) s'inscrira dans une atmosphère devenant de plus en plus glauque. Attention, pas aussi sinistre qu'un récit réservé à un public très averti, juste non conforme à une série destinée, a priori, à des gamines encore ancrées dans un monde de bisounours. C'est cela qui rend, à mon sens, l'histoire intéressante.

Pour étayer mon propos, je me fixerai sur l'évolution du personnage de Sayaka, la meilleure amie. Souvent cantonnée au rôle de faire-valoir, ce personnage se révèlera clef pour comprendre le pourquoi et le comment de la lutte des Puella Magica. Elle se montrera attachante malgré tous les stéréotypes qu'elle représente. L'autre personnage marquant restera Kubei, la mascotte ou plutôt celui qui incarnera le mieux la dualité sinueuse entre le «paraître» et le «caché». Les autres personnages «satellites» auront également leurs moments de gloire et apporteront leurs grains de sel mais dans une moindre mesure. Et l'héroïne Madoka dans tout ça? Type même du personnage adorable et altruiste qu'on a envie de protéger, elle ne se montrera pas trop énervante. Dommage par contre de ne pas avoir exploité tout le potentiel de ses pouvoirs.

Tous ces points positifs ne masqueront pas un trop plein de cafouillis avec les 2 derniers épisodes. La conclusion gâche la série avec une pseudo-réflexion métaphysique indo-judéo-chrétienne-bouddhiste et une petite touche de yuri pas nécessairement appropriée. Les scénaristes se sont empêtrés dans le domaine religieux au lieu de se contenter de rester simple.

Sans ce léger faux-pas, la série aurait été mieux notée. Magica n'est pas vraiment un grand animé à proprement parler. Juste agréable à suivre.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

enigma314, inscrit depuis le 27/06/2009.
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