Majocco Shimai - Comme par magie

» Critique de l'anime Majocco Shimai no Yoyo to Nene par Deluxe Fan le
05 Juillet 2014
Majocco Shimai no Yoyo to Nene - Screenshot #1

Sorti fin 2013 au Japon dans l’indifférence générale, Majocco Shimai no Yoyo to Nene mérite pourtant que l’on se penche dessus, ne serait-ce que pour se rassurer sur le niveau des japonais en matière d’animation.

Produit au studio Ufotable, le long-métrage est réalisé par Takafumi Hirao, qui s’y illustra en produisant le fameux cinquième film Kara no Kyokai et l’OAV d’horreur Gyo. Il opère avec Majocco Shimai un changement complet de style puisque le film s’adresse en priorité au jeune public, même si comme souvent les amateurs d’animation plus âgés y trouveront sans doute leur compte, à condition de savoir le temps d’un film faire ressortir son âme d’enfant.

L’histoire raconte les aventures de Yoyo et Nene, deux sœurs sorcières vivant dans un Royaume Magique merveilleux. Jusqu’au jour où ledit Royaume est l’objet d’une malédiction qui ouvre une porte dimensionnelle vers notre monde. La plus jeune sœur, Yoyo, traverse le passage et se retrouve dans une métropole japonaise contemporaine (on va dire Tokyo, au hasard). Tout en enquêtant sur les origines de la malédiction, Yoyo va découvrir le fonctionnement de notre monde, ses beautés mais aussi ses travers.

Majocco Shimai no Yoyo to Nene - Screenshot #2Assez bon enfant et bourré de bons sentiments, Majocco Shmai n’a pas la profondeur et la mélancolie qui se dégageaient des Ghibli de la grande époque. Cela dit le récit ne tombe pas trop dans la niaiserie et arrive à rendre des personnages justes et attachants, tout ce qu’on demande à ce type de production. La mise en scène utilise ingénieusement les outils de l’animation pour rendre des ambiances différentes selon le propos ; cf. le milieu du film qui rend très bien le désarroi dans lequel sont plongés les personnages.

Toute la partie visuelle du film est une réussite totale, que ce soient les décors dessinés à la main, les couleurs pastels, le character-design expressif ou évidemment l’animation traditionnelle d’une grande qualité. On ne s’étonne pas de retrouver au poste de directrice de l’animation une ancienne de chez Gainax, Yuka Shibata, qui travailla notamment sur Gurren Lagann et Diebuster. Comme souvent avec ce genre d’histoire, la magie permet de mettre en scène des tas d’éléments marrants et inventifs comme les courgettes qui dansent et les immeubles gélatineux. Dépaysement garanti.

Beaucoup de qualités pour ce Majocco Shimai qui redore le blason du film d’animation pour enfants, trop souvent confondu avec du placement de produit. D’ailleurs, une sortie française serait des plus pertinentes pour apporter un peu d’air frais entre deux productions formatées à l’américaine. Quant aux fans d’animation japonaise, ils n’ont aucune raison de passer à côté de cette petite douceur en attendant Little Witch Academia 2.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Deluxe Fan, inscrit depuis le 20/08/2010.
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