Critique de l'anime Over Drive

» par beber le
13 Mai 2010
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En regardant Samedi après midi les coureurs cyclistes vibrer en roulant à plus de 30 km/h sur ces mythiques pavés (oui, j’ai commencé à écrire cette critique il y a 1 an et quelques mois), je n’ai pu m’empêcher de penser avec une certaine émotion à Overdrive. Seule série (il y a bien eu « l’été Andalous », mais il s’agit là d’un film) traitant du cyclisme à ma connaissance, elle à le mérite de défricher le terrain. Mais tout en admirant le panache d’un Tom Boonen, je me suis mis à penser à l’étrange façon qu’avaient les japonais de voir la petite reine.

Car s’il est bien connu que les japonais sont capables de faire de n’importe quoi une série animée, l’inverse est également possible et fréquent. Et force est de reconnaitre, que lorsque nos amis nippons s’exercent à transposer des sports / cultures occidentales, c’est rarement fait avec un grand souci d’exactitude. Concernant le cyclisme, Overdrive nous offre une vision de ce sport qui à de quoi laisser plus d’un dubitatif, tant et si bien que l’on soit un minimum connaisseur de ce sport.

Alors rentrons donc dans le vif du sujet : Le scenario. Il se divise en deux parties : La première où notre sympathique héro découvre le vélo en s’inscrivant dans le club de son lycée. Attention, je dis bien qu’il « découvre » le vélo. C'est-à-dire que manifestement, selon toute vraisemblance, ce collégien n’a jamais fait (vu ?) de vélo durant sa prime jeunesse, et c’est à peine si la curiosité qu’il éprouve devant cet engin extraordinaire n’est pas comparable à la surprise des héros du roman de Conan Doyle de « Le monde Perdu » face à face d’un ptérodactyle bien vivant au 19éme siècle. C’est dire si notre jeune protagoniste est enthousiaste !
C’est ce qui va nous permettre de découvrir pèle mêle certains concepts aussi étrange que l’art du pédalage, et ou encore du freinage. Car le héros donc ne sait ni pédaler, ni freiner, mais plus encore, n’en connait manifestement pas le concept. Alors parler de pignons, plateaux, vitesses, vous pensez donc, quel chemin à parcourir !

Bref, nous avons affaire à une série qui prend le téléspectateur pour au mieux, en gentil ignare, au pire un crétin finit. Mais bon on fait avec, vu qu’on n’a pas le choix de toute manière. Cette partie d’apprentissage plus ou moins grotesque va durer une 10 aine d’épisodes qui à défaut d’être passionnants sont comiques par leur surréalisme.

Et nous voilà arrivé à la deuxième partie. Ha cette deuxième partie ! Cette merveilleuse deuxième partie !

Déjà interloqués par l’incongruité de certaines situation / explications sur l’art du comment faire du vélo de route dans les premiers épisodes, j’étais loin d’envisager ce qu’il allait se tramer par la suite. Car les scénaristes ont donnés de leurs personnes en mettant dans le cadre d’une course cycliste d’un jour plus d’une dizaine d’épisodes l’encadrant. Comment donc combler ces 10 épisodes ? C’est bien simple ! En suivant la même ligne de conduite précédemment fixée : en mettant n’importe quoi ! (et ça pour être du n’importe quoi....)

Bref, on va avoir droit pèle mêle à une courses cycliste amateur filmée et retransmise dans une grande chaine nationale avec hélico, motos suiveuses et tout le toutim. Un peu comme ci Bretenoux – Lacapelle Marivale ou Montargis – Mons-les-Bareuils faisait la une de France 2 en heure de pointe un samedi après midi. Premier neurone qui claque donc. Ensuite, on a le droit à des délires, comme des gars qui s’arrêtent pendant plus de la moitié d’un épisode, se tapent la discute, se fightent un bon coup, puis décident de retourner devant parce que bon, ce n’est pas tout, mais comme ce sont les héros, ils se doivent d’être devant. Le tout en 1 minute. Bref, quelqu’un qui récupère un retard de 10 minutes en 1 min… ça laisse au minimum songeur. Deuxième neurone qui claque.

Et ce n’est pas finit. Les descentes qui sont traitées dans OverDrive comme étant le moment propice pour faire des écarts (Clac ! un 3éme) , les gars qui font les trophées des grimpeurs comme si leur vie en dépendait, alors qu’il n’y a aucun enjeux, et que l’un d’entre eux se bat pour la victoire finale… un 4eme vient de lâcher, je commence à avoir une légère migraine. Les mecs qui sont sensés être dans la même équipe mais qui ne se protègent pas entre eux le travail d’équipe consistant à attaquer n’importe comment le favori (ils réussissent même à nous faire une métaphore du lièvre et de la tortue… 7éme et 8éme neurones portés inconnus), les mecs qui font une chute à plus de 70 km en descente mais qui se relèvent sans problème, un 9éme pour la route…

Et encore, ça fait deux ans que je l’ai vue, cette série, je regrette de ne pas avoir noté toutes les incongruités, car je pense que je n’aurai plus de neurone au jour d’aujourd’hui.

Mais bon, à part être un florilège de n’importe quoi, qu’y a-t-il à retenir d’Overdrive ?

Soyons au moins honnête, il y a un effort de fait pour intéresser les japonais à ce sport. Même si l’on peut déplorer que les consultant techniques dont ont du s’entourer le staff pour cette série soient des drogués finis, certaines scènes réussissent tout de même à obtenir le résultat escompté : on vibre parfois devant la course, et on sent la démangeaison que tous les cyclistes de France et de Navarre connaissent lorsqu’ils visionnent quelques grandes courses mythiques. La réalisation est assez bonne, et ne rend pas le visionnage plus ridicule qu’il ne l’est. On regarde facilement (une fois la première partie ingurgité) cette course créée par quelques héroïnomanes en puissance.

Au moment fatidique de la conclusion, je suis embêté. Si j’étais totalement honnête et que je mettais de coté ma passion pour le cyclisme et restant très factuel je mettrais un 3. Mais j’aime trop le vélo pour ce faire, même lorsque celui-ci s’avère autant massacré.

Verdict :4/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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