Special A démarrait très mal. Lorsque le visionnage de tranches de vie se fait successives on commence à juger le concept de base, visité, revisité et re-revisité. Après quelques épisodes à partir desquels je pensais condamner irrévocablement cette supposée déception. J'ai été quand même surprise par certaines qualités évidentes de la série.
Ok l'histoire de la classe spéciale parmi laquelle les 7 meilleurs élèves de l'académie se vautrent dans le luxe et l'oisiveté, dans une serre quasiment coupée de toute autre vie scolaire à vite fait d'ennuyer. A partir de là je m'étais figé pensant que la recette qui épuise les récentes production de ce genre aurait déjà pourri l'appréciation finale. Les surprises viennent donc avant la comédie, des graphismes. Très réussis à mon sens et agrémentent le suivi de l'histoire en elle-même, du moins l'environnement. En ce qui concerne les designs, la qualité retombe un peu, c'est très acceptable, oui, pour un shojo de base. Mais un effort aurait pu et du être fait mais bon quand ça ne casse pas, c'est que ça passe.
Le deuxième opening aura été celui qui aura captivé mon attention en terme d'accompagnement musical. Les autres iront irrémédiablement au fond de l'océan avec un boulet. Quand aux similitudes présentes avec d'autres productions du genre elles ne seront pas du tout fortuites et on pourra citer les grands classiques par pelletées.
Donc, je pensais m'ennuyer mais chacun des épisodes qui compose la série offre une découverte de chaque personnage, avec des sentiments cachés (toujours) assez bien retranscrits d'ailleurs, l'émotion n'est pas toujours au rendez-vous mais c'est assez charmant quand même. Ce qui aura été rédhibitoire dans classe A, c'est que tout peut être anticipé et avec une bonne longueur d'avance, même si il y a eu un effort perceptible dans cette direction, cela nuit gravement à l'effet de surprise, à la santé aussi.
En tout bon shojo parmi ces personnages ô combien intéressant, on a quand même le couple très stéréotypé, le garçon renfermé avec un passé de solitaire qui l'a rendu si asocial que cela en crée des situations assez drôle. De l'autre côté une fille complètement obsédée par la compétition et qui ne voit pas plus loin que son nez surtout en matière de relation amoureuse. Après il y a les autres autours. A ne pas laisser de côté car ils bénéficient eux aussi de leurs moments de gloire. En même temps, le format de 25 épisodes le permet.
Romance, comédie et petites émotions. Special A décide de miser sur ces trois caractéristiques pour se mettre en avant, pour ma part j'ai ri, j'ai parfois été émue et je ne regrette pas d'avoir déterré cette série des décombres du tri sélectif.
Curieusement Spéciale