Strike The Blood - Il est possible de pourrir encore plus l'image du vampire.

Il était une fois.. Strike The Blood. L'anime avait plusieurs objectifs, et il fit tout pour les réussir.

Primo, offrir une série médiocre. Pour ce faire, il a mis la sauce. Une animation ultra faible par rapport à ce qu'on peut nous offrir de nos jours, non, pardon, à ce que nous sommes en droit d'exiger de nos jours. Si budget il y a eu, ce n'est pas là dedans qu'il est passé. Sur le plan purement technique, toujours, un bon moyen est de faire mal aux yeux en offrant des couleurs fadasses sur arrière fond lumineux, créant un effet d'éclairage blafard et des éclairs pétants à la première occasion. Lunettes de soleil ! Hurle le spectateur aveuglé.

Le chara-design, ensuite. Prenons un design correct à sympathique et bousillons-le. Je dessine avec la main gauche (ou droite si je suis gaucher, s'entend) pour les scènes de combat et je bois deux trois bières avant de prendre mon crayon un épisode sur deux, histoire de créer une superbe alternance de disproportions et d'images ratées à en rendre méconnaissables les personnages.
La musique, s'il vous plaît. Eh, toi, là, la gamine de cinq ans. Viens brailler à en perdre haleine sur deux openings marathons aux consonances stridentes. Et... Ouais, allez, faisons l'effort de terminer sur des endings très doux pour présenter les personnages sur un jour hyper digne ou hyper romantique. Comment, c'est la berceuse pour finir d'endormir le spectateur, ah, pardon.
Les OST... Euh, quelles OST ? Attendez, je cherche. Oui, j'écris cette critique juste après le visionnage du dernier épisode. Oui, j'ai déjà oublié les musiques. Je crois que ça veut tout dire.

Maintenant qu'on a foiré la technique, passons au scénario, qu'en dites vous? Alors, on va mettre de tout, histoire de paraître original. On met une île technologico-magique, des vampires, des homonculus, des exorcistes, des chamans, des magiciens, des dragons, des anges, des sorcières, des familiers... Un voyage dans le temps de-ci de-là, une organisation super puissante ajoutée, on mixte le tout en vingt quatre épisodes découpés en arcs de deux trois épisodes chacun. Pour sûr, on va mettre des rebondissements ultra-prévisibles et du pseudo suspens quand tout le monde a déjà deviné la fin.

Le but ultime de l'histoire, euh.....je sais pas. Ah, si, faire tomber l'héroine amoureuse du héros, non? J'ai raison? Je m'en doutais. Car Strike The Blood va aussi dans le harem. Comptez trois personnages masculins récurrents pour une clique de jolies demoiselles qui vont, dans tout harem qui se respecte, tourner autour du héros. Les possibles scénarios s'effacent au fil des épisodes pour se concentrer sur boobs, fanservice, blagues salaces et enrichissement du harem par une fille de une fille de là. Mais Strike The Blood se veut intelligent. Il a une explication à ce harem.

Akatsuki Kojou, z'êtes appelé à la barre. D'abord, présentez vous. Vous êtes le Quatrième Fondateur, un des plus puissants vampires du monde, devenu ainsi pour des raisons mystérieuses. Bref, nous ne sommes pas là pour juger votre manque absolu de caractère, ou le fait que vous soyez la honte de la gent vampirique tant vous manquez de charisme. On va aussi passer sur le fait que vous soyez sacrément chanceux d'être immortel sans quoi vous n'auriez jamais passé le premier arc, vu que vous êtes juste fichu d'appeler des familiers flashy qui font toujours la même chose et qui sont pas toujours très utiles. Ni votre manie d'être au cœur des gags pervers de l'anime. Non, nous voulons savoir pourquoi vous forcez de jeunes filles à vous servir de banque de sang à chaque ep. Explication : appeler un Familier exige du sang, et pour éveiller les pulsions vampiriques, il faut être excité sexuellement, et comme vous n'êtes ni bi ni homo, il vous faut des filles. Trop mignon.
Le harem, a votre tour ! Tsundere en série qui vont résister dix épisodes avant d'être limite enthousiastes à l'idée de se désaper pour nourrir le héros. De toutes tailles, couleurs et caractères, elles sont toutes d'un registre plutôt lamentable. D'ailleurs, je n'ai même pas envie de perdre mon temps à en parler... Reconnaissons tout de même un effort monumental envers plusieurs personnages : Asagi, Vatler et Natsuki, qui vont de pas trop foirés voire même sympas.

Strike The Blood est donc l'anime du siècle qui parvient à garder un niveau d'intérêt minimal pour faire garder au spectateur de l'espoir quant à un possible décollage de la série, et donc de se faire voir jusqu'au bout.
Car oui messieurs dames, on tient vraiment a voir quelle fille Kojou va mettre dans son lit, et on ne pourra que le deviner vu que ce-hentai-ne-s'assume-pas-et-pourtant-vu-certaines-scènes-il-pourrait. Reconnaissons une fin impeccable. C'était pas trop dur en même temps. Disons que cela évite probablement le crash total de la série, qu'on rangera dans les médiocres, mauvais pour les vraiment difficiles et bons pour ceux qui le sont carrément pas, de difficiles.

Comment ça ça laisse largement place à une seconde saison ? Eh, z'êtes fous....j'ai tenu une saison à raison d'un épisode par semaine... Mais faut pas demander la lune !