J'ai lu Hoshi no Samidare il y a exactement 2 jours. Après en avoir entendu parler ici et là comme d'une oeuvre absolument indispensable, il m'a suffit en effet de lire le premier tome pour terminer le manga à peine 48h après.
Donc oui, Samidare est bel bien indispensable.

Sous son abord délicieusement absurde et doux dingue, on se laisse peu à peu embarquer dans une histoire au second degré permanent sans trop rien prendre au sérieux, découvrant les personnages peu à peu. On s'attache à eux, et ce n'est finalement que lorsque les choses sérieuses commencent que l'on est soi-même surpris par l'intensité des moments que recèle cette petite perle.
Samidare est en effet court, mais intense, et il n'y que peu de risque que l'ennui vienne vous prendre. Le premier reproche que l'on pourrait faire, son apparente simplicité n'est également que feinte. Si effectivement, Samidare est "simple" par exemple du point de vue de son scénario, c'est parce que je dirais qu'il s'agit d'un oeuvre "raffiné" au maximum. Ici, pas de d'éléments inutiles nuisant à l'intrigue, Samidare est d'une certaine façon "parfait" dans le sens où il respecte à la lettre les codes du genre pour en faire émerger ce qu'il en a de meilleur.

Y apportant de plus un humour légèrement absurde, de l'audacieux et des personnages (très)attachants ainsi que de nombreux moments qui marquent le lecteur, Samidare fait également preuve d'un certain "fair play" à l'égard de son public. Ici "les gens meurent quand ils sont tués" (merci Shirou), et d'autre part, l'histoire ne s'allonge pas démesurément pour le bénéfice du porte-monnaie de la compagnie possédant les droits. Samidare a une histoire à raconter, et celle-ci a bel et bien un début et une fin.

Pour ce qui est du style graphique, je l'ai pour ma part trouvé à l'image du reste: simple et lisible. les nombreux combats font preuve d'une excellente intensité et se révèlent parfois plus inventif que prévus. L'auteur a son style graphique propre, aisément distinguable des poncifs habituels, et il s'y tient.

Que dire pour conclure? Samidare est donc en quelque sorte un seinen "parfait", dans le sens "d'iconique". Mais il est inventif, audacieux, et n'hésite pas à aborder des thématiques relativement inhabituelles pour son genre, avec par exemple celle qui m'a le plus plu, à savoir le rôle d'un adulte face à ses cadets. Il est à lire ne serait-ce que pour découvrir son héros étudiant délicieusement blasé qui va peu à peu devenir sous vos yeux un adulte d'une grande force intérieure.
Car oui, pour finir, dans Samidare, on avance. Les personnages évoluent véritablement et les situations aussi. Rien ne reste éternellement figé, comme dans la réalité.

Wakusei no Samidare, un manga comme il y en a peu, et comme on aimerait qu'il y en ai plus.