Anime-Kun - Webzine anime, manga et base de données

Yowamushi Pedal – Princesse, princesse ! Étincelle !

Publié le 04/11/2013 par dans Anime - 3 commentaires

Je n’attendais pas vraiment Yowamushi Pedal. J’aime beaucoup les mangas sportifs, la chose est entendue, mais le vélo ? Traumatisé par ces longues après-midi perdues sur le Tour de France, j’ai du mal à m’enthousiasmer sur ce sport. Quand j’ai vu en plus avec les premières images un chara-design étrange, je me disais qu’elle passerait bien après toutes les autres séries d’animations sportives dont on ne manque pas cette saison. Et pourtant. J’avais doublement tort, et cela sans oublier en plus toutes les formidables qualités de l’adaptation par TMS Entertainment du manga de Wataru WATANABE (le dessinateur de L’Homme du Train) qui s’inscrit dans la droite lignée d’un Eyeshield 21 avec plus de finitions.

Primo, évacuons la question du sport. Là plus que jamais (même si le base-ball aurait du me donner une piste), l’intérêt que vous pourriez porter au vélo ne rentre tout simplement pas en ligne de compte. Je suppose que les fans de bicyclette trouveront leur bonheur – ou hurleront contre les invraisemblances –  mais même si les mecs au bronzage ridicule vous laissent de marbre, laissez sa chance à Yowamushi Pedal. Ce n’est pas une série sur le vélo, c’est une série sur le vélo-manga. Ne vous attendez pas à « un coup de pédale galactique » (ou en tout cas ça n’en prend pas le chemin), l’ensemble reste assez réaliste aux yeux du néophyte que je suis mais l’exagération de la mise en scène est suffisante pour vous happer dans l’action. Vous aurez classiquement droit aux visages crispés des sportifs avant qu’ils lâchent un cri de joie ou de frustration, aux petits traits qui donnent l’impression que les gamins filent plus vite qu’un train et à une bande-son presque rétro qui cadence le rythme.

Je l’avais déjà dit en parlant de Hajime no Ippo mais je vais me répéter car l’argument est toujours valable : les vieilles recettes marchent. Le héros, Onoda, timide et solitaire, va, à travers le sport, se révéler une nouvelle passion dévorante et finalement se faire des amis. On a vu et revu ce scénario mille fois mais je tombe dans le panneau à tous les coups. L’originalité ici est que le protagoniste a déjà un hobby : c’est un otaku ! Aussi bien fan de magical girl que de grobotos, il s’est naturellement entraîné au vélo car c’est ainsi qu’il se rend à Akihabara tous les week-ends pour acheter des figurines et autres avec l’argent économisé sur les frais de transport. Un radin de ce calibre ne peut que plaire à un ardècho-auvergnat comme moi.

C’est comme ça, en montant une côté à 20 %, en chantonnant comme si de rien n’était, sur son vieux vélo absolument pas de compétition qui pèse une tonne, qu’il se fait remarquer d’un otaku du vélo qui n’en croit pas ses yeux. Le reste est succession de défis virils, de rivalités et de courses vers l’horizon. La série se veut également très didactique sur le vélo de route ainsi elle reste vraiment à la portée de tous. Comment ne pas aimer ?

Mais Yowamushi Pedal c’est aussi un humour décapant porté par des personnages plus barrés les uns que les autres. Onada reste toujours un otaku et il essaye d’endoctriner les autres. Pour reprendre la comparaison avec Eyeshield 21, vous avez Onoda-Sena le héros discret, Imaizumi-Shin le rival/ami qui le pousse à l’excellence, le bon copain Naruko-Monta, la bonne copine (et plus si le héros n’était pas aussi timide) Kanzaki-Suzuna, etc. Je me demande encore quelle sera la distribution avec les aînés qu’on a tout juste aperçus mais un mec avec des lunettes de soleil presque en permanence ne peut être que louche.

Le chara-design, bizarre a priori avec leurs yeux énormes (la caricature même des persos mangas), rajoute finalement un charme indéniable. Le gros travail d’adaptation de Takahiko YOSHIDA (OoFuri) est à souligner : il a largement amélioré le trait souvent grossier du manga tout en conservant son caractère. La réalisation technique dans son ensemble est très bonne. On n’a pas encore eu l’occasion d’avoir de vrais décors de carte postale comme on peut s’y attendre avec le vélo de route et les quelques rares incrustations 3D jurent parfois un peu mais ce sont bien les seuls reproches que je trouve à faire. Osamu NABESHIMA (Saint Seiya The Lost Canvas) et son équipe méritent les félicitations. L’animation est souple, le rythme entraînant et les personnages dégagent tous une passion très communicative. L’un de ces gamins a les cheveux rouges et rappelle que les hommes se doivent de porter du rouge dans une référence évidente à Slam Dunk. Et au feu rouge on s’arrête pour regarder une série aussi réussie.

3 commentaires

1 GTZ le 04/11/2013
Mmm.
Ca aussi ca me parait de la bonne came.
Bon article comme toujours.
2 D.Star le 05/11/2013
@GTZ : oui c'est de la bonne. Tiens, un p'tit clin d'oeil pour rire : << c'est pas encore la "Classe Prestige" mais à ce stade je lui décernerai bien le label "Top Dessert" by D.Star ! >>. En tout cas c'est mon coup de coeur fraicheur de la saison. :)

A part ca, merci pour cet article dont la lecture fut bien agréable.
Belle initiative que de remettre un coup de projecteur sur une autre des séries sportives de cet automne. Comme dit plus haut c'est plein d'humour, de passion et il n'y a pas spécialement besoin de s'y connaitre ou d'aimer le velo pour y accrocher. Après certes le tout est concocté avec une vieille recette maintes fois éprouvée mais celle-ci s'avère de haute volée que lorsqu'elle est appliquée avec un certain savoir faire.
Bref, moi j'en reprendrai volontiers du Yowamushi Pedal. xD

Souhaitons lui le meilleur possible pour la suite. \o/

[…] Mais vous tomberez tous facilement sous le charme (à moins d’avoir l’âme plus noire que du vantablack) d’une qualité technique et artistique pleine de vie. A-1 Pictures a fait les choses bien et pourtant le CV des membres du staff n’était pas forcément rassurant. C’était la grande première de Kyōhei ISHIGURO en tant que réalisateur et le fin dosage des différentes scènes (j’ignore à quel point il a suivi les planches du manga) est très réussi. Mais au-delà du chef d’orchestre, je veux saluer le boulot du directeur artistique Hisayo USUI, pourtant plutôt habitué aux séries ecchi (comme quoi il ne faut jamais préjuger de rien), qui offre des discours tantôt doux, tantôt acidulés et pétaradants de rose, vert, jaune, etc. jusqu’au scène en nuances de gris quand le cœur des personnages a lui aussi perdu toute couleur. Plus encore j’ai été bluffé par l’animation de Yukiko AIKEI (Accel World), notamment lors des scènes d’interprétations musicales qui sont totalement folles. J’ignore s’il s’est appuyé sur la rotoscopie pour avoir un rendu aussi vivant mais le résultat est absolument incroyable. C’est peut-être mes vieilles marottes qui prennent le dessus mais j’avais presque l’impression de voir l’intensité d’une série sportive. […]

Laisser un commentaire

Pour relier le webzine à votre compte AK, cliquez ici.

Contrairement au reste du site, le webzine a été développé sous Wordpress. Vous pouvez toutefois utiliser vos identifiant et mot de passe Anime-Kun habituels pour vous connecter. Cette opération est facultative mais vous permettra, lors de la première connexion, de relier votre compte AK à celui du Webzine et ainsi laisser des commentaires avec votre pseudonyme AK.

Pour des raisons de compatibilité, les membres dont l'identifiant comportent des caractères spéciaux ou accentués doivent utiliser l'adresse mail avec laquelle ils se sont inscrits sur Anime-Kun.

Connexion