Critique de l'anime NHK ni Yôkoso!

La non-vie d’un jeune homme, reclus dans son appartement depuis plusieurs années. Il va soudainement rencontrer une jeune fille qui va tout faire pour lui changer la vie. Bingo, voilà un sujet passionnant !

Bienvenue dans la N.K.H. !

L’histoire

Comme indiqué, on suit ici la réhabilitation de Sato Tatsuhiro à la vie en société. Cela ne va pas être facile de changer ses habitudes après tant d’années enfermé dans son monde!

Les personnages principaux

Tatsuhiro Satō : hikikomori en puissance, véritable cliché du « no-life », est un personnage amusant et décalé. Il est aussi mentalement affecté par sa situation, mais va essayer de s’en sortir grâce notamment à Misaki.

Misaki Nakahara : c’est une jeune fille mystérieuse, on ne possède que le minimum d’informations la concernant. Elle élabore un « projet de réhabilitation» personnalisé pour « sauver » Tatsuhiro de son isolement. C’est une jeune fille attachante au passé facilement décelable.

Kaoru Yamazaki : le voisin de Sato, étudiant en création de jeux video. Personnage cliché du jeune lycéen qui aime passer son temps libre sur l’ordinateur, à lire des mangas ou regarder la télévision. Le fan ultime d’animes, mangas, jeux et figurines érotiques. De plus, la musique qu’il écoute est vraiment hilarante !

Mes impressions

L’anime se compose de deux parties :

Première partie : elle est tout simplement divine ! Le cadre est posé : un ancien étudiant isolé dans sa chambre qui pense être victime d’une conspiration du gouvernement. La découverte de son voisin, un individu passionné par les jeux et figurines érotiques. Du matériel ménager qui parle ! La mystérieuse jeune fille qui va tenter tant bien que mal d’aider Sato dans sa reconversion.

Cette première partie est dynamique et vraiment très drôle, blindée de clichée mais divinement orchestrée ! Qui plus est, le tout est saupoudré d'une OST incroyable avec de sublimes riffs de guitare notamment. J’aurais vraiment aimé que ce rythme endiablé soit constant tout au long de la série.

Deuxième partie : la reconversion du jeune homme se poursuit sur un ton plus lent et dramatique, la réalisation dénonçant des situations préoccupantes du pays telles que le suicide collectif, internet, les jeux vidéo et autres raisons qui poussent des personnes à devenir « sans-vie ». La série conserve un trait d’humour grâce exclusivement au « grand projet » de Sato et Yamazaki (heureusement car c’est épique)!

Pour moi, le mélange humour et drame est assez mal dosé dans cette seconde partie plus « molle » ce qui fait que la série perd tout le charme des premiers épisodes.

Certes cette partie se veut plus sérieuse, plus moralisatrice, mais au final elle se contente d’exposer des faits et de ne proposer aucune solution (à part la thérapie...?). Ceci est notamment constatable vu le message clé de l’anime…et par ailleurs beaucoup d’éléments étaient vraiment prévisibles, d'autres incohérents, c’est bien dommage. Aborder la seconde moitié de l’anime de cette manière aurait été une bonne idée si le scénario avait suivi.

Je précise que j’adore les drames psychologiques, je suis très attaché aux détails, ce qui explique ma déception concernant l’évolution de l’intrigue, des personnages, du rythme et de l’ambiance. Rien à dire sur les graphismes qui sont communs et fluides.

La fin est quant à elle bâclée, non pas par l’issue, mais par sa pseudo-morale. La série expose tout de même de tristes vérités, mais qui font avancer et grandir l’être humain.

Détailler tous ces éléments négatifs m’obligerait à dévoiler des moments importants de l’intrigue, alors je m’abstiendrais. Quoi qu'il en soit, cette série était agréable à suivre (24 épisodes de suite) mais je regrette vraiment cette perte de rythme et ce manque de subtilité dans la deuxième partie. De toute façon, c’est la NHK qui m’a poussé à faire cette critique...Je reviendrais peut-être une fois soigné pour réévaluer mon jugement.

Purupuru Pururin !