Critique de l'anime School Days

» par Ironie le
18 Avril 2013
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Je dis toujours qu'il y a eu deux grands tournants dans ma vie : le jour où Fr3 a déprogrammé les Minikeums, et le jour où j'ai vu School Days.

J'étais alors frêle et innocent. Je venais tout juste de sortir du magnifique Toradora!, et je n'avais à ce jour jamais vu un animé japonais qui m'avait déçu (je devais en avoir vu 5-6 dont Samurai Champloo, Darker Than Black, Tokyo Magnitude 8.0, ...).

Avec School Days, j'ai été servi. Je dirais même touché au plus profond de mon être. Depuis, je ne mange plus, dors plus, a fait deux séjours en HP et me mate en boucle les scènes des Teletubbies où l'aspirateur crache ce qui semble être des galettes de fin de soirée à tirlarigo.

Cet animé m'a :

1 - choqué

2 - dégouté des yeux de plus de 3cm de diamètre (je ne peux plus voir un tarsier sans vomir)

3 - donné un sens critique (merci TNK)

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Chronique du jour où m'a vie a basculé.

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Déjà, parlons des graphismes. Comme sous-entendu plus haut, c'est une sainte horreur. Une légende dit même que la statue de la vierge Marie de Lourdes se serait caché les yeux après avoir vu une telle abomination. Au niveau du chara-design, on a, du plus honteux au moins inacceptable des visages déformés, avec des yeux gigantissimes, que dis-je des loupes ! ; des nez inexistants ; et des cheveux qui paraissent tellement abimés que même Franck Provost (si si, le mec qui fait peur dans la pub) ne pourrait rien faire pour eux. Quant aux décors et à l'environnement, laissez-moi vous expliquer cela à l'aide d'une référence culturelle populaire :

- Vous n'êtes plus dans le Kansas !! Vous êtes..

- Sur Pandora ?

- Non non, dans une école type de toutes celles qui ont déjà été vues et revues dans la masse incalculable d'animés japonais traitant du domaine scolaire ! Et là, je vous voir venir, et penser que peut-être les autres lieux présents dans l'animé auront un brin d'originalité, mais non !! Des chambres (de baise) stéréotypées au maximum, au même titre que tous les lieux possiblement visibles au cours des 12 épisodes !

- Merde, moi qui avait apporté mon appareil photo.

Vous l'aurez compris par le biais du Colonel Miles Quaritch, il n'y a déjà rien à tirer du coté de l'esthétique visuelle de School Days. Mais ne parlons pas trop vite ! Ce ne serait pas le premier aminé doté d'un visuel à en faire pâlir Brigitte Fontaine mais tout de même intéressant !

Et bien, petit sacripan, nous aurions mieux fait de faire aussi vite qu'Evan Treborn lorsqu'il récite l'alphabet grec (L'Effet Papillon), puisque tout le reste est également digne d'une bonne bouse bien chaude, tout droit sortie de l'orifice rectal d'un porc en rut.

Niveau personnage, rien à dire.

Rien, car ils n'ont pas de personnalité. Makoto pense avec sa b*** [définition :

Le pénis (ou la verge) est l’organe mâle de copulation et de miction chez les mammifères.]. Remarque de ce côté-là on peut prôner le réalisme. Quant à toutes les filles qui lui collent aux basques, elle ne pensent tout simplement pas.

Réunion chez TNK, novembre 2006 :

- Pour des raisons de coupe de budget, nous allons être obligés d'adopter un certain nombre de restrictions quant à l'adaptation de School Days.

- Je vois sur la fiche qu'on ne coupe 75% du budget. Et quand j'ai vu arriver les scénaristes ce matin, tout droit sortis des films de Nicolas Cage, j'ai eu un mauvais pressentiment. Pour ma part, je pense que l'on devrait abandonner.

- Mais rassure-toi ! Intellectuellement parlant, nous l'avons déjà abandonné !! MOUAHAHAHAHAHAHAHAH !

- Pardonnez-moi, mais j'ai vraiment du mal à saisir l'intérêt de votre réplique.

- Euh... Je... C'était juste pour signifier que l'animé serait mauvais à tous les niveaux.

- Mmm. Dans ce cas, je vois mal l'intérêt de le réaliser..

- Et bien, car... Mmm... Il y aura D'LA BAISE !!

De ce côté-là, on est servis. Car si l'animé commence en délicieux shôjô tellement immonde et cliché que j'ai failli m'ouvrir le crâne à force de me frapper contre mon mur en pierre pour oublier la violence psychologique que je m'infligeais, la suite est encore mieux.

A partir de l'épisode 6, le héros, réservé, calme, bref, normal au début de l'animé se transforme en un monstre sexuel, assoiffé de sexe, et profitant clairement de l'attirance de toutes les protagonistes féminines envers lui (attirances venues comme un cheveu sur la soupe de l'inspecteur Moustache) pour démolir le v**** de chacune d'entre elles au moins une fois par heure.

Ainsi, de l'épisode 6 à 11, ce n'est qu'un festival de touche-kiki, que dis-je, une tournante continuelle de de 120 minutes, chrono en main. Mais heureusement, l'épisode 12 est là pour rattraper cette dure épreuve qui m'aura sûrement rendu psychologiquement stérile.

J'ai dit rattraper ? Pardon, j'ai bégayé :3 !

Gandhi disait : "Quand le clou est enfoncé, dans le mur, il n'y a qu'une bande de lycéens écervelés en chaleur pour l'enfoncer encore plus loin". Visionnaire.

Car après s'être rendu 450 fois compte que sauter l'équivalent du peloton du Tour De France en une semaine pouvait avoir des conséquences assez désastreuses, notre ami Makoto continue pourtant à tringler à droite à gauche, si bien qu'on se demande si l'économie de son monde n'a pas été sauvée par la relance du marché des préservatifs et autres stérilets.

L'épisode 12, que j'intitulerai "Requiem For A Stand", en donc la pour [j'imagine] montrer à Makoto, ainsi qu'à tous les lycéens pré-pubères, qui seraient par hasard "assailli" par un groupe minous en rut, que sortir Pau-Paul dans la rue où Mamie fait ses courses, au cinéma, ou encore à la ludothèque municipale n'est pas une brillante idée.

Et alors là, changement de registre. Les scénaristes, sans doute par peur de rater l'émission de téléréalité japonaise où des femmes déguisées en bar-maid gloussent en commentant des courses de poussins roses fluo, ont décidé de violenter la fin de School Days encore plus qu'au cours de tout l'animé. La débilité et la violence psychologique inutile atteignent leur paroxysme, et on ressort de là avec la ferme conviction que To-Love-Ru est un joyau de l'animation japonaise.

Je ne veux pas spoiler, mais je peux vous dire que cet épisode est bien surprenant, comme le revendiquent les héraults diaboliques qui prônent cet animé comme une référence. Mais c'est une sorte de surprise qui d'abord choque, puis ensuite nous donne envie de nous retirer en Himalaya pour purifier notre âme de l'agression visuelle et mentale que nous venons de subir pendant plus de 240 minutes.

Enfin, niveau OST, pas grand chose à dire, c'est tout simplement aussi vide que l'humour de Kev Adams.

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Pour conclure, disons que cet animé est à voir (dans un état psychologique adéquat, soit d'ennui mortel) afin de fixer le pire animé jamais vu lorsque l'on veut établir une comparaison sur une échelle allant de School Days (0) à Baccano, Samurai Champloo, Cowboy Bebop (10).

Je lui met donc 1/10, car Anime-Kun ne permet pas le 0/10, ce qui est bien dommage.

Verdict :1/10
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A propos de l'auteur

Ironie, inscrit depuis le 12/04/2013.
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