"Atypique" s'avère le premier adjectif qui m'est venu à l'esprit au commencement de ce visionnage plutôt long à achever (la période des examens type bac et d'autres raisons persos n'y étant pas vraiment étrangers), mais dont l’intérêt a su rester entier de bout en bout en dépit de quelques lourdeurs: en effet, force est de constater que ça s'éloigne pas mal des animes davantage, disons, "ordinaires" qu'offre habituellement la japanimation. Ainsi, noitaminA (verlan de "Animation" et désignant une case horaire propre à la chaîne télévisée japonaise Fuji Television, cette dernière propose donc un panel de séries plus matures pour un public qui l'est tout autant) semble nous avoir offert (en 2011) une "petite perle" !
En effet, le scénario allie simplicité, immersion et pertinence avec assez de justesse pour suffisamment d'adhésion au récit qui se développe au fil des 11 épisodes (à noter qu'un tel format permet de réduire le risque d’ennui ou d'abandon: après tout, vu le contenu global, rajouter d'autres épisodes aurait sans aucun doute alourdie futilement l'ensemble) et met en scène des protagonistes "censés" jouer la carte du réalisme (en terme de personnalité et de psychologie notamment).
L'anime apporte d'ailleurs une légère touche de surnaturelle en la présence fantomatique de l'innocente Menma, l'élément perturbateur véhiculant sans cesse l'histoire narrée. Cela est renforcé par une patte graphique travaillée et en accord parfait avec l'univers dans lequel baigne l'anime et une bande-sonore, bien que discrète parfois, jouissant d'un soin un minimum appréciable (me concernant, l'opening m'a semblé plus mémorable que l'ending).
Le paroxysme de AnoHana, lui, opte pour une confession générale des réels sentiments qu'éprouvent les anciens membres du groupe des « Super Busters Pacifique » entre eux et vis à vis de Menma.
Qu'en est-il des personnages ?
Eh bien, leur développement reste inégal dans la mesure où certains (Naruko Anjô et Jinta Yadomi/Jin-tan, par exemple) sont plus favorisés que d'autres ("Poppo" en l’occurrence). Dans tous les cas, chacun d'entre eux ayant été différemment touché par le drame (entre le fait de vivre isolé chez soi tel un véritable hikikomori ou de voyager de par le monde pour tenter d'apaiser la douleur psychologique), on a alors la possibilité de voir quelques protagonistes opposés l'un à l'autre et qui évoluent de manière divergente.
Et c'est justement en cela que AnoHana m'a paru intéressant, car les intervenants sont souvent mis en avant et on daigne vouloir les rendre un minimum humains (et donc plus crédibles encore), cela aide à les apprécier, voir à s'attacher à eux. Même Menma n'est pas si "agaçante"/"ch*ante" si on ne s'avère pas "anti-loli" (cela est mon cas heureusement) !
Résultat ?
Ano Hi Mita Hana no Namae o Boku-tachi wa Mada Shiranai (littéralement « Nous ne connaissons toujours pas le nom de la fleur que nous avons vue ce jour-là ») est ma foi une œuvre sympathique, moins niaise qu'elle ne semble l'être et dont le thème du deuil s'avère efficacement traité dû à sa palette haute en couleurs de personnages (pourtant inégalement développés), accompagnés de graphismes très correctes et d'une trame scénaristique qui ne se perd pas vraiment en cours de route !
6,5/10
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Infos sur l'anime
AnoHana
Dans une petite ville japonaise de province, un groupe d'amis de six enfants vole en éclats lorsque l'une d'entre eux, une fillette appelée Menma, décède dans un accident.Dix ans plus tard, le groupe devenu adolescent est toujours fortement affecté par ce drame. En particulier Jinta Yadomi, qui depuis ce jour vit reclus et a même cessé d'aller à l'école. Jusqu'à ce qu'un jour d'été, Menma apparaisse devant lui, affirmant qu'elle ne trouvera pas la paix tant que son souhait ne sera pas exaucé. Ce élément qu'il pense être la conséquence de son traumatisme va amener Jinta à renouer le contact avec ses anciens amis, confrontant ainsi les différentes manières qu'ils ont eus de traiter avec leur douloureux passé.