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Les animes du printemps 2018

Publié le 26/03/2018 par dans Anime - 5 commentaires

Le froid et la pluie persistent en ce début de printemps, et soyons honnêtes, tant que le soleil ne se montre pas, on n’a pas franchement envie de mettre le nez dehors. Ça tombe bien, qui dit printemps dit nouvelle saison d’animes divers et variés, on a donc encore de quoi s’occuper avant d’aller batifoler dans l’herbe verte et les pâquerettes. La caste du Webzine s’est ainsi perfusée du café pour sortir de son hibernation et rédiger LE guide des sorties de ce printemps 2018. Savourez.

Golden Kamui GinEiDen : Die Neue These Captain Tsubasa
FMP Invisible Victory Lupin the Third : Part V Gurazeni
Major 2nd Tada-Kun Persona 5 the Animation
Piano Forest Wotakoi Uma Musume
Hisone to Masotan A.I.C.O. Incarnation Aggressive Retsuko
LISTE DES ANIMES DU PRINTEMPS 2018

Golden Kamui – Une pépite d’or sous la neige ?

Le Japon a plusieurs points communs avec les pays occidentaux, dont de nombreuses guerres et une ancienne politique de colonisation. Parmi ces colonisations, une d’entre elle concerne une région maintenant bien connue : Hokkaido. Malheureusement, cela ne s’est pas très bien passé : les Japonais ont pratiquement décimé le peuple local, les Ainous, et aujourd’hui encore les descendants de ces derniers subissent une discrimination marquée. Mais tout n’est pas noir. Depuis 2010 ce peuple est enfin évoqué dans les manuels scolaires japonais. Sur plus de deux pages parfois (véridique).

Suite à cette joyeuse page historique, passons donc maintenant à l’histoire de Golden Kamui, qui se déroule à Hokkaido. Après les guerres russo-japonaises à la fin du XIX ème siècle, le vétéran Saichi SUGIMOTO, surnommé l’Immortel pour avoir survécu à de multiples blessures, erre sur l’île. C’est la ruée vers l’or, et lui aussi souhaite avoir sa part. Mais le bilan est plutôt maigre, jusqu’à ce qu’il tombe sur un morceau de carte indiquant une véritable fortune. Bien évidemment, il n’est pas le seul à la convoiter, et le voilà poursuivi par une véritable horde en plein milieu hostile. Il ne devra sa survie qu’à Asirpa, une jeune Ainou, avec laquelle il va partir en quête du trésor.

Le manga de Satoru NODA (12 tomes au Japon, 10 en France) rencontre un gros succès et s’est donc attiré les faveurs d’une adaptation par le tout jeune studio Geno (Kokkoku, le film Genocidal Organ). Le réalisateur est un vieux de la vieille mais n’a pas spécialement brillé (Gosick, Heroman). Le design des personnages est confié à Kenichi OHNUKI (Gundam Build Fighters), qui n’est pas non plus une grosse pointure, et la musique à Kenichiro SUEHIRO (RE:ZERO, Girls’ Last Tour) qui est sans doute un type qui connait bien son boulot. Le poids lourd de l’équipe, c’est plutôt le scénariste Noboru TAKAGI, qui était en charge des histoires de Baccano, Durarara ou Altair plus récemment. Là, ça peut apporter quelque chose d’intéressant.

Le manga fait partie de mes lectures régulières, et il est vrai que la qualité est là. L’histoire se suit très bien et n’est pas avare d’affrontements sanglants mais finalement réalistes (la survie prévaut, donc tous les moyens et toutes les ressources sont mobilisés). J’ai finalement hâte que tout cela soit animé, et ainsi de pouvoir profiter des paysages enneigés de Hokkaido.

Rydiss

Ginga Eiyu Densetsu : Die Neue These – Les Bishô de la Galaxie

La réadaptation de Ginga Eiyu Densetsu est un serpent de mer qui court depuis pas mal de temps. Lorsque j’avais moi-même rédigé une critique pour la série originale en 2015, on en parlait déjà sans en avoir vu la moindre image. C’est finalement en 2018, trente ans exactement après le début de la diffusion de la première série, que ce remake voit enfin le jour.

Pour les plus incultes d’entre vous, Ginga Eiyu Densetsu (les Héros de la Galaxie) est un roman de Yoshiki TANAKA qui fut adapté à partir de 1988 sous la forme d’une monumentale série d’OAV de 110 épisodes, sans compter les films et les spin-offs. Considéré à juste titre comme un des plus grands animes de tous les temps, cette série raconte la guerre que se mèneront dans un futur lointain deux États interstellaires, l’Empire Galactique et l’Alliance des Planètes Libres. La particularité de cette série tient à sa narration qui relève du documentaire historique, l’anime brassant une quantité de thèmes politiques et sociaux qui en font une œuvre dense et réellement passionnante. Des qualificatifs qui ne sont que rarement attribués aux animes diffusés ces derniers temps.

C’est pour cela qu’il est intéressant de voir une série aussi culte mais aussi difficile réadaptée trente ans plus tard. C’est le studio Production IG qui sera à la manœuvre, avec comme réalisateur Shunsuke TADA qui n’est pas connu pour grand-chose de plus que les différentes saisons de Kuroko no Basket. Espérons qu’il n’a pas été choisi pour transformer GinEiDen en piège à fujoshi, même si les designs des personnages qui ont été présentés ont déjà fait parler pour leur aspect efféminé, bien que ceux de la série originale n’étaient déjà pas particulièrement virils.

Production IG est un studio réputé mais un projet aussi monumental que GinEiDen semble simplement trop gros, trop culte même pour les meilleurs. On guettera avec curiosité ce remake mais on s’attend déjà à sortir le sempiternel « regardez plutôt l’original ».

Deluxe

Captain Tsubasa – Il court, il court, le footballeur

Olive et Tom, ils sont toujours en forme ! Tom, Olivier, même après toutes ces années ! Pour quiconque était enfant dans les années 90, voire même les années 2000 (merci les rediffusions), ce générique a marqué toute une génération de jeunes virtuoses du football en herbe. Pour l’occasion, ce n’est pas une suite, plus de quinze ans plus tard, qui attend les fans mais un remake de la série maintenant vieille de 35 ans ! Et oui, Captain Tsubasa, ça date d’octobre 1983 ! C’est pas fait pour nous rajeunir, hein ?

Pour l’occasion, est-il bon de faire une piqûre de rappel de ce qu’est Captain Tsubasa ? Captain Tsubasa, c’est un manga toujours en cours au Japon, avec ses nombreuses suites et spin-off. Sortie en 1981, l’histoire se focalise sur le jeune Tsubasa Ohzora, âgé de 11 ans, qui rejoint l’équipe de football de sa nouvelle école. Se faisant rapidement de nouveaux amis mais aussi rivaux, il peut compter sur le soutien de Roberto Hongo, son coach brésilien, pour l’entraîner. Ainsi commence la vie du fameux Olivier (en français) qui, au fil des années, gravira les échelons du football jusqu’à finir par jouer dans l’équipe mondiale du Japon mais aussi dans les plus grandes équipes mondiales comme Barcelone.

C’est à David Production que l’on doit la version animée de Captain Tsubasa. Connu principalement pour son travail récent sur les différentes saisons de JoJo’s Bizarre Adventures, le seiyuu de Tsubasa Ozora est une certaine Yuko SANPEI que l’on entend fréquemment ces dernières semaines puisqu’elle incarne la voix japonaise de Boruto Uzumaki. A la réalisation, Toshiyuki KATO s’est lui aussi occupé des versions animées de JoJo’s tandis qu’Hayato MATSUO a travaillé sur la musique de The World God Only Knows, Drifters et JoJo’s (épisodes 1-9).

Quinze ans plus tard, c’est une surprise que d’entendre parler à nouveau de Captain Tsubasa dans nos contrées. Il faut dire que depuis maintenant quelques années, les « légendes » d’antan ont le vent en poupe et certaines séries ou manga ont fini par avoir des spin-off ou alors des remake. Entre Ushio to Tora qu’on attendait guère (et l’annonce récente d’une animation pour Karakuri Circus du même auteur) ou Dragon Ball Super, il n’y a rien de si anormal que Captain Tsubasa se retrouve avec un remake. A contrario d’un Dragon Ball Z Kai, on reprend bien tout depuis le début et on remet tout au goût du jour. Il faudra néanmoins s’armer de patience pour connaître la suite des aventures animées de Captain Tsubasa. Road to 2002 étant sorti… en 2002.

Shiroiryu

Full Metal Panic Invisible Victory – Tourner la page

C’est la fin d’une arlésienne. En 2002, Gonzo adaptait à l’écran Full Metal Panic. Mine de rien, l’univers était assez dense. On suivait une organisation militaire secrète qui pilote des robots (c’était la mode à l’époque) et protège de mystérieux « Whispered ». L’un des membres de cette organisation, Sousuke, un ancien enfant soldat, est chargé de surveiller une lycéenne japonaise, Chidori, une Whispered. On avait donc droit à un mélange baroque de comédie lycéenne et de batailles à coup de boites de conserve géantes. Et ça fonctionnait très bien. Si la série avait déjà fait un certain bruit, c’est sans conteste la sortie un an plus tard de son spin-off humoristique Fumoffu, produit cette fois par Kyoto Animation, qui a fait exploser la popularité de la franchise. Je me bidonne encore en pensant aux rugbymen ou au nounours qui ne peut dire que « Fumoffu ».

Changement de ton en 2005 avec The Second Raid, toujours produit par Kyoto Animation. Le studio y fait déjà montre d’une très grande maîtrise technique et surtout la thématique y est bien recentrée. La tonalité est assez sombre, très mature voire macabre. Une vraie baffe et une saloperie de cliffhanger. Et puis, on a attendu. 13 ans. Et la reprise cette année par Xebec avec Invisible Victory. Gardant toujours espoir de voir de nouveau FMP à l’écran, je me suis toujours tenu éloigné du manga de Shoji GATOH et Shikidouji. Mais les échos me font saliver.

Le réalisateur Katsuichi NAKAYAMA a donc une modeste pression sur les épaules. Mais de voir que Shoji GATOH lui-même adapte le scénario, et que Osamu HORIUCHI reprend son rôle de chara-designer et directeur de l’animation, qu’il a toujours tenu sur la franchise, sont de solides cautions. Le mecha design en 3D de Kanetake EBIKAWA et Toshiaki IHARA fera rager les vieux cons mais ils seront déjà passés à côté de Fafner à cause de ça, donc tant pis pour eux… même s’il faut bien avouer que ce qu’on en voit dans la bande-annonce est assez vilain. Heureusement il y a un caméo de Jean Reno.

Afloplouf

Lupin The Third : Part V – La France on l’aime ou on Lupin

Lupin The Third était revenu en 2015 avec une série qui se déroulait entièrement en Italie, un des seuls pays au monde où notre voleur préféré a connu un succès en dehors du Japon. Cet anime était d’une grande qualité et il n’y avait aucune raison de ne pas le poursuivre. C’est ainsi que ce printemps Lupin continue son voyage en Europe avec une escale dans le pays du vin, du fromage et d’Emmanuel Macron.

Selon le synopsis, Lupin débarque dans notre beau pays pour marcher sur les traces de son ancêtre Arsène Lupin, le mythique gentleman cambrioleur. Ce qui est ironique, c’est que lorsque Monkey Punch publia le manga Lupin The Third dans les années 1960, il n’avait pas demandé l’autorisation à Maurice Leblanc d’utiliser le nom de son personnage. Cela causa un conflit juridique qui empêcha Lupin de paraître sous ce nom en dehors du Japon. On le connaît donc en France sous le nom de « Edgar de la cambriole », sans que cela n’ait jamais vraiment marché. De l’eau a coulé sous les ponts depuis, l’œuvre de Leblanc est tombée dans le domaine public et Lupin the Third peut revenir glorieux dans le pays de son aïeul.

La série sera réalisée par le même staff que la précédente au sein du studio TMS qui produit Lupin depuis des décennies. On retrouve Yuichiro YANO à la réalisation, Ichiro OKOUCHI au scénario et Yuji OHNO à la musique. Devant un anime qui s’annonce être d’une familière qualité, on espère que le public français réservera un accueil chaleureux à Lupin pour son très attendu retour.

Deluxe

Gurazeni – Parce que c’est notre projet

Si les séries d’animation sportives sont légion – avec même une belle recrudescence en ce moment –  elles sont quasi exclusivement concentrées sur des adolescents et des lycéens. Je resterai toujours client mais il est intéressant de voir certaines productions – comme Major a pu le faire – s’intéresser au sport professionnel. Bien évidemment, le spectateur grabataire que je suis s’identifie plus facilement à cette période de la vie avec des relations plus matures mais surtout les problématiques ne sont pas les mêmes : la passion devient travail rémunéré et les enjeux prennent une autre perspective.

Et l’argent est justement au cœur de Gurazeni, adaptation d’un manga du scénariste Cozy JŌKURA et du dessinateur Keiji ADACHI. On y suit le lanceur de relève Bonda Natsunosuke (doublé par Fukushi OCHIAI) de l’équipe de baseball professionnelle des Spiders. Les salaires des joueurs sont calés sur leurs performances en match et les rapports entre les joueurs sont étalonnés sur cette grille de salaire. Pour les néophytes, le lanceur de relève est celui qui termine les matches là où la pression est à son comble et où chaque point concédé peut coûter la partie. Contrairement à ce que l’on voit dans le baseball lycéen, c’est donc l’un des rôles les plus importants et Natsunosuke qui occupe ce poste gagne l’un des meilleurs salaires. Comme de bien entendu, il doit faire face à une rivalité importante.

Je vais être honnête. Au début j’ai lu le synopsis de loin et en bon connard gauchiste, j’y ai vu un parallèle avec One Outs. Mais in fine, même si j’imagine qu’ils ont pu grossir le trait, le système décrit semble plutôt commun avec un système de primes de match. J’oserais même dire qu’il est plutôt sain. Je suis donc assez intéressé, d’autant plus quand j’ai découvert le réalisateur que Studio Deen a choisi. Ayumu WATANABE est le réalisateur derrière l’excellent Space Brothers. Je crains juste un surmenage car il va en parallèle travailler sur la suite de Major dont on parle juste après. Il aura cependant une bonne base car l’adaptation de l’histoire sera assurée par Hideo TAKAYASHIKI qui a par exemple travaillé sur Kaiji et – décidément on y revient – One Outs justement.

Afloplouf

Major 2nd – Creed

Je garde toujours un certain penchant pour Major car il arrivait par moment à avoir de vrais bons moments. Mais même à l’époque je lui trouvais aussi de gros défauts aussi bien techniques que d’écriture. Depuis, le niveau moyen des séries d’animation sportives est monté de plusieurs crans, aussi ai-je peur qu’une simple mise à jour visuelle ne soit pas suffisante pour susciter l’intérêt. Faisons un rappel pour les sales jeunes qui n’auraient pas connu l’époque antédiluvienne des années 2000.

Major est une longue (5 saisons tout de même) série sur le baseball où on suit Goro, fils de joueur professionnel et lui-même passionné par le jeu, depuis ses premiers matches en primaire jusqu’à l’âge adulte et sa carrière professionnelle dans le championnat nord-américain. Major 2nd va suivre les aventures de son fils (voire son clone si on se fie au chara-design…) Daigo mais aussi celles de son ami/rival Hikaru, fils de Sato, ami d’enfance de Goro et lui aussi joueur professionnel. J’ai quand même un grand sentiment de vieillesse en lisant ce synopsis. Je connais la difficulté des mangakas à sortir des cases dans lesquelles on les rentre mais voir Takuya MITSUDA faire son propre presque reboot me laisse un peu pantois.

Soyons franc, la nostalgie et mon fanboyisme des séries sportives sont les moteurs de mon intérêt pour cette suite. Mais je n’ai pas forcément besoin de me forcer pour imaginer que la série a une carte à jouer : comment vivre dans l’ombre de son père. Espérons qu’Ayumu WATANABE aime le baseball car comme, dit plus haut, il va réaliser Major 2nd en même temps que Gurazeni. Et surtout je croise les doigts pour que cette suite ait quelque chose d’intéressant à raconter.

Afloplouf

Tada-kun doesn’t fall in love – Titre mensonger

Voici une production originale qui se fiche un peu de vous. En effet, soi-disant que le protagoniste ne tombe pas amoureux. Mais on se doute bien que la série va nous raconter les premiers émois du fameux Tada-kun. Là où on est un peu plus surpris, c’est que l’objet de cet amour n’est autre qu’une étrangère. C’est cool, on a rarement des romances qui concernent des couples binationaux, et le sujet n’est donc pratiquement jamais abordé. Enfin, quelque chose me dit que j’en demande trop et qu’on va avoir une énième histoire romantique banale.

Le synopsis part d’ailleurs dans ce sens : Tada, qui n’a donc jamais connu l’amour (et il s’en fiche royalement), fait partie du club de photographie de son lycée. Un jour où il cherche à capter la beauté des cerisiers en fleur avec son appareil, il rencontre Teresa. Cette dernière vient du Luxembourg (ce pays est donc connu en dehors des frontières européennes ?!) dans le cadre d’un échange et s’est égarée, perdant ainsi de vue son binôme. Tada accepte de l’aider et la conduit au café de son grand-père pour qu’elle puisse le contacter. Ainsi naît une nouvelle amitié.

Voilà. D’après les dires de la production, l’histoire nous réserve moult fous rire et des torrents de larmes. Sincèrement, je demande à voir. Doga Kobo est le studio en charge de la production, lui qui a énormément d’expériences dans la sous-traitance. Mais il a réussi à attirer l’attention plusieurs fois avec quelques productions dont Himôto ! Umaru-chan et Monthly Girls’ Nogazi-kun. D’ailleurs, il a rappelé l’équipe entière de ce dernier : Mitsue YAMAZAKI pour la réalisation, Yoshiko NAKAMURA pour le scénario, Junichiro TANIGUCHI pour les personnages et l’animation, et Yukari HASHIMOTO pour la musique. Diantre. S’agirait-il d’une secte ? En même temps, vu le bon moment qu’est Nogazi-kun, pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Difficile donc de se faire un avis. L’équipe a déjà fait du bon travail et donne plutôt confiance, mais le postulat de départ laisse perplexe. Il est extrêmement basique : des lycéens, un club, un garçon rencontre une fille et paf, ça fait pas des chocapics mais c’est tout comme. La seule originalité est la nationalité d’un des deux membres du couple. S’il permet d’avoir une introspection sur l’immigration au Japon, sur la vision de la société nippone sur les couples binationaux ou même sur l’ouverture du pays au reste du monde, pourquoi pas. Mais comme dit précédemment, je ne me fais pas d’illusion… Cependant, je ne demande qu’à me tromper.

Rydiss

Persona 5 The Animation – Looking Cool Joker !

Les gros weaboos que vous êtes le savent déjà sûrement, Persona 5 aura droit à une adaptation animée ce printemps. Le jeu vidéo d’Atlus, paru en 2016 au Japon et l’an dernier dans le reste du monde, s’est écoulé à plus de deux millions d’exemplaires et a explosé les scores de la licence. De quoi attiser l’appétit de l’éditeur qui a lancé toute une ribambelle de produits dérivés, des jeux de danse aux figurines suggestives jusqu’aux plateaux repas customisés. Mais le plat de résistance est bel et bien la série télé destinée au grand public.

P5 raconte l’histoire de Ren Amamiya, un jeune garçon qui se retrouve accusé d’un délit qu’il n’a pas commis. Cet évènement l’oblige à se placer sous le régime de la probation judiciaire et à suivre une scolarité à Tokyo. Mais les choses ne vont pas s’arranger puisqu’il se voit investi d’un pouvoir surnaturel lui permettant, dans certaines conditions, de pénétrer l’esprit des gens pour leur manipuler l’esprit. Avec ses nouveaux amis, Ren va alors fonder les Phantoms Thieves qui n’auront de cesse de réparer les injustices de la société tokyoïte…

Certains se souviennent peut-être de l’adaptation de Persona 4, qui s’était surtout fait remarquer pour son animation dégueulasse. Les choses s’annoncent bien différentes cette fois-ci ; l’argent coule à flots chez Atlus et le studio A-1 Pictures est habitué aux grosses productions. Le réalisateur choisi, Masashi ISHIHAMA, est un gars sérieux qui a notamment réalisé Shin Sekai Yori en 2012. Mais surtout, le scénario de P5 est bien plus dense et sérieux que celui de P4, avec une variété de sujets abordés dont certains assez difficiles et inhabituels dans le jeu vidéo. Si un fragment de toute cette qualité échoue dans la série télé on aura à tout le moins un anime intéressant et agréable à regarder.

Néanmoins vous ne me verrez pas overhyper la chose, je connais le problème des adaptations de jeu vidéo et à quel point un élément tel que le gameplay ne peut pas être transcrit à l’écran. Vider un jeu de son gameplay pour en faire un anime ne fonctionne pas la plupart du temps, les logiques d’écriture des jeux vidéo et des animes ne sont pas les mêmes et ce qui peut passer dans un jeu devient étrange, voire débile par ailleurs. Ce sera indubitablement le cas avec P5, un jeu de cent heures compilées en une vingtaine d’épisodes que l’on suivra d’un œil au mieux curieux.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Deluxe

Piano Forest – Il jouait du piano pieds nus

J’étais allé voir au cinéma la première adaptation du manga de Makoto ISSHIKI (Hanada Shonen-shi) en 2009 –  ça ne me rajeunit pas – et j’étais sorti de la salle obscure conquis. Le récit est construit par la réunion improbable de deux gamins : Kai est le fils d’une prostituée et Shuhei a grandi dans une famille de pianistes réputés. Mais le piano les a réunis. Leur parcours ne pourrait être plus éloignét entre l’apprentissage en autodidacte de Kai sur un piano abandonné dans les bois (bravo la COP21) et celui de Shuhei qui a bien sûr suivi des cours assez rigoureux avec des professeurs exigeants. Leur relation à la musique est donc bien différente.

Le film d’animation était touchant, drôle et empreint d’une vraie poésie ; c’est donc avec des petits cris aigus de joie que j’ai accueilli la nouvelle d’une nouvelle adaptation, en série cette fois. Ce sera une première pour le réalisateur Ryutaro SUZUKI à ce poste qui aura la difficile tâche de succéder à Masaaki KOJIMA (ce dernier a depuis travaillé sur Made in the Abyss). Mais oublions le passé et regardons le staff de cette nouvelle mouture. Le chara-design (assez éloigné du film) et la direction de l’animation sont confiés à Sumie KINOSHITA tandis que la direction artistique sera assurée par Hirotsugu KAKOI.

La question que je me pose est s’il n’y a pas un risque de diluer cette histoire dans une série, là où le film ne semblait pourtant pas se précipiter. De fait, il semblerait que la série aborde d’autres personnages et développent les protagonistes puisqu’ils se rencontrent enfant et qu’on les voit à l’âge adulte dans la courte bande-annonce diffusée. Le manga compte d’ailleurs pas moins de 26 volumes reliés. Je gage que les scénaristes Mika ABE et Aki ITAMI, qui ont respectivement travaillé sur Youth Litterature et Mushishi, sauront porter à l’écran cette richesse.

Afloplouf

Wotakoi : Love is hard for Otaku – And for everybody else

On ignore s’il y a des statistiques sur le nombre de célibataires sur AK, mais ces derniers, s’ils sont à la recherche d’une âme sœur (ce qui n’est pas obligatoire, rappelons-le), apprécieront peut-être d’avoir un ou deux points communs avec l’élu(e) de leur cœur. Une passion pour les animes par exemple ? Ça tombe bien, voici une petite comédie romantique qui vous parlera. Car elle ne se passe pas dans un lycée. Et les protagonistes sont des adultes otakus en plein dans la vie active. Mais c’est que ça fait plaisir un peu de variété ma petite dame.

Fujita, l’auteur du manga d’origine (5 volumes au Japon, en cours), a été inspirée. Au lieu de nous raconter la vie romantique de personnes lambda, elle a décidé de nous narrer celle de Narumi, jeune femme employée de bureau qui cache son côté fujoshi amatrice d’œuvres boy’s love, et Hirotaka, beau-gosse passionné de jeux-vidéo. De prime abord, ils sont faits l’un pour l’autre. Mais tout le monde sait qu’en amour, rien n’est facile…

C’est le studio A-1 Pictures, qui arrive tout de même à bien assurer la qualité technique de ses productions globalement (Sword Art Online, GATE), qui est en charge de l’adaptation. Yoshimasa HIRAIKE s’occupe de la réalisation, et cela fait plaisir de voir qu’il a déjà bossé sur de la comédie romantique (Wagnaria !!). Les personnages ont été confiés à Takahiro YASUDA, qui a plus souvent œuvré en tant qu’animateur sur des titres quelconques (La Corda d’Oro Blue Sky) et la musique à Akimitsu HONMA (RIN-NE).

Pas grand-chose d’autres à dire à propos de cette série. Si vous avez envie d’un peu d’amour et d’eau fraîche, sachez qu’il existe donc un anime cette saison qui en fait son sujet. L’ambiance a l’air légère et les personnages attachants, en plus de partager une passion qui nous parle. Cela pourrait permettre de passer un bon moment, sans prise de tête, en complément des cadors de la saison.

Rydiss

Uma Musume – Le ch’val, z’est trop zénial !

Vous aviez aimé Granblue Fantasy de l’éditeur Cygames sous sa version animée ? Vous serez alors ravi d’apprendre qu’une autre adaptation d’un jeu de portables de l’éditeur verra le jour ce printemps 2018. Son petit nom ? Uma Musume Pretty Derby. Et D’après le synopsis, on est bien loin de l’univers fantasy ! Ainsi, l’histoire peut tenir en une ou deux phrases : Uma Musume raconte l’histoire de 18 étudiantes à moitié humaines qui doivent s’entraîner dans une académie pour devenir des idol girls polyvalentes. Et voilà, vous savez tout ce qui nous attend avec cet animé !

P.A. Works est le studio chargé d’animer Uma Musume. On le connaît principalement pour son travail sur Angel Beats tandis qu’à la réalisation, Kei OIKAWA a déjà travaillé sur plusieurs saisons de Minami-ke. Et pour les seiyuus ? On pourra doucement sourire en voyant le nom des différents personnages à qui leurs voix seront prêtées. Ainsi, Azumi WAKI (Maika dans Blend S), MACHIKO (Ithea dans WorldEnd) et Marika KONO (Nemu dans Overlord) doubleront respectivement Special Week, Tõkai Teiõ et Silence Suzuka.

Il vaut mieux ne pas attendre grand-chose d’Uma Musume pour ne pas être déçu. Si on peut éviter un côté graveleux et ecchi auquel l’animé ne semble pas se prêter, on devrait alors avoir un petit animé tranche-de-vie tout ce qu’il y a de plus plaisant. Il y a ainsi de fortes chances qu’Uma Musume soit pour les amoureux des femmes mais aussi des chevaux… voire les deux, pourquoi pas ?

Shiroiryu

Hisone to Masotan – How to train your dragon à réaction

Hisono Amakasu est une jeune fille très maladroite dans ses choix de mots qui décide de rejoindre la force d’auto-défense (officiellement le Japon n’a pas d’armée) aérienne. Sur la base de Gifu, elle rencontre un dragon avec cuirasse façon avion à réaction avec les turboréacteurs et tout. Ledit dragon la choisit comme pilote.

J’avoue que je suis partagé sur cette série. Vous avez lu le résumé comme moi. J’ai envie de dire Kamoulox et en même temps, on se retrouve devant une série originale (ce qui n’est pas si courant) par un studio que je respecte, Bones, qui a l’air de beaucoup miser dessus. D’une part, l’annonce du réalisateur Hiroshi KOBAYASHI, qui a commis Kiznaiver, et de l’omniprésente scénariste Mari OKADA, qui offre un résultat à la qualité très variable, me donne envie d’aiguiser mes couteaux et de l’autre, j’aime beaucoup le chara-design pondu par Toshinao AOKI et Yoshiyuki ITO. La présence d’un monstre sacré comme Shôji KAWAMORI dans l’équipe est aussi un gage de qualité mais aligner les noms sur une liste ne suffit pas.

Je ne sais vraiment pas sur quel pied danser avec Hisone to Masotan. Il m’arrive souvent de me planter dans mes aprioris mais là je n’arrive même pas à en avoir un. Je n’ai pas la moindre idée de ce que la série aura à raconter. Dans le pire des cas, la bande-son concoctée par Taisei IWASAKI me consolera.

Afloplouf

A.I.C.O. Incarnation – Chair (fraîche) à canon

Cela commence à devenir une habitude : Netflix continue son investissement dans l’animation japonaise. Après avoir séduit Science SARU pour animer Devilman et Kyoto Animation pour Violet Evergarden, le voilà qu’il a fait du pied à non pas un, mais deux studios ! Et pas des moindres : Production I.G. (Ghost in the Shell – Stand Alone Complex) et BONES (Fullmetal Alchemist) ont accepté de faire un plan à trois avec l’américain pour animer A.I.C.O. Après tout, l’amour n’a pas de frontière !

Nous sommes en 2035 et le Japon a l’idée saugrenue de faire une expérience scientifique pas très éthique. Forcément, il arrive un moment où les chercheurs se plantent et déclenchent une catastrophe : un organisme vivant artificiel échappe à leur contrôle et provoque la mort de plusieurs personnes. La zone est mise en quarantaine, et l’organisme isolé dans les gorges de Kurobe le temps de trouver une solution. Deux ans plus tard, le problème n’est toujours pas résolu. Aico, jeune lycéenne atteinte d’un handicap et orpheline suite à l’emballement de l’expérience, apprend de la part de Yuya, un nouvel étudiant, que son corps renferme un secret. Pour résoudre le mystère elle va devoir se rendre dans la zone interdite, où l’organisme artificiel sévit toujours….

Pour le coup, Netflix n’a pas envie que ses projets se plantent (contrairement à Stan LEE, un autre américain à fond dans les animes mais qui ne semble pas avoir compris comment ça marchait), donc il met les moyens et fait appel à des gens qui n’ont pas de tâches sur le CV. En l’occurrence, Kazuya MURATA, le réalisateur, a un CV plutôt sympa (Eureka 7, Code Geass, KADO). Pareil pour ceux de Junichi HIGASHI, le directeur artistique, qui envoie même parfois du lourd (Cowboy Bebop (!!), Rahxephon) et Satoshi ISHINO, animateur chevronné qu’on retrouve sur de multiples titres bien animés (Bungo Stray Dog, Captain Earth). Quant à la musique, c’est signé Taro IWASHIRO, qui a bien fait son job jusqu’à présent (The Heroic Legend of Arslan, Gargantia).

La série est sortie il y a peu sur la plateforme, donc pas la peine de tergiverser indéfiniment sur la qualité probable de A.I.C.O., il vous suffit de vérifier. Après les retours mitigés (mais qui tendaient un peu plus vers « bon ») de Violet Evergarden et B the Beginning, les deux dernières productions de Netflix, on peut espérer que le niveau va s’élever, histoire de réitérer le succès de Devilman. En tout cas, si la science-fiction et le gore ne vous rebutent pas, vous pouvez jeter un œil à A.I.C.O. Chose que je vais faire sous peu.

Rydiss

Aggressive Retsuko – Le Panda Double-Face

Après le fameux Hello Kitty, le plus récent Jewelpet ou encore Sanrio Boys, la firme Sanrio revient cette saison pour mettre en avant une nouvelle œuvre originale : Aggressive Retsuko.

Fondée en 1960, Sanrio a toujours misé sur le style kawaii pour mettre en avant ses produits. Et notamment les personnages sur lesquels repose la société pour susciter un succès commercial, comme le fait Disney avec ses peluches de Simba et jusqu’à récemment les animaux de Coco. Le personnage le plus représentatif de l’entreprise, en France, reste jusqu’à ce jour Hello Kitty. Pour autant, il y a plus d’une quarantaine de visages fictifs qui représentent la société dans les grands magasins et les animes, dont Aggressive Retsuko, plus communément appelé Aggretsuko.

La petite mascotte (un panda de 25 ans quand même !) avait déjà eu une série télévisée en 2016, qui était tout naturellement passée inaperçue dans nos contrées, étant un kodomo tranches de vie avec ses épisodes de deux minutes, génériques compris. Ce qui change cette année est la participation de Netflix pour promouvoir la diffusion mondiale des dix épisodes de l’ONA dès le 20 avril.

Pour ce qui est de l’histoire, on sort des sentiers battus de Sanrio pour l’accoler au catalogue plus éclectique de Netflix. Retsuko est une jeune femme panda qui travaille depuis plusieurs années à la comptabilité de son entreprise. Proche du burn-out, son outil pour oublier les tracas de sa vie professionnelle réside en sa passion pour le karaoké, où elle se rend régulièrement pour se défouler sur du death metal. A l’instar de la série animée, nous serons sûrement sur des épisodes courts, pour se défouler comme l’héroïne le soir en sortant du travail.

Sacrilège

Liste complète des animes du printemps 2018

5 commentaires

Ayant joué au jeu, Persona 5 fait peur ! Pour un jeu aussi dense et aux mécaniques de jeu bien huilées, il est difficile de faire confiance à une adaptation animée.
En tout cas, merci pour vos ressentis pour cette saison !

Toujours un plaisir de vous lire (*tousse* Deluxe en tête *tousse*) ! Mais cette fois, pas d’animes que j’aurais zappé valant quand même le coup d’œil parmi ceux de vot’ sélec’ (forcément, comparé à (avant) 2013, je sais « trier » maintenant)…

Tant pis ! :-P

Oppai Dragon’s back ! WAS ‘BOUT TIMEEEEUUUU !

Pardon…

Dans cette présentation je retiens AICO pour le staff, netflix qui sort le porte monnaie on ne va pas se gener, Hisone to Masotan parce que j’ai toujours été indulgent avec les séries originales et j’encourage les studios à poursuivre dans cette voie (même si j’aime pas le chara-design), et Persona 5 qui, par ses thèmes de séries policière sur fond de surnaturel, peut jouer sur un peu tout le tableau des émotions.

Parmi les séries que j’avais déjà sélectionné par mes soins, dont aucune ne figure dans la liste plus haut, il y a :
-la saison 3 de Boku no Hero
-la suite de la saison 3 de Food Wars
-Tokyo Ghoul saison 3
-Steins’gate saison 2
-SAO le spin-off
-la saison 4 de High school dxd
-Devils Line
-Isekai Isakaya (au moins 1 isekai par saison)

En tout cas, merci pour tout ses articles.

Juste pour vous dire votre « liste complète des animes » n’est pas vraiment complète. Il manque par exemple Uchuu Senkan Tiramisu.

Nous venons de l’ajouter à la liste, merci !

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