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Natsu no Arashi! – Le retour des paradoxes temporels

Publié le 14/05/2009 par dans Anime - 11 commentaires

La série possédait deux arguments essentiels pour que je m’y intéresse. Le premier, c’était qu’il s’agissait de l’adaptation d’un manga de Jin KOBAYASHI, l’auteur de School Rumble. Natsu no Arashi! n’est cependant pas une comédie mais une série mêlant fantastique, machine à remonter le temps et tranche de vie. Autant vous dire que je n’ai pas esquissé le moindre sourire devant le spectacle présenté mais que je me suis concentré sur la réalisation de chaque épisode et le mécanisme narratif. Car le second argument, celui qui me poussera certainement à tenir le choc, c’est la présence du désormais fameux studio Shaft à la réalisation. Pour rappel, nous lui devons des séries telles que Sayonara Zetsubou Sensei, Hidamari Sketch ou encore le récent Maria+Holic. Quand Akiyuki SHINBO s’occupe de la réalisation, on peut toujours espérer une touche artistique propre et originale. La série confirme-t-elle cette attente?

L’histoire a de quoi déboussoler le spectateur. Le premier épisode nous plonge directement dans l’univers de Natsu no Arashi! de manière quelque peu maladroite en présentant tous les protagonistes et le processus de connexion qui fait voyager nos héros dans le temps. On a véritablement affaire à un didacticiel gratuit car il s’agit uniquement de remonter quelques heures en arrière afin d’empêcher un voleur profane de dérober une tranche de gâteau aux fraises. Autant dire que le premier épisode ne devait pas attirer l’attention du prospecteur des séries du printemps. Ce genre de spectacle inutile semble en outre devoir se répéter car le cinquième épisode nous offre un spécial défilé maids et sexualité cachée de Jun-kun…

On est quelque peu surpris quand Yasaka fait la rencontre d’Arashi dans le second épisode, un peu comme si le spectateur était lui-même remonté dans le temps. Il fallait bien sûr expliquer l’origine du mystérieux pouvoir et l’identité d’Arashi mais la narration souffre du coup d’une achronie malvenue. Pour ne rien arranger, le quotidien des personnages dans le café semble mécaniquement règlementé par l’apparition d’un détective pour le moins imposant et de deux mystérieux clients au comptoir du fond. Tout participe à dégager une atmosphère étrange, un soupçon de bizarrerie accentué par les révélations d’Arashi sur son statut de fantôme et un scénario qui n’a pas de trame de fond à laquelle le spectateur puisse solidement s’attacher. Arashi a vécu 60 ans auparavant et son passé reste obscur. La principale destination du voyage temporel est Yokohama durant la Seconde Guerre mondiale où nos deux héros assistent aux bombardements et à la panique ambiante. Le troisième épisode voit par exemple Arashi empêcher un homme et son enfant d’aller pêcher sur un lieu qui sera sinistré. Le scénario a mis du temps à décoller mais la suite peut s’avérer intéressante avec de multiples retours sur cette scène historique. Faut-il prévoir la création de paradoxes temporels ? De douloureuses réminiscences ? Aura-t-on vraiment le droit de modifier le passé ?

Parlons de l’essentiel à présent. La réalisation souffre d’une manifeste dichotomie. Il y a d’un côté la splendeur des paysages environnants et de l’autre des décors d’intérieurs sobres et peu détaillés. Le tout est cependant ancré dans un statisme uniforme ; entendez par là que la série est peu animée. Ce n’est pas un mal, plutôt une marque propre au studio et un penchant pour l’esthétique et l’enchaînement toujours plus réfléchi et novateur de plans fixes. Si le dessin des personnages, banal et souvent vulgaire, ne se fond pas vraiment bien dans l’univers de Natsu no Arashi!, c’est bien parce que les tableaux peints en arrière-plan sont tout simplement sublimes. S’il est un élément que je retiens de la série après quatre épisodes, c’est un travail impressionnant sur les couleurs et les peintures extérieures. On est émerveillé face au style propre et le fantastique qui ressort des paysages verdoyants de Natsu no Arashi!, découpés dans des polygones de lumière. Une petite mosaïque en dit plus que de longs discours :

Si la série souffre d’un rythme passablement lent, de discussions stériles et fastidieuses, son visuel justifie amplement l’expérience. Je garde espoir car le scénario peut toujours nous réserver des surprises et la créativité de Shaft compense quelque peu des personnages bien fades. La série profite en outre d’une touche mystérieuse et décalée : les deux clients du fond du café aux conversations rythmées par un laconique « passe moi le sel ! », les entretiens glauques qui concluent chaque épisode et le détective baraqué et excentrique. Malgré tout, Natsu no Arashi! est une série fouillie qui manque de sel et on se surprend à s’identifier à ces deux clients anonymes, totalement dépassés par les évènements alentours…

11 commentaires

Je confirme que cette série est assez spéciale mais qu'il faut l'apprécier pour ce qu'elle est.
C'est comme vouloir de l'action à tout va dans un Wolf & Spice, ce n'est pas possible.
L'épisode 6 est tout simplement superbe. :)
Donc je suis tout à fait d'accord pour dire que cette série mérite le coup d'oeil !
2 Bul le 14/05/2009
"Je confirme que cette série est assez spéciale mais qu'il faut l'apprécier pour ce qu'elle est."

Je commence à en avoir ma claque de ce genre de phrase inutiles et insignifiantes à souhait, qui pullulent dans les commentaires. C'est comme de dire "on aime ou on aime pas" ou bien "les fan du genre apprécieront" : c'est con et ça ne masque en rien l'absence de sens critique et l'ignorance de l'auteur.
Tu peux dire tout ce que tu veux et en avoir autant la claque que tu le désires.
Pour ma part, j'apprécie Natsu no Arashi car ce n'est pas prise de tête.
Si après, tu veux un animé qui pète le feu, tu regardes un Phantom ou un Sengoku Basara, là, y a de l'animation transcendante, etc.
Natsu no Arashi est là pour ceux qui veulent un animé calme.
Ca va, c'est assez "critique" pour toi Môsieur Bul ?
Rien ne changera le style de Shinbou, toujours à la recherche de la pointe graphique originale. Sa seule exception étant Magical Girl Lyrical Nanoha qui est normal. D'ailleurs j'ai encore du mal à croire que c'est lui qui est directeur de la série (première saison).

Pour Natsu no Arashi, j'ai vraiment été dérouté après avoir vu les deux premiers épisodes. Je n'ai pas vraiment apprécié l'humour forcé. Ensuite le chara design est spécial, mais je pense que ça peut s'apprécier. Je trouve que ça ressemble plus à un cartoon.
Par contre comme tu l'as dit Sirius, les décors sont vraiment beau.

Je regarderai la suite mais pour ce qui est du scénario ou des personnages, j'espère qu'ils évolueront, ne serait-ce qu'un minimum.
5 topachook le 14/05/2009
L'article de Sirius a au moins le mérite de tempérer l'enthousiasme qu'on pouvait avoir en sachant que c'est une série de l'auteur de School Rumble ... j'aurais certainement été très déçu si j'avais visionné la série avant qu'on me refroidisse un peu mais la je crois que "je vais essayer de l'apprécier pour ce qu'elle est" une série qui peut s'avérer intéressante si j'en crois ShiroiRyu

En tout cas j'aime beaucoup les paysages qui illustrent on articles

@Citation
Je commence à en avoir ma claque de ce genre de phrase inutiles et insignifiantes à souhait, qui pullulent dans les commentaires. C'est comme de dire "on aime ou on aime pas" ou bien "les fan du genre apprécieront" : c'est con et ça ne masque en rien l'absence de sens critique et l'ignorance de l'auteur.


Moi j'ai surtout ma claque de ce genre de commentaire gratuit, imbécile, méchant, suffisant et surtout inutile ... comme si les genres n'existaient pas et qu'il n'y avait qu'un seul regard à porter sur la qualité d'un anime. Regard que tu est apparemment le seul apte à porter mr Bul puisque nous autres utilisateurs de phrases stupides pullulant pour dans les commentaires sont trop cons pour cela.
6 AngelMJ le 14/05/2009
Ne donnez pas à manger au troll, merci ^^'

Pour cette série, je passe pour le moment, j'ai déjà fort à faire avec d'autres plus intéressantes (de mon point du vue).

Je pense que je regarderai lorsque ce sera fini, SHAFT oblige (oui, moi aussi j'aime ce que fait ce studio).

Sinon, le charadesign est tout de même assez différent de School Rumble... il y a beaucoup d'écart entre les deux séries?
Elles n'ont strictement rien à voir surtout. Je n'ai pas senti le moins du monde que Natsu no Arashi! puisse être une comédie au début tellement j'étais blasé et je trouvais difficilement matière à rire.

C'est surtout une série qui mise sur les voyages temporels et le fantastique, un peu la même finalité que Code Quantum (j'osais pas faire le rapprochement mais là c'est fait). Il y aura peut-être un semblant de romance bien que j'en doute comme Arashi est un fantôme. (Peut-être un dénouement à la Ginban Kaleidoscope ?).

C'est aussi un peu harem dans le style comme Yasaka est entouré de demoiselles au café.
Non...
Harem, je trouve que ce n'est pas du tout ce qui caractérise la série.
Pour moi, un Harem consiste en une multitude de filles amoureuses du héros.
Ici, il n'y a rien de cela.
Par contre, si c'est comme du Ginban Kaleidoscope... J'adhère et j'achète !
Ouais t'as raison je vais un peu vite en besogne et c'est pour cela que je ne l'ai pas dit dans l'article. N'empêche : 4 filles, 1 garçon. Si Yasaka a l'air d'un type qui ferait tâche au sein d'une romance, on sait pas pour autant ce que nous proposera la suite.

Pour Ginban, c'est juste une hypothèse sur l'évolution de la relation fantôme-héros qui me fait dire ça...
Petite précision, le "series director" de la série, le réalisateur number one, n'est pas Shinbou (qui est co-réalisateur) mais Oonuma des deux ef. D'ailleurs, le style de réalisation de Natsu no Arashi ressemble plus à du Oonuma qu'à du Shinbou, on dirait du ef mixé à du School Rumble, mais en mieux. Bah, Natsu, c'est un peu la grosse surprise de la saison, j'ai failli ne jamais regarder le premier épisode, et en définitive, c'est beaucoup plus drôle que School Rumble (en même temps je trouve cette série globalement passable et l'humour vraiment random), et moins répétitif (parce que bon voir les mêmes situations à tous les épisodes et pas un pet de développent, ça va un moment...), tout en étant superbement bien réalisé, avec un scénario (sisi), des personnages étrangement bien développés pour l'instant, un générique exceptionnel et des épisodes à partir du troisième qui déchirent (le 6 est de loin le meilleur sorti cette saison toutes séries confondues, HnE excepté). Ah et puis aussi on fait moins dans l'animé gamin et concon à la School Rumble et plus dans les thèmes un peu recherchés et adultes, ce qui est clairement un gros upgrade du style de Kobayashi qui avait tendance à devenir très générique. Alors Natsu no Arashi, mangez-en, c'est la série de slice of life qui va bien cette saison (je pensais pas que je dirais ça un jour mais bon force est de constater que c'est le cas après 6 épisodes).
Merci pour cette "petite" précision concernant Oonuma qui était en fait importante à signaler! J'en ai pas parlé mais j'accroche aussi vraiment bien au rythme de l'opening avec les "danses" des personnages. Ça se fond bien dans l'ambiance de la série je trouve.

Par contre "plus drôle que School Rumble?" Désolé mais là j'ai vraiment du mal à comprendre... Dois-je comprendre que tu es radicalement allergique à School Rumble? Pour moi les faits sont là : après 6 épisodes j'ai peut-être esquissé un sourire une fois mais ça s'arrête là. J'ai difficilement perçu une intention comique derrière la série, où alors je n'y ai pas du tout été réceptif. Le scénario semble prometteur en effet mais il faut attendre avant qu'il tienne ses promesses, un peu trop peut-être et beaucoup seront déjà déçus par l'absence de la folie qui caractérise School Rumble.

Y'a quoi de drôle dans cette série? Voir Yasaka habillé en maid? Le détective inventer un nom d'agence pour le moins alambiqué? C'est peu.

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