Critique de l'anime Blood-C

» par noucho le
30 Septembre 2011
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Je viens tout juste de terminer la série Blood C, et j'écris cette critique dans l'euphorie du moment pour vous faire partager mon avis sur cette petite perle signée Clamp

et IG production.

Tout d'abord, il faut savoir que cette série, tout comme Blood +, n'entretient que des liens confus avec le film d'animation Blood : The Last Vampire. Comme dans les deux

précédents volets de la série, l'héroïne se nomme Saya, et se bat contre des monstres à l'aide d'un sabre. A part quelques flash-backs peu développés nous renvoyant au premier

film, les liens et les similitudes s'arrêtent là. Le film qui sortira en 2012 nous en apprendra peut-être plus sur les liens entre les différentes oeuvres de la franchise

Blood.

La série ne fait que 13 épisodes, et nous propose donc un casting plutôt limité. Nous suivons Kisaragi Saya, fille du prêtre local, dont la vie se divise entre le jour

et la nuit. Le jour, elle va au lycée accompagné de son groupe d'amis. Soyez prévenus, ce groupe est parfaitement classique, avec les deux jumelles qui se comportent

comme des gamines et qui finissent chacune les phrases de l'autre, le délégué de classe lunetteux dingue amoureux de Saya mais incapable de se déclarer une bonne fois pour

toutes, le beau gosse ténébreux toujours en retard aux cours et la fille mature qui rattrape sans cesse Saya sur ces bourdes. Car Saya, n'ayont pas peur des mots, est une vraie cruche le jour : tous les dix mètres elle se casse la figure, tout ce qui passe par ces mains finiront invariablement par terre, elle pourchasse les papillons dans

les champs (ou un chien en l'occurence, mais on reviendra sur lui plus tard), et elle chantonne stupidement que sa vie est magnifique sur le chemin des cours.

Ajouté à ce casting peu original, un père limite surprotecteur, le propriétaire d'un café tellement sympa que c'est à lui que Saya raconte sa journée avant de rentrer chez

elle tout en dégustant les friandises qu'il lui offre gratuitement (non c'est pas un pervers, il est juste sympa) et une prof canon fan d'histoires surnaturelles, qui

regarde d'un oeil bienveillant les maladresses de son élève préférée. A ce stade là (les 10 premières minutes du 1er épisode), nombre de personnes seront tentées de

s'enfuir en hurlant pour aller se mater Hellsing Ultimate en boucle, tant ce pitch paraît inintéressant et gonflant au possible. C'EST UNE ERREUR ! Car contrairement

à ce que l'on pourrait croire, c'est quand la nuit tombe dans Blood C que le soleil se lève de nos coeurs de fans de japanimation.

En effet, lorsqu'elle rentre chez elle le soir, Saya reprend ses obligations en tant que membre de la famille Kisaragi, sortant l'épée familiale de son fourreau pour

aller pourfendre les "Enfants Aînés". Sa mère était en effet une chasseuse de monstres puissantes, et son père a veillé à ce qu'elle prenne la relève. Car les

Enfants Aînés sont des monstres possédant mille et unes formes, mais un seul but : dévorer les humains. Depuis toujours, ils sortent chasser quant ils ont faim,

et se font massacrer en échange par la lame sacrée et vengeresse de Saya, qui n'est pas prête à pardonner à ceux qui lui ont voler sa mère. Le premier épisode nous

montre alors un combat qui renvoie aux oubliettes tout possible rival : les combats de Blood C sont parfaits. L'animation est rapide et lisible, la musique accompagne

magnifiquement les coups de sabre, les finish sont sanglants et incroyablement violents, marquant la fin du combat d'une gerbe de sang rouge donnant à cet animé le titre

de Blood comme une lettre de noblesse. Car Blood C est violent, très violent. Il fait sans peine concurrence à des titres connus pour leur violence tels que Elfen Lied

ou Higurashi no naku koro ni. Le sang coule, les os craquent, la chair se déchire tout au long d'une danse macabre entre Saya, dont les yeux deviennent rouges sang avec

l'excitation du combat contre les secondes stars de Blood C.

Les Enfants Aînés sont en effet des stars à part entière. A quelques exceptions près, Saya va affronter l'un d'entre eux à chaque épisode. Et chacune de ces apparitions

est stupéfiante, dans tous les sens du terme. D'un point de vue design, ils ne ressemblent à rien de réellement vus jusqu'à présent. Ni humains, ni animaux, ils leurs

empruntent quelques traits sans leur ressembler une seule seconde. Pour l'exemple, le premier adversaire que Saya affronte est un Jizo, l'une de ces statues sans bras ni

jambes que l'on trouve aux abords des temples ... muni d'une paire impressionantes de faucilles semblables aux pattes avant d'une mante religieuse. Ensuite, l'apparition

de ces créatures bénéficient d'un soin tout particulier. Les enfants aînés sont quelque fois les chassés, quelque fois les chasseurs, et vont apparaître en conséquence.

En chassés, Saya les débusquera de différentes manières, en partant dans leur repaire ou en suivant les cadavres et les cris de terreur qu'ils sèment. Car ces créatures

sont des monstres, purement et simplement. Ils tuent sans état d'âme, et rien n'est fait pour atténuer la violence de leurs actes. L'animé se rapproche beaucoup d'un

animé d'horreur sur ce point là, car rien ne nous est épargné : ni les cris des victimes, ni les efforts desespérés de Saya pour sauver ceux qu'elle a juré de protéger.

Mais les enfants aînés sont aussi chasseurs, pour se débarasser de leur Némésis, ils savent aussi faire preuve d'une intelligence démoniaque, prendre des otages,

sussurer de lourds secrets à leur chasseuse pour la déstabiliser, ils vont se montrer de plus en plus envahissants au fil de la série, à tel point que pour Saya, le "jour"

finira par ne plus se différencier de la "nuit".*

C'est là toute la force de cet animé, puisque pendant que la série avance, le "jour" de Saya va aussi se fissurer. Sa vie est en effet parfaite, entre école et amis, mais

cette perfection est justement étrange : comment se fait-il que Saya parvienne à vivre une vie normale alors que des monstres hantent les environs ? Chacun des personnages

cité plus haut va avoir un rôle précis à jouer dans l'histoire, car rien n'est laissé au hasard. Clamp nous a sorti ici un scénario parfait à tout point de vue, entre

faux-semblants, flashbacks et incohérences, RIEN N'EST LAISSE AU HASARD ! Tout ce qui se passe à l'écran a un but précis, que l'histoire nous dévoilera petit à petit.

Ce qui dans les premiers épisodes pouvait se résumer à "tranche de vie"/baston/"tranche de vie"/baston, va finir par se craqueler pour nous laisser entrevoir une histoire

parfaitement ficelée dans laquelle nous aurons étés mené par le bout du nez du début jusqu'à un final époustouflant. C'est là que pour les fans des oeuvres de Clamp,

un personnage pourra soulever bien des questions : le chien que poursuit régulièrement Saya. La lecture de xxxHolic est conseillée pour comprendre son rôle.

Je tiens à le repréciser, Blood C est un animé particulièrement violent, peut-être pas autant que d'autres oeuvres telles que Gantz ou Berserk, mais il n'est pas à réserver

à un jeune public. Pour l'apprécier, il ne faut surtout pas se fier aux scènes gnan-gnan du début de l'histoire, elles ont un but bien prècis qui se dévoilera au fur et

à mesure de l'histoire.

Passons maintenant aux notes sur les différents aspects de l'animé :

Graphismes : animation splendide, rien à redire. Le chara design de Clamp pourra comme toujours en rebuter certains, mais ce n'est qu'une question de goût. 10/10

Son : les voix sont à l'image de l'animé, tout d'abord très "shojo", le doublage se complexifie avec l'intrigue, nous offrant une prestation de qualité. La musique est

quant à elle splendide, elle accompagne parfaitement l'action et possède une identité qui lui est propre. Pour ceux qui l'ont regardé, elles ressemblent un peu aux musiques

de Blood +. 9/10 pour certaines voix qui peuvent taper sur les nerfs (je peux pas saquer les jumelles, ce sont de vraies pestes même dans le doublage, même si c'est fait

exprès). Mention spéciale à l'opening, qui mélange japonais, anglais et français (si, si) dans les paroles. Ending de bonne facture.

Scénario : 9/10, à cause d'une fin très ouverte qui sera complétée par le film qui sortira en 2012. Personellement, je vais avoir du mal à attendre.

Personnages : 10/10. Les personnages sont parfaitement maîtrisés, avec chacun d'entre eux leur rôle et leur tempérament. Je ne peux rien dire de plus sans spoiler.

Pour conclure, je mets à cet animé 9/10, mais uniquement parce que la fin mets mes nerfs à dure épreuve en me faisant attendre le film. Elle reste malgré tout très

réussi, un peu dans la veine de celle de Code Geass : on voudrait qu'il y est une suite, mais en même temps on est satisfait.

Verdict :9/10
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A propos de l'auteur

noucho, inscrit depuis le 29/09/2011.
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