Critique de l'anime Death Note

Death Note a été mon premier vrai manga - anime tout d'abord. J'ai un peu l'impression que c'est le destin qui l'a mis sur ma route. Une amie m'avait parlé d'un certain "Desnot" que je n'ai bizarrement pas trouvé sur Google ;D Cette même amie me spoila également l'épisode 25 allègrement, et pour ça, je lui en voudrais toujours.

Non, sérieusement, il suffit de... quoi ? Dix minutes. Dix minutes pour être à "fond" dans Death Note, s'attacher au héros ( ou pas ), à sa manière un peu enfantine de penser, et peut-être à déja lui découvrir un côté psychopathe. Mais on ne se doute pas qu'à la fin de l'épisode 1, c'est un tueur en série impitoyable qui est né. Un épisode plus tard, L apparait et la guerre-des-guerres commence.

Death Note a été victime de sa popularité : comme on dit, trop de succès tue le succès, et l'effet "polémique" des thèmes abordés ( la peine de mort, le Justice, la religion parfois ) n'ont pas manqués d'attiser les rêves les plus fous, souvent déçus. Je n'en avais pas, et j'ai été subjuguée. Tout simplement. Je me suis foutue comme d'une guigne que le personnage de L ne puisse jamais exister, moqué comme de l'an quarante que le tout soit un peu sexiste - avec des filles pas forcément stupides, mais manipulables -. Non, du premier au dernier épisode, j'ai été happée par l'ambiance de la série, que je n'ai jamais retrouvé ailleurs, par le caractère ambigus des personnages - de L ou de Kira, qui a vraiment raison ? - et par leur relations.

Car la relation entre L et Light est des plus... particulières faute d'un meilleur terme. C'est un peu "viens ici, mon ami, que je te poignarde dans le dos". Une pseudo-amitié à laquelle tout le monde croit sauf eux, et qui cache en fait un jeu du chat et de la souris parfaitement délicieux. L'anime fourgue pour les yaoïstes une scène inédite dans l'épisode 25, suffisamment courte pour ne pas trop agacer, suffisamment forte pour que tout le monde pète un plomb cinq minutes plus tard ( je n'en dirai pas plus )

Je passe plus rapidement sur la deuxième partie de Death Note, qui est un petite déception par rapport au manga : les nouveaux personnages, Mello & Near, sont bâclés, et une douzaine d'épisodes ne suffisent pas pour qu'ils éclipsent L, mais peut-être n'était-ce pas le but. Peut-être ne s'agissait-il que de clôturer l'histoire du Death Note, qui ne pouvait décemment pas s'arrête à l'épisode 25. Mais loin d'être sans intérêt, cette dernière partie nous fait définitivement détester Light, et nous aide à redescendre sur Terre une bonne fois pour toute. La fin est convenue, mais bien plus belle que dans la manga papier, et fera verser quelques larmes aux plus sensibles, tout en nous laissant un drôle de goût dans la bouche.

Bref, le scénario est sans faille, et le dessin magnifique, saisissant, et la musique est très bien choisis ( je ne parle pas particulièrement des opening et des endings, qui sont certes sympas, mais n'importent pas grand chose )

Un 9, parce que la deuxième partie a été moins développée que dans la manga.