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Les animes de l’hiver 2016

Publié le 12/01/2016 par dans Anime - 5 commentaires

Pour bien commencer l’année, le staff AK s’est décarcassé, comme chaque saison, à faire des prédictions – qui n’ont rien à envier à Nostradamus – sur les nouveautés de cet hiver. Ce trimestre affiche un line-up en général plus faible que le printemps ou l’automne mais c’est justement le moment où certains studios essayent de tirer leur épingle du jeu. Quelles surprises nous attendent ?

Assassination Classroom (TV2) Schwarzes Marken Active Raid
Ojisan to Marshmallow Prince of Stride Luck & Logic
Kizumonogatari Le Rakugo ou la vie Bubuki Buranki
Ajin Phantom World Erased
Garokawa Dimension W
Liste des animes de l’hiver 2016

Assassination Classroom (TV 2) — C’est la reprise

Assassination-Classroom-illustrationFace à la réussite de la première adaptation animée, le poulpe jaune Koro-Sensei revient pour la deuxième saison d’Ansatsu Kyôshitsu, anime plus communément appelé Assassination Classroom chez nous. On prend donc les mêmes et on recommence. Que ce soit au niveau du studio (Lerche), de la réalisation (Seiji KISHI), du chara-design (Keiko KUROSAWA et Kazuaki MORITA), de la musique (Naoki SATO) ou encore de la direction artistique (Ayumi MIYAKOSHI), le staff présent pour la première saison est également le même ici.

Vingt-cinq épisodes composent cette suite, dont le premier est sorti au début du mois, le 7 janvier dernier. Celui-ci est la suite directe du dernier épisode de la saison précédente. Toujours adaptée du manga de Yûsei MATSUI (également auteur de Neuro – Le Mange Mystère et Tokyo Depato Sensô Taikenki) encore en cours de publication, cette saison continue de nous narrer les mois d’études passés dans la classe des élèves de la classe 3-E, chargés de tuer leur professeur avant la fin de l’année scolaire, Koro-Sensei, pour ainsi sauver le monde. Nous voilà donc au deuxième trimestre et la concurrence se fait de plus en plus forte entre les élèves puisque la prime récompensant l’assassinat du professeur vient tout juste de passer de 10 à 30 milliards de yens, de quoi motiver les troupes.

Je ne vais pas m’étendre plus que cela dans la description générale puisque cette saison est véritablement dans la continuité de la précédente, que ce soit au niveau de la production ou du scénario. Pour ce qui est de la comédie, si l’on se fie au premier épisode diffusé, nous ne serons également pas en reste puisque l’aspect parodique est toujours aussi présent, comme c’est aussi le cas pour les clins d’œil qui jalonnent les épisodes (avec par exemple une allusion directe au mangaka Shigeru MIZUKI). Une bien bonne nouvelle que le retour de cette série donc, qui laisse augurer de francs moments de rigolade.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Sacrilège

Schwarzes Marken — Muv-Luv chez ARTE

schwVoici venu la série de robots géants que personne n’attend à part les fans de Muv-Luv.

Dans l’univers de Muv-Luv, l’humanité est au bord de l’extinction. Depuis 1973 des aliens appelés BETA ont débarqué, faisant des centaines de millions de morts et envahissant la majorité du continent eurasiatique en une vingtaine d’années. Impossible de communiquer avec eux, impossible de connaître et comprendre leurs intentions et leurs actions, et bien peu de façons de se défendre d’eux. Le meilleur moyen reste encore les TSF (Tactical Surface Fighter), robots anthropomorphes pilotés par des humains. Un moyen qui reste terriblement meurtrier pour la population humaine : la durée de vie moyenne d’un pilote sur le champ de bataille ne dépasse pas la quinzaine de minutes.

Schwarzes Marken est un spin-off de l’histoire principale, qui est racontée en grande partie dans Muv-Luv Alternative. L’histoire se situe chronologiquement avant Alternative, en Allemagne de l’Est en 1983, alors que l’endroit devient la ligne de front de l’avancée des BETA. Il faut bien comprendre que pour un certain nombre de gens, Muv-Luv Alternative est la chose la plus incroyable qu’ils ont pu lire en visual novel. Une histoire authentique de SF et de robots géants d’un épique incroyable qui malgré tout ses défauts reste une expérience assez unique. Donc le fan moyen sautera chaque fois qu’il le pourra sur toute occasion se présentant pour essayer de retrouver un peu de cette sensation.

Le problème est qu’à part Alternative, la franchise Muv-Luv n’a jamais produit grand chose de remarquable. J’en veux pour témoin la première et dernière incursion en date de Muv-Luv en anime : Total Eclipse, que je qualifierais sans trop de remords de daube (en plus d’être une catastrophe en terme de production). La circonspection est donc de mise face à cette seconde tentative.

Une bonne raison de se réjouir néanmoins, c’est le fait que le light novel dont est tiré Schwarzesmarken, ainsi que la première partie de son adaptation en visual novel sortie il y a un ou deux mois, semblent avoir reçu un accueil assez positif. Ça ne peut donc qu’être mieux que Total Eclipse. Le staff, lui, ne fait pas rêver, mais personne n’aurait osé espérer grand chose d’une telle adaptation. LIDEN et Ixtl nous ont habitués à la médiocrité. On peut d’ailleurs d’ores et déjà prédire à la fois des BETA et des robots en 3D bien moche. Tetsuya WATANABE est un vétéran mais plus un producteur qu’un réalisateur, difficile de dire grand chose sur lui.

Bref, une circonspection vaguement optimiste est de mise, même en temps que fan. Mais c’est Muv-Luv. Donc je serai devant.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Down

Active Raid – Nouvelle génération d’insecticides

activeDans le désert créatif de l’hiver 2016, vous n’avez pas pu manquer cette annonce : Gôro TANIGUCHI, le créateur de Code Geass, revient à la supervision d’une série télé. Un évènement qui n’en est pas vraiment un, TANIGUCHI ayant déjà réalisé des animes depuis son départ de Sunrise, pour des résultats systématiquement anecdotiques. Active Raid partagera-t-il le destin de ce réalisateur en disgrâce ?

L’histoire se déroule dans une ville de Tokyo qui aurait sombré dans la criminalité – faut croire que le statut du Japon en tant que pays le plus sûr au monde n’est pas idéal pour écrire des histoires intéressantes. Pour lutter contre les voyous, une division spéciale de la police est équipée d’exosquelettes robotiques appelés les Willware. Mais cette équipe, surnommée la Huitème, aurait besoin d’une sérieuse remise à niveau ; c’est justement la tâche qui incombe à la jeune inspectrice Kagami.

Un synopsis qui semble très banal voire un peu désuet, mais c’est justement voulu. Active Raid semble en effet s’inspirer de la tradition du tokusatsu et notamment des séries de Metal Heroes où des justiciers enfilent des armures pour lutter contre les méchants. Ce n’est donc pas un hasard si le scénariste de cette série est Naruhisa ARAKAWA, qui outre son travail dans l’animation est surtout connu en tant qu’auteur pour des séries telles que Kamen Raider ou plus récemment Gokaiger et Akibaranger. A la musique on retrouve Kotaro NAKAGAWA, le compositeur attitré de TANIGUCHI sur Code Geass, Scryed et Planetes, et qui a récemment produit la bande-son de Chivalry of the Failed Knight.

Au delà de ces stars le staff n’est guère notable au sein du studio Production IMS, qui s’est jusque-là illustré dans ce que les fans occidentaux appellent le « ecchi », à défaut de terminologie plus adéquate. On imagine qu’Active Raid leur servira de porte-étendard vers des productions plus respectables, même si le potentiel de la série est très incertain. Le tokusatsu en animation est un pari risqué. On se souvient de l’échec cuisant de Samurai Flamenco en 2013 qui contribua au décès du studio Manglobe l’année dernière. Si un anime tel qu’Active Raid est un défi, seul un réalisateur n’ayant plus rien à perdre comme TANIGUCHI peut le relever.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Deluxe Fan

Ojisan to Marshmallow — Du beau, du bon, du bonbon

ojisanAdapté du manga éponyme dont la publication a commencé en 2014 (deux tomes étant déjà disponibles au Japon), Ojisan to Marshmallow est une série de format court, puisque ses épisodes ne dépasseront pas cinq minutes chacun.

C’est au mangaka Rekomaru OTOI que nous devons l’idée originale de cette série, lui qui ne nous a jusqu’à présent apporté… qu’un hentai. C’est donc un changement de registre franc qui s’est opéré ici afin de nous livrer une histoire tantôt comique, tantôt romancée, pour un public beaucoup moins averti.

Si le nombre d’épisodes n’est pas connu à l’heure à laquelle j’écris ces lignes, nous avons toutefois un bon nombre d’informations concernant le staff. Un studio plutôt récent a été mis à contribution, puisque nous devons l’animation à Creators in Pack. Ce dernier a déjà pu s’exercer l’an passé sur Danchigai ou encore Military ! Son comparse Dream Creation lui prête main forte, comme c’était déjà le cas pour les animes cités plus haut. Les noms des autres principaux membres du staff ont été dévoilés et Ojisan to Marshmallow semble être, pour la plupart, leur premier projet de grande ampleur. Nous retiendrons toutefois Masakatsu OMURO à la direction du son et Shusei à la musique, qui se sont déjà rencontrés sur Danchigai.

Pour ce qui est de l’histoire, elle est bien simple : Wakabayashi, une employée de bureau, est amoureuse de Kusaka (vieil homme amateur de marshmallows) avec lequel elle travaille. Nous allons donc suivre l’évolution de leur relation et leurs soucis professionnels, le tout avec beaucoup d’humour. Ce qui semble être au premier abord une série sans grande ambition pourra peut-être nous assurer de jolis moments de plaisir…

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Sacrilège

Prince of Stride Alternative – Les Yamakasi mettent les jeunes filles en émoi

princeLe Stride est une course de free run en relais en ville. Dans cette série d’animation, un groupe de lycéens veut participer au championnat de la côte est du Japon. Parce que oui, s’il y a des compétitions de jeu de cartes/poésie, pourquoi ne pas imaginer que le free run est devenu lui aussi un sport reconnu ? Mais les choses ne sont pas si simples pour l’Académie Hônan : le club a fermé et il faudra donc que les derniers membres motivés en recrutent d’autres pour pouvoir participer à cette compétition.

Les séries sportives sont décidément à la mode, donc Madhouse a décidé de racler les fonds de tiroir. Faute de manga, ils adaptent donc cet otome game. « Kézaco, un otome game ? » demandent les deux barbus qui roupillent dans le fond. Il s’agit ni plus ni moins que d’un jeu vidéo de drague, mais qui cible un public féminin : on doit séduire non des jeunes filles mais des jeunes hommes, généralement pas barbus eux. Dit comme ça, c’est pas forcément bandant pour le vieux con hétéro que je suis mais soyons honnêtes. Kuroko’s basket et Haikyuu doivent une partie de leur succès à leurs beaux sportifs qui sont allés dragués le public féminin. Et en dehors de cela, ce sont d’excellentes séries sportives donc j’accueille avec des a priori positifs Prince of Stride.

En revanche, en l’absence de manga sur lequel s’appuyer, ça suppose de travailler l’histoire. Bonne pioche, Madhouse est allé chercher un de ses scénaristes en vogue ces derniers temps : Taku KISHIMOTO. S’il a travaillé sur les adaptations de Bunny Drop et Magi, c’est surtout son expérience sur celle de Haikyuu qui me place dans de belles dispositions ici. Il enfile à tout le moins des baskets confortables. Et un point de détail qui a son importance : la réalisation a été confiée à une femme, Atsuko ISHIZUKA, qu’on a déjà vu à l’œuvre sur No Game No Life. Dans un milieu aussi masculin, c’est plutôt rare donc je suis assez impatient de voir sa griffe.

Une fois n’est pas coutume, je vais citer deux doubleurs retenus pour la série : Nobuhiko OKAMOTO (Nishinoya dans Haikyuu) et Ryohei KIMURA (Kise dans Kuroko’s Basket). Tout spectateur/tice devrait donc se retrouver dans des pantoufles familières pour ce qui pourrait être une des belles surprises de cet hiver.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Afloplouf

Luck & Logic – A Children’s Card Game

Luck-and-LogicBushiroad est une société japonaise de divertissement ludique ayant connu quelques succès dans le milieu des jeux de cartes à jouer et à collectionner, avec notamment la licence Cardfight Vanguard. Pour leur nouveau jeu Luck & Logic, à paraître début 2016, l’éditeur se paye une publicité de luxe avec une série d’animation originale.

Celle-ci se déroule dans le monde de Septpia, habité par des humains qui doivent régulièrement faire face à des incursions de démons venus d’un autre monde. Pour lutter contre la menace, certains individus doués de « Logique » peuvent fusionner avec des créatures mythologiques pour acquérir des super-pouvoirs. Le protagoniste Yoshichika fait évidemment partie de ces élus.

Face à un anime aux intentions publicitaires aussi évidentes et assumées, peut-on réellement espérer y trouver un quelconque intérêt ? L’exemple récent de Rage of Bahamut Genesis a montré que projet commercial et qualité artistique ne sont pas foncièrement incompatibles si des gens de talent sont aux manettes ; mais en l’occurrence, le staff de Luck & Logic n’est pas de ceux à provoquer de réelle attente. La série sera produite au studio Dogakobo, dont la production récente sera gentiment qualifiée de « banale », tandis que les divers membres du staff sont tous tellement célèbres que je ne les connais pas. A noter toutefois la présence au script de Yuuya TAKAHASHI, le jeune scénariste qui a brillamment repris la licence Lupin the Third et dont j’attends de voir s’il parviendra à relever le niveau d’une production clairement alimentaire.

Avec son esthétique moe à souhait, Luck & Logic a clairement l’intention de cibler un public plus otaku que les gamins qui regardent encore Yu-Gi-Oh! et compagnie. On peut donc s’attendre à une série dans la veine de No Game no Life dans le meilleur des cas, ou à un spot de pub étalé sur une douzaine d’épisodes plus probablement.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Deluxe Fan

Kizumonogatari — C’est l’histoire d’un film

kizuOn n’y croyait plus vraiment. A chaque saison, la répétition inlassable du même gag sur les calendriers des films d’animation à venir : « Et Kizumonogatari alors? ». Originellement prévu en 2011 puis repoussé encore et toujours, ce film avait fini par acquérir un statut de vaporware plus ou moins en passe de devenir le Half-Life 3 de l’animation japonaise.

Et pourtant, on y est. Depuis Octobre, on sait que Kizumonogatari sera constitué non pas d’un mais de trois films, et que le premier débarquera dans les salles japonaises le 8 Janvier.

Kizumonogatari est le second opus de la série des -monogatari (dont je ne vous referais pas le pitch ici), celui qui devait prendre place entre Bakemonogatari et Nisemonogatari. Il raconte des évènements se situant chronologiquement avant Bakemonogatari, lors de ces fameuses vacances de printemps où Koyomi rencontre la vampire Kiss-shot Acerola Orion Heart-under-Blade (aka Shinobu), la sauve, devient lui-même vampire puis reconquiert progressivement son humanité.

Ceux d’entre vous ayant suivi avec assiduité (ou pas) les adaptations de la série des -monogatari après Bakemonogatari, auront certainement remarqué que malgré quelques fulgurances et de nombreux bons points (notamment dans Monogatari Second Season), il y manquait ce quelque chose qui faisait tout l’intérêt de la première série. Ce quelque chose, ce n’est pas le célèbre Akiyuki SHIMBO, crédité réalisateur de Bake, mais dont on est jamais trop sûr du rôle exact du fait de l’organisation particulière du studio Shaft. Non, c’est plutôt celui qui a réellement planché sur Kizumonogatari pendant toute ces années : Tatsuya OISHI, crédité « directeur de la série » sur Bakemonogatari mais réalisateur dans les faits, et poste qu’il occupe officiellement dans ce film tant attendu.

Et le trailer publié en même temps que la date de sortie du film confirme qu’Oishi est de retour. Le peu que l’on voit est extrêmement alléchant, notamment une séquence d’animation particulièrement époustouflante. Le graphisme du film est dans la continuité des séries et reste dans le ton, mais il se détache du « style monogatari » auquel nous sommes trop habitués et qui est maintenant devenu une caricature de ce qu’il était. On peut donc, on l’espère, compter sur Oishi pour accomplir la prouesse de délivrer une bonne suite : à la fois fidèle à l’originale mais s’en différenciant.

Le Monogatari qu’on aime est de retour, et on pourrait bien avoir devant nous trois films d’anthologie.

Down

Le Rakugo ou la vie – Réveillez moi à l’entracte

Showa-Genroku-Rakugo-ShinjuuComment ça je trolle dès le titre ? Est-ce ma faute si Deen a le chic pour faire des séries d’animation chiantes comme la mort ? Mais le synopsis donne des signes d’espoir. Contrairement à ce que les kimonos laissent penser, le tout se situe bien au 20ème siècle. On me raconte l’histoire d’un ex-taulard embarqué dans une troupe théâtrale comique (le rakugo, sorte de one-man show avant l’heure), je suis prêt à faire un effort. S’ils pensent à se sortir le balai du fondement et qu’ils se dérident un peu, y a moyen de se fendre un peu la poire. Et en plus, j’aime bien les séries dans un cadre historique comme celui-là donc j’ai envie d’y croire.

Studio Deen a fait appel au réalisateur Mamoru HATAKEYAMA (Rozen Maiden – Zurückspulen) pour cette adaptation d’un manga de Haruko KUMOTA, qui a fait ses premiers pas dans le yaoï. On retrouvera également le chara-designer Mieko HOSOI (Aiura) et le directeur de la photographie Shigemitsu HAMAO (Rozen Maiden – Zurückspulen). L’adaptation du scénario a été confiée à Jun KUMAGAI qu’on a pu voir à l’œuvre sur Hamatora.

Oui je sais, je ne vous envoie pas forcément du rêve, loin s’en faut même, mais le premier trailer m’a arraché un sourire. Et le rôle principal est tenu par Tomokazu SEKI, qui doublait Sousuke Sagara dans Full Metal Panic et FMP Fumoffu. J’aime à penser qu’il a de l’expérience dans la comédie, même s’il jouait surtout les pinces sans-rire. J’attends en tout cas avec curiosité les retours car c’est parfois dans les coins les plus insoupçonnés qu’on trouve de quoi se marrer.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Afloplouf

Bubuki Buranki – L’animation sauce BBK

bubuki-burankiSanzigen est un studio d’animation spécialisé dans les CGs, et dont le travail a jusque-là surtout consisté à épauler d’autres studios d’animation traditionnelle. Mais pour célébrer son dixième anniversaire, Sanzigen se sent pousser des ailes et annonce une série originale pour janvier.
Bubuki Buranki (BBK/BRNK) se déroule dans un monde de SF/fantasy où sont apparues des « Bubuki » qui sont des armes possédant leur propre volonté. Le protagoniste Azuma revient au Japon après une longue absence et est aussitôt kidnappé par de mystérieux agents. Il est sauvé par son amie Ogon, qui lui révèle qu’il possède lui-même un Bubuki.

On est clairement ici face à une série qui sort de nulle part, avec un studio outsider et un staff assemblé à la va-vite (le réalisateur Daizen KOMATSUDA est débutant à ce poste). Mais c’est justement cette part d’inattendu qui pourrait rendre Bubuki Buranki attirant, d’autant que les premiers trailers révèlent une ambiance graphique assez particulière, en particulier les décors qui rappellent notamment la série Kill la Kill – la comparaison n’est pas innocente, Sanzigen est détenu par la holding Ultra Super Pictures qui détient aussi le studio Trigger.

Malgré tout Bubuki Buranki risque de ne jamais connaître une quelconque popularité en occident à cause de son utilisation de la CG pour l’animation des personnages ; un élément rédhibitoire pour une grande partie du public de ce genre de série, mais qui se généralise saison après saison. Le plus étonnant n’est d’ailleurs pas tant l’augmentation des séries en full CG, mais le fait que les projets originaux les plus intéressants ou les adaptations les plus attendues (Ajin, Berserk) soient presque tous réalisés par des studios de CG. A croire que dans un futur proche, les fans d’animes seront contraints d’y passer qu’ils le veuillent ou non…

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Deluxe Fan

Ajin — Bouh !

ajinAvec un succès qui ne cesse d’aller crescendo et plusieurs nominations à son actif, l’adaptation en anime du manga Ajin constitue vraisemblablement l’une des plus grosses attentes de cette saison. Il était donc espéré qu’un studio au passif solide s’occupe de de cette production. Que nenni ! C’est Polygon Pictures, une jeune écurie spécialisée dans l’animation 3D, qui gagne le gros lot. A croire que les productions en images de synthèse ont le vent en poupe…

Edité en France chez Glénat, le manga de Gamon SAKURAI et Tsuina MIURA nous raconte l’histoire du jeune Kei, un lycéen qui se découvre la capacité de résurrection suite à un accident dont il est victime. Rapidement, sa vie bascule et il devient une cible gouvernementale en raison de cette aptitude qui lui révèle être ce que la société nomme un « Ajin »: les ennemis de l’Humanité.

Puisque les chiens ne font pas des chats, on retrouvera donc dans l’équipe en charge de la production Hiroyuki SESHITA (Knights of Sidonia), épaulé par Hiroaki ANDO (Amer Béton) à la réalisation. Avec Hiroshi SEKO (Seraph of The End, Terror in Resonance) mandaté pour l’adaptation du script, la production sera rythmée par la musique de Yugo KANNO.

Pour être honnête, Polygon Pictures et moi ça n’a jamais collé parce que la 3D en japanime m’apparait toujours comme limitée. Elle nivelle par sa rigidité l’animation des mouvements et l’expressivité des personnages. Par conséquent, graphiquement le pessimisme est de mise me concernant. Peut-être que le salut viendra d’ailleurs…

Albrice

Myriad Colors Phantom World — Phantom Boobs

phantomKyoto Animation n’aura sorti qu’une seule série, certes excellente, en 2015. Le studio semble plutôt se concentrer sur ses films et son ouverture vers un public plus large que celui des late night anime. Ouverture qui correspond certainement bien à leurs productions récentes, mais qui ne semble pas si simple à réaliser.
En attendant, pour ce début de 2016, ils nous proposent une série originale : Phantom World. Il s’agit d’une histoire comme on en a déjà vu des tas en animation japonaise : des lycéens combattant à l’aide de super-pouvoirs des « fantômes », sorte de monstres apparaissant d’on ne sait où, avec certainement un twist sur leur véritable nature à la clé.

Rien de bien fou-fou en somme, et le premier trailer sorti n’est vraiment pas là pour rassurer : tout semble crier la banalité et l’inintéressant. Rien même qui laisse entrevoir une qualité d’animation et de storyboard élevée, comme le studio nous y a habitués, et ce malgré la présence rassurante de Kazumi IKEDA à la direction de l’animation.

Le réalisateur et instigateur du projet, Tetsuya ISHIHARA (Nichijou, Haruhi, Euphonium…) est un vétéran du studio dont le simple CV laisserait penser que la série pourrait bien s’en sortir. Mais les choses sont un peu plus compliquées que cela. ISHIHARA est un réalisateur formellement bon et expérimenté, mais trop scolaire pour être réellement intéressant par lui-même. L’étincelle qui place au dessus de la moyenne la plupart des séries sur lesquelles il a officié provient généralement d’autres talents avec qui il travaille (Taichi Ishidate, Naoko Yamada…). Ce n’est pas sa présence qui me rassurera particulièrement, même si d’après une interview qu’il a donné, il semble vouloir faire de la série une comédie dans le style de Shinji GATOH (AmaBuri, FMP), ce qui évitera au moins à la série l’écueil 100% mortel de prendre son setting ridicule au sérieux.

Vous l’aurez compris, je reste très sceptique sur Phantom World. Peut-être les nombreux jeunes talents storyboarders et animateurs de KyoAni parviendront-ils à délivrer quelques épisodes individuels intéressants, mais le projet dans son ensemble me laisse froid.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Down

Erased – Life is Strange fait des émules

boku-dake-ga-inai-machiJ’aurais pu citer de nombreux autres titres peut-être plus connus dans cette thématique, de l’Effet Papillon à l’inénarrable Retour vers le Futur, mais Life is Strange était mon coup de cœur vidéoludique de 2015, donc j’en profite pour ce placement de produit. Cette publicité totalement gratuite à part, vous vous doutez bien que Erased (Boku dake ga Inai Machi en VO) aborde le voyage dans le temps. Le mangaka Satoru Fujinuma est en galère et un don particulier ne l’aide pas vraiment. A chaque fois qu’une tragédie arrive près de lui, il remonte de quelques minutes dans le passé et il se retrouve coincé dans une boucle temporelle jusqu’à ce qu’il arrive à empêcher cet évènement. Il a bien sûr du mal à contrôler ce pouvoir, et quand on voit l’état de Bill Murray au bout d’une journée, on plaint le pauvre Satoru. C’est d’autant moins jouasse qu’un évènement de son enfance, apparemment traumatisant, semble directement lié à ce pouvoir.

Adaptation d’un manga de Kei SANBE (L’Île de Hôzuki) publié en France chez Ki-oon, Erased est mon chouchou de la saison à venir. Et en même temps, ça pourrait être une de mes grosses déceptions. Les voyages dans le temps, c’est casse-gueule. C’est même, au sens réel du terme, paradoxal. On a donc vite fait de se prendre les pieds dans le tapis et selon l’habilité de l’auteur à masquer les incohérences, le spectateur peut facilement complètement sortir de l’histoire. Vierge de toute lecture du manga, je lui laisse le bénéfice du doute, d’autant plus que SANBE n’en est pas à son premier ouvrage ; Erased serait même son travail le plus abouti.

A-1 Pictures a bien fait les choses quand on regarde l’équipe réunie. Le réalisateur Tomohiko ITO (Sword Art Online), le scénariste Taku KISHIMOTO (Haikyuu) et le chara-designer Keigo SASAKI (Seven Deadly Sins) ne sont pas des débutants. Et surtout, ils sont allés débaucher la compositrice vedette Yuki KAJIURA (Noir, Fate/Zero) dont les musiques seules vaudront le détour. Je croise les doigts pour qu’elles accompagnent une histoire au diapason.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Afloplouf

Garakowa — Ne raccroche pas !

garokawaDans un univers virtuel et la diversité des mondes qui le peuplent, Dual et Dorothy sont deux jeunes filles qui ont pour responsabilité d’éradiquer la menace mettant en péril la stabilité de l’écosystème global : les virus. Un jour, elles découvrent une jeune fille infectée, Remo, qu’elles parviennent à sauver. A son réveil, Remo demande à retourner au jardin des fleurs malgré le mystère qui l’entoure. Voici leur histoire…

Omniprésent cette saison, c’est encore à A-1 Pictures (en coproduction avec Pony Canyon) que nous devons cette production O-R-I-G-I-N-A-L-E. En effet, le comité de production de ce long métrage revendique trouver des histoires innovantes à adapter en animation et la genèse du programme entend nous vendre ce projet sous le couvert de l’innovation, même si moi je dirais plutôt du rafraichissement…

Pour réussir leur pari, il fallait donc faire appel à des personnes de talent. C’est pourquoi nous retrouvons donc Masashi ISHIHAMA (Shin Sekai Yori) à la réalisation, Fumihiko SHIMO (Clannad, Air ou encore Kanon) à l’écriture du scénario et Masaru YOKOYAMA (Your Lie in April) à la musique. Un staff plutôt expérimenté dans leur fonction respective. Restore the World marque également les premiers pas de Crunchyroll au Cinéma en France dans le cadre du festival Paris Loves Anime, ainsi que le développement de leur catalogue vers ce format. Je salue ainsi l’initiative et j’encourage la plateforme dans leurs projets futurs à ce niveau.

Les bandes annonces diffusées jusqu’à présent admettent une filiation à la série Puella Magi Madoka Magica. Y a pire comme source d’inspiration. Il est donc possible que Garakowa soit la bonne surprise qu’on n’attendait pas cette saison. Par conséquent, j’encourage les plus curieux à garder un œil sur lui. Sinon le reste, je vous laisse évaluer le risque sur la perte de temps encourue ou alors consulter l’horoscope.

Allbrice

Dimension W — Polar Zone

dimCela fait déjà presque deux ans que Dimension W est sorti dans notre beau pays.  Se voulant être dans la mode des détectives aux allures et méthodes peu communes, Dimension W se passe en 2072. Le monde que l’on connaît a réussi à pallier les soucis d’énergie grâce aux Coils. Les Coils sont des bobines électromagnétiques qui n’ont aucune limite. Néanmoins, Kyoma Mabuchi, le héros de Dimension W, est  un vieux de la vieille. Délaissant ces Coils pour s’occuper de ses bolides dans une décharge, il est habitué à faire quelques menus travaux de chasseur de primes. Car oui, certains Coils, s’ils sont modifiés illégalement, peuvent devenir des armes redoutables. C’est ainsi qu’un jour, pendant l’une de ses missions, il fera la rencontre de Mira, une jeune demoiselle bien unique en son genre. Ce n’est alors là que le début de ses problèmes liés aux Coils mais aussi de ses solutions pour mieux comprendre  quelques points obscurs de son passé.

Avec sept tomes chez nous, bientôt huit, sur neuf sortis au Japon, Dimension W ne sera pas inconnu du lectorat français. La sortie de sa version animée est donc attendue et pour cela, le studio Orange était chargé de lui donner vie. Ayant travaillé principalement en tant que studio secondaire, il est néanmoins derrière Majestic Prince ou Nord9 (qui commence aussi cette saison). Kanta KAMEI, le réalisateur, a déjà oeuvré sur Usagi Drop (Un drôle de père) qui avait été une très belle surprise à l’époque. Quant au Chara-designer, Tokuyuki MATSUTAKE est l’homme derrière les animations de différents jeux Tales of mais aussi You’re Under Arrest (Equipières de Choc). Pour la bande-originale, deux personnes se sont chargées de la composer : Gõ SHIINA et Yoshiaki FUJISAWA, deux personnes qui, malgré leur manque de CV bien remplis, sont pourtant derrière les musiques de Kyousougiga et God Eater (TV) pour le premier et Gate ainsi que Rail Wars! pour le second.

Il serait odieux de ma part de ne pas parler de Yûhi IWAHARA, l’auteur derrière Dimension W. Connu principalement pour le Roi des ronces mais aussi la version manga de Darker Than Black, il a oeuvré pour d’autres mangas, moins connus, mais tout aussi appréciables. On pourra citer l’Œil du Loup, le Monde de Misaki voire même Nekoten! Ainsi, ce n’est pas comme si le mangaka était un illustre inconnu en France et comme de nombreuses personnes, voir sa dernière œuvre (toujours en cours) animée sur les petits écrans peut au moins nous porter garant d’une chose : nous n’aurons pas à nous soucier de son contenu. Néanmoins, comme beaucoup d’adaptations issues de manga, la principale inquiétude résidera dans la coupure scénaristique où s’arrêtera l’animé. Trop tôt ? Trop tard ? En plein milieu d’un moment important ? Il faudra attendre pour juger.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

ShiroiRyu

Une liste plus exhaustive des nouveautés de la saison est disponible à cette adresse.

Article rédigé par Allbrice, Afloplouf, Deluxe Fan, Down, Sacrilège et ShiroiRyu avec les corrections de LordFay, Rydiss la malice et Sacrilège.

5 commentaires

Ed est un grand malade :3 Sinon bon boulot tout le monde !
Pas mal de variétés cette saison mais aucun feeling d’une valeur sure dans ce panier.

Beau travail et merci pour ses informations! Un peu refroidit pour ce qui concerne Ajin du coup, surtout que les animations 3D c’est vraiment pas mon truc…

« Ce trimestre affiche un line-up en général plus faible que le printemps ou l’automne »

Pour moi, ça commence déjà à être l’inverse comparé à l’automne dernier (plusieurs anime mis de coté et seuls 3 de vraiment appréciables en comptant la suite de Ushio to Tora) ! :)
C’est grâce à Dimension W qui a bien débuté, Dagashi Kashi (bien que niveau humour c’est pas encore ça), Ajin, AC S2 et Boku dake ga Inai Machi, dont la fin de l’épisode 1 était vraiment intrigante.

« Un peu refroidit pour ce qui concerne Ajin du coup, surtout que les animations 3D c’est vraiment pas mon truc… »

Moi aussi, ça a tendance à gâcher mon immersion dans l’anime, mais le synopsis m’a bien trop intéressé pour que je le zappe.

Beau boulot pour l’article.
Pour moi la saison s’annonce correcte avec trois séries à suivre: « Rakugo ou la vie », « Erased » ainsi que « Dimension W » pourraient s’avérer intéressants.
Je laisserai pour l’instant le bénéfice du doute à 2 séries:
Bubuki Buranki semble proposer une histoire intéressante en plus d’être originale, mais il faut arriver à supporter la 3D immonde utilisée pour les personnages. A l’opposé Grimgar semble proposer de très beau graphisme à l’aquarelle mais on peut craindre un scénario peu inspiré.

Sinon, il me semble que l’on aura droit à Garakowa en simulcast sur Crunchyroll, ce qui est assez rare pour un film.

zzzz… AH pardon ! C’est déjà les animés de l’hivers ? j’étais occupée à ne pas être excitée du tout.
Bon, honnêtement je ne sais pas quand, pour la dernière fois, j’ai été attirée par une chart, je continue de regarder d’un oeil vague ce qui se passe chaque saison moins enthousiasmante que la précédente, en me rappelant la douce époque ou au lieux d’avoir apprécié 3 animes par ans j’en appréciais 3 par saisons. Toujours est-il que dans cette liste je regarderai surement : Prince of Stride Alternative par ce que ça me fait penser a Free! SHirayuki 2 par ce qu’ils se sont donnés la peine d’en faire un 2. Puis pour la partie heroic fantasy non représentée : Hai to Gensou no Grimgar, et Reikenzan pour lesquels j’ai de certaines attentes dans le genre pop-corn animation. Et puis point d’interrogation sur Aijin effectivement comme tous en fonction de la dose d’image de synthèse. Cette saison c’est vraiment par ce qu’il faut regarder un truc, ça peut se lâcher en route très vite tout ça.

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