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Les animes de l’été 2016

Publié le 06/07/2016 par dans Anime - 5 commentaires

Vous pourrez toujours dire qu’on est parti pour avoir droit à une météo pourrie. Oh, et puis de qui on se moque, ce n’est pas pour se reposer des coups de soleils qu’on va bronzer devant nos écrans à mater des séries d’animation. Notre équipe de choc a passé au crible les nouveautés que les studios japonais ont mijoté dans leurs fourneaux pour nos papilles délicates.

Mob Psycho 100 Saiki Kusuo no Ψ-nan Danganronpa (TV 3)
Berserk (TV 2016) D.Gray-man Hallow Days
Cheer Boys Battery Amaama to Inazuma
Puzzle & Dragons X Tales of Zestiria the X Onara Gorô
ReLife Alderamin on the Sky 91 Days
Rewrite Orange Koe no Katachi, le film
Kimi no Na wa Liste des animes de l’été 2016

 Mob Psycho 100 – On veut faire tourner la planche à billet

Après le gros succès de One Punch Man, on peut comprendre l’envie de surfer sur la vague. Malheureusement, la saison 2 mettra un peu de temps à débarquer. Qu’à cela ne tienne, on fouille les tiroirs et on adapte Mob Psycho 100 en écrivant en gros sur l’affiche et les bandes-annonces : « De l’auteur de One-Punch Man­ ! » Ne nous laissons pas embarquer par les arguments marketings et remettons un peu les choses en contexte. Primo, c’est un titre plus ancien (donc plus immature) et si le personnage partage des similitudes – un gars assez fort mais pas vraiment charismatique – on est plusieurs crans en dessous du over the top du divin chauve. Secundo, One-Punch Man doit beaucoup de sa popularité au dessin de Yusuke MURATA (Eyeshield 21) qui n’opère pas sur Mob Psycho 100 car si One reste le scénariste de One-Punch Man, son coup de crayon est beaucoup moins travaillé. Quand on gratte le vernis, Mob Psycho 100 n’est pas un coup assuré.

Cependant, n’allez pas me prendre pour un pisse-froid car Bones n’a pas l’intention d’assurer le service minimum ni de ne prendre aucun risque. Les premières bande-annonces donnent franchement envie et le studio en profite pour mettre sur le devant de la scène de nouveaux talents. Le réalisateur Yuzuru TACHIKAWA a déjà fait ses premiers pas avec Death Parade mais il doit encore faire ses preuves. Le scénario est confié à Hiroshi SEKO. Le pauvre a dû se palucher le mal-aimé Aijin et sa technique dégueulasse, puis faire ce qu’il pouvait avec le script de Kabaneri of the Iron Fortress, chapeauté par ce joyeux drille d’ÔKÔCHI. Il a plus que gagné le droit de travailler dans un cadre plus favorable. Mais c’est surtout l’heure de gloire de Yoshimichi KAMEDA, à qui on a confié les clés du camion du chara-design et de la direction de l’animation. Cet animateur clé à longtemps fait ses gammes, et notamment sur l’épisode 9 de One-Punch Man (la fin de l’arc du roi des mers) qui était peut-être le plus fou de la série visuellement après le season finale. Autant dire que j’ai le mors aux dents. Quoi d’autre ? Ah oui, la musique sera composée par Kenji f***ing KAWAI.

D’autant plus que l’histoire est prometteuse. Le protagoniste a, comme Saitama, un grand pouvoir mais, loin de s’ennuyer, il est terrifié. Craignant ses propres émotions, il a peur de ne pas savoir se contrôler et de provoquer une catastrophe. Loin des super-héros, les personnages sont des psychiques qui pratiquent des exorcismes. Une tonalité bien différente de One-Punch Man donc. Bref, n’attendez pas Mob Psycho 100 pour les mauvaises raisons mais attendez le de pied ferme quand même.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Afloplouf

Saiki Kusuo no Ψ-nan – Devine Saiki qui vient manger ce soir ?

Avoir des super-pouvoirs, c’est vraiment super non ? Par contre, avoir des super-pouvoirs tout en voulant mener une vie banale, là, tout de suite, c’est plus problématique. C’est le cas de Saiki Kusuo, dont les pouvoirs sont illimités ou presque. Télépathie, télékinésie, il maîtrise tout. Mais voilà, il aimerait mener une vie normale, comme les autres, et considère ses pouvoirs comme des plaies dont il aimerait se débarrasser. Sauf que ce n’est pas possible. Difficile alors de passer ses journées au lycée en devant faire attention à ne pas les révéler ou trop en faire, surtout quand son entourage lycéen n’est pas vraiment réputé pour être le plus brillant non plus.

Ayant déjà eu droit à un OAV en 2013 qui n’avait pas vraiment laissé de traces, Saiki Kusuo no Ψ-nan, issu du manga du même nom, tente de se refaire une place sur les écrans de télévision grâce à l’aide de J.C. Staff qui est derrière les Bakuman et les To Aru Majutsu, preuve qu’il est déjà dans son élément. Le réalisateur, Hiroaki SAKURAI a œuvré sur Maid Sama et Di Gi Charat tandis que le chara designer, Masayuki ONJI, a donné vie aux OAVs Aria the Avvenire et Kimi to Boku. Pour les deux personnages principaux, Hiroshi Kamiya (Levi dans Attack on Titan) doublera le héros Kusuo Saiki tandis que Daisuke Ono (Sebastian dans Black Butler) prêtera sa voix pour jouer le simplet Riki Nendo.

Un studio qui a déjà réservé quelques bonnes surprises, des doubleurs expérimentés et une œuvre de base qui fait son bout de chemin depuis quelques années. Tous les ingrédients sont là pour que que Saiki Kusuo no Ψ-nan soit un bon divertissement pour les amateurs de comédie. Néanmoins, malgré l’aspect surnaturel des pouvoirs du héros, il est bon de rappeler qu’il ne s’agit pas d’une série à prendre au sérieux. Les pouvoirs et leurs utilisations sont absurdes, les personnages le sont tout autant et même le héros, malgré son côté stoïque, n’est pas franchement mieux. Ainsi, pour ceux qui ne veulent pas se prendre la tête malgré celle du héros avec ses antennes et la coloration rose de sa chevelure, ne passez pas votre chemin sur cette série.

Shiroiryu

Danganronpa (TV 3) – On ne fait pas de mal à un ours

DragonropaLa voilà enfin ! La suite de la première saison de Danganronpa, sortie il y a trois ans déjà ! Je n’aurais jamais attendu aussi longtemps une suite de première saison, l’Attaque des Titans mise à part.

Danganronpa : The End of Kibōgamine Gakuen, autrement nommé Danganronpa 3 : The End of Kibōgamine Gakuen, n’est bien que la deuxième saison et non la troisième, comme son nom ne l’indique pas. C’est un peu le même principe que Brice de Nice 3, sauf qu’il y a ici une raison un peu plus terre-à-terre. Même si l’anime est à la base une adaptation de jeu vidéo, cette saison ne reprend en revanche aucune trame d’un des jeux de la licence. Par contre, elle est, par ordre de sortie, après le jeu Danganronpa 2 : Goodbye Despair. Ce jeu devait être adapté en décembre 2015 en série également. Toutefois, après s’être aperçu que les ventes de la première saison n’avaient pas été à la hauteur, le créateur Kazutaka KODAKA a été quelque peu frileux à l’idée de sortir cette adaptation. Vient donc enfin cette année Danganronpa : The End of Kibōgamine Gakuen : Mirai Hen, qui arrive avant le jeu New Danganronpa V3 : Everyone’s New Semester of Killing et la série Danganronpa 3 : The End of Kibōgamine Gakuen : Zetsubō Hen, à venir incessamment sous peu.

Après cette phase explicative, passons aux faits concrets ! Même trois ans après, on prend les mêmes et on recommence, que ce soit au niveau du staff, d’une partie des personnages et donc des doubleurs. Des informations que nous avons à ce jour : même studio d’animation (Lerche), même réalisateur (Seiji KISHI, qui se coupe en deux pour intervenir au même poste sur les saisons d’Assassination Classroom), heureusement même chara-designer (Kazuaki MORITA) et même personne chargée de la musique (Masafumi TAKADA). Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive mais elle peut vous rassurer si vous avez plus qu’apprécié les premiers épisodes (dommage pour les autres).

Pour compléter par rapport à ce que je disais plus haut, on me souffle à l’oreille que cette saison ne serait que la partie émergée de l’iceberg, vis-à-vis de l’autre saison à venir. En effet, Mirai Hen sortira dès le 11 juillet, alors que Zetsubō Hen prendra tout de suite sa suite dès le 14 (ou vice versa). Ce sont donc deux arcs bien distincts qui seront diffusés cet été ! L’attente aura été longue, mais espérons qu’elle en vaille le coup, c’est en tout cas bien parti pour.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Sacrilège

Berserk (TV 2016) – Le Sceau du Sacrifice

Ce qu’il y a de bien avec les adaptations successives de Berserk (à part la première), c ‘est qu’elles réussissent avec brio à faire ressentir aux fans du manga de Kentarô MIUA les thèmes principaux de son univers. Parce que faut le faire, de faire ressentir à une communauté de fans fidèles sur des années et pourtant déjà tellement éprouvés autant de désespoir et d’inéluctabilité. Il faut une sacré dose de sadisme et ça non plus le manga original n’en manque pas.

Donc oui, c’est ENCORE de la CG hideuse qui ridiculise un des mangas les plus beaux qui existe. Le jeu vidéo Musou annoncé récemment arrive à faire mieux avec son trailer comparativement. Et nous aurons probablement une fois de plus un développement des personnages tronçonné sur l’autel du MichaelBayisme alors que le manga arrive à faire les deux, lui. Je sais que j’ai jeté toute tentative d’objectivité sur cet anime avant même de l’essayer. Mais quand on se rend compte une fois de plus que seule la musique sera sauvable, ça en devient pitoyable : Shiro SAGISU sera encore au casting, et il a déjà prouvé être largement à la hauteur de Susumu HIRASAWA, qui avait défini toute l’identité de l’univers avec sa bande-son splendide du premier anime. Avouez qu’il y a quand même de quoi se réjouir. Bref, finissons-en.

Pour fabriquer cette éclipse annoncée, on a donc le studio Millepensée, qui a travaillé sur des titres majeurs, sombres et matures, comme Teekyu, Idolmaster Cinderella Girls et Diabolik Lovers (j’hésite entre le rire et les larmes, là) avec à la direction Shin ITAGAKI. J’aimerais basher là aussi, mais le CV du Monsieur est assez divers : ça va de Teekyu à Princesse Mononoke. Donc réservons notre jugement. A l’animation, Hisashi ABE, dont le nom me dit vaguement quelque chose, et qui a bossé sur les story-boards d’Hellsing Ultimate, l’opening de Lupin III Fujiko Mine et entre autres noms prestigieux l’animation des films Patlabor, donc joker. Difficile sinon de condamner d’office à la pendaison le directeur artistique, un certain KUSANAGI, car il s’agit sûrement d’un collectif, vu le nombre faramineux d’œuvre sur lesquelles « il » a travaillé. Ce qui est sûr, c’est qu’il a surtout fait des backgrounds, et qu’il aurait mieux fait de s’y tenir…

Pour finir, vu ma réaction devant les précédent films et considérant que la décence a ses limites, je ne regarderai pas cette adaptation. Même pas pour m’en moquer. Toi qui veux découvrir ce chef d’œuvre qu’est Berserk, lis le manga en écoutant les OSTs de la série de 1997 et des films pour l’ambiance, ou commence par la série directement avant de te mettre au manga si tu n’as pas peur des animes géniaux mais anciens.

Les fans, eux, sont déjà partis. Ou relisent le manga en attendant la suite.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Zankaze

D.Gray-man Hallow – Je les aurais préférés vénaux

Je ne comprends pas. En 2011, le réadaptation de Hunter X Hunter a prouvé avec éclat ce qu’une mise à jour complète pouvait apporter : un nouveau public et une qualité globale qui met tout le monde d’accord. Hors, dans le domaine des vieilles arlésiennes qui n’en finissent pas, à force de hiatus qui mettent le manga en stand-by, il y a un autre champion : D.Gray-man. Malheureusement, les nombreux problèmes de santé de son auteure Katsura HOSHINO demandent de la patience à ses nombreux lecteurs. L’annonce d’une reprise de son adaptation en série d’animation par TMS Entertainment a mis les fans en joie. Mais, foin d’une série qui ferait table rase du passé et reprendrait l’histoire depuis le début, elle attaquera directement la suite pour se contenter de porter à l’écran ce qui n’avait pas été couvert par la précédente série.

On me répondra que la série date d’il y a moins de 10 ans mais outre qu’elle ne m’a pas laissé un souvenir impérissable sur ses qualités techniques, une décennie est une éternité. A part les fans qui lisent toujours le manga, qui se souvient de ce qu’il s’est passé ? Quid des nouveaux qui voudraient prendre le train en marche ? Bref, je ne dis pas ça souvent dans cette industrie piégée dans une quête effrénée du rendement, mais j’aurais préféré que TMS essaye de manger à tous les râteliers.

J’ignore du reste si j’aurai l’envie de re-regarder les 100 premiers épisodes avant de jeter un œil à cette suite alors que je n’aurais pas hésité à voir ce « reboot ». L’équipe de cette suite pourrait me décider. Le réalisateur Yoshiharu ASHINO ne me parle pas vraiment mais la présence de Yousuke KABASHIMA (La Traversée du Temps) pour assurer le chara-design et l’animation me fait tendre les deux oreilles. Enfin, si le studio ne veut pas plonger dans la piscine à pognon, je vais peut-être devoir me mouiller.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Afloplouf

Days – Vous reprendrez bien un peu de foot ?

En cette période d’Euro de football, la grande crainte que les aficionados peuvent avoir c’est le manque. Ce manque ressenti après avoir suivi de longues semaines une compétition haletante, après avoir vibré devant les exploits des Islandais, des Gallois, et autres Portugais (c’est fou comme l’alcool peut te faire dire n’importe quoi). Et comment combler cette absence, une fois la coupe soulevée par son vainqueur ? Plutôt que de noyer son chagrin dans les quelques liquides alcoolisés qui auraient survécu dans vos frigos, pourquoi ne pas regarder du coté du Japon ? Et s’apercevoir qu’une nouvelle série pourrait venir et rassasier cette soif ?

Days est une série nous narrant la rencontre de deux personnages au profil récurrent dans ce type de production : un héros tout plein de bonne volonté mais sans grande capacité notoire, et un génie solitaire, qui vont se rencontrer et jouer dans la même équipe de foot au lycée.
Après lecture de ce synopsis, on est en droit de s’inquiéter sur la suite qui nous sera proposée, tant ce schéma est reproduit régulièrement concernant les œuvres traitant du sport. Ce manque d’originalité nous trace une ligne droite pour anticiper quel sera le scénario et ses divers rebondissements, ce qui est dommage.  A cette inquiétude s’ajoutera celle issue de la découverte du nom du scénariste du manga dont est issu cet anime. En effet, il s’agit de Tsuyoshi YASUDA, auteur d’Overdrive, manga particulièrement horripilant pour les connaisseurs du monde de la petite reine (mais sans doute beaucoup moins pour les non initiés). J’espère donc sincèrement que le sujet du football sera traité avec un peu plus de sérieux.

Les premières images tendent cependant à nous rassurer en nous laissant entrevoir ce que pourrait être la vision du foot dans Days : assez sobre, même si la notion de tailles et des distances semblent être peu réalistes et bien loin des délires d’un Captain Tsubasa, avec ses ballons difformes et ses terrains à rallonge. L’animation semble assez fluide, et j’espère qu’il en sera de même tout au long des épisode, tant cet aspect est primordial pour traiter efficacement du thème du sport.

Produite par le studio Mappa (Hajime no Ippo Rising, Teekyū) on retrouve à la direction Konosuke UDA, qui travailla entre autres sur One Piece et la série Ginga e Kickoff!! ayant aussi pour thème le football et dont on peut espérer que cette expérience soit bénéfique à la série. Encore plus rassurant, la série se dote d’un chara-designer ayant exercé dans des productions pointues comme Samourai Champloo et Parasite Doll. Enfin, la musique est confiée à Yoshihiro IKE, à qui on doit également Karas, l’inclassable Dead Leave, ou bien encore Cobra

Bref, un staff qui semble pouvoir nous proposer un contenu de qualité. J’espère juste que le scénario suivra en conséquence.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Beber

Cheer Boys !! – On va gagner, les doigts dans le nez ! ♪

Chers sportifs du canapé, vous êtes gâtés cette année : entre l’Euro de foot, la Copa America, le Tour de France, Wimbledon et les Jeux Olympiques, vous pouvez expérimenter de nouvelles méthodes pour supporter à fond vos favoris. Sachez qu’il y a plusieurs façons de procéder : il existe la technique dite « à la russe », qui consiste à se bourrer la tronche et à taper sur tout ce qui se bouge, quitte à en oublier de supporter votre équipe. Ce qui n’est pas très efficace du coup. Ou alors vous adoptez la méthode Cheer Boys !!, qui est beaucoup plus exigeante pour votre corps.

Car oui, cette série parle des supporters. Mais attention, pas n’importe lesquels : les professionnels. Ceux qui forment des équipes pour élaborer des chants et des figures. A force de pratique, ils ont carrément développé une nouvelle discipline sportive : le cheerleading. A grand renfort de chorégraphies et autres mouvements gymniques, c’est à celui qui sera le plus inventif pour encourager son équipe et la porter vers la victoire. Du coup on aurait pu croire qu’on aurait droit à de magnifiques cheerlearders en mini-jupes. Mais non. Nous aurons des bishônens en short à la place. Suivez donc Haruji et Kazuma dans leur équipe de cheerleading universitaire où ils devront se surpasser pour mener leurs athlètes au sommet ! Banzaï !

C’est Ai YOSHIMURA (Blue Spring Ride, My Teen Romantic Comedy SNAFU) qui dirigera la série, encouragée par un studio Brain’s Base en petite forme dernièrement (Endride, Dance with Devil). Mais qu’importe, car elle aura toute une équipe derrière elle pour la soutenir : la talentueuse Reiko YOSHIDA se chargera d’ajuster l’histoire du roman original, Hitomi TSURUTA (World Trigger) va utiliser ses plus beaux crayons pour adapter le beau chara-design dessiné par Hiroyuki ASADA (l’auteur de Letter Bee) et donner une belle animation (ce qui peut servir étant donné les prouesses gymniques attendues) et le reste… Surprise !

Une série légère et sans prise de tête sur des cheerleaders pour égayer un été sportif ? Eh bien pourquoi pas ? Certes, il y a des chances pour qu’on ait droit à des petits sous-entendus shônen-aï, mais bon. La bande-annonce nous montre un univers coloré et des figures gymniques bien animées, et j’avoue qu’il ne m’en faut pas plus pour découvrir ce nouvel univers qu’est le cheerleading.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Rydiss

Battery – Des couchers de soleil, de la lenteur, et du baseball

Adaptation des light novels publiés par Atsuko ASANO (Numero 6), Battery nous raconte la rencontre entre deux jeunes collégiens amateurs de baseball:  du fait du déménagement de Takumi dans une ville de la préfecture d’Okayama , ce dernier, qui occupe le poste de lanceur, semble avoir perdu sa motivation, ne rencontrant plus personne dans cette nouvelle localisation capable de rattraper ses lancers. C’est alors qu’il rencontre Kou Nagakura, qui occupe le poste de receveur et qui souhaite absolument créer une « batterie », à savoir une combinaison de lanceur-receveur.

Diffusé sur les écrans tout d’abord en drama, sur un format de 10 épisodes, c’est tout naturellement que le support animé vient désormais à être utilisé pour cette œuvre. Les premières images nous montrent un univers assez calme, loin de la fureur des stades et des terrains d’entraînement. Ce n’est qu’une supposition de ma part, mais il me semble du coup fort probable que l’auteur développe plus les caractéristiques et la psychologie des personnages que l’aspect sportif à proprement parler. L’emploi de couleurs tamisées et d’une animation assez lente tend à aller dans le sens d’un animé assez contemplatif, ce qui plaira certainement à certain(e)s, mais pas à d’autres.

La série est produite par le studio Zero-G, connu plutôt pour ses nombreuse collaborations dans de multiples productions (Silent Möbius, Pokemon, Inuyasha…) que pour la prise en charge intégrale d’une série de plusieurs épisodes. On y retrouve à la direction Tomomi MOCHIZUKI qui travailla entre autre sur Rozen maiden, Ranma 1/2, Zettai Shounen et à la musique, Akira SENJU (Red Garden, Magic Tree House). Le manque d’expérience du studio dans le processus de production d’une série, associé à un staff assez léger, malgré la grande expérience de Tomomi Mochizuki ne m’incite pas à m’emballer particulièrement, même si j’apprécie ce charadesign, assez proche de ce que nous proposent les Studio Ghibli.

Pour ma part, ce sera sans moi, tant le sujet traité m’indiffère : l’histoire tourne encore et toujours autour de la rencontre de deux personnages au caractère opposé, et je crains un rythme peu soutenu (ou alors la bande annonce est trèèèèès mal montée) pour un anime sportif.

Beber

Amaama to Inazuma – Sucré-poivré

Je n’ai jamais été un immense fan des œuvres de cuisine en japanimation. Beaucoup trop frustrant. Tous ces plats délicieux et ces visages souriant en conséquence de plats infaisables pour causes d’ingrédients introuvables. Après, je confesse volontiers être loin d’un Bocuse ou d’un Lignac. Bref, je n’ai pas lu les 34 chapitres du charmant Amaama To Inazuma de Gido Amagakure pour cette thématique. C’est la tranche de vie et le sujet parent-enfant qui m’a attiré à la base. Mais soyons honnêtes une deuxième fois : je suis resté parce qu’il s’agit d’une de ces œuvres qui font chaud au cœur, tout simplement.

Cette histoire, c’est celle de Kouhei Inuzuka, dont la femme est morte récemment et qui est débordé entre son travail de jeune professeur et sa petite fille Tsumugi. N’ayant jamais été un cuisinier hors pair, ces deux là sont abonnés aux repas surgelés et aux bentôs du supermarché, et n’ont plus fait de repas chaleureux et faits maison depuis bien longtemps. Bref, un jour, trop c’est trop, et Kouhei emmène sa fille au restaurant. Surprise, au comptoir se trouve une de ses élèves, et le chef (sa mère, divorcée) est absent. Pourtant, la jeune fille va faire de son mieux pour leur faire à manger… Et ces trois-là se retrouveront désormais régulièrement pour apprendre à cuisiner et manger tous ensemble.

Au menu de cette petite friandise, le studio TMS, auteur d’un nombre incalculable de films Détective Conan et Lupin III mais aussi de Yowamushi Pedal (j’entends le son de l’Afloplouf à l’affût) ou encore Zetman. Le réalisateur, Tarou IWASAKI, a l’air d’avoir des affinités avec le studio Bones au vu de son travail sur Full Metal Alchemist, Darker than Black ou Eureka Seven, ce qui est plutôt une bonne chose. Sinon, je ne connais pas Hiroki HARADA, au chara design (okay, je ne connais pas grand-monde, c’est vrai) mais je tiens à le féliciter pour son design très chaleureux et proche de l’original.

On tient la tranche de vie toute mignonne de la saison !

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Zankaze

Puzzle & Dragons X – Réunissez les orbes élémentaires !

Et non les sept boules de cristal (il y a un copyright dessus). Puzzle & Dragons est connu, très connu, pour les amateurs d’applications de jeux sur téléphones portables et tablettes. Véritable phénomène culturel au Japon, avec ses propres conventions et évènements, souvent imité, jamais égalé, le but du jeu est très simple : vous explorez des donjons avec vos créatures (pas forcément que des dragons, y’a un piège !) et vous devez réunir au minimum trois orbes du même élément que votre créature pour lancer une attaque. Suivant le nombre d’orbes, les combos, les éléments et tout, le jeu peut très vite devenir addictif et partir de tous les côtés. Mais voilà, Puzzle & Dragons Cross est différent de l’application. Il s’agit là de l’adaptation d’un jeu sortant sur 3DS dans le courant de l’année 2016. Ainsi, il est difficile de savoir exactement le pitch de départ, sauf qu’il s’agit là de la suite de Puzzle & Dragons Z sorti il y a déjà quelques années sur 3DS avec une histoire, des personnages et tout.

Les adaptations issues de jeux sur portables ne sont pas si rares au Japon. Comme ce fût le cas de Seisen Cerberus la saison précédente, on est en droit de se dire que ça risque de ne pas voler très haut. Avec le studio Pierrot aux commandes, connu pour ses nombreuses adaptations de licences célèbres (Naruto, Bleach, etc.) avec plus ou moins de réussite, il n’y a guère réellement d’informations au sujet de qui s’occupera des détails techniques. Seuls quelques seiyuus sont connus comme Chika SAKAMOTO (Agumon dans Digimon) pour Devi ou Hiroto YOSHINAGA pour le rôle d’Ace, le premier de sa carrière. Ainsi, on sent que les moyens donnés à cette adaptation ne sont pas transcendants et il vaut mieux ne pas s’attendre à de l’exceptionnel.

Puzzle & Dragons est une très bonne application. Avec un contenu conséquent et des rajouts toutes les semaines, les créatures comme Héra sont magnifiques et on passe un bon moment avec tout ça. Néanmoins, l’adaptation d’un jeu avec un scénario basique et enfantin lui-même issu d’un jeu qui n’en avait pas au départ ne risque pas de casser la baraque. Imaginez un film Angry Birds !… On me souffle dans l’oreillette que ça existe ! Diantre ! Cependant, rien ne nous empêchera de passer peut-être un bon moment, qui sait ? Cela sera sûrement moyen ou alors, cela pourrait finir par être une bonne surprise. Pour les amateurs de l’application, voir les créatures prendre vie nous rappellera l’époque des premiers Pokémon (déjà 20 ans).

Shiroiryu

Tales of Zestiria the X – Louis X porte plainte contre X pour plagiat

La saga de jeux-vidéo RPG Tales of a percé en France avec l’opus Symphonia en 2004, et depuis c’est une petite histoire d’amour qui continue son bonhomme de chemin. Zestiria fêtait les 20 ans de la série, et ce statut lui octroie le droit à une adaptation animée. Sixième itération de la saga, les dernières étant le film Tales of Vesperia (salué par les spectateurs), la série Tales of the Abyss (moins saluée) et la saga d’OAV Tales of Symphonia (accueil mitigé), on peut dire que la saga est une habituée des adaptations. Reste à savoir la qualité sera au rendez-vous…

Commençons par le scénario. Le jeune Sorey est un humain qui a vécu dans les nuages parmi les Séraphins, des êtres spirituels invisibles aux yeux des humains. En vivant avec eux, il a appris à les discerner. Le jour où une terrienne s’échoue dans des ruines toutes proches, il descend sur terre pour la raccompagner et explorer ce nouveau monde. Arrivant à la capitale, un accident éclate durant lequel il arrive à extraire une épée de la roche, faisant de lui un Sepherd, un être capable de purifier le monde des calamités. Mais les obstacles s’annoncent nombreux…

Le studio Ufotable, déjà responsable des cinématiques du jeu, rempile pour animer cette adaptation et ce n’est pas la première fois. En effet,  les OAVs Tales of Symphonia sont aussi de son œuvre. Et donc, pourquoi se fatiguer ? Tiens, Haruo SOTOZAKI, t’as pas réalisé ces OAVs par hasard ? Si ? Eh ben tiens, Zestiria c’est cadeau. Et regarde, on a aussi rappelé Akira MATSHUSHIMA pour adapter le superbe chara-design, tu te sentiras moins seul. Quant à la musique, j’avoue, on s’est dit qu’on pouvait reprendre les pistes du jeu signées Motoi SAKURABA, histoire de faire des économies. Au moins on est sûr que ça, ce sera réussi.

Car oui, les diverses versions animées des Tales of se sont bien souvent révélées être des déceptions. Seul le film Tales of Vesperia a échappé à ce destin funeste. Cependant, il est difficile de refuser une petite aventure heroic-fantasy. Espérons donc que le studio fera un meilleur travail que sur Tales of Symphonia, d’autant plus que le jeu vidéo a une histoire riche qui, bien adaptée, peut donner un anime passionnant à suivre.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Rydiss

Onara Gorô – Comme un pet sur une toile cirée

C’est l’AVNI (Anime Vraiment non Identifié) de la saison, parce qu’il en faut toujours un. J’en parle, non parce que j’ai une envie énorme de le regarder, mais car j’aime parler des animes qui sortent des sentiers battus. Je n’ai pas été déçue en tombant sur Onara Gorô. Rien qu’en voyant l’image de présentation, j’ai pressenti que quelque chose clochait avec cet anime. Quand j’ai lu le synopsis, je n’avais plus aucun doute quant au professionnalisme de l’auteur : nous suivons la vie dudit Gorô … et de ses pets.

Bon, ok, j’aurais dû m’arrêter là et fermer l’onglet de mon navigateur mais je souhaitais tant vous faire partager cette découverte que je vais ajouter quelques détails. L’épisode 0 de cet anime mis en ligne en mars de cette année (disponible en streaming légal ici), chez nous intitulé Konnichiwa Onara Gorô, nous explique comment des aliments ingurgités deviennent un pet. Savante façon de nous rappeler nos cours de SVT. Une manière de tester le public pour tâter le terrain quant à la venue de la série. Ça s’est apparemment (hélas) bien passé puisque voilà la série, composée de courts épisodes hebdomadaires de cinq minutes.

Projet collaboratif mené grâce au crowdfunding (avec l’équivalent de 14 000 dollars récoltés), Onara Gorô ne bénéficie pas d’un chara-design transcendant mais possède à la place un humour grivois pas franchement abouti. Impossible, à l’heure à laquelle j’écris ces lignes, de savoir combien d’épisodes composeront la série, mais nous savons déjà que c’est le studio ILCA qui s’y est collé, connu pour la variété de genres qu’il a pu traiter, comme l’horreur via Yami Shibai ou le mecha via Doamaiger D. C’est donc un nouvel univers qui s’ouvre au studio aujourd’hui : celui de la comédie surréaliste, avec un dérivé façon facepalm.

Sacrilège

ReLife – Et si on retournait au lycée ?

Sorti du lycée, vous voilà depuis quelques années sans réelles perspectives d’avenir. La trentaine arrive peu à peu et vous ne voyez pas ce qui peut vous attendre. Sans emploi, Arata Kaizaki a vingt-sept ans et va bientôt se retrouver dans l’incapacité la plus complète de s’échapper de cette situation dans laquelle il s’est enlisé. Mais voilà, si lui ne trouve pas de solution, Ryo Yoake, un étrange homme de son âge, lui propose une expérience peu commune : via un rajeunissement non-permanent d’une dizaine d’années, Arata devra retourner au lycée pendant une année en participant à l’expérience ReLife. A la fin de cette année, suivant ses résultats, ReLife le débauchera pour lui trouver un emploi et donc lui permettre de se sortir de cette vie maussade. Acceptant l’expérience, Arata aura donc fort à faire pour retrouver les sensations d’antan, perdues il y a de cela une dizaine d’années, tout en ayant ses pensées et son comportement d’adulte encore présents en lui.

Le cas de ReLife est particulier. Issu d’un webcomic présenté tout d’abord sur une application téléphonique (Comico), sa popularité a grimpé en flèche au point de trouver un format sous volume papier tout en couleurs. C’est ce dernier qui est arrivé en France aux éditions Ki-oon. Et voilà qu’aujourd’hui, il obtient un format animé. TMS Animation est connu pour faire actuellement les Cardfight Vanguard, Detective Conan et bien d’autres séries depuis plus de cinquante ans. Sous la tutelle de Tomochi KOSAKA qui était confiné aux animations clés des nombreux films Detective Conan, et qui aura donc Relife comme première fois à la réalisation, Junko YAMANAKA (Aishiteruze Baby, Detectice Conan) en tant que chara designer et Shojo HATA (Log Horizon, Fairy Tail) pour la technique du son, et qui sont donc des habitués de la boîte, ReLife va prendre vie. Les seiyuus des deux personnages principaux ne sont pas en reste : Ai KAYANO (Omamori-Sama dans Ushio to Tora) double Chizuru Hishiro et Kensho ONO (Alain dans Pokemon) double Arata Kaizaki et ont donc déjà de l’expérience.

La confiance règne avec l’apparition de Relife sur nos écrans. Comme pour montrer que la confiance va des deux côtés, il est bon de noter que les treize épisodes de Relife sont sortis d’une seule traite pour les abonnés Crunchyroll ou ceux qui ont l’application Comico au Japon. Avec un studio qui a déjà fait ses preuves et un staff qui en a tout autant, nulle inquiétude à avoir par rapport à ce bon petit moment que l’on pourra obtenir en regardant cette série. La seule question qu’il faudra se poser est : et la suite ? Vu que la série est en cours, il est bon d’espérer.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Shiroiryu

Alderamin on the Sky – Engagez-vous, qu’ils disaient

Ça manque un peu d’adaptations de light novel, vous ne trouvez pas ? Que les partisans du genre se rassurent, l’industrie du divertissement japonais ne vous a pas oubliés et nous en propose pléthore une fois encore cette saison. Focalisons nous sur l’une des plus prometteuses : une série tirée de la « saga littéraire » Alderamin on the Sky, écrite par Okuto UNO et composée pour le moment de neuf tomes. Alors là, pour le coup, il y a de la matière à adapter.
Deux États se font la guerre dans le monde d’Alderamin on the Sky : l’Empire de Katvarna se bat contre son voisin la République de Kioka depuis un certain temps. Le jeune Ikuta vit dans l’Empire et passe ses journées à paresser et regarder les filles, malgré une intelligence supérieure à la normale. Cela ne passe pas inaperçu et il passe de mauvaise grâce un examen pour devenir officier supérieur dans l’armée. Son objectif sera alors de survivre à la guerre et d’assurer la pérennité de ses compagnons d’armes.

Pour cette histoire qui nous promet des armes, du feu, du sang, des boyaux et moult larmes (on peut toujours rêver), le studio Madhouse (Prince of Stride, Death Parade) est allé chercher Tetsuo ICHIMURA (Norn9) pour la réalisation, une première pour lui à ce poste. Le chara-design (quelque peu étrange…) a été confié à Kunio KATSUKI, qui n’a pas beaucoup d’expérience à ce poste hormis pour Youth Littérature. Quant à la musique, c’est Keiji INAI qui la composera après avoir œuvré sur les pistes de Heavy Object ou Nura, Seigneur des Yokais. Pas folichon comme équipe…

Mais ne soyons pas pessimistes. La bande-annonce a réussi à m’intriguer en me prenant à contre-pied : pas une seule scène de guerre n’était visible. A la place, j’ai eu droit à un univers aux couleurs chatoyantes qui me rappelle les pays tropicaux. Et à un casting où on retrouve un concept que je croyais inconnu des Japonais : la parité des sexes chez les personnages. On devrait donc peut-être réussir à échapper au cliché du surdoué dans l’armée qui se retrouve entouré de donzelles en pâmoison. Je croise donc les doigts pour que la série reste dans la même veine que la bande-annonce et continue à me surprendre.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Rydiss

91 Days – It’s nothing personal. It’s strictly business

Au sein de cet été globalement assez pauvre, 91 Days est une des séries qui pourrait tirer son épingle du jeu. Il s’agit d’une histoire de vengeance à l’époque de la Prohibition, c’est-à-dire vers les années 20 aux Etats-Unis. Le protagoniste Anvilio a vu sa famille décimée par une guerre entre clans mafieux. Des années plus tard, il reçoit une lettre anonyme qui le pousse à préparer sa vengeance. Il retourne sur les lieux du crime et infiltre la famille responsable de la mort de ses proches. Il se lie alors d’amitié avec le fils du parrain, Nero Vanetti.

La thématique et le contexte choisis pourront peut-être vous faire penser à Baccano,  qui se déroulait aussi à cette époque et mettait aussi en scène des rivalités de mafias. Ce n’est pas un hasard, puisque 91 Days est produit par le studio Shuka, qui est constitué d’une partie de l’équipe de Brains Base (celle justement responsable de Baccano et Durarara) qui a fait sécession en 2013. 91 Days est leur première série originale – après des suites de Durarara passées inaperçues – et il est dans leur intérêt de frapper un grand coup pour asseoir leur nom.

Le staff de 91 Days n’aligne aucune grosse star à l’affiche, mais il y a tout de même de quoi rester confiant. Le poste clé de scénariste, très important en matière de série originale, échoit au jeune Taku KISHIMOTO. Omniprésent depuis quelque temps, c’est à lui que l’on doit les scripts de Erased un peu plus tôt dans l’année et surtout Joker Game la saison dernière. Dans les deux cas il s’agissait d’adaptation mais on peut espérer que le contact avec ces séries très bien écrites lui aura insufflé l’inspiration pour nous impressionner avec cet anime d’un genre assez peu commun.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Deluxe Fan

Rewrite – Un coup de blanco et ça repart

Ce n’était qu’une question de temps avant que l’on voie arriver l’adaptation du dernier (désormais avant-dernier) visual novel en date de Visual Art’s/Key (Kanon, Air, Clannad, Little Busters, Angel Beats…). Le grand succès qu’ont remporté les adaptations par Kyoto Animation de Kanon, Air et surtout Clannad ne laissait aucun doute sur le fait que cela arriverait tôt ou tard.

Seulement voilà, l’évènement ne semble pas parti pour faire tant de remous que cela. Les habituels allergiques à la formule à base de comédie romantique et de mélodrame que proposent les œuvres de Key se sont certainement déjà détournés. D’autre part, l’accueil de la dernière adaptation en date d’un de leurs visual novels, Little Busters, a été assez mitigé – en partie parce que ce n’est cette fois-ci pas Kyoto Animation mais JC Staff que l’on a retrouvé aux commandes.
Cette fois-ci, toujours pas de KyoAni mais 8Bit, un studio habitué à l’adaptation de visual novels. La communauté japonaise, au contraire de la communauté française ou anglophone, semble avoir une opinion plutôt favorable de ce studio, reconnu pour ses adaptations solides. Une telle affirmation étonnera certainement le lecteur qui prendra le soin de consulter la liste de leurs faits d’armes (Infinite Stratos, Grisaia no Kajitsu, Comet Lucifer) pour le moins douteuse. Ajoutons encore qu’il a été confirmé que l’adaptation ne fera que 13 épisodes, alors que la taille de l’oeuvre originale est gargantuesque, même pour un standard de visual novel : 80 à 100 heures de lectures pour un lecteur moyen.

Quelle raison y a-t-il alors de regarder Rewrite?

J’en vois deux. La première s’appelle Romeo TANAKA, l’écrivain principal de visual novel d’origine, qui supervisera le script de la série. Il bénéficie d’une excellente réputation auprès d’un certain public de fans pour ses qualités d’écrivain et non sans raison, aussi on ne pouvait pas réellement souhaiter mieux au projet que de le voir impliqué. La question de son talent en tant que scénariste d’anime reste cependant entière, mais en tout cas il ne faut probablement pas s’attendre à quelque chose de similaire aux adaptations des précédents visual novels de Key.
La seconde raison s’appelle Masayuki NONAKA. Ce bonhomme qui s’est taillé une certain réputation auprès des fans de sakuga pour ses talents d’animateur décroche ici son premier rôle de chara-designer et de directeur en chef de l’animation – pas une mince affaire quand ce que l’on adapte à l’écran sont les hideux chara-designs d’Itaru Hinoue.
La bande annonce sortie récemment semble cependant confirmer qu’il s’agissait d’un choix solide pour ces postes, et de façon peut-être surprenante on est en droit d’attendre une série visuellement intéressante – mais ce genre de choses viennent après tout parfois, voire même souvent, de séries où on ne les attend pas.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Down

Orange – Here comes the new challenger

Pour vous mettre dans l’ambiance avant de lire ce court texte de présentation, je vous conseille de mettre en fond la musique « Waiting for my moment », piochée dans la BO de Creed. Et là vous vous dites que ça y est, il a pété un plomb le fondu de séries sportives. Et pourtant. Je pourrais détailler à quel point les séries romantiques, particulièrement les drames, partagent des points communs avec les séries de sport mais j’éclaterais le compteur de signes. Je me contenterai de rappeler que loin d’être un vieux bourrin, les séries qui font sortir les mouchoirs en tissu devant les amours adolescentes compliquées voire tragiques sont aussi un de mes grands dadas. Et fatalement, la Terre entière m’a saoulé d’Orange. N’écoutant que ma fainéantise, j’ai attendu l’adaptation qui n’aurait su tarder vu le fort succès critique et commercial du manga de Ichigo TAKANO. TMS Entertainment et Telecom Animation Film, qu’on a déjà remercié pour la mouture 2015 de Lupin the Third, exauceront nos prières cet été.

Naho voit sa vie de lycéenne basculer quand elle reçoit une lettre qu’elle a écrite. Enfin, qu’elle va écrire, 10 ans plus tard. Et oui accrochez-vous, on s’embarque dans les méandres des voyages temporels. Future Naho exhorte son soi passé de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’elle a commise (enfin va commettre, suivez un peu) et qu’elle regrette. Il y est notamment question d’un nouvel élève qui va bientôt pointer sa fraise (fraise, orange,… je vais monter un one man show) dans son bahut.

Vous connaissez ma doctrine : les balades dans le temps c’est casse-gueule, même si ça a l’air de se limiter à un simple almanach des bêtises de Naho dans le cas d’Orange. Et avec ma grosse côte d’amour pour La Traversée du Temps (toujours le meilleur film de HOSADA à ce jour) et les critiques positives qu’on ma serinées sur le manga, j’arrive sur la série hypé comme jamais. Le réalisateur retenu, Hiroshi HAMASAKI, aura pas mal roulé sa bosse avant de s’imposer avec Steins;Gate et Terraformars. Le chara-designer Nobuteru YUKI (Escaflowne) et le scénariste Yuuko KAKIHARA (Chihayafuru) ont le CV pour nous donner confiance en la qualité de l’adaptation du manga vers le petit écran. J’ai fait le stock de mouchoirs, je suis prêt à encaisser les coups.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Afloplouf

Koe no Katachi, le film – KyoAni fait la sourde oreille

Parmi les mangas qui ont fait énormément parler ces dernières années, Koe no Katachi de Yoshitoki OIMA est assez incontournable. Ce titre du Shônen Magazine raconte l’histoire de Shoko, une adolescente atteinte de surdité. Scolarisée dans une école ordinaire, elle est victime de harcèlement par ses camarades, en particulier le turbulent Shoya. Jusqu’au jour où l’opinion se retourne contre Shoya, qui devient lui-même la victime.

Malgré son succès, une adaptation animée de ce manga semblait inenvisageable, le handicap étant un des nombreux tabous de la japanimation ; une version en prise de vue réelle aurait semblé bien plus appropriée. C’est donc avec surprise que l’on voit arriver un long-métrage Koe no Katachi réalisé par Kyoto Animation. Le fameux studio est en très nette perte de vitesse ces derniers temps, alignant saison après saison des adaptations de light novel sans intérêt dans un style devenu interchangeable. Un film de haute tenue d’après un manga salué par la critique pourrait redonner un coup de prestige au studio.

Tout semble donc parti pour une réussite mais deux ombres planent au tableau. D’une part, la réalisatrice choisie par KyoAni est Naoko YAMADA, essentiellement connue pour K-On et Tamako Market. Des séries devenues les synonymes du mouvement moeblob et qui ne s’accordent pas à la gravité d’un récit sur le handicap. D’autre part, les fans du manga attendent de voir comment un manga de sept tomes tiendra en un film, et quelles coupes seront faites. Réponse le 17 septembre 2016 pour la sortie japonaise.

Deluxe Fan

Kimi no Na wa./your name – Au nom du père, du fils et de Makoto SHINKAI

Parmi les réalisateurs prometteurs de « l’après Miyazaki », on entend très souvent le nom de Mamoru HOSODA. C’est oublier un peu vite une autre individualité talentueuse en la personne de Makoto SHINKAI. Malgré un talent indéniable, il reste plus connu des amateurs d’animation japonaise que du grand public. Cela peut notamment s’expliquer par l’absence de sortie au cinéma pour ses long-métrages.  Qu’en sera-t-il pour le dernier en date, prévu pour le mois d’août au Japon ? Les Français pourront-ils contempler sur grand-écran les superbes images caractéristiques du style de SHINKAI ?

Kimi no Na wa n’échappe pas aux thématiques habituelles du réalisateur : une romance entre un garçon et une fille (comme dans toutes ses œuvres) avec cette fois-ci un soupçon de fantastique. Le film semble se rapprocher de la Tour au-delà des nuages pour son ambiance alternant entre la ville et la campagne, ses protagonistes lycéens et son escalade vers un final plus orienté vers l’action. Mais la comparaison s’arrête là. Nous suivons ainsi deux jeunes gens qui ne se sont jamais rencontrés. Mitsuha est une lycéenne qui vit à la campagne et se lamente  sur sa vie : elle rêve de partir vivre à Tokyo, et sa famille se limite à sa grand-mère et sa petite sœur, son père politicien étant sans cesse absent. Taki vit justement à Tokyo et est un lycéen tout à fait satisfait de sa vie. Mais voilà qu’une nuit, Mitsuha rêve qu’elle est un garçon et Taki qu’il est une fille. Ils vont très vite se rendre compte qu’ils échangent leurs corps l’espace de quelques heures pendant la nuit, et entre deux coups vaches, ils vont apprendre à se connaître et chercher à comprendre pourquoi ce phénomène a lieu.

Comme à son habitude, SHINKAI contrôle presque tout sur ce film. On le retrouve à la réalisation et au script. Au vu de la bande-annonce, il y a fort à parier qu’il soit aussi à la direction artistique, les jeux de lumière typiques de son style et les décors on ne peut plus réalistes étant de la partie. Pour l’animation, il s’est cependant adjoint les services d’un ténor du milieu : Masashi ANDO, le gars qui est derrière l’animation des grands films Ghibli que sont Princesse Mononoké et Le Voyage de Chihiro, ou encore celle des films de feu Satoshi KON comme Paprika ou Tokyo Godfathers. La Classe quoi, avec un C majuscule, oui monsieur. Le petit nouveau dans l’histoire est Masayoshi TANAKA (Ano Natsu de Matteru), en charge du chara-design, et il n’y a pas grand-chose à en dire.

Avec tout cela, on peut légitimement s’attendre à un chef d’œuvre. Le problème étant, c’est que je considère SHINKAI comme un type particulièrement doué sur des courts ou moyens métrages, mais le format long-métrage lui donne plus de fil à retordre. En effet, ses long-métrages souffrent de longueurs dans la narration. C’était notamment visible dans le dernier en date, Voyage vers Agartha, qui ne m’a pas franchement marquée. Cependant, si on se base sur sa dernière œuvre, le splendide Garden of Words, un véritable aboutissement de son travail, il y a des chances pour qu’il ait progressé dans le domaine de l’écriture. Et si ce n’est pas le cas, eh bien tant pis. Avec SHINKAI, je suis au moins certaine que mes yeux vivront un enchantement de tous les instants le temps du film, et rien au monde ne me fera louper ceci.

Rydiss

Une liste plus exhaustive des nouveautés de la saison est disponible à cette adresse.

Article rédigé par Afloplouf, Beber, Deluxe Fan, Down, Rydiss, Sacrilège et ShiroiRyu avec les corrections de Rydiss et Sacrilège.

5 commentaires

Damned y a du lourd qui débarque.

Très bon article en passant.

Merci pour cet article, je vais pouvoir sélectionner les éventuels compagnons d’Orange pour cette saison d’été

91 Days directe, rien que l’époque me fait envie. Merci pour les précisions à propos du scénariste, c’est toujours bon à savoir! :)

Superbe taff, comme d’hab’!

Merci pour la liste :)

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