Black Lagoon, c'est le fantasme du cadre moyen en dessin animé : personne n'a-t-il jamais rêvé d'être autre chose que simple fonctionnaire ou petit employé ? Tout le monde, une fois dans sa vie, s'est pris à rêver en se disant qu'un jour peut-être quelque chose se produirait et il deviendrait quelqu'un d'exceptionnel. C'était déjà le fantasme de Néo dans Matrix, c'est aussi celui de notre héros, surnommé Rock.
L'idée est réjouissante, on prend plaisir à voir la personnalité de ce terne employé de bureau s'épanouir, tandis qu'en devenant Rock il commence à oser faire des choses que même sa collègue kamikaze Levy trouve dingues. Les personnages autour de Rock sont plaisants, mais bien entendu, tout tourne autour du rapport Levy / Rock, assez bien développé et pas trop cliché.
Le problème vient plutôt du fait qu'en dehors de ces rapports et d'une réalisation superbe (Des couleurs magnifiques, un chara design splendide, on avait pas vu des sourires aussi carnassiers depuis Hellsing), les diverses missions effectuées par nos héros sont vraiment pourries, et l'on se retrouve obligé de suivre une intrigue débile qui s'étale sur 3 épisodes, où des néo-nazis en plastique servent de prétexte à des échanges verbaux qui se voudraient provoquants mais qui sonnent faux...
On n'est même pas récompensé par les scènes d'action : il faut bien dire que celles-ci sont réussies, surtout la toute première, mais elles ne sont vraiment pas si nombreuses que cela. La série donne l'illusion qu'elle déborde de scènes d'action, mais comptez-les et vous verrez comme c'est indigent. Ce sont les dialogues très crus et violents qui donnent l'illusion de l'action, mais pour la grosse baston, on repassera.
Bref, en dépit d'une ambiance du tonnerre, ce dessin animé laisse un goût désagréable d'inabouti et de mal rythmé.
Dommage.
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Black Lagoon (TV 1)
Rokurô est un jeune salary-man avec tout ce que cela sous-entend de négatif. Ses journées sont d'une triste banalité, il doit subir les humiliations de la part de ses supérieurs avec passivité, se plier aux règles sociales du monde de l'entreprise japonaise comme ces interminables soirées alcoolisées entre collègues. Jusqu'au jour où il est chargé de convoyer un CD de données par son entreprise dans le sud-est asiatique. L'expédition s'effectue par voie maritime, sans doute pour éviter des autorités aéroportuaires trop scrupuleuses, mais Rokurô n'a pas conscience du caractère particulier de ce qu'il convoie, il subit, obéit, ne pose pas de question.Mais c'est là que les problèmes surviennent car les mers du sud-est asiatique sont connues pour être sujet à une activité intense de piraterie et voilà que Rokurô est enlevé par l'équipe de Dutch, Levi et Benny. Ces derniers ont été mandatés par la trafficante russe connue sous le nom de Balalaika. Ils ne devaient prendre que le CD mais se sont dit que le jeune japonais pourrait avoir une quelconque valeur marchande pour son entreprise. Hélas, le colis étant trop compromettant pour cette dernière, le conseil d'administration décide purement et simplement de procéder à l'élimination des pirates et de tout ce qui se trouve à bord de leur navire. Rokurô n'a plus d'autre choix que de les rejoindre et de passer d'un plan de carrière prévisible à la profession de pirate, spécialiste des traffics en tout genre.