Critique de l'anime Soul Eater

Décidément, ce n'est que lorsque l'on s'attaque aux mammouths du genre, que tout le monde aime et aimera, que je me décide enfin à lui balancer une lance barbelée dans son flanc présomptueux.

Pourquoi un mammouth? Parce que c'est beau et pelucheux, avec ses grandes défenses et sa fourrure magnifique mais c'est tout de même l'éléphant tout moche qui a gagné la lutte pour l'évolution. Il doit y avoir anguille sous roche, un bidule dans l'ADN qui fait que l'un est meilleur que l'autre, un machin invisible à l'oeil nu.

Tout un ramassis de sottises avant d'en arriver à cette conclusion. C'est beau! Mais qu'est-ce que c'est chiant! Il faut l'admettre, c'est franchement bien réussi graphiquement, le tout premier épisode nous en met plein les mirettes par une animation des plus soignées et fluides. Des couleurs assez vives mais pas trop pétantes, des courbes épurées, des visages lisses et dépourvus d'imperfection, on dirait Mona Lisa!

Mais toujours dans la comparaison de ce célèbre tableau : qu'est-ce qu'elle à l'air bête cette Mona Lisa! Franchement à part le personnage de Maka, de Stein et de Crona j'ai trouvé l'ensemble des personnages particulièrement rebutants. Soul le frimeur, Black Star le braillard (ça rime!), Tsubaki la molle, Death the Kid qui ... nous soule avec sa foutue symétrie! (faut avouer c'est marrant au début mais ca devient redondant, limite sporadique), Médusa la méchante vraiment très méchante! Et ce n'est qu'une infime partie de ces coquilles tristement vides...

Mais qui ne le sont pas autant que la "trame scénaristique". Un bon point, on ne tombe pas dans une vieille quête pour les 99 âmes sur 51 épisodes. En fait ce sujet est même évincé trop facilement à mon goût ... Mais qu'est ce que c'est lent! On dirait du Naruto! Les épisodes avec 15 minutes de blabla, une minute de coups et le reste en plans fixes me donnent envie de me pendre. Faut pas charrier, quand on se met sur la gueule, on est essouflés au bout de 5 minutes, alors si on papote en prime pour donner le temps au méchant de commetre son vilain forfait ... Les personnages auraient pu donner des trucs intéressants par les relations des couples armes/manieur mais même pas, ça reste dans le terriblement basique.

Concernant l'humour encore une fois je ne peux taire un fait : il est présent. Mais s'il est parfois amusant, il est rarement désopilant, jamais transcendant et on sent souvent le gag revisité.

J'ai failli oublier le premier opening que je regardai à chaque fois et dont j'écoute encore le thème: le pied! Le reste ne m'a laissé aucun souvenir :o

Le mot de la fin est que je n'ai pas trouvé botte à mon pied. Peut-être ai-je été trop éxigeant mais on le devient malheureusement quand on a tendance à comparer avec les perles de notre quête animagique. Pourtant cet animé a plu à pas mal de monde, et si je ne doute pas que la plupart ignoreront superbement cette piqure de moustique, je ne pouvais résister à donner mon avis.