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Les animes de l’été 2015

Publié le 30/06/2015 par dans Anime - 7 commentaires

C’est l’été, il fait chaud et même les animateurs ont la flemme. A chaque saison sa rentrée mais il faut bien reconnaître que la moisson estivale est en général la plus faible. Les connaisseurs trouveront peut-être chaussure à leur pied mais je ne vais pas chercher à sur-vendre la marchandise. Enfin, je ne vois peut-être les choses que du mauvais bout de la lorgnette car mes collègues plus féminines semblent avoir été largement inspirées.

Ushio & Tora Rokka Shirayuki
Classroom Crisis Charlotte Aoharu X Kikanjû
Shimoseka Prison School Gate
Makura no Danshi Ranpo Kitan Junjou Romantica (TV 3)
Monster Musume Working!!! (TV 3) Overlord
God Eater Bakemono no Ko Gangsta
Liste des animes de l’été 2015

Ushio & Tora — Je réveille la bête en moi

L’adaptation de shonen est décidément à la mode. Après les séries sportives, après les séries orientées sur la baston, les studios en quête de liquidité, mais toujours soucieux de la qualité de la production, se tournent vers le genre moins en vu du « monstre de la semaine ». Un gros vilain débarque, le héros et ses alliés lui tatanent la tronche et à la semaine prochaine. C’est un format très basique mais très efficace.

Aujourd’hui c’est Mappa qui régale et il est allé racler les fonds de tiroirs puisque Ushio to Tora date du début des années 90. Ne partez pas si vite, bande de jeunots, ça vaut le détour. Premier manga écrit par Kazuhiro FUJITA (Karakuri Circus, Moonlight Act), on y découvre le jeune Ushio qui ouvre par erreur la cave où est enfermé le démon Tora, emprisonné par l’ancêtre d’Ushio. Le yokai attire (malgré lui ?) d’autres créatures malveillantes et le garçon n’a d’autre choix que de libérer Tora pour se protéger. Le démon est cependant loin d’avoir fait ami-ami et dévorerait Ushio dans la seconde si le garçon ne gardait pas près de lui la Lance des Bêtes qui avait scellé le monstre. Le duo humain-compagnon démoniaque est convenu mais il est déjà moins courant que la dangerosité de leur relation soit le fil rouge de la série. Dès le début, le petit couple vivra des moments qu’on imagine tendus.

Mappa a été fondé par d’anciens de chez Madhouse et après un Kids on the Slope remarqué, ils visent là leur premier gros succès populaire pour remplir les caisses et financer d’autres projets. Comme ils ne veulent évidemment pas se louper, ils ont confié les clés du camion à un homme d’expérience. Le réalisateur ne sera autre que Satoshi NISHIMURA à qui on doit déjà Trigun et Hajime no Ippo. Puisqu’on risque de les entendre plus d’une fois, je vais, une fois n’est pas coutume, évoquer les doubleurs. Ushio sera interprété par Tasuku HATANAKA qu’on a récemment entendu comme personnage secondaire (Hisato) dans World Trigger et surtout Ushio sera doublé par Rikiya KOYAMA alias Takamura dans Hajime no Ippo, ce qui me suffit pour regarder la série.

Bref, voilà une bien belle gourmandise en perspective pour nous rafraîchir en rentrant des plages alors qu’une deuxième saison est déjà prévue. C’est bon ? Tu peux baisser ce flingue devant ma tempe maintenant Shiroi ?

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Afloplouf

Rokka : Brave of the Six Flowers — Un garçon fleur bleue dans la fleur de l’âge, fine fleur des combattants, part la fleur au fusil conter fleurette à une belle plante

J’ai réussi. J’ai casé six références aux fleurs en une phrase pour coller au titre. Sans déconner je mérite un prix. Enfin, nous continuerons à nous extasier plus tard. Parlons plutôt de la dernière adaptation de la série de light novel de la saison, écrite par Ishio YAMAGATA, qui s’est tout de même classée troisième dans la catégorie « The most super light novels ! 2013 ». Tout un programme. Les Japonais ne savent vraiment plus quoi inventer pour faire de la promo…

Bon, intéressons-nous plutôt à l’histoire. Il y a de cela une centaine d’années, le monde était sur le point d’être détruit par un dieu maléfique. Heureusement, un Saint réussit à l’en empêcher en l’endormant grâce à une arme spéciale. Mais il semblerait que ce dieu soit maintenant sur le point de se réveiller. Pour éviter la fin du monde, le dieu du destin a choisi six jeunes gens pour devenir les Braves des Six Fleurs. Parmi eux se trouve Adlet, qui clame haut et fort qu’il est le plus balèze sur cette terre. Mais une fois arrivé au point de rendez-vous, ce n’est pas cinq, mais six autres personnes qui l’attendent… Il semblerait qu’un ennemi se soit glissé parmi les Braves, et chacun commence à soupçonner autrui…

Le coup de l’ennemi au milieu du groupe de héros, j’adore ça. C’est d’ailleurs cette ficelle scénaristique qui a piqué mon intérêt, car sinon bonjour le classicisme. C’est le studio Passione (Rail Wars, Haitai Nanafa), que je ne connaissais pas avant d’écrire cet article, qui va animer tout ça. Il confie la réalisation à Takeo TAKAHASHI, qui a de l’expérience question adaptation de light novel. Mais si voyons, Spice and Wolf, vous connaissez ? Ben voilà. Les personnages très stylés (si on oublie la lapine, mon Dieu quelle faute de goût) sont l’œuvre de Miyagi, et seront adaptés à l’écran par Sayaka KOISO, qui sera aussi la directrice de l’animation. Elle a bossé sur la majorité des travaux du studio (dont Rail Wars). Quant à la musique, attention c’est du lourd : Michiru OSHIMA, la dame qui nous a donné les pistes de Xam’d Lost Memories, Zetsuen no Tempest et surtout Fullmetal Alchemist. Ça va être beau.

Allez, un petit road trip dans un monde fantastique qui a l’air particulièrement riche (d’après ce que j’ai pu lire), ça ne tente personne ? Et le design des protagonistes, il est pas cool ? Comment ? La 3D est toute pourrie ? Ah, ça c’est sûr. Plus sérieusement, si on oublie ce faux pas, le reste semble plutôt joli à regarder. Donc franchement, je vais me laisser tenter. De la bonne heroic-fantasy, une quête, des personnages atypiques… Oui, ça mérite sa chance.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Rydiss

Shirayuki aux cheveux rouges — Le rouge est une couleur chaude

Lorsqu’une adaptation shojo est annoncée, il est difficile de s’attendre à ce que le studio Bones soit derrière le projet, et ce malgré leur excellent Ouran High School Host Club qui commence à dater. C’est donc agréablement surprise que j’accueille l’adaptation de Shirayuki aux cheveux rouges par le studio.

A l’instar d’un Yona : Princesse de l’Aube, le passage du charadesign à l’animation est marqué par des traits plus accentués et des couleurs éclatantes, notamment le rouge des cheveux de Shirayuki qui fait honneur au titre. L’histoire étant plutôt douce et paisible, il est tout de même à craindre que son ambiance soit trahie par une adaptation trop zélée. Il ne faut pas s’attendre à de l’action dans l’histoire de Shirayuki, pas de plan de vengeance ou de grande épopée par ici, c’est plutôt axé romance et tranches-de-vie. On suit Shirayuki qui fuit son pays où elle est courtisée par le prince Raji, attiré par la couleur rare de ses cheveux. Elle se réfugie dans le royaume voisin du prince Zen et y travaille en tant que médecin à la cour.

N’étant pas fort avancée dans le manga, l’anime arrive à point nommé pour me motiver à poursuivre l’aventure, en espérant que l’aspect brouillon des premiers volumes sera amoindri par une adaptation sobre qui saura mettre en valeur les passages touchants et mignons, qui sont le principal attrait de cette œuvre.

En parlant de passages mignons, le trailer actuellement disponible est porté par l’adorable voix de Saori HAYAMI qui double la jolie Shirayuki, cette seiyû ayant déjà fait ses preuves ce printemps avec le personnage de Urarara Shiraishi dans Yamada-kun and the Seven Witches. Et pour former la paire, on retrouve également Ryota OSAKA, doubleur de Yamada dans la même série, dans le rôle du prince Zen. Entre l’esthétique soignée et les doublages enthousiasmants, les personnages ont certainement tout pour plaire.

Somme toute, Shirayuki aux cheveux rouges promet une adaptation décente (parce que BONES) mais également  de la douceur et de la fraîcheur en cette saison chaude ! Cela dit, mes sentiments sont mitigés à l’égard de cette série qui suit les traces de Yona et The World is Still Beautiful. Doit-on se réjouir de voir arriver de plus en plus d’adaptations shojo sur nos écrans ou se consterner du manque de variété avec ces histoires de princesses dans un univers médiéval fantastique ? Affaire à suivre…

Maya

Classroom Crisis — C’est la crise ma p’tite dame

Tiens, mais ne serait-ce pas une série originale ? Mais si très cher. Profitons-en, c’est une espèce en voie de disparition. Même s’il ne faut pas se leurrer, un gros plan merchandising est en place derrière avec manga, romans et autres goodies. Néanmoins ça a l’air bien sympa avec son contexte de science-fiction tranquille ; ça change des guerres interstellaires et autres invasions extra-terrestres. C’est vrai quoi, pourquoi la conquête spatiale ne pourrait pas se faire dans la paix et la tranquillité ?

L’humanité a donc quitté la Terre pour coloniser les planètes du Système Solaire. Sur Mars, le Japon possède un territoire dont le chef-lieu est la Quatrième Tokyo. Il y existe une école où les lycéens ne font pas qu’étudier. En effet, puisque le lycée est associé avec une entreprise, les étudiants sont aussi des salariés et travaillent à la conception de vaisseaux spatiaux. Leur professeur, Kaito Sera, espère construire avec ses élèves un vaisseau révolutionnaire. Sa sœur, Mizuki, une troisième année, espère bien suivre les traces de leurs parents pour devenir une ingénieure réputée. Enfin, Iris Shirasaki est l’amie de Mizuki et la pilote d’essai de l’entreprise. Nous allons suivre leur vie quotidienne, ainsi que celle de leurs camarades de classe.

Le studio en charge joue gros. Lay-duce, c’est le nom dudit studio, ne dira probablement rien à la grande majorité d’entre vous. Ce qui est normal étant donné qu’il n’a fait que les OAV de Sinbad et une mini-série nommée Go ! Go ! 575. Autant dire qu’il est nouveau sur le marché et que c’est l’occasion de faire ses preuves. Donc, il faut faire appel à des gens compétents. Pour la réalisation, nous avons Kenji NAGASAKI, dont vous avez pu apprécier le travail sur Gundam Built Fighter et No. 6. Il s’est aussi occupé des story-boards de nombreuses autres séries. Le character-design a été confié à une célébrité dans le milieu otaku : Hiro KANZAKI, le responsable des personnages de la série Oreimo. Voilà qui va permettre d’assurer un minimum de rentabilité. Quant à l’animation, on a droit à 3 directeurs : Ayumi KURASHIMA (le film RahXephon), Satoshi ISHINO (Captain Heart) et Takeshi YOSHIOKA (Bleach). Impossible de dire si leur union fera la force, étant donné que nous n’avons aucune bande-annonce pour juger… Enfin, la musique a été confiée à Yûki HAYASHI (Death Parade, DRAMAtical Murder), qui fait globalement du bon travail.

Alors, on a un staff très détaillé, un synopsis intéressant, des zolies affiches promotionnelles, mais le reste… rien. Pas de bande-annonce pour juger de l’animation, de la musique, de l’univers (oui car sur les affiches ça pourrait très bien se dérouler sur Terre, hein). Mais je vais y jeter un œil. Le cadre a l’air sympathique et puis bon, pour une fois que ce sont les ingénieurs de l’aéronautique et pas les pilotes qui sont sur le devant de la scène, pourquoi se priver.

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Rydiss

Charlotte — No Otaku No Cry

Si Charlotte est le premier anime dont la licence a été annoncée cet été par Wakanim, c’est loin d’être anodin. Nouvelle série originale de P.A. Works, Charlotte est basée sur un scénario original de Jun MAEDA, fer de lance et co-fondateur du studio de jeux Key. Il a notamment travaillé sur les jeux et musiques des mythiques Clannad, Air et Kanon.

Charlotte signe les retrouvailles de P.A.Works et Jun MAEDA qui nous ont déjà offert Angel Beats! en 2010, une série qui est bien loin de faire l’unanimité. En effet, la réalisation n’était pas à la hauteur des attentes et le pathos mielleux qu’est la marque de fabrique des travaux de Jun MAEDA était un poil excessif par rapport à d’habitude et empiétait sur le développement des personnages qui peinaient à être aussi attachants que dans les autres œuvres de l’auteur.

Le synopsis révélé jusque là n’est pas très enthousiasmant, on retrouve le classique groupe d’adolescents avec des pouvoirs surnaturels et je crois repérer un triangle amoureux dans le trailer. Cela dit, l’animation semble plus correcte que celle d’Angel Beats!… Après tout, le studio n’en est plus à ses débuts maladroits et a bien fait du chemin depuis (Nagi no Asukara, Shirobako, Hanasaku Iroha…), il y a lieu d’être optimiste.

Ce n’est pas au niveau de son esthétique que Charlotte inquiète, mais plutôt de son histoire, du scolaire et du drame, ça fleure du théatralisme à outrance, des pleurs en veux-tu en voilà (ce qui a tendance à me crisper quand je vois que Uchida MAYA doublera le personnage principal féminin, ses geignements m’horripilent) et du pathos par camions… en espérant que ce ne soit pas gratuit mais inséré dans un récit solide.

Cela dit, difficile de ne pas céder à la hype lorsqu’on est soi-même fan de Kanon, Clannad et même du controversé Angel Beats!…  A défaut d’être un chef-d’œuvre, Charlotte réussira certainement à faire pleurer dans les chaumières, et je ne peux définitivement pas bouder un tearjerker, mon masochisme me perdra !

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Maya

Aoharu X Kikanjû — Band of Brothers (and Sisters)

Vous avez déjà fait du paint-ball ou un autre jeu de survie ? Pour ceux qui ne connaissent pas, le principe est simple : vous êtes dans une équipe, on vous file une fausse arme avec des fausses munitions, on vous envoie sur le terrain et c’est à celui qui explose le plus d’adversaires (en gros). C’est un thème qui remporte de plus en plus de succès ces dernières années : Gainax nous avait sorti Stella Jogakuin Koutouka C3-bu en 2013, et le studio Pierrot le très parlant Survival Game Club ! en 2014. En 2015, c’est maintenant au tour de Brain’s Base, qui adapte un manga de NAOE dont il s’agit de la première œuvre majeure (6 tomes en cours). La différence avec les œuvres précédentes ? On a des mecs dans le casting !

Quand ils étaient plus jeunes, Masamune Matsuoka et Tohru Yukimura rêvaient de devenir footballeurs professionnels. Malheureusement, Yukimura dû déménager pour raison familiale. Les années ont passé et ils ont tous les deux, pour des raisons différentes, abandonné ce rêve. Matsuoka est devenu un host réputé, et Yukimura un mangaka hentaï. Suite à leur retrouvaille fortuite, Yukimura va entraîner Matsuoka dans le monde des survival games. Une passion va très vite naître. Quelques temps plus tard, Hotaru Tachibana, jeune lycéen au sens de la justice très développé, emménage dans le même immeuble qu’eux. Suite à un malentendu et un chantage, le voilà obligé de faire équipe avec eux. C’est sans compter qu’il doit leur cacher qu’il est en réalité une fille, la condition sine qua none pour appartenir au groupe étant d’être un garçon…

Pour avoir lu plusieurs chapitres du manga, on peut s’attendre à une série vraiment sympathique, pas prise de tête et avec de l’action et de l’humour en prime. Le studio Brain’s Base devrait bien s’en sortir étant un habitué de ce genre (Ixion Saga DT, Rinne, Durarara…). C’est Hideaki NAKANO qui s’occupera de la réalisation, lui qui n’a pour l’instant pu exercer son talent que sur quelques épisodes de Sket Dance, Reborn, ou Tantei Opera Milky Holmes. Le scénario est à la charge de Kenji KONUTA (Diamond Ace, Libary War) et Junko YAMANAKA cumulera deux postes : character designer et directeur de l’animation. Il a pas mal d’expérience (Détective Conan, Kamisama Hajimemashita, Bokura wa Minna Kawaisou), on devrait donc avoir de la bonne animation lors des phases d’action.

Il est franchement dommage qu’aucune bande-annonce ne soit disponible pour se faire un avis plus concret. Je sais néanmoins que je jetterai un œil aux premiers épisodes, puisque le manga m’a convaincue qu’on pourrait obtenir une série très divertissante, avec des gunfights en prime. Les derniers animes traitant de jeu de survie ne m’avaient pas spécialement attiré. Que voulez-vous, j’en ai un peu marre des castings entièrement composé de lycéennes. A croire qu’il n’existe que cette population sur Terre. Bref, voilà qui sera l’occasion de se rattraper.

Rydiss

Shimoseka — Putai… Ah, pardon !

L’action se déroule 16 ans après l’instauration d’une « loi pour le maintien de l’ordre public, de la morale, et l’éducation saine des enfants » interdisant l’usage de langage grossier dans le pays. Tanukichi Okuma, un étudiant dans une école d’élite de bonne morale se retrouve invité à intégrer une organisation anti-sociale (SOX), par sa fondatrice, Ayame Kajou. Il finira par adhérer à l’organisation sous la pression d’un chantage et se retrouvera alors mêlé malgré lui à des actes terroristes obscènes à l’encontre de la présidente du conseil des élèves, Anna, pour laquelle il a le béguin.

Issu d’un roman en cours de publication depuis 2012, écrit par Hirotaka AKAGI et illustré par Eito SHIMOTSUKI, ce titre interminable veut littéralement dire « Un monde ennuyeux où le concept des blagues salaces n’existe pas », mais histoire qu’on ne s’embête à le retranscrire à chaque fois, il a bien heureusement été officiellement abrégé en Shimoseka.

Au vu du trailer, Shimoseka s’annonce assez dingue. Parce que le fanservice ecchi avec une fille à poil en tête d’affiche, c’est bien, mais qu’il y ait tentative de concept original, c’est encore mieux. Le pitch de départ offre un énorme potentiel humoristique et il y a lieu d’en espérer des gags à s’en muscler les zygomatiques. En mettant de côté le triangle amoureux évident, le « terrorisme vulgaire » offre une large palette de blagues en dessous de la ceinture et de situations comiques grivoises. La fille à poil avec une culotte sur la tête, ce n’est qu’un amuse-gueule. Il existe 8 romans à ce jour, reste plus qu’à espérer que l’humour ne s’essouffle pas sur la durée et que la vulgarité assumée par le thème de la série ne soit pas rebutante.

Du côté des seiyuus, le nom de Yui HORIE (Koko dans Golden Time, Ayu dans Kanan, Minori dans Toradora) saute tout de suite à l’œil, reste à découvrir le personnage qu’elle doublera, mais c’est toujours un évènement pour les atteints de seiyuuite chronique de la voir figurer dans le staff. Le duo principal quant à lui est étonnamment doublé par des newbies, Yuusuke KOBAYASHI pour Tanukichi (qu’on a déjà entendu dans un rôle principal avec Arslan dans Arslan Senki, il sait prendre des intonations naïves et « mauviette », du sur mesure pour quelqu’un comme Tanukichi qui semble écrasé par le chantage d’Ayame) et Shizuka ISHIGAMI pour Ayame (là, en revanche, difficile de se faire une idée, la doubleuse n’ayant eu que des rôles secondaires peu marquants).

Enfin, Shimoseka n’est certainement pas la série la plus attendue ou qui sera la plus suivie cet été, mais les amateurs de ecchi pourront s’en délecter alors que les curieux pourront toujours se bidonner devant autant de folie scénaristique furieuse.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Maya

Prison School — Faites-moi mal, mademoiselle la gardienne !

Imaginez un lycée strictement réservé aux filles. Imaginez que ce lycée décide cette année de s’ouvrir un peu à la mixité et autorise ENFIN les garçons. Mais imaginez qu’au final, ça ne change pas grand-chose et qu’il n’y a que cinq garçons dans le lycée. Imaginez que ces cinq garçons, malgré leurs caractères si différents ont un but en commun : profiter de ce paradis visuel dans lequel ils se trouvent. Et enfin, imaginez que leur première tentative de voyeurisme finit très mal et qu’ils se retrouvent dans une prison au centre du lycée. Voilà, vous avez là le speech principal de Kangoku Gakuen alias Prison School.

Outre les génériques chantés directement par nos cinq seiyuu doublant nos héros, la production de la série a été donnée à J.C. Staff que l’on présentera pour Toaru Majutsu no Index, Zero no Tsukaima ou plus récemment Food Wars. Le chara-design a été fait par Junichiro TANIGUCHI, celui derrière les 3 films de Madoka. Le réalisateur, Tsumotu MIZUSHIMA, a déjà œuvré pour Kemeko Deluxe et pour Witch Craft Worksces derniers temps. Par contre, les musiques sont de Kotaro NAKAGAWA, la personne derrière Code Geass, Hayate no Gotoku et actuellement Yu-gi-oh Arc-V. Des noms loin d’être inconnus pour un studio qui a déjà fait ses preuves dans le passé. Quant au mangaka à l’origine de l’œuvre, Akira HIRAMOTO est connu chez nous pour Me and the Devil Blues, bien loin du style de Prison School.

Qu’est-ce que j’attends de Prison School ? Sachant que c’est ma référence à l’heure actuelle dans la comédie érotique, oui un mélange assez surprenant mais très réussi, je n’en attends que du bien. Néanmoins, en vue des nombreux plans dans le manga qui laissent peu de doute à l’imagination, la seule inquiétude résidera dans la censure : est-ce que la chaîne AT-X proposera une version libre avec toutes les perversions du manga ou alors se retrouvera plongée dans le noir comme les autres chaînes ? Question légitime qui pourrait, à court terme, m’empêcher d’apprécier correctement la série. A voir maintenant si l’adaptation aussi, à la base, sera réussie ou non.

Shiroiryu

Gate : Jieitai Kanochi nite, Kaku Tatakaeri — Faîtes l’amour, pas la guerre

Le Japon et son armée, c’est compliqué depuis la Seconde Guerre Mondiale. D’ailleurs, officiellement il n’en a pas. A la place il y a les Forces Japonaises d’Autodéfense, qui existent donc seulement pour protéger le pays d’attaques extérieures. Ce qui sera bien pratique quand la Chine viendra réclamer la souveraineté de deux ou trois îles perdues au milieu de la Mer du Japon. Mais assez de géopolitique. Concentrons-nous plutôt sur l’adaptation de la saga de light novels à succès écrite par Takumi YANAI.

Dans un futur très proche, une porte donnant sur un autre monde s’ouvre dans le quartier de Ginza, à Tokyo, et libère des monstres qui transforment le lieu en un bain de sang. Puisque ça rentre pile dans les conditions instaurées par sa Constitution, le Japon dépêche ses forces armées pour repousser l’envahisseur. Suite à ce succès, le gouvernement décide d’envoyer la Troisième Équipe de Reconnaissance dans ce monde afin d’entamer des négociations et faire du repérage pour se préparer au combat. Et tant pis pour leur Constitution, l’ONU, ou autre instance internationale, ils font ce qu’ils veulent, na. Parmi les soldats se trouve l’officier Youji Itami, 33 ans, qui n’en a rien à cirer de l’armée : il y est entré pour gagner de quoi assouvir ses penchants otaku. C’est beau l’engagement au Japon. Bref, une fois arrivés dans ce monde ils vont faire connaissance avec des autochtones et le dragon qui les embête. Mais c’est sans compter les États-Unis, la Russie et la Chine qui sont très intéressés par les ressources de ce fameux monde…

On a refilé le bébé à un studio qui a de l’expérience question adaptation de light novel : A-1 Pictures (Sword Art Online, Oreimo, mais il a aussi fait Your Lie in April et Shin Sekai Yori). C’est Takahiko KYOGOKU qui sera en charge de la réalisation, après avoir assuré celles des deux saisons du monstrueux succès Love Live ! School Idol Project. Jun NAKAI s’occupera pour sa part du chara-design (Silver Spoon, les films Mardock Scramble). Rien pour l’instant question animation, mais le compositeur a lui été annoncé : c’est Yoshiaki FUJISAWA, qui n’est sans doute pas étranger au succès de Love Live ! puisqu’il s’est aussi chargé de ses musiques. Il doit être pote avec le réalisateur du coup. Bref, un staff  qui n’a rien de bien folichon, mais bon, qui sait.

Tout ça pour dire que je suis… perplexe. J’ai l’impression qu’on a un gros melting pot de tout ce qui pourrait plaire à des otakus japonais : l’armée, un monde fantastique, des jolies elfes, un héros proche d’eux… D’un autre côté, on a un contexte politique plutôt intéressant. Le traitement de l’histoire va en fait tout conditionner. Autant dire qu’après avoir visionné la bande annonce, qui semble nous faire miroiter un semblant de harem, je ne suis pas franchement convaincue…

La série sera disponible en simulcast sur Wakanim.

Rydiss

Makura no Danshi — Voulay Vous couchay aveck moy sou soir ?

La série s’intéresse à 12 garçons dakimakura aux diverses personnalités, qui vivent dans la même ville. Le format sera épisodique, chaque garçon aura droit à son propre centric. D’abord, un dakimakura, c’est quoi ? Véritable phénomène au Japon, il s’agit de traversins d’environ 1m50, dont les taies représentent, en grandeur nature, des personnages dans des poses suggestives. Dans le cas de l’anime, il s’agit de beaux garçons comme celui que vous voyez dans le visuel officiel.

Peu d’informations ont actuellement filtré, il est dit que l’histoire sera narrée à la première personne du singulier, avec chaque personnage nous révélant son histoire de façon douce et élégante, chuchotée au creux de l’oreille du téléspectateur. Ce qui ne nous en dit pas beaucoup, mais laisse libre cours à notre imagination. On retrouve au scénario Yuniko AYANA (Natsuiro Kiseki) et Ayumi SEKINE (Baka to Test to Shôkanjû), des noms plutôt inconnus au bataillon et qui ne nous orientent dans aucune direction. Tranches de vie ? Comédie ? Drame ? Starry Sky-tiers ? Il ne serait pas étonnant qu’à l’instar d’un Bonjour♪ Koiaji Pâtisserie, les épisodes ne durent que trois minutes, pour le peu de choses qu’un oreiller peut avoir à raconter.

L’intérêt de ce genre de séries résidant la plupart du temps dans le physique des personnages mais également dans leurs doublages, les seiyuus sont habituellement triés sur le volet. Le premier nom à être révélé est celui de Natsuki HANAE, qui décroche de plus en plus de rôles principaux depuis 2014 (Inaho dans Aldnoah.Zero, Elam dans Arslan Senki, Hikari dans Nagi no Asukara, Kominato dans Diamond no Ace, Kaneki dans Tokyo Ghoul, Kousei dans KimiUso…), une vraie star montante de la scène des seiyuus. D’autres appâts à fangirls ont été annoncés depuis, notamment Nobunaga SHIMAZAKI (Haruka dans Free!, Shinichi dans Parasyte) et Yoshimasa HOSOYA (Nezumi dans N°6, Haru dans Hal, Hyûga dans Kuroko no Basket).

La série pourrait être une bouffée d’air frais comme un moment particulièrement flippant et dérangeant à passer… Le concept des coussins peut séduire comme effrayer. Reste à voir ce que ça va donner, les japonais n’ayant pas encore fini de nous surprendre avec des concepts de plus en plus inattendus, surtout lorsqu’il s’agit de faire de subtils (ou plus tant que ça) placements de produits. En cas de bide commercial des blurays, il y aura toujours moyen de remonter la pente avec les goodies dakimakura qui se vendront comme des brioches.

Maya

Ranpo Kitan : Game of Laplace — ♪ Que tous ceux qui sont dans Laplace lèvent le doigt ! ♪

Après ce magnifique calembour tendancieux (qui va sans doute me coûter un procès de la part des descendants du fameux mathématicien/physicien/astronome français), on pourrait croire que je vais vous parler de yaoi. Mais sachez que c’est un domaine réservé à Dame Sacrilège, donc en fait non. Le genre policier sort de l’ombre cette saison grâce à Ranpo Kitan : Game of Laplace, qui va chercher son concept chez le célèbre auteur de polar japonais Ranpo EDOGAWA. Et c’est très bien, j’en avais un peu marre de n’avoir que Détective Conan comme alternative dans ce genre.

Plusieurs meurtres ont eu lieu dans un collège. Akechi est un jeune détective excentrique qui est autorisé à entrer dans l’école pour résoudre ces crimes et Kobayashi est un élève solitaire, qui ne porte pas d’intérêt à ses camarades. Il rencontre Akechi alors que ce dernier est en pleine investigation, et devient très vite intrigué. Tellement qu’il demande à être son assistant, au grand dam de Hashiba, son seul ami, qui soupçonne Akechi d’avoir un autre objectif.

Pour cette production originale dédiée à la case Noitamina, c’est le studio Lerche, pas franchement réputé pour la qualité technique de ses productions (Assassination Classroom, Danganronpa), qui est à la barre. Le réalisateur est un habitué du studio : il s’agit de Seiji KISHI, qui arrive bien souvent à sortir de moyennes voire bonnes séries malgré des restrictions (Angel Beats, Arpeggio of Blue Steel, Kamisama Dolls). Le scénario, primordial dans toute série policière, a été confié à Makoto UEZU (Akame Ga KILL !, School Days, Arpeggio) et j’espère qu’il ne va pas se planter. Mec, t’as l’héritage d’EDOGAWA à porter, alors fais gaffe. Quant à la musique nous aurons Masaru YOKOYAMA qui n’a pas offert de piste mémorable, sauf exception (The Rolling Girls, Your Lie in April). Espérons qu’il sorte une bande sonore adaptée, bien angoissante.

Difficile d’en dire plus pour le moment. Les bandes annonces se contentent de nous présenter les personnages principaux et donnent peu d’information sur l’ambiance qui va régner sur la série. Étant donné qu’elle est produite pour marquer les 50 ans de la mort du célèbre auteur Ranpo EDOGAWA, on peut s’attendre à ce que la série soit soignée, au moins au niveau de l’histoire. Cependant le studio et l’équipe en charge ne sont pas spécialement impressionnants, alors il est ardu de se faire un avis concret. Mais juste parce que j’en ai marre du monopole de l’interminable Détective Conan sur le genre policier/mystère, je m’engage à regarder. Au moins les premiers épisodes.

Rydiss

Junjou Romantica (TV 3) — Quand l’amour t’habite

La saison trois inespérée ! Inespérée car cela faisait sept longues années depuis la sortie des deux premières saisons. C’est à l’occasion de la sortie du 17ème tome, en septembre 2013, que l’on a enfin appris la sortie plus ou moins prochaine d’une nouvelle adaptation en anime. Cette troisième saison serait donc une suite directe des 24 épisodes diffusés auparavant.

Le staff a su garder une certaine constance puisque Yôko KIKUCHI est toujours en charge du chara-design, Chiaki KON de la réalisation ou encore Hozumi GODA du son (qui a précédemment œuvré sur Akame Ga Kill!), avec le Studio Deen aux commandes. Sans tous les nommer, on sait d’ores et déjà que la plupart de l’équipe reste la même.

Pour ce qui est de l’intrigue en elle-même, pas de grands bouleversements connus à l’heure où j’écris ces lignes. Nous suivons en parallèle l’histoire de trois couples masculins bien distincts, mais avec chacun des relations entre elles. Les trois couples étant dans le manga classés sous différents chapitres : Junjo Romantica, Junjo Egoïst et Junjo Terrorist.
Nous ne savons pas encore combien d’épisodes composeront cette saison mais il est de bon ton de penser à un format court, dans la lignée des précédentes, avec tout autant d’amour, mais aussi de rires car inutile de préciser qu’il n’y a pas plus gay que cet anime.

Sacrilège

Monster Musume no Iru Nichijou — Les femmes-monstres aussi ont besoin d’amour

Ah… Quelle belle vie que celle d’un jeune homme célibataire qui n’a nullement à s’inquiéter du monde qui l’entoure. Ou presque ! Car oui, notre héros fait partie d’un programme d’échange culturel entre espèces. Des espèces ? Et non des pays ? Dans ce monde, de nombreuses espèces à moitié humaines existent et voilà que notre héros se retrouve affublé d’une Lamia (femme-serpent) du genre très chaleureuse malgré le sang froid qui circule en elle. Mais qui dit échange culturel dit aussi des règles très strictes, difficiles à tenir quand on commence à accumuler les participantes chez soi comme une centauresse, une harpie, une slime (je n’ose pas utiliser le terme de « gluant » donné par Square Enix dans Dragon Quest) et encore d’autres demoiselles aux multiples facettes mais aussi physiques.

OKAYADO, le mangaka derrière Monster Musume no Iru Nichijou n’est pas des plus connus sauf pour ceux qui aiment le suivre sur Pixiv. Pourtant, derrière cette personne se trouve un artiste reconnu pour ses quelques 4-koma mettent en scènes les aventures d’un héros avec quelques femmes-monstres. Aventures que l’on reconnaît un peu dans MmnIN.  Pour le studio chargé de l’adaptation, ils sont deux : Seva, complètement inconnu mais aussi Lerche (Assassination Classroom). Le réalisateur est Tatsuya YOSHIHARA qui a oeuvré pour Muromi-San tandis que le chara designer est Takaya SUNAGAWA qui signe là sa première apparition en tant que tel. Le seiyuu du héros est Junji MAJIMA connu pour son rôle comique d’Ayumu Aikawa dans Is this a Zombie ? Quant à Miia, la jolie lamia qui accompagne le héros, elle sera doublée par Sora AMAMIYA, qui a prêté sa voix récemment à Toka Kirishima de Tokyo Ghoul et Elizabeth de Seven Deadly Sins.

Dire que j’attends avec impatience cette adaptation ne serait qu’une part de la vérité. Ce que j’attends, c’est aussi l’annonce du manga chez nous alors que les américains l’ont déjà depuis environ une année. Avec la sortie sur Crunchyroll, j’espère tout simplement qu’un éditeur aura le courage de récupérer le manga qui mérite tout simplement que l’on s’y intéresse. Comme souvent, ma principale inquiétude par rapport à cette adaptation ne sera pas de savoir ce que les gens pensent de mes goûts (ils vont très bien, merci) mais plutôt de la censure.  Encore que d’après la bande-annonce, il y a peu à craindre mais je ne suis jamais rassuré.

ShiroiRyu

Working!!! (TV 3) — Heigh-ho, Heigh-ho, on rentre du boulot !

Working est une petite comédie toute fraîche, qui n’a d’autre ambition que de détendre le téléspectateur. On est bien loin d’un quelconque chef-d’œuvre mais on touche de très près à tout ce que j’aime dans la japanim’ : une pure tranche de bonheur. Adaptation d’un manga 4-koma (chaque gag est construit en 4 cases) de Takatsu KARINO, Working!! est un enchaînement de gags qui ne s’arrête pas pendant les 20 minutes de chaque épisode, et ça continue encore et encore jusqu’à la fin de la seconde saison, et on en redemande encore. Cet encore, on l’aura cet été avec l’arrivée providentielle de la 3ème saison attendue par les fans depuis 2011.

Alors, qu’est-ce que ça raconte ? Les aventures singulières d’un groupe de tarés qui bossent dans un restaurant. Ça commence gentiment, un jour de neige, alors que Takanashi est sollicité par Poplar pour travailler à Wagnaria à mi-temps, à cause du manque d’effectif. Loin d’être touché par la détresse de Poplar, si Takanashi accepte d’occuper le poste, c’est surtout parce que Poplar a le physique d’une petite fille mignonne de moins de douze ans, alors qu’elle en a en vérité dix-sept. Le fétichisme de Takanashi pour les petites créatures mignonnes vous inquiète ? Attendez de voir les autres employés ! Une sacrée brochette, entre l’androphobe violente, la serveuse étourdie qui se balade avec un katana, la gérante goinfre, le cuisinier amoureux transi, le calculateur qui se nourrit des quiproquos et malheurs des autres… Takanashi a peut-être été engagé par hasard, mais c’est définitivement un coup du destin !

La série est incontestablement portée par cette panoplie de personnages hauts en couleur, tout ce beau monde s’agite et nous offre des dialogues et des situations incongrus. Techniquement, le charadesign de Shingo ADACHI est utilisé à bon escient en permettant aux personnages d’avoir des expressions faciales marrantes et réussies. On retrouve à la réalisation Yumi KAMAKURA qui a déjà travaillé comme directeur d’épisodes sur des séries comme Eureka Seven et Blood+, mais la ligne la plus marquante de son CV reste le projet Kickstarter « Santa Company », produit par Kenji Studio, dont la réalisation lui a été confiée. C’est toujours enthousiasmant de voir de jeunes talents prometteurs percer tout doucement.

Si cette troisième saison est dans la même lignée que les précédentes, on peut s’attendre à un rythme soutenu où on n’a pas le temps de digérer une blague qu’une autre fuse déjà, une ambiance bien déjantée, de la romance toute timide… et puis, soyons fous, pourquoi pas une mise en couple ou deux maintenant que le manga est terminé ?

Maya

Overlord – Oui Seigneur !

Overlord fait partie de ces nombreuses adaptations de light novel en manga puis animés, si fréquentes ces dernières années. Plus encore ! On se focalise sur un sujet qui est devenu de plus en plus récurent : l’impossibilité de se déconnecter d’un jeu vidéo. Comme Sword Art Online ou Log Horizon, Overlord se base sur cette même idée… sauf que cette fois-ci, le héros est seul dans son monde. Le reste des personnes ne sont que des PNJs (Personnages Non-Joueurs) qui prennent vie. De plus notre héros n’est pas foncièrement « humain » ayant plus l’apparence d’un être squelettique imposant comme son nom l’indique : Overlord.

Ainsi, Overlord est un light novel de Kugane MARUYAMA, disponible au départ sur Internet, comme bon nombre d’entre eux ces derniers temps. Avec un public conquis, le format sous volume relié lui a permis d’écrire déjà huit tomes, preuve que l’adhésion est présente. Le studio est plus connu que le light novel qu’il va adapter : MADHOUSE. Rien qu’à ce nom, on peut déjà espérer une belle qualité bien que le réalisateur n’ait pas un gros CV : Naoyuki ITOU (Digimon Data Squad). Néanmoins, le chara-designer est Takahiro YOSHIMATSU, derrière les animations clés de Dragon Ball et Dragon Ball Z mais aussi le chara-design d’une partie des épisodes d’Hunter X Hunter 2011. Pour la musique, une légère inquiétude puisqu’il s’agit de Shuji KATAYAMA, qui n’a guère réellement oeuvré dans ce domaine avec Francesca, Fantasista Doll et les deux saisons de Yurumates3Dei.

Overlord a le mérite de varier ce qu’on a l’habitude de voir grâce à son héros. Néanmoins, le sujet principal qui consiste à avoir le héros bloqué dans un jeu vidéo devient peu à peu redondant. C’est pourquoi, malgré toute l’appréciation que j’ai par rapport à ce genre qui devient récurent, je reste un peu réticent. Néanmoins, en vue du studio chargé de l’adaptation, on peut se dire qu’une certaine confiance règne et permettrait alors d’obtenir un animé d’une qualité plutôt plaisante. Mais n’ayant pas lu assez du light novel et bien que le manga soit assez avancé, je ne sais guère à quoi m’attendre. Espérons donc une bonne surprise.

ShiroiRyu

God Eater – God is deadoooooooo

Ça a le goût de la pompe à fric, l’odeur de la pompe à fric, la tête de la pompe à fric… Et très franchement, ça y ressemble énormément. God Eater, à l’origine, c’est une série de jeux PSP et PS Vita, un jeu sur mobiles mais aussi plusieurs séries de Light novels et de mangas et même un jeu de cartes. Bref, j’imagine qu’on ne pouvait décemment plus couper à l’anime.

Pour la petite histoire, l’univers est celui d’une terre dévastée par une étrange de forme de vie, les Aragami, qui a mené l’humanité à deux doigt de l’extinction avant qu’elle ne puisse résister grâce à des armes produites justement avec des cellules d’Aragami et l’organisation God Arc. J’ignore absolument tout du jeu de base, mais je sais reconnaître un pitch ultra classique, un chara design racoleur, un protagoniste creux, syndrome de beaucoup de Visual Novels, et un potentiel harem quand j’en vois un…

La surprise, c’est que c’est Ufotable (Fate/Zero) qui va animer tout ça. L’ambiance leur convient j’imagine bien et ce n’est pas comme s’ils faisaient du mauvais boulot habituellement, donc on va dire que ça sauve un peu. Takayuki HIRAO, le réalisateur, a même bossé sur le cinquième Kara no Kyoukai et sur l’OAV Gyo. D’un autre côté, le chara designer, Keita SHIMIZU, a bossé sur du Fate ici et là mais aussi sur du Dragonaut the Resonance. Bref. A la musique, Gō SHIINA, déjà auteur des bandes son des jeux devrait être de retour pour finir. Dire que le staff ne fait pas rêver et que l’anime ne m’inspire pas grand-chose est un euphémisme (la projection en avant-première du 1er épisode a même dû être annulée car il n’était pas prêt), mais j’ai quand même fait l’effort d’aller voir un trailer et c’est plutôt joli.

Si l’on fait exception des grosses bêtes en 3D.

La série sera disponible en simulcast sur ADN.

Zankaze

Bakemono no Ko — Monstre et Compagnon

Film après film, Mamoru HOSODA continue de se construire une solide réputation de raconteur d’histoires grand public. Le grand succès critique d’ Ame & Yuki Les Enfants Loups a braqué les projecteurs sur le réalisateur qui nous revient cette année avec Bakemono no Ko (The Boy and the Beast). L’histoire se déroule entre le monde des hommes (c’est-à-dire le quartier de Shibuya à Tokyo) et le monde des bêtes. Un jeune orphelin des rues est recueilli par Kumametsu, un monstre bourru mais gentil. Ce dernier décide de faire du gamin son disciple et de l’entraîner aux arts martiaux ; mais il faudra d’abord apprivoiser le caractère farouche du gosse…

Sans être foudroyant d’originalité, ce synopsis semble d’emblée plus sympathique que ceux des films mélodramatiques voire un peu tire-larmes auxquels HOSODA nous a parfois habitués. Surtout, la bande-annonce promet un degré minimum d’action qui détonne dans le paysage du cinéma d’animation japonais dominé par la tranche-de-vie et autres films bucoliques interchangeables.

Sauf surprise HOSODA devrait s’entourer de la même équipe qu’il a conduite durant ses derniers films au sein de son studio Chizu. Seul le chara-designer Yoshiyuki SADAMOTO n’est pas crédité au staff, tandis que l’artiste multi-tâches Masakatsu TAKAGI est reconduit à la bande-son. Le long-métrage sortira le 11 juillet au Japon et aura droit, espérons-le, à une exportation d’envergure : le géant français Gaumont a déjà mis la main sur les droits à l’international et prévoit une sortie française pour le 23 décembre 2015 ; soit juste avant les fêtes et juste après Star Wars VII (NB : la date de sortie française du film a été repoussée au 13 janvier 2016).

Deluxe Fan

Gangsta – Damn, it feels good to be a Gangsta

Les séries amorales se font rares ces derniers temps. Vous savez, ces séries où la plupart des protagonistes sont adultes, qui ne s’embêtent pas avec un quelconque « message » particulier autre que ce que vous pouvez y trouver vous-même, où l’on fume, on boit et on tue sans vergogne et qui en général jouissent de personnages plutôt badass. Des animes comme Black Lagoon, Jormungand (ou encore Hellsing ?). Ces séries, quand elles sortent, il faut les garder au chaud et en profiter en sachant qu’elles constituent du coup plutôt l’exception.

Et c’est donc dans cette optique-là que Manglobe nous prépare l’adaptation du manga éponyme de Koshke, publié en France par Glénat. Pour résumer, Nick et Worrick sont deux freelancers bossant dans la ville sans foi ni loi d’Ergastulum, où la mafia et la police ne voient aucun problème à se partager leur services. Après avoir recueilli une prostitué du nom d’Alex, il vont se mettre à enquêter sur une série d’assassinats sanglants touchant toutes les factions de la ville dans une poudrière qui ne demande qu’à exploser au moindre accrochage…

Le chef vous recommande d’ailleurs le manga, très réussi, qui a le bon goût de Dogs, Bullet and Carnage.

Bref, pour gérer tout ça, Manglobe (récemment Samouraï Flamenco et Zettai Karen Children the Unlimited, y’a pire) avec à la direction Shukô MURASE qui a fait des choses comme Samouraï Champloo, ergo proxy, Cowboy Bebop le film ou encore Gasaraki. Oui, j’appâte grossièrement Deluxe, et alors ? A la musique, Tsutchie, qui, excusez du peu, n’a bossé que sur Samouraï Champloo et Cowboy Bebop.
Pour finir, on a au chara-design Yoichi UEDA, un nom qui fera encore plaisir aux amateurs de gros robots volants qui tirent des lasers avec un CV présentant notamment plein de Gundam, de Gaogaigar de Gasaraki et même Gun X Sword. Quoi, j’oublie les seiyuus ? Oh pardon. Ce sera donc Junichi SUWABE (Archer dans Fate), Mamiko NOTO (Yakumo dans School Rumble) et Kenjiro TSUDA (Mifune dans Soul Eater) dans les rôles principaux.

Je crois à un Blockbuster de Manglobe avec tout ça. Le matériau de base est fort sympa, l’équipe aussi, et la licence a un délicieux parfum de guns, d’alcool et de morale volatile qu’il me tarde de voir bouger en couleurs à l’écran.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.

Zankaze

Une liste plus exhaustive des nouveautés de la saison est disponible à cette adresse.

7 commentaires

Merci pour les retours, c’est toujours autant plaisant à lire.

Je sais pas vous mais pour moi cette saison est chargée. Entre Working, Gangsta, Prison School, et pourquoi pas God Eater ça s’annonce très bon. ~~~

EXCITATION MAXIMUM CETTE SAISON hip hipeeeee des choses EXTRÊMEMENT désirées type Junjou Romantica, Working!, Rokka, et des choses qui vont faire EXTRÊMEMENT plaisir type Ushio to Tora, Shirayuki aux cheveux rouges, Classroom Crisis, Gate, Ranpo Kitan, Gangsta, un peut tout quoi…
J’irai mettre un cierge à l’église.
Ps : palme d’or du prix de la nomination du certificat de meilleurs blagueurs de tous les temps aux contributeurs de cette saison pour les titres accompagnant les animes, j’ai passé un bon moment.

Cette fois je serai moins enthousiaste que d’habitude, bah, parce que mine de rien cela fait 2 saisons que je ressens comme une espèce de lassitude. J’espère juste que le spectacle sera au rendez-vous, que les adaptations de manga seront de qualité et que les animes techniquement au dessus du lot seront ceux qui disposent des scénarios les plus intéressants. Enfin dire que j’attends le nouveau film de Mamoru Hosoda avec impatience est un doux euphémisme. Quant aux séries j’ai prévu Gangstaa, Prison School et Ushio to Tora. Pour le reste on verra, ça se fera au feeling ainsi qu’au fil des retours. ~

Merci à vous pour cet article ! o/

« Faîtes » avec un accent circonflexe, ça signifie  » les sommets » ou « les points culminants »

« Faites » sans accent circonflexe c’est l’impératif à la deuxième personne du pluriel du verbe « faire ».

Un « speech » c’est un discours que fait une personne pour une présentation, un événement.

Un « pitch » c’est un synopsis, un résumé; le concept de base d’une histoire.

12 sur les 18 présentés sont dans ma wishlist…C’est plutôt « pas mal » ! Et encore y en a quelques autres (DB Super, TLR Trouble Darkness S2, Chaos Dragon et Jitsu wa Watashi wa) ! ^^

Cet été promet donc pour ma part.

Merci pour ce guide, de belles chroniques !

[…] de chercher ceux et celles qui s’affairent au-delà du business : il y a du bon sur Anime-Kun.net ou sur MiniMachines.net, de l’excellent parfois sur Slate.fr, souvent chez Merlant-frit, sur […]

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