Critique de l'anime Natsume Yûjin-Chô

» par Starrynight le
22 Décembre 2008
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Natsume Yûjinchô (le livre des amis de Natsume) est un anime assez atypique décrivant le quotidien pas si banal d’un étudiant – Natsume – entouré de créatures issues du folklore japonais et appelées yôkai ou ayakashi. Cet anime est donc plutôt orienté « tranche de vie » et n’a rien d’un récit d’aventure où le héros combattrait des monstres terrifiants à l’aide de ses pouvoirs occultes. D’ailleurs, le héros est assez flegmatique et réservé et subit plus souvent qu’il n’agit.

La trame de base fait un peu penser à Mushishi où, là aussi, un héros solitaire et peu loquace croise des créatures surnaturelles et féériques au gré de ses pérégrinations. Natsume Yûjinchô s’en démarque pourtant sur de nombreux points, à commencer par l’ambiance générale. Là où l’on suivait Ginko au cœur de forêts touffues et intemporelles, loin de toute forme de technologie, dans une ambiance mi-contemplative, mi-pastelle (effet renforcé par une musique cristalline), Natsume nous ramène au XXIème siècle, dans un coin de campagne de l’arrière-pays japonais avec son lycée, sa gare, ses distributeurs de boisson et tutti quanti. Le style graphique (décors et chara-design) est dans la même veine avec un dessin assez commun, sans recherche particulière, ni beau, ni moche. Autre différence, Natsume fait le pari (réussi) d’apporter une touche d’humour, que ce soit par le comportement de certains yôkais assez débiles ou surtout par les mimiques en SD de Madara/Nyanko-sensei, grand loup puissant métamorphosé en chat de compagnie râleur, susceptible, mauvaise tête, goinfre et grand buveur de saké.

S’il ne se passe finalement pas grand-chose dans cet anime, on se surprend malgré tout à le suivre agréablement épisode après épisode, fasciné par la diversité des yôkais – tant physiquement (gros, minuscules, de forme humaine ou animale) que dans leur appréciation des humains (amour, haine ou indifférence) – et par la relation complexe qui se tisse progressivement entre ces créatures et un jeune lycéen qui a fini par accepter sa capacité de voir les ayakashi. Parmi ceux-ci, certains sont particulièrement attachants, par leur destin triste ou par la raison de vivre qu’ils se sont finalement trouvée.

J’ai déjà parlé de Mushishi mais, par certains côtés, cet anime rappelle aussi Le Voyage de Chihiro (la scène où une petite fille est juchée sur Madara renvoie à ce moment particulier où Chihiro chevauche Haku qui vole dans le ciel) et Princesse Mononoke (Madara sous sa forme de grand loup blanc est proche de Moro, la mère louve dans le film de Miyazaki).

Une très bonne surprise pour moi. J’attends maintenant avec impatience la saison 2.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Starrynight, inscrit depuis le 18/06/2006.
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