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I'm a Villainous Daughter, so I'm going to keep the Last Boss - Business Courses

» Critique du manga Akuyaku Reijô Nanode Last Boss wo Kattemimashita par GTZ le
21 Avril 2021

Irène D'Autriche, bah ouais je connais ma gueule.

Elle pèse dans le gamu elle. Une vraie qui pense aux petits gens comme nous. Les crotteux qui puent. Elle a fait disparaître le chaumage mon gars !

C'est la nana du Roi Démon t'inquiète. Tu la touche il te fait tomber une comète dans la tronche le mec. Y blague aps, t'es à 30 km y sait que t'as mal parlé de sa meuf.

Mais son truc à elle c'est de faire de l'oseille, c'est pas la tatanne. Elle a pas besoin. Elle au level au dessus quoi. Faut dire son daron c'est un malade, si t'as pas gagné ton million avant tes 15 ans il te déshérite le mec.

Avant j'étais charclot, je cuvais ma bibine la dans la rue, et elle passait par là. Elle embauchait pour les BTP, construire des routes tout ça. Me suis dit pourquoi pas, avant la crise j'étais maçon. Y a moyen que ça paie un peu.

Maintenant je suis ministre du transport.

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Il était une fois.

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L'Isekai n'est pas un genre nouveau. Dès les premiers temps, les temps marchands, ils faisaient déjà foi, n'oublions point l'existence d'un Escaflowne, d'un El Hazard ou bien d'un Juuni Kokki, ou tant bien même un Now and There Here And There, pour se rappeler que ses bases étaient nobles au départ.

Propre - comme cité précédemment -, parfois fumeux mais ce qui le représentait, ce qui était en son temps son fer de lance faisait la fierté de la Japanimation.

Ce temps fut révolu, partie de rien on arrive à ce qu'on vise, ici était visé l'oseille. Le genre s'est multiplié, oublié une période pour revenir en force à la suivante, fini la sortie d’adaptations de "vrais" livres ou bien de produits originaux, maintenant sortant direct de l'industrie fermentée l'Isekai a débarqué en masse - Light Novel tout ça tout ça - . Pour nous envahir de son tous venant, de ses divergences agréables, ses égouts habituels et de son restant de fierté. Globalement, le fer de lance est devenu de l'étain pour finalement se transformer en argile.

Le genre fourretout dans lequel on peut faire son beurre et se refaire une santé. La machine à billet a tourné, et à chaque saison le quota est rempli.

Mais manquait un public.

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Une Villainess.

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Dans les contrés de la terre une fois soumise par le soleil levant, que depuis guerre passée, pu récupérer sa culture, de cinéma s'imposant, s'est aussi créé une bande dessiné.

Le Manwa.

Et par là même les Web Comics.

L'influé influenceur, au départ, d'œuvre mineur mais reconnue, d'œuvre majeur non reconnue, a débarqué sur un marché inhabité :

Ce que l'on va appeler ici, en ces termes seulement, l'Isekai Otome.

Prenant pour partie au départ la littérature d'inspiration plus ou moins japonaise, existait toujours en antagoniste pour ces lectures pour jeune fille en demande de palpitations, la mauvaise, la perfide, celle qui de son "Oh Oh Oh" posait, traumatisait, tourmentait l'héroïne pour parfois se rallier à elle, la combattre jusqu'au bout, mais elle marquait de sa présence la japanimation par sa caricature attitrée.

Et là, pensée, récente, nouvelle idée venue, datant de plus ou moins cinq ans, vint un nouveau genre.

Isekaiser, toujours par Camion Kun ou le Démon du Travail, qui tue les gens à la tâche, la jeune femme, active ou adolescente, se retrouve transposée dans une histoire rêvée, un conte de fée, mais dans le rôle opposé, la Mauvaise, La Villainess.

Le concept étant qu'à chaque fois que dans le rôle opposé, tous ses dés pré jetés sont mauvais, elle ne peut espérer que finir dans le dédain, la mort ou la déchéance, la vraie fin.

Ici retrouvée, la réincarnée, change de table, joue du jeu, profite du récit, consciente de l'intrigue rentre dans le jeu ou pas mais veut changer sa destinée, en général. Dans le rôle d'antagoniste, elle se doit de se révéler face à l'héroïne qui est souvent tout autant réincarnée. Changement de dés, pour la looseuse dans un rôle de looseuse mais qui a enfin les armes de se rebeller.

Voilà les bases du genre, ce que j'oserai sous nommé l'Isekai Otome, appellation non revendiquée, que je me permets d'emprunter.

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Qui de mauvaiseté n'avait que sa fierté.

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Plusieurs points intéressant serait à révéler sur le concept même, son origine en dehors du Japon mais pourtant inspiré du Japon, son cadre plus souvent occidental, voir Victorien, et surtout le thème du statut social inhérent à ce genre d'histoire.

Sur ce cas-là présenté je n'irai pas jusqu'à développer ces idées. D'autres existent, et je me ferai un plaisir de vous les développer en ce sens, au cas par cas, une fois chaque œuvre dévoilée dans son entièreté permettant à chacune une réflexion à poser sur les sous thèmes traités- en tout cas ceux de qualité -.

Notre cas, dans le genre est plus ou moins particulier.

La réincarnée en général se souvient de qui elle était et le personnage d'origine change plus ou moins de personnalité, que ce soit réveillé dès la naissance, comme l'Isekai classique (plus ou moins) au masculin, où à l’âge de cinq sept ans comme en général nos histoires se prêtent.

Ici l'intérêt et pour l'avoir un peu pratiqué, est en cela presque une particularité, l'héroïne n'a juste d'un coup comme le décrit si bien le synopsis (ouais ouais ma gueule) un choc, une frappe, qui tel une révélation lui rappelle une vie passé, des informations supplémentaires, un bonus non négligeable sur la réalité.

Prophétesse quasiment elle connait son futur et les événements à venir. Plutôt que reprendre une personnalité antérieure, c'est plutôt un acquis supplémentaire qui lui apparait qui lui permettra de se tirer de la situation désastreuse dans laquelle elle s'est retrouvée, plus le regret d'une ancienne vie, une idée, de n'avoir pu apprécier une pleine jeunesse, marquée par le plaisir et l'allégresse, échec qu'elle répète d'une autre façon.

Bonne idée pour elle si sérieuse, droit dans le marbre, battante de surcroit, qui jamais larme lâchera, qui mise au sol sait qu'il faut se relever, qui rabaissée sait qu'il faut se redresser, qui jamais à aucun moment, premier principe aidant, de ses tortionnaires elle doit laisser paraître le plaisir de leur victoire, que jamais un instant il n'imagine que genoux à terre elle a posé.

D'un sourire d'un seul, gardant larme et colère, fierté marbrée, elle relève la tête, ce qui avait été son humiliation devient une épreuve face à sa fierté. Non, non, ils ne l'auront pas, non, non, ils ne prendront pas plaisir à la voir se rabaisser. Au contraire, qu'ils voient leurs attaques passées, découlées sur elle, impactée mais impassible, invincible en apparence. D'un sourire accompli se relever, partir et esquiver d'un bon mot, anticiper pour rebondir.

Notre personnage principale prend en compte sa vie passé mais ne se voit pas devenir une autre personne, avec vie passé aidant, soit plus ou moins prolongement de celle-ci pour amener une majeur différence à l'intrigue normalement tracée du jeu vidéo dans lequel la protagoniste s'est réincarnée.

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Qui a jamais relever, à jamais ne connaissait le terme abandonner

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Le synopsis aidant vous donne le reste du contexte. Plutôt que de subir elle décide d'agir, et différemment d'autres, elle ne change pas, déjà avant elle était « elle », elle reste « elle » mais avec une prémonition funeste d'un futur à éviter. De parent exigeant elle a été élevée, pour montrer sa valeur elle doit prouver.

Ne baissant pas la tête elle va de front. Et s'en suit notre histoire. Comme le dit le résumé le Roi Démon elle doit séduire.

Là on se dit en lisant, mouais bof tout ça. Pourquoi en parler autant ? Romance a deux sous, Shojo de sous papier. Oui et non.

Il est clair que nous retrouverons certains poncifs classiques, et même dans le nouveau genre cité, certaines imperfections présentes. Reste dans l'aventure nommée, l'intégrité du personnage principale, qui par elle-même va réaliser ce qui doit être fait. Se poser même en protectrice de ce qui normalement ne peut être protégé, car tellement puissant qu'une femme de mots et d'esprit ne saurait défendre.

Mais femme d'action qui a su s'entourer elle nous prouve conséquence, élevée à la dure, le parental étant priceless - épique le papa - , déjà avant même les infos glanées elle avait déjà toutes les capas. Il lui fallait juste le petit détail pour transformer.

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Accompagner de son armée, de l'être aimé, du fléau elle a vaincu

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Trois tomes c'est, trois tomes il suffisait. Vous parlez du lead ne suffit, la cible à séduire avait son mot à dire. Que ce soit par sa représentation ses pouvoirs ou sa cours, l'intérêt s'en retrouve décuplé, ses interactions et la description météorologique de ses réactions en pose une seconde lecture non agréable.

Sans rajouter la dream team, les camarades, dont le compère, le bro, un qui connait le bro code ou le sis code, un vrai qu'épaule qui amène le petit piment. Finalement entre pseudo intrigue de cours, et romance à demi-mot, se trame en peu de chapitre, une histoire autant mouvementé qu'attendrissante.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste, le bat blessera plus du côté des antagonistes moins travaillés, et d'une action finale qui malheureusement ne provoquera point la conséquence normalement attendue, la punition souhaité. Nous restons dans le gentil conte de fées.

Totalement il fallait les juger, mais bon, on est sur la fin sous le strass et les paillettes et s'aurait été de mauvais gout (ou pas) de l'imposer.

Malgré tout, des têtes auraient dû tomber, un Goblin Slayer manipulé aurait trucidé - avec professionnalisme - l'impudent pour sa tentative fort heureusement avortée.

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Elle finit heureuse et eut potentiellement beaucoup d'enfants.

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Bon arrivé jusqu'ici vous vous dîtes que je vous ai spoilé, mais quand vous lisez ce genre d'histoire vous voulez une bonne fin, une happy end quoi, un truc vous avez pris du diabète en le lisant. Votre dose de sucre à augmenter, vous soupirez tout bas en vous frottant à votre oreiller en gloussant comme un(e) teubé(e). Bah vous l'aurez la jolie fin, avec deux trois chapitres bonus histoire de compléter.

Vous glousserez !

En cela résumons l'idée.

Ce manga dans son genre est plutôt bon, voir excellent et même en dehors se vaut d'être lu. Dans son format cours et efficace, il permet à la fois une vision rapide et qualitative d'un univers fantaisiste et une vision exhaustive du genre présenté, tout en mettant en jeu un jolie de conte de fée, romance aidant, pour amener un moment d'évasion délectable, prônant le simple fait que chaque personne est maître de son histoire est qu'on est jamais le personnage secondaire de sa propre vie.

La tête rabaissée, la relevée, sourire de fierté toujours porté, ne jamais montré douleur posé, que le cruel jamais puisse prendre plaisir de vous avoir blessé.

D'un trait charmant, au double planche évocatrice, en particulier celle montrant notre Sire Démoniaque, et celle mettant en valeur notre princesse de cœur. De rôle et d'action elle tient, car que de crédo elle l'a :

Intrigue à jamais subir ! Tête relevée vie dirigée !

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

GTZ, inscrit depuis le 09/06/2010.
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