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Les animes de l’hiver 2017

Publié le 23/12/2016 par dans Anime - 5 commentaires

Papa Noël est arrivé avec sa hotte pleine de dessins animés… En attendant les premières diffusions pour début 2017, l’équipe d’Anime-Kun a de nouveau laissé de côté les fêtes en famille pour vous servir, chers lecteurs adorés, avec cet article qui vous aidera à choisir les animes qui vous accompagneront en ce début de nouvelle année. N’hésitez pas à partager vos choix dans les commentaires, voire à en proposer qui nous auraient échappés !

Deluxe

Scum’s Wish ACCA 13-ku Kansatsu-ka Little Witch Academia
Grandblue Fantasy Fûka Yojo Senki : Saga of Tanya the Devil
Onihei Demi-chan wa Kataritai Hand Shakers
elDLIVE Le Rakugo ou la Vie II Genocidal Organ
Lupin the Third : Goemon Ishikawa’s Spray of Blood Hirune Hime LISTE DES ANIMES DE L’HIVER 2017

Scum’s Wish – Friends with benefits ?

Les relations humaines sont compliquées, et encore plus quand l’amour s’en mêle. L’auteur Mengo YOKOYARI a choisi d’explorer un versant assez malsain de la psychologie du couple dans son dernier manga (qui s’achèvera au printemps prochain avec une dizaine de tomes). Ses protagonistes n’ont en effet aucun sentiment amoureux l’un pour l’autre. Voilà qui détonne un peu dans l’univers lisse des romances.

Les fameux personnages au centre de l’histoire, Hanabi Yasuraoka et Mugi Awaya, passent aux yeux de tous comme le couple adolescent parfait : ils sont beaux, studieux, populaires, s’entendent parfaitement bien… Et parmi ces points communs, on peut ajouter qu’ils ne sont aucunement amoureux l’un de l’autre. Chacun voit en l’autre un substitut à leur véritable amour, qui est impossible à concrétiser. Mais sortiront-ils indemnes d’une relation dont l’unique but est de s’enfermer dans un fantasme et de combler la solitude ?

Contre toute attente, on retrouve le studio Lerche aux commandes. Il est plus habitué à des adaptations de jeux-vidéo (Danganronpa, Persona 4) ou des œuvres alimentaires (Undefeated Bahamut Chronicles) qu’à des adaptations de seinen tortueux. Le réalisateur est Masaomi ANDO, sur lequel il n’y a pas grand-chose à dire (School-Live !, White Album 2). Le chara-design, très fidèle à l’œuvre originale, est à la charge de Keiko KUROSAWA (Assassination Classroom, Hamatora), qui s’occupera aussi de l’animation. Enfin, la musique sera composée par Masaru YOKOYAMA, maintenant assez connu des amateurs (Your lie in April, Mayoiga the Lost Village). Une équipe sans surprise qui devrait réussir à faire une adaptation fidèle du manga.

Ce dernier va loin dans l’exploration psychologique des personnages, et on découvre à quel point la relation qui nous est dépeinte est relativement malsaine et les tourmente, malgré les bénéfices qu’elle leur apporte. Espérons que l’anime arrivera à retranscrire au mieux cet aspect. La série étant diffusée dans la case Noitamina, on peut croire que le réalisateur aura suffisamment de liberté pour s’émanciper du cahier des charges et explorer en profondeur cette relation humaine assez particulière.

Rydiss

ACCA 13-ku Kansatsu-ka –  One Punch Fonctionnaire

Une nouvelle série de Madhouse est toujours un client à surveiller, ou presque. En l’espèce les choses s’annoncent sérieuses avec ACCA 13-ku Kansatsu-ka, une adaptation du manga de Natsume ONO, à qui on devait notamment House of Five Leaves qui a eu un anime diversement apprécié en 2010.

Le récit de ACCA se déroule dans le royaume fictif de Dowa, séparé en 13 départements. L’administration de ces districts est centralisée par une organisation gouvernementale géante appelée ACCA. Cette dernière dispose d’un service d’inspection générale qui contrôle l’activité de ses agents. Le protagoniste Gene Otis est membre de ce service, dont il assure la communication entre les différentes branches.

Une série qui traite de l’administration au sein d’un royaume dystopique vraisemblablement inspiré des totalitarismes européens du XXe siècle, autant dire que cela a de quoi chauffer n’importe qui en cet hiver glacial. Il ne faut toutefois pas se laisser emporter : la mangaka Natsume ONO n’est pas connue pour ses histoires pleines d’action et d’intrigue, mais plutôt pour des mélodrames dans une ambiance feutrée. Je m’étais déjà fait avoir à l’époque par House of Five Leaves et cette fois je sais à quoi m’attendre, et j’espère que vous aussi.

Dans tous les cas Madhouse semble être sûr de son coup et a aligné une équipe de choc, majoritairement composée du staff ayant produit One-Punch Man l’an dernier : le réalisateur Shingo NATSUME, le scénariste Tomohiro SUZUKI et le directeur de l’animation Gosei ODA. Reste à voir s’ils s’en sortiront aussi bien avec une série si radicalement différente de ce qui les a portés aux nues, même si le fait que manga s’achève prochainement au bout de cinq volumes laisse imaginer que l’anime aura une histoire complète, ce qui est déjà un luxe.

Deluxe

Little Witch Academia TV –  Akko Kagari à l’école des sorcières

Après un OAV et un court métrage, jamais deux sans trois : Trigger (Kill la Kill, Space Patrol Luluco)  se décide enfin à honorer d’une série la licence qui l’a lancé. Pour le peuple, c’est sans doute du tout bon. Ça sent le feel good anime à l’animation impeccable avec des couleurs flamboyantes et des idées qui partent dans tous les sens, rien de mieux pour ne pas finir en patachon mort de raclette aiguë cet hiver.

Rappelons le setting : Akko est une jeune fille assez exubérante qui rejoint l’école de sorcières de Luna Nova, en voulant s’inspirer de son idole, Shiny Chariot, qui utilise sa magie pour faire de magnifiques spectacles. Accompagnée par deux copines, une grande timide et une un peu nerd, elles vont grosso modo faire les 400 coups.

Comme de juste, Trigger, est évidemment aux manettes, avec une troisième fois Yoh YOSHINARI derrière le bureau. On retrouve en grande partie d’ailleurs le même staff que sur les deux œuvres précédentes : Takafumi HORII à l’animation, Michiru OSHIMA à la musique… Globalement, tout le monde, doubleurs compris, est de retour comme en 40, ce qui devrait offrir un spectacle plus que convenable. Certes la série TV hebdomadaire est un exercice assez différent des courts métrages, mais quand Trigger s’en donne les moyens, ça rate rarement. Bref, aucune raison de s’inquiéter pour ce qui sera sûrement une valeur sûre de cette saison.

Zankaze

Granblue Fantasy The Animation : Perdu dans le ciel bleu

Tout d’abord, il est bon d’expliquer ce qu’est Granblue Fantasy. Granblue Fantasy est un RPG sur téléphone mobile développé par Cygames, développeur à qui l’on doit aussi Rage of Bahamut mais aussi plus récemment Shadowverse. Il n’est pas rare d’ailleurs de voir des personnages de Rage of Bahamut apparaître dans Shadowverse ou Granblue Fantasy comme Forte ou Flame Glass. Granblue Fantasy, c’est donc l’un des rares jeux mobiles qui marche grandement au Japon au point d’avoir une version traduite anglaise (bien que parfois approximative) sans que le jeu ait quitté le pays du Soleil Levant. Et aussi l’un des rares jeux mobile … à avoir maintenant une version animée prévue pour janvier 2017.

Mais Granblue Fantasy, niveau histoire, c’est quoi ? Et bien, si on se réfère au jeu et vu que l’animé d’après le trailer se base dessus, c’est l’histoire d’un jeune héros nommé Gran (ou héroïne bien que l’animé semble se focaliser sur le premier) qui rencontre une jeune fille du nom de Lyria, séquestrée par l’empire d’Erste. Arrivant à s’échapper avec l’aide du chevalier Katalina qui a renié l’empire pour protéger la jeune fille, ce trio formera un groupe de Skyfarers (Ecumeurs du ciel via un navire volant) qui devra tout faire pour empêcher l’invocation des Primaux, des êtres et créatures légendaires à la puissance dévastatrice. Bien entendu, sur leur chemin, ils feront la rencontre de nouveaux alliés et ennemis et devront parfois compter sur les Primaux eux-mêmes pour leur venir en aide.

L’histoire, malgré les apparences, reste des plus plaisantes bien que pas forcément originale. Pour autant, s’il s’avère que si les doubleurs du jeu sont majoritairement gardés (comme Kugimiya Rie pour Katalina et Toyama Nao pour Lyria), comme la musique du grand Nobuo UEMATSU, nous aurons là une version animée qui n’aura pas à rougir du jeu lui-même. Car oui, même dans le trailer, on peut voir que la patte artistique est bien gardée. Mais là, j’évoque principalement le jeu et ses doubleurs. Pour l’animation, il s’agit d’A-1 Pictures, que l’on a vu récemment sur Grimgar, WWW.Working!!, Magi et Sword Art Online. Pas un amateur visiblement. L’histoire sera supervisée par Cygames, ce qui permettrait alors de garder une certaine correspondance entre la série et le jeu.

Que dire de plus ? Dans un souci de professionnalisme, j’ai décidé de lancer le jeu il y a de cela bientôt un mois pour me faire une idée l’animé. Résultat ? Je suis maintenant accro à ce dernier. Quand j’ai vu l’annonce d’un jeu sur PS4 de toute beauté ainsi que ce trailer de l’animé sous un nouveau regard, je me dis que Granblue Fantasy The Animation a tout pour plaire. Personnages attachants, histoire solide (avec quelques surprises), design splendide, musique sublime … mais tout cela est relié au jeu. Pourquoi alors avoir autant confiance ? Car tout ce que j’ai dit semble avoir été gardé pour l’animation. Peut-être que 2017 fera un excellent départ grâce à cet animé.

Shiroiryu

Fûka – J’me présente, je m’appelle Fûka

Il y a plusieurs années de cela est sorti en France un manga qui a connu son petit succès : Suzuka de Kôji SEO. Il nous narrait les aventures de Yamato Akitsuki pour conquérir le cœur de Suzuka, le tout sur un fond de compétition d’athlétisme. Dix ans plus tard sort la suite directe du manga avec Fûka, qui nous présente cette fois-ci la fille de ce couple phare. Mais exit le sport, place maintenant à la musique.

Rassurons déjà tous les lecteurs : pouvons-nous regarder la série si on ne sait rien de Suzuka ? Oui, parfaitement, les personnages du précédent manga n’apparaissant pas dans Fûka. Deux trois réflexions font référence à leur passé, mais juste histoire de faire un petit clin d’œil aux lecteurs de Suzuka. Bref, place donc à Yû Haruna, jeune homme fraîchement débarqué dans un nouveau lycée où il rencontre Fûka, jeune fille passionnée de musique. Tous les deux aiment le même groupe et Yû, qui gratte un peu de la basse, se rend compte que Fûka a un certain don pour le chant. Ni une ni deux, l’idée de former un groupe émerge très vite. Mais malheureusement la vie renferme bien des surprises…

Pour le staff, on efface tout de la version animée de Suzuka et on va chercher le studio Diomedea, qui ne s’est pas spécialement distingué en bien ou en mal jusque-là (Mayoiga, Handa-kun). Keizô KUZAKAWA sera le réalisateur, choix relativement pertinent quand on sait qu’il y aura du ecchi parmi les ingrédients de la série (KanColle, Asura Cryin’). Le chara design est confié à Yoshino HONDA, qui a surtout officié en tant que directrice de l’animation (Mayoiga, Astarotte no Omocha !) et qui va donc découvrir les joies du métier. La musique, qui devrait occuper une part importante de l’histoire, sera à la charge de Takurô IGA, assez peu présent dans le milieu (Magical Girl Rising Project, Hidan no Aria AA).

Ne nous leurrons pas : les premières images montrent que la technique ne sera pas d’un très haut niveau et se contentera de faire le travail, et l’ecchi semble plus présent que dans mes souvenirs de lecture du manga. Mais j’attends surtout de voir comment ils vont gérer LE moment clef de l’histoire, celui sur lequel repose une grande partie du succès du manga. Entendons-nous bien, Fûka ne révolutionnera rien, mais est capable de vous surprendre et d’apporter une pierre à l’édifice des comédies romantiques. Si c’est bien traité…

Rydiss

Yojo Senki : Saga of Tanya the devil – Une loli qui fait Führer

Un employé de bureau japonais est réincarné dans le corps d’une gamine pré-adolescente : jusque-là rien de spécialement extraordinaire dans le monde des light novels. Sauf que le gamine en question est une magicienne, officier au sein de l’armée impériale d’un royaume en guerre et a des tendances sociopathes. Tout de suite les choses prennent un tour un peu moins banal.

Yojo Senki est un light novel de Carlo Zen, qui s’est fait remarquer au Japon et même au-delà pour la qualité de son écriture et notamment la précision des références militaires. Les histoires mêlant fantasy et armée semblent être la nouvelle mode en japanime, comme l’ont montré récemment GATE ou encore Izetta, et au sein de cette tendance Yojo Senki est attendu comme le futur leader du genre.

L’adaptation est produite par un nouveau studio appelé NUT, qui semble majoritairement composé d’anciens de Madhouse et de Gainax. Ainsi on trouve au poste de réalisateur Yutaka UEMURA, un ancien de Gainax (Dantalian) qui après une brève incursion chez Mappa (Punchline) finit par s’établir dans cette nouvelle structure, dont le reste du staff ne présente rien de notable.

Les bandes-annonces disponibles font le grand-écart entre d’un côté un anime qui se veut cru et réaliste au sujet de la guerre et de son déroulement, et de l’autre des gamines qui volent au-dessus du champ de bataille en tirant des balles colorées avec leurs fusils magiques. Si la rupture de ton peut être amusante, espérons qu’il ne s’agisse pas du seul ressort de Yojo Senki et de son nouveau studio qui a tout à prouver.

Deluxe

Onihei – Devil may Cry

Onihei, c’est d’abord un roman et une série de nouvelles de Shotaro IKENAMI, (1923-1990). Très populaires au Japon, et déclinées sous à peu près tous les formats imaginables (oui, même jeu d’arcade et j’en sûr, de pachinko), elles content l’histoire du samourai libertin et flemmard Hasegawa Heizo, contraint de succéder à son père en tant que chef de la police d’Edo, vers 1780, en plein milieu de la période du même nom.

Clarifions tout de suite les choses : je ne croule pas vraiment sous les informations. Je sais tout au plus qu’il faut s’attendre à 13 épisodes et que le réalisateur est un certain Shigeyuki MIYA (Kids on the Slope, Garo, Aoi Bungaku Series). Le studio en charge est M2, une nouvelle structure fondée par Masao MARUYAMA : le co-fondateur de Madhouse, qui avait déjà créé le studio Mappa il y a cinq ans, est de nouveau parti pour établir un nouveau studio. Peut-être que la création de studios d’animation est son hobby, ou alors a-t-il estimé que Mappa était désormais suffisamment établi pour qu’il puisse mettre son talent de producteur à profit pour d’autres. Tout au plus peut-on aussi rajouter au générique quelques doubleurs fameux : Kenyuu HORIUCHI, Romi PARK, Daisuke NAMIKAWA.

Ce qui m’intéresse dans tout ça, c’est en fait, je le reconnais, bien mince : le promo art. Le style « réaliste » et très seinen historique « papier » me vend en fait pas mal de rêve, et je me risquerais même à imaginer une série adulte avec des personnages désabusés, tout ça dans un esprit un peu « bas-fonds ». Wikipedia me dit d’ailleurs que le personnage est connu pour sa proximité avec des criminels repentis et leurs méthodes louches. Bref, croisons les doigts.

Zankaze

Demi-chan wa Kataritai : Ne pas être la moitié d’une Monster Girl

Ah les Monster Girls, vous savez, c’est ma grande passion. Avec Monster Musume, 12 Beast, Jitsu no Watashi Wa et bien d’autres, il est logique que dès l’annonce d’une nouvelle série portant sur ces charmantes demoiselles à moitié humaine, je suis aux aguets. Demi-Chan wa Kataritai, l’histoire est pas si différente des autres : un homme au centre de plusieurs Monster Girls. Oui, c’est un peu comme ça que l’on pourrait résumer la chose. Heureusement, c’est un petit peu plus spécifique que ça. Tetsuo Takahashi est un professeur au lycée Shibasaki. Sa passion ? Etudier la physiologie des demi-humains. Alors comment ne pas être plus heureux en apprenant que parmi ses élèves, une vampire adorant la sauce tomate, une dullahan et yuki-onna sont présentes ? Et aussi que la professeur de mathématiques n’est nulle autre qu’une succube ?

Demi-Chan wa Kataritai n’est pas une série ecchi. Non, bien qu’il y ait une succube et principalement des personnages féminins, il s’agit plus là d’un slice of life axé comédie. Ainsi, on suivra la vie de tous les jours du professeur avec les demi-humaines qui parcourent son existence. Demi-Chan wa Kataritai suit un peu la mode de ces dernières années qui se focalise sur les Monster Girls. Ainsi, Petosu n’a jamais fait d’autres mangas auparavant mais en à peine deux ans, semble avoir déjà réussi vu que son manga se retrouve animé. A la production ? A-1 Pictures qui a fait récemment WWW.Working!! ou Grimgar. C’est aussi une première fois pour le réalisateur vu qu’Ando Ryo ne l’a jamais été auparavant. Du côté des doubleurs, celui de notre professeur a aussi prêté sa voix à Archer dans Fate Stay Night, étant nul autre que Junichi SUWABE tandis la succube sera doublée par Yoko HISAKA qui a doublé Kyoko Kirigiri dans Danganronpa 3 ou Brioche d’Arquien dans Dog Days. Pour les petites lycéennes, trois débutantes : Hondo Kaede, Shinoda Minami et Natsukawa Shiina pour respectivement Hikari Takanashi, Kyoko Machi et Yuki Kusakabe.

La lecture du manga n’était pas bien difficile. Chaque héroïne a son petit bout de caractère et contrairement à ce que l’on penserait, la succube n’est pas une allumeuse … c’est même tout le contraire dans son jogging de sport. Le héros n’est pas niais, il n’est pas insensible ou indifférent mais il sait se tenir, il est professeur. En plus, le héros est un adulte respectable, quoi de mieux ? Demi-Chan wa Kataritai sera là pour faire passer un bon petit moment de détente, montrant bien que les animés avec des Monster Girls ne veulent pas forcément dire érotisme à foison. Il y aura une future preuve quelques mois plus tard vu que Centaur’s Worries a eut aussi une annonce pour une version animée.

Shiroiryu

Hand Shakers – On se serre la pince ?

Soyons honnêtes : le studio GoHands et moi, c’est une histoire de mépris. A chaque fois, ils présentent leur série avec moult effets d’annonce et montrent crânement que, attention, c’est THE anime de la saison. Alors que non. Prenons comme exemple le succès populaire de l’une de leur œuvre originale, K, qui m’est resté en travers de la gorge. Parce que franchement, c’était naze. Et pourtant, me revoilà à parler d’eux et de leur dernière série originale, Hand Shakers, qui atteint un niveau de prétention frôlant la nausée.

Histoire de changer un peu de ses habitudes, le studio nous embarque dans un Tokyo un peu futuriste et… Comment ? On est à Osaka ? Mon Dieu quel chamboulement. Bref, on est dans un Japon alternatif/futuriste comme on en voit tant où il existe les Hand Shakers, des duo qui, lorsqu’ils se tiennent la main, peuvent faire apparaître des Nimrodes, soit des grosses armes. Leur objectif est simple comme bonjour : être la dernière paire de Hand Shakers debout après qu’ils se soient entretués. Les vainqueurs pourront rencontrer Dieu (tant qu’à faire dans la démesure, autant y aller à fond) et ainsi réaliser leur souhait. Et manque de pot pour nous, on va apparemment suivre le duo le moins intéressant en la personne de deux lycéens moe-pathos… Vous ne l’avez pas vu, mais j’ai soupiré au moins 5 fois en écrivant ce synopsis.

Donc forcément, avec une telle histoire vue, vue et revue, ben on va faire une réalisation vue, vue et revue, typique de la maison ! Et vas-y que dans les bandes annonces on te balance des filtres bleus de partout, on te sature l’écran avec des effets de lumières aveuglants, on te balance des mouvements de caméras qui rendent l’action illisible, on te donne un chara-design insipide et les couleurs ! Diantre, qu’elles agressent ! En même temps le studio est allé chercher des valeurs sûres, celles qui ont fait sa renommée artificielle ! Le réalisateur ? On le reconnait entre mille, ses filtres ignobles ne peuvent être que l’œuvre du type derrière K et Coppelion, soit Shingo SUZUKI. Donc carton rouge. Et le directeur artistique ? Le pauvre a été converti par le réalisateur aux couleurs moches sur les films de K et n’a rien pu faire pour le freiner. Voici le pauvre Ken NAITO. Et les autres, on sait pas.

Vous l’avez compris à la lecture, je ne mise pas gros sur Hand Shakers. Je vois venir le pétard mouillé en puissance. Et ce n’est pas le staff qui me redonnera confiance, j’ai une histoire malheureuse avec eux, alors c’est pas la peine. Mais si vous êtes tentés, allez-y et dites-moi si j’avais tort ou raison, je suis relativement ouverte d’esprit. Enfin, normalement, mais là je pense qu’il faudra être très persuasif…

Rydiss

elDLIVE – Moi, agent de police intergalactique

Depuis qu’il est enfant, Chuta Kokonose est orphelin, vivant seul chez sa tante. Mais surtout, depuis qu’il est enfant, Chuta Kokonose manque tellement de confiance en lui qu’il n’a aucun véritable ami … sauf peut-être cette voix qui ne cesse de lui parler dans sa tête. Mais voilà, il n’est pas schizophrène, il est simplement habité par un alien. Pour autant, il a vécu comme un enfant normal jusqu’au jour où il se retrouvera téléporté dans une station de police spatiale, là où cette voix lui demandera de passer les tests pour devenir un membre de cette police.

elDLIVE est le nouveau né de l’auteur de Reborn : Akira AMANO. Existant depuis déjà quelques années bien qu’il soit passé visiblement à un format mensuel, elDLIVE se reconnaît très facilement à son trait graphique et au design du héros. Pour cette adaptation animée, il faudra compter sur le studio Pierrot qu’il n’est nul besoin de présenter. Le réalisateur, Takeshi Furuta, a déjà oeuvré sur Mangaka-san to Assistant-san to tandis qu’Ayumu Murase (Allen Walker dans D.Gray-man Hallow) et Saori Hayami (Ikaros dans Sora no Otoshimono) doubleront respectivement Chuta Kokonose et Misuzu Sonokata.

ElDLIVE, c’est peut-être l’occasion de voir si le mangaka sait se renouveler. Oh, bien entendu, le fait que le studio Pierrot soit en charge de l’animation n’est pas forcément rassurant. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il ne mérite pas qu’on lui laisse une chance. Pour ma part, j’ai remarqué que le manga se coupait en plusieurs arcs que le mangaka appelait « saison ». En agissant de la sorte, démarquant bien les saisons entre elles, il est donc possible d’avoir une série plus que correcte. Le studio a de l’expérience, les doubleurs aussi, il faudra juste voir si la patte du mangaka est sauvegardée.

Shiroiryu

Le Rakugo ou la Vie II – Dernières Représentations

Le Meilleur Anime de l’Année 2016 aura une suite. Que dire d’autre ?

Le Rakugo ou la Vie (Showa Genroku Rakugo Shinjuu) est un manga de Haruko KUMOTA qui a eu droit début 2016 à une excellente adaptation animée. Il s’agissait de raconter le parcours de Kikuhito, un artiste de rakugo (un art théâtral japonais) depuis son initiation dans les années 1930 jusqu’à ce qu’il devienne le maître incontesté du genre. Un récit semé de joies et de drames, raconté avec une finesse et une élégance inhabituelle pour un anime de notre époque.

La série s’était terminée alors que Kikuhiko, désormais connu sous le nom de scène Yurakutei, est le dernier grand artiste de rakugo du Japon ans les années 70. La démocratisation de la télé, de la radio et du cinéma a rendu son art obsolète. Les derniers espoirs de Yurakutei reposent sur son unique disciple ; le jeune Yôtaro, prêt à prendre la relève en compagnie de Konatsu, la fille adoptive de Yurakutei qui vient elle-même de donner naissance à un enfant.

La grande force de la première partie du Rakugo ou la Vie reposait sur ses personnages, si humains et sympathiques, ainsi que sur le ton littéraire et classique de la narration. Des qualités qui seront inévitablement au rendez-vous cette fois encore puisque le staff reste inchangé avec le studio DEEN à la production et Mamoru HATAKEYAMA à la réalisation. Par ailleurs le manga original s’est achevé au Japon et la série adaptera donc la totalité restante de l’histoire, nous assurant une conclusion à cette émouvante incursion dans le monde du spectacle japonais, qui restera comme une des toutes meilleures séries dramatiques de ces derniers temps.

Deluxe

Genocidal Organ – Apocalypse Now

En 2015 a débuté une trilogie de films rassemblés sous le nom de Project Ito. Ces trois films adaptent chacun une œuvre de l’auteur de science-fiction maintenant décédé Satoshi ITO, dont le travail a été plusieurs fois récompensé. Actuellement, sont sortis (France comprise) The Empire of Corpses et Harmony, avec un succès critique mitigé. Il ne reste plus que Genocidal Organ, dont la production a pris du retard : c’était en effet le studio Manglobe qui devait réaliser le film, mais puisqu’il a fait faillite, il a bien fallu se réorganiser…

Depuis qu’un engin nucléaire a explosé à Sarajevo, une ère de terreur s’est abattue sur le monde. Les pays démocratiques les plus industrialisés se sont transformés en Etat de surveillance, et les pays émergents ont sombré dans les génocides. Un mystérieux Américain du nom de John Paul serait à l’origine de l’effondrement du monde tel que nous le connaissons et c’est à l’agent spécial Clavis Sheperd de le traquer pour faire la lumière sur toute cette affaire.

Voilà un scénario fort ambitieux qui ne demande qu’à me surprendre. Feu Manglobe (Samuraï Champloo, Ergo Proxy) avait apparemment bien avancé la production, mais pour l’achever, il a fallu créer spécialement un nouveau studio où ont été transférés tous ceux qui travaillent sur le film : Geno Studio. On retrouve donc Shukô MURASE, un ancien de Manglobe, un réalisateur qui donne l’espoir de voir un bon film : avec dans son CV des titres sombres comme Ergo Proxy ou Witch Hunter Robin, le bougre est dans son élément. Le chara-design a été confié à redjuice, qui nous a déjà offert les beaux personnages des précédents films. Pareil pour la musique, Yoshihiro IKE rempile pour le dernier film de la trilogie, porté par un CV impressionnant (KARAS, Rage of Bahamut…).

Une chose est sûre, les premières images du film ne laissent pas indifférent. La bande annonce enchaîne les scènes de guerre et autres moments particulièrement sanglants, en plus d’imposer une ambiance oppressante. Les deux autres films ayant apparemment déçu, Genocidal Organ est la dernière chance du projet Ito de conquérir les amateurs d’animations. Pour le moment, le contrat semble respecté. On espère que le scénario tiendra la barre, et on ne devrait pas être loin d’un chef d’œuvre.

Rydiss

Lupin the Third : Goemon Ishikawa’s Spray of Blood – KOIKE tranche dans le tas

Jamais deux sans trois. Après la série télé consacrée à Fujiko Mine et les OAV sur Jigen Daisuke, c’est au tour de Goemon Ishikawa d’avoir droit aux honneurs d’un traitement par Takeshi KOIKE. Le réalisateur de Redline aura ainsi imprimé son style sur chacun des trois acolytes de Lupin the Third, le héros du manga de Monkey Punch ayant lui-même eu droit à une excellente série l’an dernier.

Goemon Ishikawa’s Spray of Blood se situe donc dans la continuité des précédents travaux de KOIKE, et relate la rencontre entre l’équipe de Lupin et Goemon, au cours d’un casse qui tourne forcément mal. Le personnage de Goemon, samurai solitaire dont le sabre peut couper n’importe quoi (y compris les immeubles et les missiles air-air) a toujours été délaissé par les nombreux réalisateurs ayant travaillé sur la saga Lupin, le film Le Complot du clan Fûma étant la seule production dont je me souvienne lui ayant consacré de l’importance. On attend donc avec impatience quel traitement sera réservé à ce personnage toujours aussi énigmatique depuis cinquante ans.

Comme on ne change pas une équipe qui gagne, on retrouve l’équipe dédiée aux derniers animes Lupin III au sein du studio Telecom, ave Takeshi KOIKE aux postes de réalisateur et directeur artistique, et Yuuya TAKAHASHI au poste de scénariste. Le trailer disponible laisse voir une ambiance sombre et hard-boiled, avec ce délicieux chara-design et une animation superbe. La saga Lupin ayant fait preuve d’une remarquable qualité ces dernières années depuis son reboot par Sayo YAMAMOTO, on est prêts à recevoir ce dernier film avec gourmandise.

Deluxe

Hirune Hime – Cette fois c’est la princesse qui sauve le monde

Hirune Hime est un film d’animation distribué au Japon par Warner Bros et qui sortira sur l’Archipel en mars prochain. Situé en 2020, le récit a pour héroïne Kokone, une jeune fille qui habite la région de Okayama à l’est du pays. Elle vit seule avec son père qui répare des voitures, et vit une existence plutôt ordinaire jusqu’à ce que débarquent les robots extraterrestres…

L’industrie du cinéma d’animation japonais est en mouvement constant depuis que la mort de Ghibli a laissé un grand vide à combler, et le nouvel arrivant dans la compétition n’est autre que Kenji KAMIYAMA. Autrefois célèbre au sein du studio Production IG pour avoir réalisé les deux saisons de la série Ghost in the Shell Stand Alone Complex, il s’est ensuite planté avec Eden of the East puis ridiculisé avec le très mauvais Re:Cyborg 009. On le retrouve désormais au sein du studio Signal MD, qui n’est autre qu’une des nombreuses filiales de Production IG, qui malgré ses échecs récents le récompense de sa loyauté.

KAMIYAMA a emporté avec lui son carnet d’adresse bien rempli, avec en particulier Kazuchika KIZE (Blood the Last Vampire, GitS Arise) au poste de directeur de l’animation, et le français Chirstophe FERREIRA au storyboard et au design. Petite surprise, la musique originale du film sera composée par Yoko SHIMOMURA, célèbre pour ses nombreuses collaborations dans le monde du jeu-vidéo (Kingdom Hearts, Final Fantasy XV).

Le staff de Hirune Hime semble très solide, et la création d’un nouveau film d’animation en 2D traditionelle est toujours un exploit à notre époque. Cela dit, l’univers bucolique-mignon présenté dans le trailer et le scénario dont on peut déjà voir les ficelles ne semble pas permettre au film de se démarquer de ce qui a déjà pu être fait dans le genre. A voir sur pièce si jamais Hirune Hime daigne paraitre en France.

Deluxe

La liste complète des animes de la saison d’hiver 2017 est disponible à cette adresse.

5 commentaires

« Une loli qui fait Führer » XD il a osé!

Merci à tous, superbe taf comme d’hab’.

J’ai beau avoir cru que j’avais fini de remplir ma wishlist saisonnière, surtout que cette fois cet hiver devait être une de mes plus pauvres saisons quantitativement parlant, votre article me prouve de nouveau le contraire… X)
Cette fois, les heureux élus sont Demi-Chan wa Kataritai (vraiment une bonne chose que ce soit pas un ecchi), que j’ai déjà essayé de m’intéresser par moi-même hélas sans succès, et ACCA 13-ku Kansatsu-ka (merci Deluxe (idem pour ta dernière critique <3), car honnêtement depuis que je fais vraiment attention au staff en charge de l'anime/l'adaptation, le fait que tel ou tel studio que j'affectionne soit aux commandes n'est généralement plus un argument suffisant pour me donner un minimum envie de tester leur nouveau né).

'fin bref, Arigato mina ! ^^

Ah ben je fais jamais attention au studio … XD
Sauf quand je fais de tels articles ! :-p
Mais oui Demi chan ! *___*

Pour sûr ce sera Rakugo 2, le Lupin-Goemon Ishikawa et Onihei. Ensuite ACCA 13, Little Witch Academia et le dernier du projet Ito. Pour le reste on verra en fonction de.
Merci pour ce nouvel article de qualité. :)

Même si Kenji KAMIYAMA n’a pas eu le succès attendu (auquel on pouvait s’attendre d’après les résultat de ses réalisations sur des licences assez porteuses) avec ses dernières œuvres, on ne peut nier une certaine ambition.

Par ailleurs même si le trailer de Hirune Hime nous montre beaucoup de bucolique, le côté bucolique est balancé par le traditionnel et dramatique kaiju. Un joli mélange en perspective où la patte de Kamiyama sera surement visible.

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