Les animes de l’hiver 2014

Les années passent, les versions changent, les bonnes habitudes restent. Entre deux réveillons, le staff d’AK a travaillé dur pour vous offrir le premier article saisonnier de la V8. Vous y trouverez une présentation jamais exhaustive mais toujours subjective des nouveautés animées de la saison à venir. Faites votre choix, et bonne année 2014.

Space Dandy	Nobunaga the Fool	Wizard Barristers
Noragami	Nisekoi	Buddy Complex
Tonari no Seki-kun	Witch Craft Works	Toaru Hikushi e no Koiuta
Hamatora	Nobunagun	Z/X Ignition
Oneechan-Ga Kita	L’île de Giovanni	Majocco Shimai
Vous trouverez une playlist de trailers en fin d’article

Space Dandy – Funk is not dead

Shinichiro WATANABE a relativement peu de réalisations à son actif, mais il est un des rares à pouvoir se targuer d’avoir fait une carrière presque sans faute. Devenu mondialement célèbre grâce à Cowboy Bebop en 1998, puis Samurai Champloo en 2004, WATANABE s’était mis en retrait depuis dix ans, n’apparaissant que sporadiquement en tant que producteur sur certaines productions de niche. En 2012, il fit reparler de lui via une adaptation de josei anecdotique qui nous fit douter de ce que le bonhomme pouvait encore apporter à la japanime. Mais ce n’était qu’un coup de pub pour préparer le public à son retour en fanfare avec un des projets les plus ambitieux et créatifs de ces dernières années : Space Dandy.

Situé dans un univers de science-fiction surréaliste et grand-guignolesque, Space Dandy se place dès son titre sous le signe du kitsch et du mauvais goût, rappelant dans son esthétique les nanars des années 70-80. On y suit Dandy, un chasseur d’aliens dont le métier consiste à explorer l’univers à la recherche de nouvelles races inconnues. Sous ce prétexte basique se cache une volonté artistique d’une ambition folle : chaque épisode, et donc chaque planète explorée par les personnages, sera confiée à un designer/animateur différent. L’anime promet donc d’être un terrain d’expérimentation et de célébration de la créativité et du talent des animateurs et artistes japonais, d’autant que WATANABE y a mis les moyens.

C’est en effet le studio Bones qui se chargera de la production : un studio en perte de vitesse qui joue ici la carte du prestige pour sortir la tête de l’eau. WATANABE connaît bien la maison puisqu’il y a réalisé l’exceptionnel film de Cowboy Bebop, Knockin’ on Heavens Door. On retrouvera selon les épisodes d’autres amis du réalisateur tels que Dai SATO (GiTS SAC), Sayo YAMAMOTO (Lupin III Mine no Fujiko to Iu Onna) et Maasaki YUASA (The Tatami Galaxy) qui avaient tous les trois collaboré sur Samurai Champloo entre autres. On aura au mécha-design le français Thomas ROMAIN (Basquash) et l’animation sera dirigée par l’excellent Yutaka NAKAMURA (Sword of the Stranger) et le jeune prodige Irano-autrichien BahiJD (Kids on The Slope). D’autres guest stars attendent d’être annoncés mais on peut s’attendre à des surprises.
Niveau musique on annonce déjà une vingtaine d’artistes différents, soigneusement séléctionnés par WATANABE, avec son amie Yoko KANNO (Wolf’s Rain) en tête d’affiche. Le réalisateur, connu pour l’importance qu’il accorde à la musique dans ses œuvres, a affirmé que la bande-son n’utiliserait aucun instrument inventé après les années 80. Un jusqu’au-boutisme artistique qui fait plaisir à voir.

En un mot comme en cent, Space Dandy s’annonce comme le projet animé ultime, celui où tous les plus grands talents de l’industrie se réunissent dans le seul but de montrer au monde ce qu’ils savent faire. Le délire total revendiqué par l’équipe risque de coûter à la série sa place à la postérité aux côtés de Bebop et Champloo ; mais tous les amoureux sincères de la japanime n’y manqueront pas de jeter un œil. Tout est fait pour attirer un public de connaisseurs ainsi que les occidentaux, la série étant diffusée simultanément aux États-Unis et en Europe, ce qui la place hors des griffes salissantes du public otaku japonais. Et rien que cela, c’est déjà beau.

La série sera disponible en simulcast chez Wakanim

Deluxe Fan

Nobunaga the Fool – Code Fate, Nobunaga of the Rebellion

Nobunaga the Fool, c’est le nouveau gros projet multi-médias de Shoji KAWAMORI. Étant donné que le gars est à l’origine de nombreuses franchises comme Macross, Escaflowne, ou encore Aquarion, difficile pour lui de passer inaperçu. Mis en images par le studio Satellight, habitué à accueillir KAWAMORI, le synopsis avait en plus tout pour me plaire avec son côté décalé : deux planètes, Est et Ouest, autre fois rattachées par un pont ont poursuivi une évolution culturelle parallèle. Alors que la renaissance pointe son nez sur Ouest, Est est toujours plongée dans un conflit pour la domination. Jeanne Kaguya (WAT?) D’Arc et Leonard de Vinci, deux héros d’Ouest, décident de renouer le contact avec Est où ils rencontreront Nobunaga, seigneur de guerre de l’époque Sengoku…

Enfin tout ça, c’était avant de voir de trailer. C’était (vraiment) stupide mais même avec KAWAMORI aux commandes, je n’avais pas anticipé la présence de méchas. Pire, de bon gros méchas en 3D, mêlé à un univers médiéval, ce qui n’est pas sans rappeler les pires heures de Sengoku Basara…
Enfin bref, au moins, ça a l’air plutôt joli, et le staff est pour le moins notable : Eiichi SATO (Full Metal Panic, Macross Zero) à la réalisation, Hirotaka MARUFUJI (Death Note, Guin Saga, Macross Frontier) au chara-design… Sans compter un casting de doubleurs pas non plus à la traîne avec Kazuya NAKAI, Akira ISHIDA et Tomokazu SUGITA qui je le sais font les personnages de samouraïs ou historiques à merveille.

Enfin on ne m’enlèvera pas de l’idée que le personnage de Jeanne d’Arc a, tour de poitrine compris, tous les prérequis pour être un personnage mièvre et inutile…

Zankaze

Wizard Barristers – Benmashi Cecil –  C’est pas sorcier !

Il y a quelques séries originales cette saison, et vous pouvez compter sur le studio Arms pour vous en fournir une. Plutôt habitué à nous offrir de « l’alimentaire » dernièrement (Sekai de Ichiban Tsuyoku Naritai!, Samurai Bride), cet hiver est l’occasion de vérifier s’ils sont capables de faire autre chose. Et de bien le faire. Vu le type qu’ils ont embauché, ils ont une chance. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts.

Wizard Barristers nous entraîne dans un Tokyo de 2018 où humains et magiciens cohabitent. Enfin, presque. Suite à l’émergence de ces derniers, une législation a été mise en place afin de contrôler l’usage de leurs pouvoirs. Et forcément, certains font peu de cas de la façon dont ils les emploient, ce qui entraîne l’intervention d’une brigade spéciale qui se charge d’arrêter tout ce qui est capable de lancer des sorts. Mais heureusement pour les innocents, des défenseurs spécialisés dans ses affaires de magie viennent à leur aide : les wizard barristers, ou « benmashi ». Nous suivons Cecil Sudô, plus jeune « benmashi » de l’Histoire à travers plusieurs affaires…

Le coco qui s’occupe de tout, que ce soit la réalisation, le character-design ou encore l’histoire globale, est Yasuomi UMETSU. Ce vétéran de la japanime a refait parler de lui récemment pour Galilei Donna, série datant de la dernière saison et qui n’est pas franchement une réussite si on oublie la technique. Il avait autrefois travaillé sur Kite Liberator et Mezzo D.S.A, et les plus polissons le connaissent via ses célèbres OAVs érotiques Mezzo Forte et Kite, reconnues comme étant très réussies pour le genre. On reconnaît d’ailleurs particulièrement bien sa patte graphique sur les personnages. Il n’est cependant pas musicien, et laisse à Kayo KONISHI (Elfen Lied, House of Five Leaves) le soin de se charger de la musique. Plus inquiétant, la scénariste chargée du script, Michiko ITÔ, n’a pas spécialement fait parler d’elle en bien ces derniers temps (Henneko, Day Break Illusion). Toutefois UMETSU semble avoir eu carte blanche pour ce projet, on peut croire qu’il gardera le contrôle et réalisera un travail à la hauteur de son CV.

Avec une bande annonce qui nous montre une technique vraiment pas dégueulasse et de l’action à coup d’explosions très réussies, on peut considérer Wizard Barrister comme un challenger sérieux pour ce qui est du domaine de l’action avec une pointe de fantastique cette saison. Mon principal problème : le personnage principal. J’en ai mal aux oreilles. J’espère aussi que l’histoire sera plus maîtrisée que pour Galilei Donna. M. UMETSU… A vous de jouer !

Rydiss

Noragami –  Un petit dieu

Dans un calendrier de sorties autrement assez chiche, Noragami est l’un des seuls titres qui arrivent à me faire lever un sourcil. Pas forcément un deuxième. La caution qu’apporte le studio Bones rassure un peu mais le résumé du manga du binôme ASHITOKA éveille aussi l’intérêt. Noragami raconte l’histoire de Yato (doublé par Hiroshi KAMIYA, Rivaille dans L’Attaque des Titans) un dieu sans fidèles qui veut justement en recruter. Pour cela, il décide d’aider les humains à se débarrasser de créatures surnaturelles. Il s’attachera notamment à deux ados : la jeune Hiroyri (Maaya UCHIDA, Sanka dans Sankarea) qui a l’air de se mettre dans des situations pas possibles et Yukine (Yuuki KAJI, Eren dans L’Attaque des Titans) un jeune homme qui semble en mesure d’aider Yato.

Tout cela reste encore bien flou, ça peut autant donner quelque chose de plutôt sympa qu’un truc vu et revu mille fois (au moins) mais le réalisateur est également un point d’intérêt. Kotaro TAMURA fait là une première apparition à ce poste, lui qui a déjà pu s’entraîner en réalisant certains épisodes, entre autres sur Heroman. J’ai envie voir si le bonhomme saura insuffler une identité dans une série qui a quand même tout pour passer inaperçue.

À défaut de tout le reste, il y aura de quoi se consoler avec les yeux. La participation du chara-designer et animateur Toshihiro KAWAMOTO ainsi que du directeur artistique Kazuo NAGAI (Eureka 7) démontre dès la bande-annonce que la qualité technique sera au rendez-vous. Est-ce que cela servira de cadre à une histoire qui vaut le détour ? La réponse devrait arriver avant les hirondelles, les premiers épisodes nous fixerons vite.

Afloplouf

Nisekoi – Negative Romeo and Juliet

Raku et Chitoge sont lycéens, beaux et intelligents. Ils se connaissent depuis longtemps. Et ils sont promis l’un à l’autre. N’est-ce pas mignon ? Mais il y a un hic : ils se détestent. Or seul leur mariage peut empêcher une guerre ouverte entre les deux familles mafieuses les plus importantes de la ville…

Le problème c’est que comme souvent ce scénario alléchant se dilue peu à peu en un harem immuable sans véritables changements autres que l’ajout de  nouveaux personnages. Normalement je ne me fatiguerais même pas à regarder le premier épisode, mais voilà, cette fois-ci le studio Shaft (Arakawa under the Bridge, Puella Magi Madoka, Dance in the Vampire Bund) est sur le coup, et je suis curieux de voir si ce que ce studio qui ne me laisse jamais indifférent -en bien ou en mal- sera capable d’en faire.

Mieux, le chara-design est signé Nobuhiro SUGIYAMA, qui m’avait fait délirer sur Arakawa under the bridge, et le casting de doubleurs n’est pas mauvais non plus. Du coup, je prie pour que cette adaptation soit l’étincelle qui parvienne à rallumer le feu d’un genre de production sympa mais depuis trop longtemps en perte de vitesse…

La série sera disponible en simulcast chez ADN.

Zankaze

Buddy Complex – Gundam for Dummies

Quand les gars de chez Sunrise ont un peu de temps à tuer entre deux grosses productions, rien de tel qu’un petit plagiat de Gundam pour se changer les idées. C’est pour cela que la nouvelle année commencera par Buddy Complex, nouvelle série originale au titre aussi stupide que mystérieux avec robots, ados et scénario au curieux air de déjà-vu.

Le jeune lycéen Aoba Watase reprend les cours après les vacances d’été lorsque qu’il est attaqué par un robot géant qui menace de le tuer. Il est sauvé par sa copine de classe Hina, elle aussi à bord d’un gros robot, qui lui confie le pilotage avant de disparaitre. Aoba se retrouve donc propulsé dans une énième guerre entre la République de Machin et l’Alliance Bidule…

Un synopsis aussi banal et bancal seulement quelque mois après Valvrave, c’est à croire que Sunrise cherche délibérément à mettre sa crédibilité à la poubelle. Pourtant ce n’est pas l’équipe principale du studio qui s’occupera de la série mais le huitième département, ou Sunrise 8, qui s’est illustré en réalisant plusieurs produits toxiques tels que Kyoukai Senjô no Horizon et Love Live School Idol Project. Les voir débarquer dans le robot géant ressemble de prime abord à une amélioration, d’autant que le trailer nous montre des engins animés à la main. On reste cependant dubitatif devant ce setting lycéen fatiguant, cette esthétique sans risque et ce synopsis peu engageant. Le staff est composé d’inconnus (sauf pour les quelques fous qui suivent avec assiduité les productions Sunrise 8) et l’ensemble fait quand même penser à une production de circonstances conçue pour meubler en attendant les vrais blockbusters Sunrise dont on se murmure qu’ils pourraient arriver cette année.

Buddy Complex se situe dans les abysses de ma liste d’attente, mais un anime de robots en 2D honnête sur la marchandise, un peu bébête mais pas faussement mature, pourrait me tenter tout bien considéré. Ils pourront difficilement faire pire que Valvrave après tout.

Deluxe Fan

Tonari no Seki-kun – Too cool for school

C’est l’un de ces petits rayons de soleils manga qu’on trouve parfois. Yokoi, élève modèle, aimerait bien écouter le professeur mais voilà, Seki-kun, juste à côté, est en train de rejouer Hamlet avec des robots en plastique derrière son manuel… Ou bien d’organiser l’ascension du mont Everest par sa gomme… Ou bien de refaire une bataille avec des pièces d’échecs et de shôgi… Ou bien… Bref, toute l’histoire de ce petit théâtre de l’absurde complètement hilarant.

Et donc, après 5 tomes de déconnades absurdes et quotidiennes, Tonari no Seki-kun est finalement porté à l’écran. Visiblement, une bonne part du staff comme le studio (Shin-ei prod) a bossé sur Crayon Shin-chan ou Doraemon (tel Yuji MUTOH, le réalisateur, ou encore Masae OTAKE, chara-designer) ce qui est plutôt pour me rassurer. De plus, bon point, le côté « sketch » du support original semble avoir été préservé avec un format de dix minutes par épisode.

Du coup, avec ça,  on peut probablement espérer un anime court, drôle et partant loin dans des délires galactiques, un peu à l’image de son trailer. Un intermède parfait entre deux épisodes plus sérieux. Ah, et avais-je précisé que Kana HANAZAWA allait jouer Yokoi, qui est en charge de la narration lorsqu’elle regarde les bêtises de son voisin de table ? Safe, vous dis-je…

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.fr

Zankaze

Witch Craft Works – Ma sorcière bien-aimée

Imaginez un lycéen qui vit sa vie pépère, assis à côté de la beauté du lycée avec son propre fanclub. Maintenant, imaginez que le toit du lycée lui tombe sur la tête mais qu’il est sauvé par cette même beauté ? Complétez cela avec le fait qu’elle soit habillée comme une sorcière, qu’elle est plus que douée pour manier les flammes, qu’elle défend le héros d’une armée de lapins et chats en peluche de taille humaine et qu’elle l’appelle « ma princesse ». Non, vous n’avez pas fumé de la bonne herbe, loin de là. C’est bien le synopsis de Witch Craft Works, qui en dépit de cela, se permet d’avoir une allure artistique ma foi loin d’être déplaisante.

Mais d’abord, le mangaka, c’est qui ? Ryuu MIZUNAGI. Inconnu au bataillon, son unique oneshot fut Kill Wizard, sorti quatre ans avant Witch Craft Works. Par contre pour le studio, tout de suite, si je vous dis, J.C Staff, là, quelque chose sonne en vous, non ?  Toaru Majustu no Index. On ne peut pas en dire autant des seiyuu. Ainsi, Asami SETO sera celle qui double Ayaka Kagari tandis que le héros Yusuke Kobayashi sera doublé par Yusuke Kobayashi, encore plus inconnu qu’Asami. Mais qu’importe, nouveaux seiyû pour une série peu connue, c’est logique en soit. Il faut maintenant espérer que l’animation ne nous prendra pas au dépourvu comme pour le doublage.

Mais au final, on en attend quoi ? Et bien tout d’abord, le gros souci reste l’absence de publicité. Je ne connaissais pas cette série avant ce mois de décembre. Maintenant, il faut espérer que l’animé permettra de mettre en lumière le manga car suite à une lecture des premiers chapitres, le tout est agréable à lire. Les personnages sont sympathiques, on peut reprocher un manque d’originalité mais en termes de style graphique, il faut le reconnaître, Witch Craft Works fait un excellent travail. Comme souvent ces dernières années, si l’animé est une réussite et fait une bonne publicité en France grâce au streaming et au manga licencié chez Kana, on peut alors espérer avoir plus d’œuvres méconnues du public mais réussies chez nous. Croisons les doigts !

La série sera disponible en simulcast sur ADN

ShiroiRyu

Toaru Hikushi e no Koiuta – Y en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler…

Peut-être que certains d’entre vous ont vu un film où un pilote d’avion escortait une princesse dans un monde en guerre… Ce film, nommé Toaru Hikushi e no Tsuioku, est l’un des nombreux dérivés de la série de romans des Toaru Hikushi e no, créée par Koroku INUMURA et qui rencontre un certains succès. Cette saison voit la naissance de l’adaptation de la mouture Koiuta, composée de cinq volumes. Et le truc intéressant, c’est que l’histoire est terminée. Donc on devrait avoir droit à une adaptation complète, joie !

Le récit se déroule dans le même univers que Tsuioku, mais il nous conte des faits antérieurs au film. Nous suivons Carl La Hire, prince déchu de l’Empire Ballesteros suite à la Révolution du Vent. Il vit avec Michael Albus, père de trois enfants dont Ariel, la fille cadette avec laquelle il s’entend particulièrement bien. Élève dans une école de l’armée de l’air, il envisage de devenir pilote. Mais suite à plusieurs évènements le voici contraint à partir en voyage, ce qui sera l’occasion de faire de nombreuses rencontres.

Nous avions eu droit à Madhouse pour le film mais cette fois-ci c’est TMS Entertainment (Zetman, Détective Conan, Cardfight Vanguard), déjà producteur pour la mouture cinéma, qui va se charger de l’animation. Un revenant se chargera de la réalisation en la personne de Suzuki TOMOSHITA, dont nous n’avions pas eu de nouvelles depuis 2012 et les deux saisons de Rinne no Lagrange. Le character design est l’œuvre d’un de ses potes, Haruyuki MORISAWA, qui a bossé sur Rinne et le précédent film, et a été adapté par Hiroki HARADA (Tsuritama, Romeo X Juliet). A l’accompagnement musicale, nous aurons Kow OTANI (Another, Tokyo Magnitude 8, Shakugan no Shana). On espère que sa partition nous fera oublier l’ignoble opening J-pop niais entendu dans la bande-annonce…

D’ailleurs cette dernière m’a confortée dans mon choix de visionnage pour cette saison : il y aura des combats aériens. Pas forcément réalistes dans le déroulement d’une bataille j’en ai peur, même si les figures semblent respectées. Ma seule crainte viendra de l’histoire : une guerre entre empires, ça me botte, une romance entre adolescents qui ne semblent pas particulièrement charismatiques, moins. Mais il y a des avions. Et les avions c’est le plus important.

Rydiss

Hamatora – Anna t’auras…

Voilà ce qui nous manquait. Un bon gros projet cross-media comme on en fait plus (sauf s’il est question de cartes, toupies et autres bébêtes à collectionner). Avec une phrase d’accroche de folie : « super-powered mystery x battle entertainment ». Tout un programme. Concept inventé par le papa de Blood Lad, Yuki KODAMA (en charge du character-design), et un illustre inconnu, Natsu SHOBU, Hamatora a été crée dès le début pour être développé sur plusieurs supports : manga (dont s’occupe KODAMA), anime, jeux-vidéos et « bien d’autres choses encore » d’après les têtes pensantes (on attend de voir). Le synopsis s’éloigne de ce qu’on a l’habitude de voir pour un projet marketing : en effet, il n’y a rien à collectionner. Il doit y avoir un piège. Jugez plutôt.

En 2014, une anomalie génétique s’est exprimée. Certaines personnes sont désormais douées de pouvoirs. Nommées « minimum holders », elles ne représentent qu’une faible portion de la population. Nice et Murasaki, deux acolytes qui ont ouvert l’agence de détectives privés Hamatora à Yokohama, en font partie. Enfin, pour l’instant ils n’ont pas de bureau, donc ils squattent une table au Café Nowhere, où ils reçoivent les clients. Art, une vieille connaissance qui s’avère être flic, les embauche pour l’aider à résoudre une affaire de serial-killer particulière : il ne tue que des minimum holders…

Les initiateurs de Hamatora sont bien gentils, mais ce ne sont pas eux qui vont réaliser la série. Ils seront deux pour l’occasion : Seiji KISHI (Angel Beats, Arpeggio of Blue style) et Hiroshi KIMURA (les horribles Recorder to Randsell). On espère que l’alchimie sera bonne. Pour adapter le design des personnages, nous aurons Yû WAZU, pour qui c’est une première. Quant à la musique, comptez sur Makoto YOSHIMURI (Baccano!, Durarara!!). Et tout ce beau monde se réunira au studio NAZ pour nous fournir un travail qui on espère ne le sera pas.

L’ambiance dépeinte par la bande-annonce rappelle d’ailleurs celle de Durarara et Baccano, ce qui n’est pas un mal. La technique semble honorable, et les protagonistes ont ce qu’il faut de « coolitude ». Et vu que les thrillers ne semblent pas se bousculer au portillon cette saison, je vais lui laisser une chance, à cette série marketing. En espérant que le suspens soit au rendez-vous…

La série sera disponible en simulcast sur ADN et Crunchyroll.fr

Rydiss

Nobunagun – On a bien Jeanne d’Arc, alors pourquoi pas Nobunaga de Pistolet ?

On poursuit dans le délire si cher aux Japonais « armes-jeunes filles ». Mais pour ajouter une pointe d’intérêt, et surtout parce que beaucoup de monde a déjà mis en scène ce « sujet », Masato HISA, l’auteur du manga (trois tomes au Japon), a décidé d’y ajouter des figures historiques célèbres. Oui Monsieur. Comme ça vous pourrez faire croire que regarder cette série vous apportera un semblant de connaissances…

Je vous présente donc notre jeune fille (celle qui a un tentacule autour de la cheville sur l’affiche promotionnelle, ça promet), en la personne de Shio Ogura. Cette dernière est en plein voyage scolaire à Taïwan (et non Kyoto, incroyable) lorsqu’elle se fait agresser par des monstres nommés les Evolved Invaders. L’armée ne pouvant rien faire face à eux, on fait appel aux E-Gene Holders, des agents équipés d’armes dans lesquelles ont été insufflés l’âme de certaines figures historiques. Lors de cette attaque, Shio secoure une amie et réveille ainsi l’âme de Nobunaga, enfermée dans une mitraillette. La voici donc capable d’entrer chez les E-Gene Holders…

Il s’agit du studio Bridge, habituellement en charge de la production (Un-Go, Space Brothers) qui s’occupe de l’animation. La seule chose notable qu’ils ont auparavant réalisé est Mitsudomoe, ce qui n’est pas folichon… C’est Nobuhiro KONDO (Sergent Keroro) qui dirigera la série, avec le duo KAZZ T (Sailor Moon) et Hiromi MATSUSHITA (Dancougar) en charge du character-design. A la musique on laisse un jeunot tenter sa chance : après avoir gérer le son sur Gatchaman Crowds, Yutaka SHINWA va pouvoir composer pour la première fois. On lui souhaite bien du courage.

Bon, avec un pitch pareil, on peut s’attendre à tout. Je ne suis d’ailleurs pas vraiment convaincue par la bande-annonce, qui nous montre certes une direction artistique intéressante, mais une animation plutôt pauvre. Mais parce qu’ils ont osé utiliser des protagonistes historiques français autres que Jeanne d’Arc avec Saint-Germain (le comte ? L’écrivain ? Allez savoir…) et François Vidocq, je vais regarder quelques épisodes. Oui, c’est presque du chauvinisme, et alors ?

La série sera disponible en simulcast sur ADN

Rydiss

Z/X Ignition – Face à l’envahisseur, utilisons les cartes !

Attention, ici on ne parle pas de l’adaptation d’un manga en une version animée. Et oui, il s’agit là encore d’une adaptation d’un jeux de cartes à collectionner. L’histoire reste des plus classiques :  dans un futur proche, des envahisseurs venus d’ailleurs ont décidé de détruire notre monde pour sauver le leur. Mais nos vaillants héros peuvent appeler des héros et des monstres grâce à des cartes pour les combattre. Je vous avais pourtant prévenus que ce n’était pas fameux. Comme quoi, il faut toujours me croire quand je parle aussi sérieusement.

Derrière ces cartes, Broccoli en est le créateur tandis que Nippon Ichi Software a aidé à une version PS3 en tant que jeu vidéo. Mais ici, c’est l’animé qui nous intéresse. Pony Canyon est le studio qui se chargera de tout cela. Il s’est récemment illustré avec Ixion Saga. Mais voilà, là où ça devient intéressant, c’est par rapport au directeur chargé de tout cela : Yuji YAMAGUCHI. Et oui ! Le directeur derrière les adaptations animées de Fate/Stay Night et Unlimited Blade Works sera présent. Asuka Tennoji, le héros principal de cette histoire, sera doublé par Hiro SHIMONO, le doubleur derrière Yoshii de Baka to Test et Keima de The World God Only Knows.

Bon alors, on en pense quoi ? Ben, difficile à dire. Autant Cardfight Vanguard est parti pour durer avec l’annonce de deux nouvelles saisons (pour un total de cinq), autant lancer encore une nouvelle série basée sur un jeu de cartes, cela donne l’impression de vouloir se tailler une part du gâteau. Le souci résidera dans le fait que Yu-Gi-Oh Zexal se termine, déclarant alors l’annonce d’une cinquième série basée sur Yu-Gi-Oh, ajoutant ainsi un autre concurrent. Ainsi, malheureusement, je ne fonde pas beaucoup d’espoir sur cette version animée. Pourtant, je la regarderai. Peut-être aurais-je une bonne surprise ? Je sais néanmoins qu’elle ne sera pas prise de tête, comme tous ses semblables qui ciblent principalement un public assez jeune.

La série sera disponible en simulcast sur Crunchyroll.fr

ShiroiRyu

Oneechan-Ga Kita – Belle-soeur en folie !

Ce n’est pas le synopsis d’Oneechan-Ga Kita qui fera des émules. Un adolescent de treize ans a la surprise d’avoir une nouvelle grande sœur de dix-sept ans lorsque son père se remarie.  Jusque là, rien d’anormal. Maintenant, la grande sœur est prise d’affection pour le héros, peut-être même un peu trop. Rajoutons une amie de l’héroïne plus que sadique et une autre amie métisse fortement poumonnée. Et voilà ! Vous avez votre 4-koma ! Car oui, cette série se base sur de petits gags de 4 cases qui, je l’espère, pourront nous divertir sous leur format animé. Format basé sur des épisodes de 3 minutes comme Recorder to Randoseru.

Le mangaka, Ritou ANZAI, a débuté dans le manga avec cette œuvre. Aucune autre auparavant, ce qui en fait donc un parfait néophyte ou presque. Pareil pour le studio chargé d’animer tout ça : C2C. A part Yurumate3dei et Girls & Panzers, ills se sont rarement occupés de la direction de l’animation. Néanmoins, Girls & Panzers ayant trouvé son public, cela peut être un gage de confiance sur la qualité qui nous attends, bien qu’au niveau du style de dessin il y ait beaucoup à faire vu que le manga est très basique dans ce domaine. Aimi TERAKAWA (Suiko de Cardfight Vanguard) fera le doublage de Tomoya Mizuhara tandis que Juri NAGATSUMA, encore moins connue, doublera Ichika Mizuhara.

Ne fondons pas de grandes espérances sur cette série, ainsi nous n’aurons aucune raison d’être déçus. Ce n’est pas très flatteur pour cet animé mais autant, des fois, il ne faut pas se leurrer. Déjà le format n’aide guère à apprécier tout cela, l’excuse du 4-Koma ne tenant pas car bon nombre d’entre eux ont été animés en des épisodes de 20 minutes et plus comme Nichijou. De plus, l’allure graphique ne fait guère envie. Il ne reste alors qu’une seule chose sur laquelle on peut s’appuyer : l’humour. A voir s’il fera mouche ou non.

ShiroiRyu

L’île de Giovanni – Ça s’est passé comme ça

Passé sous le radar de l’actualité, Giovanni no Shima (l’île de Giovanni), nouveau film du studio Production IG, semble pourtant mériter qu’on en glisse un mot ne serait-ce qu’à cause de sa thématique bien éloignée de la trivialité de la plupart des productions.

Basée sur des faits réels, l’histoire de ce long métrage narre la rencontre entre deux enfants issus de deux pays différents dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale. Le récit se déroule sur l’île de Shitokan, au nord du Japon, qui fut annexée par l’Union Soviétique à l’issue du conflit. Aujourd’hui encore la situation politique entourant le territoire reste tendue. Le pitch fait évidemment penser au Tombeau des Lucioles d’Isao TAKAHATA, même si le trailer annonce un film moins sobre que le chef-d’œuvre de Ghibi, plus dans le drama et l’expressivité. Plus intrigante encore est l’esthétique du film, épurée à l’extrême, dans un style rappelant celui de Mamoru HOSODA.

De par son sujet et son orientation grand public, ce film qui sortira en février au Japon a de bonnes chances de parvenir en Occident d’autant qu’il est déjà licencié par Warner Bros. pour l’international. Espérons qu’il saura se montrer aussi poignant et pertinent que ce que le thème mérite.

Deluxe Fan

Majocco Shimai – Sorcières en formation

Le studio Ufotable, qui a commencé comme sous-traitant avant de passer à la production de ses propres travaux, est à l’origine de bien des attentes et de bien des frustrations. Disposant d’un talent indéniable en termes d’esthétique et de réalisation (Kara no Kyoukai, Fate/Zero), ils persistent cependant à ne contenter que les deux ou trois fans de Type-moon, le studio de jeux et de romans dont ils adaptent les travaux, laissant sur le carreau les réfractaires et les indifférents. L’an dernier Ufotable avait sorti en catimini un OAV de genre nommé Gyo qui adaptait un manga d’horreur de Junji ITÔ ; laissant ainsi espérer que le studio allait enfin sortir de la facilité, mais la tentative resta sans suite.

En 2013 le studio fait de nouveau parler de lui avec Majocco Shimai no Yoyo to Nene (les sœurs sorcières Yoyo et Nene), un film d’animation mettant en scène les aventures de deux jeunes sorcières vivant dans un monde imaginaire, et qui se retrouveront « comme par magie » dans notre monde. Le synopsis reste vague mais l’esthétique du film, ronde et coloré, le destine semble-t-il à un public jeune ; ce qui ne le rend pas inintéressant pour les autres.

En effet, les bandes-annonce nous proposent une animation spectaculaire et d’une grande netteté, dans la tradition du style d’Ufotable. Le film sera réalisé par Takayuki HIRAO, qui avait déjà produit le susnommé Gyo, mais également le cinquième film de Kara no Kyoukai, celui qui avait le storyboard le plus inventif. La gainaxienne Yuka SHIBATA (Gurren Lagann, Diebuster) sera chef animatrice, ce qui augure du bon visuellement.

Si Majocco Shimai fait partie de ces films d’animation japonaise de seconde catégorie qui ne profitent pas d’un nom connu à mettre en tête d’affiche, il profite toutefois d’un timing favorable puisqu’il fut dévoilé peu après Little Witch Academia, le court-métrage hypé du non moins overhypé studio Trigger qui mettait lui aussi en scène des sorcières juvéniles. Vu la teneur du film, qui a déjà été diffusé dans une convention en Écosse, il n’est pas impossible de le voir arriver chez nous ; ce serait d’ailleurs pas mal de voir un tel film glorifiant l’animation 2D en face des productions occidentales qui abreuvent les enfants de 3D dès leur plus jeune âge…

Deluxe Fan

 

 

Nouveauté : une liste plus complète des animes de la saison, liée aux fiches de la BDD, est accessible à cette page.