Anime-Kun - Webzine anime, manga et base de données

The Anime-Kun Awards 2020

Publié le 19/01/2021 par et dans Anime, Editos, Manga - 4 commentaires

Comme chaque année depuis 1850, Anime-Kun vous propose de revenir sur les succès et les échecs de l’année passée, à savoir 2020, qui n’aura pas fini de nous surprendre à travers ses mois pleins de rebondissements. Retour donc sur ce qui a fait 2020, à travers des regards éclairés et un bon esprit.

L’avis de Benja La rétrospective de Sacrilège
Le bilan de RadicalEd Les choix de Skidda
La conclusion d’Afloplouf

L’avis de Benja

0hftDans ce monde qui se casse la gueule, tant sur le point de vue social, que sanitaire et économique, il est important de s’accrocher à nos traditions. Celles-ci ont la possibilité de non seulement nous réchauffer le cœur en ces heures sombres, mais d’également permettre de maintenir une vie la plus normale possible. Ainsi, après cette introduction pleine de poésie, je vous propose mon bilan de cette année de merde que fut 2K20 et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au niveau des sorties d’animes, elle avait à la base très très bien commencé !

Je n’arrive pas à choisir parmi les quelques perles visionnées durant le rude Hiver 2020, mais je ne peux m’empêcher de ressortir le très controversé Ishuzoku Reviewers, où la base même de l’anime était l’écriture de critiques constructives sur les meilleurs bordels d’une ville fantaisiste peuplée de différentes « races » de femmes, passant de la fée à la démone. Oui, vous avez bien lu. Alors oui, ici, c’est des nénés en veux-tu en voilà, mais c’est totalement assumé et ça en devient peu gênant tellement l’humour est omniprésent et que le sujet est totalement assumé. C’est de l’humour grivois, de beauf, on apprécie ou pas, mais personnellement, j’ai trouvé ça très drôle.

Je me dois d’également citer Bofuri. Cette petite adaptation de LN a clairement tiré son épingle du jeu par son héroïne totalement hors norme qui ne pense clairement pas comme le commun des gamers et deviens du coup over-cheatée, à l’insu du plein gré des administrateurs du jeu qui ne savent plus quoi en faire. Il me faut également souligner une nouvelle adaptation ratée du monde du rugby avec Number 24. Franchement, ça me frustre de voir des animes de sport tellement cools et voir que les adaptations de mon sport favori sont tout simplement plus merdiques les unes que les autres.

Sword-Art-Online-Alicization-War-of-Underworld-Part-2-episode-8-1280x720

Après cette saison on ne peut plus qualitative, je me suis attendu à un printemps des plus doux et radieux. Erreur Ultime ! Je ne peux ressortir que Gleipnir et Tower of God. Le premier est l’adaptation du manga éponyme de Takeda Sun, et on ne peut pas cacher que c’était l’un des animes tenant à bout de bras cette pauvre saison. Ses combats et son ambiance ne m’ont pas laissé de glace ainsi que le côté un peu gore. Parce que l’hémoglobine, y’a que ça de vrai bordel ! Le second est l’adaptation d’un manhwa datant de 2010 qui est l’un des premiers mangas coréens à réellement faire parler de lui, avec d’autres évidemment. J’ai surtout rattrapé mon retard durant cette saison, car je n’ai très honnêtement rien trouvé à me mettre sous la dent.

Voilà que l’été pointe à son tour le bout de son nez et que, comme la saison précédente, rien de bien glorieux, ou disons plutôt à mon goût. Je suis obligé de parler de la suite et fin de l’Arc Alicization de Sword Art Online qui clôture moyennement bien cette Arc. En effet, la qualité technique fut époustouflante quand on se rappelle la première saison, mais bordel, pourquoi éludé comme ça tant de choses des romans d’origines ? Heureusement, l’histoire reste plus ou moins fidèle à son support d’origine, mais je reste néanmoins un fan frustré. C’est du marketing, mais j’aurais préféré quelques épisodes en plus pour pouvoir adapter le mieux possible cet univers.

Je retiens également The God of High School, encore une adaptation de manhwa, qui m’a permis de découvrir une nouvelle œuvre fort sympathique qui malheureusement se trouve toujours au fond de ma wishlist. Mais je retiens surtout de cette adaptation des combats dynamiques et un background prometteur. Il faut également noter la suite de Re: Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu, saison 2 / Part 1, qui est restée la valeur sûre de l’Isekai depuis sa première saison.

Jujutsu-Kaisen-anime

Et après l’été et les décolletés (olé olé) laissons place à la douce saison de l’automne. Ici malheureusement, suite aux conditions sanitaires que nous connaissons tous, je suis totalement à la bourre dans tous les animes de cette saison. Toutefois, j’aimerais ressortir Moriarty the Patriot, qui après 4 épisodes, m’a semblé prometteur. Jujutsu Kaisen, où je suis presque à jour et il est réellement sympathique, bien que je le qualifiais à la base de pâle copie de Naruto. Sorry, j’me suis gouré fieu ! Et enfin, je souhaite également souligner les suites de Is It Wrong to Try to Pick up Girls in a Dungeon? et de The Irregular At Magic High School. Et enfin, de ce que j’ai pu voir de l’hiver 2021, nous allons être gâtés les amis ! L’adaptation de l’excellent LN Mushoku Tensei, les suite de Moi, quand je me réincarne en Slime, de SNK, de Beastars et le final de Gintama pour ne citer que ceux-ci. Bref, ça va envoyer de la bombe ! Mais nous en reparlerons dans un an.

En attendant, je vous souhaite à toutes et tous d’excellentes fêtes de fin d’année, bien que la situation sanitaire soit compliquée pour tous. Mais l’important, c’est que nous soyons solidaires afin de sortir de cette crise grandis et surtout tous en bonne santé. Koeur Koeur

Benja

La rétrospective de Sacrilège

sacrava01Je comptais au début parler de mangas, car j’ai repris la lecture dessinée cette année, avec surtout les 9 tomes parus de My Home Hero. Hélas, la série n’étant pas encore finie en 2020, je ne rentrerai pas dans les détails mais je profite de cette brève introduction pour mettre en avant la lecture et les mangas, qui ne sont pas toujours mis en avant dans les articles et bilans.

Côté animation, je n’ai pas vu pléthore de films et séries. C’est même l’extrême inverse, mais prévoyant peut-être inconsciemment un bilan de fin d’année à venir, mon âme liée à l’animation s’est réveillée à l’automne, grâce à la sortie de Higurashi : When They Cry – New. Mon gros défaut réside en mes problèmes de mémoire. Cela va bientôt faire quinze ans que j’ai vu la première saison de Higurashi – Hinamizawa, le Village Maudit et j’ai bien du mal à en faire un comparatif. Tout au long des quatorze épisodes sortis à l’heure à laquelle j’écris ces lignes, j’ai passé mon temps à me demander le pourquoi de ce remake. Entre des épisodes complètement inutiles (j’y reviendrai dans ma critique quand la saison sera finie), l’avancement de l’histoire qui se fait au petit bonheur la chance ou l’ecchi inutile, je n’ai pas retrouvé l’ambiance malsaine dont je me souvenais lors du visionnage des premières saisons. Ça piétine, on ne sait pas où ça va, aucun fil directeur ne vient recadrer le récit, bref c’est long et pas vraiment satisfaisant pour expliquer le réel intérêt de ce remake, car même au niveau du charadesign il n’y a pas grand changement à signaler.

Finalement, je me rends compte que les animes que je regarde aujourd’hui sont des animes qui m’ont marquée il y a de cela quelques années. C’est pour cette raison en plus de Higurashi, je regarde la dernière saison de l’Attaque des Titans. Je ne suis pas négative quant à ces derniers épisodes sortis car, d’une je n’ai pas lu le manga, et de deux je ne me souvenais plus trop des derniers événements. Franchement, ajouter un résumé des épisodes précédents aurait-il été trop demandé ? Rien qu’en termes de temporalité, si on n’a plus les derniers détails en tête c’est un peu traumatisant de se rendre compte qu’on a attendu la conclusion de cette série pendant des années et qu’on ne se souvient même plus du pourquoi. Mon attention est un peu retombée mais je continuerai tout de même jusqu’à la fin, pour enfin clôturer ce long et dur chapitre que fut l’Attaque des Titans.

2957322

Je mentionne également une série que j’ai regardée tout au long, Aggressive Retsuko, qui se mange comme du bon pain et qui m’a fait me reconnaître sur certains épisodes liés au monde du travail, même si on se dit qu’on a un peu plus de chance de ne pas être au Japon. Aggressive Retsuko est un anime des plus agréables à visionner, sans réelle trame de fond nécessitant un suivi régulier, ce qui permet d’espacer les épisodes et les apprécier au fil de l’eau.

C’était donc une année assez calme en ce qui me concerne, mais je ne désespère pas de me remettre dans le bain en 2021. Si les épisodes finaux de SNK et Higurashi ne m’entraînent pas au fond du trou.

Sacrilège

Le bilan de RadicalEd

Fs900iAMon bilan de l’année 2020 concerne uniquement les animes car niveau manga je n’ai strictement rien suivi. Et évidemment, avec les perturbations dues à la pandémie, le choix s’est vu réduit mais, en soi, ce n’était pas un mal, ça nous a évité un certain nombre de productions totalement dispensables.

Donc, 2020 confirme la tendance déjà entamée depuis plusieurs années. D’un, le marché des OAVs a disparu, et commence à être remplacé par des ONA de qualités inégales. De deux, les animes découpés en saison de 12 épisodes sont devenus la norme. Bien qu’ils aient l’avantage de proposer une augmentation de qualité et d’éviter les fins « originales » assez contestables, ils amènent aussi leur lot d’histoires inachevées. Cette année, le marché des films a été fortement impacté par la pandémie mais le film Kimetsu no Yaiba – Mugen Ressha Hen a quand même réussi à tirer son épingle du jeu, restons positif. Enfin, on note une tendance aux remakes et aux animes d’idol qui semble s’accentuer, à voir si ce sera confirmé dans les prochaines années.

demon-slayer-infinity-train-box-office-1241167-1280x0

De mon côté, je retiendrai tout d’abord de 2020 quelques suites que j’attendais et qui ont globalement répondu à mes attentes. Pour ne pas partir sur une liste trop longue, je n’en citerai qu’une par saison. Made in Abyss : Dawn of the Deep Soul, l’hiver dernier, qui a su reprendre le flambeau de la série pour arriver au premier jalon de l’histoire. On y retrouve toujours sa belle bande son, un effort accru sur l’animation ainsi qu’un changement d’ambiance pour devenir encore plus sombre que la série. Ça nous laisse dans l’attente d’une suite des aventures de Reg et Riko mais nous n’avons pas encore de date… Au printemps, j’ai pu continuer à suivre les aventure de Myne dans Ascendance of a Bookworm. Le développement de son univers était toujours satisfaisant et ses aventures assez rafraîchissantes. Donc, même si cette série ne parlera pas à un large public, elle semble avoir trouvé son créneau et j’attends la saison 3 qui a été annoncée avec impatience.

L’été fut marqué par le retour de Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu qui a remis tout son public directement dans le bain avec une surprise concernant le personnage populaire de Rem. Au niveau de la qualité technique, la série a répondu présente et les mystères paraissent encore plus insolubles que la saison précédente. Enfin, le taux de mortalité de Subaru n’a pas baissé pour notre plus grand plaisir. On attend donc la suite et fin de la saison en cet hiver 2021 de pied ferme. L’automne m’a permis de retrouver la saison 3 de Is It Wrong to Try to Pick up Girls in a Dungeon? que je désespérais de voir suite au décalage de planning. Bien que la réalisation peine toujours à savoir mettre en relief les scènes clés (ça se voit qu’ils sont plus à l’aise avec les segments fanservices) et à faire contenir l’histoire en 12 épisodes, j’ai quand même été satisfait du résultat : correct mais pas ouf donc.

Passons maintenant aux nouvelles licences qui sortaient un peu du lot. Clairement, c’était assez limité cette année, mais on peut relever quelques séries en creusant un peu. Durant l’hiver, j’ai beaucoup apprécié Dorohedoro malgré mes appriori quant à l’utilisation de la 3D : l’oeuvre propose un univers et des personnages originaux et assez surprenants, je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Au printemps, j’ai suivi BNA de Trigger qui, comme d’habitude, nous proposait un beau style visuel et quelques séquences de comédie bien senties, cependant l’histoire très prévisible et l’utilisation de thématiques vues et revues rendent quand même le résultat assez mitigé. C’est également au printemps qu’on a eu droit au flop de l’année qu’était Ghost in the Shell – SAC_2045 avec ses CGIs dégueulasses, à croire qu’ils veulent tuer cette licence.

gp

L’été nous a, quant à lui, gratifié de quelques bonnes surprises, bien que ce soit la saison la plus impactée par la pandémie en termes de programmation d’anime. Tout d’abord, Great Pretender, nous a proposé une histoire d’escroc comme on les aime, ça part dans tous les sens et le rythme embarque rapidement le spectateur pour qu’il en oublie la cohérence. Ensuite, Deca-dence avec son twist à l’épisode 2 m’a bien accroché. La dynamique des personnages fonctionne bien et l’histoire, bien que tirée par les cheveux, n’est pas mal racontée. Le tout, saupoudré de quelques scènes d’animation sympathiques, m’a laissé une très bonne impression. J’espère que le Studio Nut continuera dans cette direction et, en tout cas, c’est ce qui est le plus proche de mon coup de cœur pour cette année.

Enfin, pour finir ce bilan déjà bien trop long, l’automne a été assez décevant. Je retiendrai Akudama Drive qui nous propose une oeuvre cyberpunk, genre qui n’est plus très fréquent, avec des choix artistiques et créatifs assez surprenants par moment. En gros, l’histoire est assez basique mais on sent que le studio s’est fait plaisir en faisant cette série. On regrettera cependant la censure du gore qui me paraît complètement absurde pour ce genre d’oeuvre.

Pour finir, une petite mention « WTF? » pour Demon King Academy qui, cet été, m’a bien fait rire en parodiant les personnages surpuissants. Je retiendrai quelques citations d’anthologie comme « Pensais-tu qu’arrêter le temps suffirait pour m’arrêter ? » A visionner si vous avez du temps à tuer. Voilà, le bilan de cette année me paraît plutôt bon malgré les conditions exceptionnelles et on peut raisonnablement espérer que 2021 fasse encore mieux !

RadicalEd

Les choix de Skidda

qp5pPour la plupart d’entre-nous, 2020 restera dans les mémoires comme une année bien sombre et pleine de gravité. Aussi, porter notre introspection sur des séries à l’aube de 2021 pourra paraître bien futile à côté des crises plus impérieuses auquel notre monde fait face. Malgré tout, l’animation japonaise reste une réalité, en plus d’un refuge, et les productions des douze derniers mois écoulés ont autant droit à la postérité que les autres années. Quel faut-il donc retenir de 2020 en termes d’animes ?

Si les confinements et autres restrictions ont généré un temps considérable d’oisiveté, notre ennui n’a pas forcément été comblé par la japanimation. En effet, cette industrie n’a pas été épargnée par le Covid et le planning des diffusions s’en est vu fortement affecté. L’un des exemples les plus notoires est la troisième saison de l’épique Kingdom qui n’a su montrer au public que quatre de ses épisodes lors des mois d’avril-mars, avant d’entrer dans un hiatus qui ne prendra fin qu’au printemps 2021.

Malgré une période chamboulée, 2020 a continué de suivre les mêmes tendances que celles des années précédentes au niveau des genres représentés. Peut-être de manière encore plus prononcée qu’auparavant, nous retrouvons des touches d’internationalité ça et là, avec notamment une deuxième saison de la série d’aventure à l’origine française, Radiant, ou encore à ses côtés l’adaptation des manwha Noblesse et plus particulièrement le très attendu Kami no Tou : un battle royal avec des super-pouvoirs qui n’a pas laissé un grand impact malgré un concept intéressant.

fruits-basket-2019-anime-saison-2-trailer-2020

La vogue des résurrections d’anciennes franchises ne disparaît pas non plus. Je pense tout spécialement à Fruits Basket, un « shoujo » aux éléments fantastiques qui refait son apparition après deux décennies. Ce remake vise à être plus complet que son prédécesseur, et achèvera de retranscrire l’ensemble du manga en 2021. Cependant, la saison m’a pour l’instant pas davantage convaincue par rapport à la version « old-school », tout aussi imparfaite malgré un charme certain.

Nous pouvons également inclure à cette tendance le nouveau cyberpunk Ghost in the Shell 2045, qui se veut être le successeur des deux grands Stand Alone Complex des années 2000. Ce nouvel anime, à la 3D très discutable, ne parvient pas à faire honneur à son héritage, même s’il peut encore se rattraper, les derniers épisodes étaient encourageants après tout, avec sa deuxième moitié, prévue en 2021.

Si GitS 2045 est un nouveau raté à ajouter sur la liste des initiatives Netflix, celui-ci peut se réjouir de son premier anime original réussi, selon moi : Great Pretender. Cet Ocean’s eleven sauce nippon, aussi fringant que divertissant, est le type de série facilement recommandable qui plaira à un large public. Dommage que sa dernière ligne droite ne convainc pas autant.
Entre les déceptions et les inachevés, cette brève rétrospective n’a jusqu’ici rien de resplendissant. Néanmoins, je peux citer de nombreuses œuvres qui pourront, selon vos exigences et vos attentes, valoir le coup.

La saison d’hiver en particulier a eu droit à un lot non-négligeable d’animes captivants. Dorohedoro par exemple a su compter sur un univers distinct ainsi qu’une trame prenante, en plus de son côté sanglant et humoristique. Je mentionnerai également Pet, un thriller supernaturel criblé de défauts mais dont l’écriture m’a plus d’une fois impressionné. Enfin, Eizouken ni wa te wo dasu na!, qui nous parle de la création d’anime, s’inscrit comme une série solide de la part du studio Science Saru : une ôde à la créativité, complémentée par des visuels expressifs judicieux.

Pour le printemps, deux titres me viennent directement en tête. Tout d’abord, Nami yo kiite kure, une série sur la radio mais surtout une comédie dans le monde du travail possédant une galerie de personnages biens écrits malgré quelques anicroches dans ses épisodes, à commencer par son introduction. Ensuite, Kakushigoto : une autre comédie sur la vie d’un mangaka, qui réussit par ailleurs à dépeindre une relation père-fille terre à terre et touchante.

Maoujou-01-12

Je ne peux malheureusement pas tellement aborder les saisons suivantes car en vérité il me reste une poignée de découvertes à accomplir. L’été a été à mes yeux une période désertique, en particulier pour les nouveautés. L’automne semble s’en sortir largement mieux et j’attirerai l’attention sur Maoujou de Oyasumi, une série humoristique assez atypique mais drôlement efficace.
En ce qui concerne un éventuel coup de cœur, je n’ai pas un titre spécifique à partager mais je tiens à souligner, non sans plaisir, que 2020 a été riche en séries sportives de haute volée. Il y a bien sûr eu la troisième saison de Chihayafuru mais aussi la quatrième d’Haikyuu sans oublier la suite de Major 2nd que j’ai allègrement dévoré.

Une des caractéristiques de la japanimation de 2020, et la raison pour laquelle je n’en ai pas encore fini avec elle, est qu’il n’y a pas eu de choix évidents, pas de prééminences ni de chefs-d’oeuvre pour canaliser les opinions en quelques voix distinctes et concluantes. Au lieu de cela, il nous faut creuser, et creuser encore, au milieu de séries compétentes ou inégales pour déterrer notre convenance, sans particulière brillance. Le bilan sera pour certains amer, à oublier comme le reste. Pour ma part, j’ai tout de même trouvé un grand nombre d’heures d’agrément dans ce millésime et j’encourage tout le monde à piocher dans ces listes vos envies à cœur ouvert, afin de le remplir d’un peu de bonheur.

Skidda

La conclusion d’Afloplouf

edc7f939e3912dd5c80a13432b2a24e7dcf830e4v2_00Ah 2020, on ne te regrettera pas, même si 2021 part sur les mêmes bases. A priori, se retrouver dans le cocon de son logement aurait pu servir de doudou mais au final ça pèse quand même un peu. L’animation japonaise (et ses sous-traitants asiatiques) ou le manga qui bien plus collectif qu’on ne pourrait le croire ont eux aussi connu une année compliquée. Si certains ont un peu mieux caché la misère, le télétravail n’est pour le coup pas franchement compatible avec cette industrie. Et alors que les JO auraient du, entre autres, mettre les projecteurs sur la culture japonaise, c’est un peu la double peine.

La série la plus emblématique de cette année en demi-teinte est à mes yeux Haikyuu. L’adaptation à l’écran a connu une coupure mais surtout la qualité technique en a beaucoup pâti que ce soit l’animation ou un chara-design parfois assez approximatif. 2020 aura aussi vu la fin de la parution du manga. FURUDATE avait définitivement envie de tourner la page et personne ne peut lui jeter la pierre après 8 ans d’un travail qu’on sait épuisant. Mais est-ce qu’il avait du mal à couper les ponts avec son bébé ou bien est-ce que les éditeurs ont essayé de traire la vache d’or jusqu’au bout, mais ce final qui traîne un peu et en même temps abrupt je ne suis pas certain que les fans y auront trouvé eux leur compte. Je sais qu’il m’a fallu un temps pour passer outre ma déception.

chiha

De façon surprenante, l’étendard du sport en cette année olympique contrariée est venue d’un jeu de cartes et de mémoire. Chihayafuru a une très grosse côte sur notre forum. Pour certains, ça a même véritablement changé leur vie. Pour moi, elle m’a fait réaliser que si j’aime les séries sportives, ce n’est définitivement pas pour le sport lui même mais pour les sportifs : leur passion, leurs échecs, leurs rivalités, leurs amitiés. Je suis totalement addict de ce cocktail d’émotion. J’attends la série sur le curling ou la pétanque. La troisième saison de Chihayafuru après ce hiatus bien trop long était attendue au tournant et elle ne nous a pas déçu. Elle a fait comme si on ne s’était jamais quitté et comme si elle revenait demain. Cette simplicité complice a fait office d’une belle parenthèse avant le plus long printemps de notre vie.

Et comme on avait aussi besoin de rire, le Weekly Shonen Jump nous a offert Shakunetsu No Niraikanai. Il n’y avait pas trop de doute que le nouveau titre de TAMURA serait drôle. Mais là où Beelzebub avec son environnement lycéen était un peu classique, j’ai senti qu’il avait les petites roues avec cette revisite du genre hard-boiled. Je me suis payé de sacré barres et je ne parle pas du poisson (badum tss). Et ce n’est que l’un des nombreux exemples du retour du manga gag sur le magazine de prépublication. Un genre à double tranchant car l’humour n’a rien d’universel mais après un tunnel sur le sport, je dis la bienvenue à cette nouveauté. J’aurai d’ailleurs tout aussi bien pu citer Mashle a.k.a. un bodybuilder au pays de Voldemort.

Mais pour moi 2020 se résume sur un mot bien plus a propos : chelou. J’avais de gros apriori sur Beastars. Les animaux anthropomorphes c’est un grand classique de la littérature mais les extraits laissaient voir une érotisation qui allumait toutes les alertes chez moi. Mais le lobbying du forum m’a fait craquer et je m’en serais voulu de passer à côté. Alors tout est vrai. Le thème central est celui des pulsions sexuelles adolescentes. Et si on rajoute le sujet tangent de la dualité carnivores/proies, la série pourrait passer de loin pour la concrétisation du meme du japanizing beam sur Zootopia. Le choix de la rotoscopie a d’ailleurs été plus que judicieux puisque si ça peut renforcer la vallée dérangeante, c’est très approprié d’être bizarre en l’occurrence. Mais c’est un sujet important, bien trop rare mais surtout traité avec plus de délicatesse et plus de justesse que l’affiche laisse le croire.

mangaka-euzoken

Dans la même veine, Japan Sinks 2020 m’a cueilli à froid. Je ne connaissais rien du matériel original. La série se passe en 2020 et ça parle de fin d’un monde. On peut difficilement faire à la fois plus à propos et plus malaisant. La série parle de la solidarité, de famille, bla bla bla et puis elle part dans la stratosphère (métaphoriquement cette fois). J’avais du mal à en croire mes yeux. Je ne peux rien vous en dire car ça serait vous gâcher la surprise qui fait partie de l’expérience. C’était bizarre, je ne sais pas encore 6 mois plus tard si j’aime la série mais elle m’a fasciné.

Pour conclure, et même si je vais passer pour le fanboy de Science SARU que je suis, ma série de l’année est sans grande originalité Eizôken. Alors, c’est une série méta mais quelle lettre d’amour pour l’animation. Dans toutes ses composantes, que ce soit la créatrice débridée ou bien la productrice qui doit remettre les pieds sur terre à tout le monde pour mener la barque à bon port. Et non ce n’est pas de l’écriture inclusive mais le cast central est un trio féminin. C’est particulièrement louable dans un milieu aussi masculin, au moins dans ses figures de proue. Je sais par ailleurs que c’est une adaptation mais je ne peux pas m’empêcher de voir la griffe de Eunyoung CHOI qui est l’autre fondatrice de Science SARU qu’on oublie un peu trop souvent. Eizôken est aussi un formidable prétexte à inventivité visuelle folle. Et je n’ai certainement pas passé une partie de mon confinement à essayer de reprendre la chorégraphie du générique d’ouverture. ♪Easy Breezy

Afloplouf

Merci encore à tous les participants qui ont encore une fois trouvé la motivation de nous partager leur ressenti sur l’année passée !

Le staff Anime-Kun

4 commentaires

Merci pour vos bilans !

Bien ouej everyone !

Rendez-vous dans 1 an pour les bilans 2K21 !

Chauffez-vous ! :D

Bravo et merci pour vos bilans, bon boulot ;)

Merci pour ces bilans qui donnent envie de laisser leur chance à quelques titres passés à la trappe cette année (Chihayafuru, Aggressive Retsuko)… :)

Laisser un commentaire

Pour relier le webzine à votre compte AK, cliquez ici.

Contrairement au reste du site, le webzine a été développé sous Wordpress. Vous pouvez toutefois utiliser vos identifiant et mot de passe Anime-Kun habituels pour vous connecter. Cette opération est facultative mais vous permettra, lors de la première connexion, de relier votre compte AK à celui du Webzine et ainsi laisser des commentaires avec votre pseudonyme AK.

Pour des raisons de compatibilité, les membres dont l'identifiant comportent des caractères spéciaux ou accentués doivent utiliser l'adresse mail avec laquelle ils se sont inscrits sur Anime-Kun.

Connexion