Anime-Kun - Webzine anime, manga et base de données

Le bilan 2015 du star system d’AK

Publié le 05/01/2016 par dans Editos - 12 commentaires

Non les chevilles ça va, merci de votre sollicitude. Entre deux crises de foi(e), les membres d’Anime-Kun font le point sur les séries/films d’animation et mangas de 2015. Histoire pour vous lecteurs de juger de notre mauvais goût mais aussi pourquoi pas de redécouvrir des titres que vous auriez injustement ignorés cette année ou au contraire de connaître ceux pour lesquels il faut prendre ses jambes à son cou mais dans l’autre sens. Jury, annoncez la sentence !

Le bilan de Leaf Le bilan de Skidda Le bilan d’allbrice
Le bilan de Zankaze Le bilan de Benja6910 Le bilan de Down
Le bilan de GTZ Le bilan de Deluxe Fan Le bilan d’Afloplouf

perfect

Le bilan de Leaf

LeafCette année 2015 fut assez perturbante, de mon point de vue. Il faut dire qu’elle ne fut honnêtement pas mauvaise, mais je vois, surpris, tout autour de moi, de nombreuses personnes désemparées devant l’apparente insipidité de ce cru. Je ne crois pas faire de mystères en avouant y avoir trouvé mon compte, et cette sélection ne souffrira en aucun cas de la comparaison avec l’année passée. Retour donc sur l’année des grands retours.

Je ne pouvais pas commencer sans évoquer Yurikuma Arashi. Cette série, ce style. Et cette fin ! Encore aujourd’hui, les exclamations grotesques et malheureuses de Lulu, les colères timides de Kureha ou encore l’amour sans faille de Ginko résonnent dans ma tête. Sans aucun doute, il s’agit du phénomène le plus marquant de l’année pour moi. Phénomène qui m’aura par ailleurs permis de découvrir l’univers d’IKUHARA, véritable révélation. Et si sans doute Silver Link, studio à la charge de cette adaptation, n’a pas été à la hauteur de l’ambition du personnage, Yurikuma Arashi n’en reste pas moins une série forte, puissante dans son symbolisme poussé à son paroxysme, qui marque les esprits et signe le retour d’Ikuhara dans le monde de l’animation. Autre grand retour de personnages dans la série The Perfect Insider, avec Mamoru KANBE, qui avait plus ou moins disparu de l’imaginaire collectif suite au fort controversé Elfen Lied. Il signe ici avec les musiques de Kenji KAWAI une enquête extrêmement sympathique, pour une série qui trouve son public, entre discours philosophique et meurtre sanglant.

Une série aura également fait parlé d’elle: c’est Punch Line. Le jeune studio Mappa aux commandes d’un anime pour otaku osé dans son concept… qui s’avère finalement la plus grande tromperie de l’année. Car ici, pas vraiment d’ecchi aguicheur comme le synopsis pouvait le laisser penser, mais une série au scénario fort, qui témoigne bien de cette tendance qu’ont désormais les productions à se reposer davantage sur les scénaristes que sur les réalisateurs. En effet, Kōtarō UCHIKOSHI, connu pour sa série Zero Escape, dont la conclusion semble arriver de manière imminente, se fait fidèle à sa réputation. Le scénario d’une densité exemplaire porte à lui seul la série, pour une conclusion explosive et éclatante. Une vraie bonne surprise de cette année.

Autre série particulièrement marquante, Ninja Slayer From Animation n’aura pas fait l’unanimité, loin de là. Mais difficile de résister bien longtemps, tant la qualité de la série vient submerger le spectateur: ces tons, ces couleurs, ces textures et le retour – enfin ! – du 4:3. Sans aucun doute le petit frère d’Inferno Cop, Ninja Slayer est bien plus abouti dans son concept et son identité, et prouve que Trigger est capable de sortir une série d’animation digne de ses ambitions, l’animation en moins.

Yurikuma

Mais 2015, c’est aussi un retour pour certains grands studios. Je veux tout d’abord parler du bien connu KyoAni, qui avait effrayé beaucoup de monde depuis 2013, avec Free! tout d’abord, en s’éloignant de son public habituel, puis avec les anecdotiques Beyond the Boundary et Amagi Brilliant Park. C’est enfin au printemps 2015 que le studio se réveille, avec Sound! Euphonium, une comédie dramatique en milieu scolaire, qui aura permis de renouer avec le public d’antan, tant par la qualité de son animation que par la qualité de sa mise en scène et de ses personnages. Sans doute une des vraies bonnes réussites de l’année, il ne reste plus qu’à espérer que la suite soit au même niveau ; le réalisateur aura l’occasion de faire ses preuves de nouveau avec la prochaine série du studio, à paraître tout début 2016.

Tout en parlant de grand retour, il faudra également évoquer Bones, de retour en forme cette année, avec Blood Blockade Battlefront, qui a conquis de très nombreux spectateurs, avec une ambiance survoltée, et un univers absolument décalé. La série, bien que très courte, et ayant certes souffert d’une fin un peu brouillonne, possède cependant une forte personnalité, qui en fait un des piliers majeurs de cette année 2015. Bones se sera de nouveau illustré par ailleurs en fin d’année avec le sur-dense Concrete Revolutio, qui propose un véritable numéro de jonglage mental, tant par son scénario extrêmement compact que par son rythme d’énonciation dantesque et ses immanquables flashforwards.

Grand retour enfin pour Lupin the Third, série absolument emblématique de l’animation japonaise, avec une nouvelle itération, profondément inspirée de la première série, mais qui présente néanmoins un discours adulte, qui associé aux personnages inoubliables de la franchise et à une esthétique superbe, en font une valeur sûre dans le paysage de la japanime. Et si l’on aura pu regretter l’adaptation précédente de Sayo YAMAMOTO en 2012, qui fut sublime sur tous les points, il serait malvenu de cracher sur un divertissement de très grande qualité, qui renoue avec des recettes ancestrales pourtant avec une vigueur et une fraîcheur résolument modernes.

Que dire de plus ? J’aurais pu évoquer tant d’autres séries. Il y a eu l’excellent Ushio & Tora, mais également la dernière série de chez feu Manglobe, Gangsta, le retour de Junjou Romantica après des années d’absence et enfin One Punch Man qui a mobilisé une grande part des fans d’animation. L’année 2015 fut riche, et il est évident que j’espère voir 2016 aussi palpitante.

Leaf

Working-S3

Le bilan de Skidda

skiddaDresser le bilan synthétique d’une année de japanimation n’est pas propice à la nuance, même en se bornant à une sélection personnelle. A sonder les opinions sur l’année 2015, on ne peut pas dire que celles-ci soient généralement des plus favorables et moi-même, porté peut-être par l’humeur générale, j’ai regardé plus d’une fois son ensemble avec un certain pessimisme. Mais dans ce paysage animesque largement inchangé tout en étant un peu pauvre en excellence, un regard plus posé m’en a donné une appréciation bien plus tendre.

Comme toujours, le passif influence chaque parcours et m’aura empêché pour ma part de profiter de Fafner Exodus, suite bien réalisée d’une série mecha remontant à 2004 que je n’avais pas visionnée. Au contraire, le fait d’être un fan du visual novel Fate/Stay night m’aura aidé à pleinement profiter de son adaptation partielle : Fate/stay night Unlimited Blade Works, une œuvre où se sont mêlés clashs d’idéaux et lames de héros dans un battle royal visuellement alléchant mais dont l’approche ne convaincra pas facilement les nouveaux venus.

Une série beaucoup plus facile d’accès que l’on ne pense en revanche est Lupin the Third, nouvelle itération d’une franchise aussi ancienne que culte où côté aventureux et cadre italien se marient avec élégance. La tendance à ramener sur scène les vieux noms n’a décidément pas disparue en 2015 et l’on pourra citer la fin de la diffusion de Parasite, adaptation d’un manga des années 90 qui nous conte une histoire entre aliens et humains rondement menée dans son ensemble, parsemée d’actions sanglantes et de réflexions sur notre nature profonde.

Le côté inachevé de la majorité des animes produits continue d’être la source de mes plus grandes déceptions et cette année je dois ranger parmi celles-ci la deuxième saison de Baby Steps et sa fin prématurée alors que notre tennisman Maruo s’apprêtait à attaquer le premier plat de résistance. Heureusement l’année 2015 a aussi été marquée par des conclusions satisfaisantes : celle de Working!!! notamment qui aura dédié sa troisième saison à une résolution tout en chaleur et en sourires, surprenamment mémorable pour une comédie. Enfin, Mushishi aura bouclé la boucle avec son film Suzu no Shizuku et l’on ne peut que remercier le studio Artland d’avoir réussi à maintenir sa qualité tout le long de l’œuvre.

Shirobako

La plus grande faiblesse de 2015 à mes yeux reste le manque de « classique », de production se démarquant réellement du reste. C’est ainsi avec un certain dépit que je place Shirobako au sommet du podium malgré mon amour pour cette série passionnée et haute en couleur se déroulant dans les coulisses de la japanimation. Nous nous retrouvons alors un cran en dessous avec de nombreuses séries intrigantes mais inégales. Nous pouvons citer parmi les efforts les plus louables Death Parade et plus particulièrement Yurikuma Arashi, dernière série de Kunihiko IKUHARA sur des ourses lesbiennes dont l’histoire fait pourtant sens de manière intelligente et sensible.

Nous ne pouvons pas non plus passer à côté de productions solides tel que Sound! Euphonium, série très bien réalisée sur un club scolaire de musique où performances orchestrales se rythment aux côtés des tourmentes adolescentes. One Punch Man évidemment aura laissé sa marque côté action et bien qu’effleurant à peine la surface de ses nombreux héros avec à peine douze épisodes, il aura tout de même su éblouir par ses combats et ses personnages assez charismatiques. Non Non Biyori, bien que plus modeste dans ses ambitions, aura été également une suite de grande qualité, aussi reposante que touchante.

Même si nous pouvons espérer une nouvelle année plus retentissante, l’année 2015 n’aura pas été sans mérites et j’espère que comme moi vous y aurez trouvé votre bonheur.

Skidda

non_non_biyori_01_1

Le bilan d’allbrice

allbriceSi je devais donner une tendance globale en animation japonaise pour l’année 2015, elle convergerait sans aucun doute vers la négative. Toutes saisons confondues. Aucune production majeure n’a réellement marqué mon attention. Tout n’étant pas à jeter, certaines œuvres parviennent encore à insuffler malgré tout appétence et distraction envers cette industrie – culture de niche.

Ouvrons donc le bal avec Aldnoah Zero qui, en mon sens, est le bouc émissaire adéquat de la médiocrité offerte par la japanimation l’année précédente. Une grosse déception en raison de son manque de direction narrative qui en fait une faillite monumentale. Avec un staff technique plutôt renommé et d’autres ressources conséquentes, le projet est symptomatique de ce qui gangrène le milieu : l’ingérence des producteurs et l’absence d’identité marquée car on se contente de manger à tous les râteliers sans filtre et gouvernail. A l’opposé, Concrete Revolutio démontre tout le contraire. Il se dégage une certaine maitrise en sortie de chaque épisode car la série a réellement quelque chose à raconter puisque son casting et son verbiage ne versent pas dans la futilité.

Du coup, s’il fallait chercher satisfaction ou plaisir l’année dernière, ce serait davantage du côté des adaptations de mangas avec Parasite et One Punch Man en premières positions, toutes deux produites par le studio Madhouse (un hasard me dit-on…). De manière anecdotique mais à ma grande surprise, je me suis laissé ramollir par Non Non Biyori pour les arguments avancés dans cette critique.

concrete

On peut également remarquer que 2015 aura été plus ou moins une période de transition pour certaines écuries. Le jeune Studio Wit peine à trouver un second souffle après le succès retentissant de L’Attaque des Titans. Plusieurs essais ont été tentés pourtant, mais rien de notoire n’en est ressorti. The Rolling Girls et Seraph Of The End ont tous les deux une direction artistique fantastique mais proposent un divertissement moyen et en dents de scie qui causera rapidement une indifférence à leur égard. Pas loin, on peut également s’inquiéter des choix opérés par Mappa qui se révèlent audacieux comme Garo (TV 2) et Ushio & Tora au regard de ce qu’accouche globalement l’industrie. Le spectre d’un retour de bâton aussi violent que la fermeture du studio Manglobe – cette année – me semble non négligeable. Quant à Liden Films, celui-ci continue de s’essayer à des adaptations sans me convaincre une fois de plus. Dernier test en date : Arslan Senki. Leur manque d’expérience, l’absence de soutien ou le savoir-faire défaillant se font clairement ressentir dans le résultat final. Et quand Pierrot tente de faire autre chose que du Naruto avec Tokyo Ghoul, j’ai simplement envie de dire qu’il y a du pain sur la planche. Mada mada dane !

Au rayon romcom et autres séries à prédominance romantique et/ou dramatique, je peine à trouver chaussure à mon pied depuis Aku No Hana : c’est juste le désert. J’ai eu la sensation que le genre avait été mis au placard en 2015 ou alors peut-être que c’est moi qui n’ai pas été suffisamment attentif… Même si Mon Histoire a pas mal été relevé ci et là, les retours livrés sur l’objet n’étaient pas des plus encourageants. Donc voilà.

En se tournant du côté des acteurs du marché animephile francophone, j’ai beaucoup apprécié le changement progressif de politique réalisé par la plateforme ADN. Leur stratégie initiale et l’inflexibilité dont ils avaient fait preuve sur le simulcast à J+14 me laissait croire qu’ils n’étaient pas à l’écoute de leur cible. Par conséquent, le clivage entre offreur et demandeurs était plus en décalage que d’habitude. D’autre part, sans données concrètes sous la main, on peut avancer avec peu de risque la nette augmentation du nombre de films diffusés en salles obscures en comparaison de l’année 2014. De bonne augure pour la vulgarisation de l’animation japonaise et son image écorchée. Et un programme tel que Paris Loves Anime est d’ailleurs à encourager pour qu’il s’étende encore plus dans l’Hexagone.

Au final, que peut-on espérer pour l’année 2016 vu que 2015 s’en est allé ?
–   Que le Sawanoisme aliène Deluxe
–   Hâte de découvrir le prochain travail de Yutaka YAMADA
–   Que PA Works s’essaie à un autre chara-design que leur standard moe-nauséeux
–   Découvrir ou faire découvrir Shūzō OSHIMI, auteur des mangas Aku no Hana et Dans L’Intimité De Marie
–   Davantage de longs métrages détachés de franchises ou licences populaires
–   Et bien sûr des animes (mais aussi des mangas) de bonnes voire très bonnes facture.

allbrice

arslan

Le bilan de Zankaze

zankaze2015, l’année de la déception et de l’inespéré. Rarement les séries que j’attendais ne m’auront autant déçu, et les adaptations surprises et redémarrages ne m’auront autant sauvé. Je ne compte même plus les séries abandonnées au premier épisode, un réflexe malheureux que je semble confirmer de plus en plus. Il semble plus dur de donner une chance à ce que je regarde, et j’avoue volontiers préférer de plus en plus le plaisir à court terme à l’ouverture d’esprit. Heureusement, 2015 m’a prouvé que l’animation savait encore faire vibrer.

Étant donné que je préfère finir sur un bilan positif, les déceptions auront cette fois-ci la primeur. Et nulle ne fut cette année plus grande qu’Arslan Senki. Mais qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête du staff pour rater à ce point un succès annoncé ? Musique à mille lieues de l’ambiance générale, animation raide et 3D ignoble, sans compter des teintes quelconques et terreuses bien loin du dépaysement procuré par l’œuvre originale. Quel gâchis, surtout quand Hiromu ARAKAWA (FMA) avait réussi à autant y imprimer sa patte. Young Black Jack a également été une sacrée désillusion. J’avoue ne rien connaître au manga adapté, mais l’esprit est assez contraire à l’œuvre d’origine. Et toute cette théâtralité artificielle nuit énormément au propos de toute façon.

Même chose pour la deuxième saison de Garo, qui échoue complètement à renouer avec la classe et l’énergie de son prédécesseur en proposant des héros quelconques et mollassons ainsi que des décors la plupart du temps mornes à en mourir. Je ne mentionnerais qu’à peine God Eater, qui déjà partait avec pas mal de boulets aux pieds (adaptation d’un JV au pitch très classique, etc…) mais a réussi à transcender les limites de la laideur. Chapeau bas. Pour accélérer sur la fin, Gangsta et Blood Blockade Battlefront auraient à mon humble avis pu aussi faire mieux sans pour autant être des déceptions complètes à l’image des animes cités au dessus. La première manquait clairement de peps et de couleurs quand la 2e en a peut-être justement trop fait à ce sujet au détriment de son intrigue.

Alors que cela présentait en revanche tous les signes de la réussite, je n’ai encore une fois pas réussi à accrocher à la nouvelle œuvre d’IKUHARA, Yurikuma Arashi. Comme pour Penguindrum, je trouve la qualité et le fond ébouriffants, mais je dois sans doute être trop terre à terre pour vraiment accrocher. J’en conserve une honte diffuse et un sentiment que ce n’est que partie remise une fois de plus. Je t’aimerai un jour IKUHARA, je t’aimerai !

Blood-Blockade-Battlefront

Allez, passons aux choses sérieuses après les pleurnichages. A tout seigneur tout honneur, commençons par Gintama, dont les 300+ épisodes sont une leçon pour toute série au long cours. Parvenir à rester drôle, épique et touchant tout du long sans jamais en perdre sa fraîcheur, voilà qui en impose. Il reste le choix regrettable d’avoir énormément coupé dans la matière à adapter pour rattraper un peu le manga, mais la qualité demeure. Continuons d’enfoncer des portes ouvertes, parlons aussi de One Punch Man qui en douze (trop courts) épisodes a adopté à la perfection son matériau d’origine. Scènes de baston épiques et humour permanent mais aussi propos sous-jacents finement mis en scène sans jamais perdre son statut de parodie, Shingo NATSUME propose quasiment un sans fautes. Rarement je n’avais autant attendu chaque épisode.

Plus surprenant, citons Maria, Sorcière De Gré, Pucelle De Force ! avec un titre sorti de nulle part mais à l’étonnante véracité historique. Certes le scénario et les personnages sont sympathiques et sans plus, mais avouez que c’est quand même incongru d’utiliser des recherches aussi poussées sur un anime de saison assez basique. Au rayons des sorties de cartons, Ushio & Tora offre une bonne dose de sympathie et de nostalgie en dépit d’une certaine longueur qui commence à s’installer et de rôles féminins pas toujours très bien mis en valeur, faute en partie à l’ancienneté du titre. Attention à ne pas trop se reposer sur ses lauriers pour 2016…

Le seul film qui m’aura marqué cette année restera Miss Hokusai, qui permettait une ouverture facile au non-fan d’animation. Pas mal d’idées, et une ambiance historique assez sympathique, mais au final un récit un peu trop déstructuré et tranche de vie pour vraiment marquer. Espérons que que Le Garçon et La Bête tiendra lui ses promesses pour janvier, ça me peinerait de voir une déception avec HOSODA au casting.

Allez, il est temps de terminer en beauté. Et pour ça, la nouvelle série Lupin the Third de Yuichiro YANO est à coup sûr la bonne pioche. La beauté de l’anime est éblouissante (mais regardez-moi cet opening!) et pour le reste, c’est de la bonne humeur en barre. Sachant que j’ai failli rater la série ce qui aurait été un comble, je suis vraiment satisfait d’avoir pu la voir avant l’année prochaine.

Zankaze

maria

Le bilan de Benja6910

Benja6910Finalement, on peut dire que l’année 2015 fut assez moyenne niveau anime. Nous n’avons pas eu grand chose de potable à se mettre sous la dent. Mais heureusement, certains d’entre-eux ont réussi à tirer une épingle du jeu et nous en mettre plein la vue, enfin la mienne en tout cas, ce qui n’est pas très compliqué en fait. Mise en situation : Bruxelles. Durant une froide nuit d’hiver. 2 chats se battent dans un jardin. Un poivrot chante dans la rue. Un jeune homme ne dort pas. Il allume son ordinateur. Merde il ne sait pas quoi faire. C’est la merde…. Tiens mais qu’est-ce donc…Un anime. Une sorcière. La guerre de 100 ans… Oui… Oui… Maria, Sorcière De Gré, Pucelle De Force !

Désolé d’avoir un peu craqué pour l’introduction mais c’est cela aussi le bilan. Et oui, j’ai commencé mon début d’année 2015 devant la petite Maria. Une sorcière qui s’appelle Maria, cela relève du blasphème. Rien que le titre ça me plaisait déjà. C’est pas du grand art mais c’est efficace. Plusieurs styles qui se chevauchent efficacement et une histoire intéressante. Parfois comique, parfois blasphématoire, souvent orienté ecchi/sexe, ce drôle de petit anime a sauvé mon hiver par sa consistance et son histoire. Bref, de la bonne came pour commencer l’année.

Bon, par soucis d’économie de caractères, je ne ferai plus de mise en situation, au risque de me faire taper sur les doigts. Donc voici venu le temps des caaaatéééédraaaaleuuuuu…. Pardon. du printemps. Et ici il y en a des choses dire… Mais malheureusement pas par moi. Je suis très en retard concernant cette période et les seuls que j’ai vraiment l’occasion de regarder en entier sont au nombre de quatre : Food Wars, Yamada-kun and the Seven WitchesSeraph Of The End et High School DxD BorN. Si j’ai suivi High School DxD BorN c’est parce que tout simplement j’aime bien l’histoire. Ce qui est frustrant parce que c’est pas si mal foutu en fait. Dommage que ça soit tant orienté cul. Bref, on ne rentrera pas dans ce débat.

Par contre, Food Wars se révèle clairement comme le numéro uno des quatro que j’ai vu. J’avais déjà lu le manga avant son adaptation et j’espérais donc en avoir pour mon argent. Ce fut clairement le cas. J.C Staff qui à mon sens est loin d’être le meilleur studio – malgré quelques animes sympa tel que Sakurasô no Pet no Kanojo – et fait un pari risqué en prenant les rênes d’un des mangas phares du moment. Franchement chapeau à eux car c’était loin d’être évident. Pari tenu et en prime, la promesse d’une seconde saison. Que demander de plus. En ce qui concerne les deux autres j’ai pas ou peu de choses à dire. Yamade-Kun m’a clairement donné envie de passer au manga car j’ai passé un bon moment, tandis que Seraph of the End, bien que pas mal, ne mérite pas qu’on s’étende sur le sujet. C’est sympa, sans plus.

Chivalry-of-a-Failed-Knight

Bim! Sans transition, passons à la suite. Le temps se réchauffe, y’a du soleil et des nanas. Mais on s’en fout. Pas mal d’animes sympathiques en cette période mais, vu les circonstances économiques sur le prix du caractère par bilan, je ne citerai donc que le très bon Charlotte de P.A.Works. Histoire qui débute tranquillement par un jeune petit con qui profite de ses pouvoirs d’esper, orientée au début un peu slice of life pour ensuite devenir une sorte de combat contre les Scientifiques désireux d’étudier les adolescents atteints d’esper-isme. Rien à dire, P.A Works a fait du bon boulot ici.

Une histoire commençant crescendo qui finit en apothéose avec un anti-héros badass qui pète des flammes. De la bonne came. Je relèverai juste une chose intéressante, c’est le premier anime où je vois que les pouvoirs d’esper ne sont pas considérés comme un don mais, plutôt comme une sortie de virus/maladie. C’est franchement intéressant. C’est neuf, frais et agréable.

Et voici que les feuilles tombent une année de plus et il est donc normal de dire que nous sommes en automne. Bardaf c’est l’embardée, une saison puissante. Quelques suites d’animes bien connus tels que Garo ou Noragami ou l’adaptation tant attendue de One Punch Man. Mais je ne parlerai d’aucuns de ceux la, d’autres le feront bien mieux que moi. Mon petit favori de l’automne fut incontestablement Chivalry of the Failed Knight. Certes, le « hasard » a voulu que cet anime ait un frère jumeau durant la même période mais, Chivalry fut incontestablement le meilleur des deux, voire de toute la catégorie Magie/École. La raison est simple au final. Une ambiance sympathique. Un héros qui choisit ENFIN une poulette sur les 600 000 qui lui courent après et ça, ça fait un bien fou. Sans oublier une histoire fort sympathique, bien que déjà vue, encore un nouveau héros voulant faire ses preuves mais ici, on voit un certain renouveau dans l’animation, finis les héros qui sont pourris au début et qu’on voit évoluer au fil du temps pour devenir le numéro uno. Ici, Ikki Kurogane est badass et charismatique dès le début et nous le fait découvrir au fil des épisodes. Bref j’ai eu un certain coup de cœur pour cette série.

Voici donc une année de plus qui s’écoule, année finalement décevante car il n’y a pas vraiment eu d’anime exceptionnel dont on reparlera dans 10 ans mais, ne crachons pas dans le ramen, on a eu quelques trucs pas mal, peu de choses qui soient vraiment un renouveau dans le monde de l’animation japonaise mais bon, ne rêvons pas trop. En espérant encore une fois que l’année suivante nous propose des choses meilleures. Qui vivra verra comme on dit.

Benja6910

Sound-Euphonium

Le bilan de Down

downL’année 2015 n’a pas été une grande année d’animation japonaise pour moi. Non pas à cause de la qualité de la production, puisque je doute qu’elle ait été bien différente des années précédentes, mais plutôt parce que je me suis tourné vers d’autres hobbys connexes et parce que je ressens une certaine lassitude vis-à-vis du ballet des saisons. Coincé entre les séries de toute évidence vides, simples squelettes faits de contenu remâché et stéréotypé à outrance, et d’autres séries se donnant une allure de complexité et de maturité par leur scénario mais de substance finalement quasi aussi vides, je n’ai plus tendance à chercher autre chose que quelques sympathiques divertissements et l’occasionnelle série qui brillera au-dessus des autres, souvent par la qualité de sa réalisation et ce que cela apporte à son récit plutôt que par la profondeur de son discours.

Quand on parle de sympathique divertissement cette année, je pense tout de suite à Yoru no Yatterman, sorte de suite/spin-off d’un des vieux classiques des années 70 de Tatsunoko Productions, Yatterman, qui avait déjà bénéficié d’un reboot en 2009. Beaucoup d’épisodes qui font mouche par leur mélange toujours bien dosé d’humour et de sentiments, malgré quelques faiblesses il s’agit d’une série très honnête qui m’a fait passer un bon moment en hiver. On y notera aussi une animation particulièrement intéressante, surtout dans les premiers épisodes et dans le final, faisant la belle part à la fameuse « web-gen » et leur style idiosyncratique plein d’effets et de background animation poussés, qui apportait un plus aux combats.

Ma (presque seule) série de l’année serait cependant Sound! Euphonium. La seule série de Kyoto Animation de 2015 m’aura redonné foi en ce studio et appris à l’aimer encore plus. On y a vu tout le talent de Naoko Yamada s’y déployer, mais aussi celui des nombreux jeunes animateurs et réalisateurs d’épisodes du studio. Des storyboards au poil, une character animation fabuleuse qui fait partie intègre du récit tant elle apporte à l’authenticité des sentiments, un détail dans les instruments (dessinés à la main!) qui en fait paradoxalement l’anime avec le meilleur mécha-design de l’année (je provoque un peu les fans de robots mais c’est pas loin de la vérité!), Kyoto Animation prouve encore une fois qu’ils étalent le reste de l’industrie en termes de soin apporté à leurs séries. L’histoire assez typique remplie de passion adolescente, de doutes, de sentiments, est suffisamment bien écrite pour placer cette série au-dessus du lot.

onepunch

Je me dois aussi de mentionner dans ce bilan One Punch Man, je pense. Rapidement car je pense que le consensus est fort sur cette série, mais c’est l’autre anime marquant de 2015 pour moi. Fun, avec une animation authentiquement fabuleuse, avec un sous-texte pas complètement trivial, OPM a surtout été la série la plus fédératrice du fandom occidental au sens large depuis L’Attaque des Titans, ce qui n’est pas peu dire. Effet de mode? Syndrome de la parodie de série de super-héros, très en phase avec son temps? Je n’ai pas de réponse à apporter mais cela reste un évènement intéressant.

Je me permets un saut en arrière dans le temps pour mentionner avant de finir Shirobako, qui s’est terminé en 2015. Shirobako, qui a conquis presque tout ceux qui l’ont regardé à un point qui m’étonne presque, est un anime qui parle d’anime. Et il en parle bien. Doté d’un large cast qui devient vite très sympathique, la série décrit par de multiples aspects l’industrie de l’animation. Ravissant les fans hardcores avec ses références à tout-va aux studios et personnalités de l’industrie mais aussi à de nombreuses vieilleries animées, elle est aussi très pédagogique pour un public moins expert qui y découvrira les complexes rouages de l’envers du décors, et devrait en ressortir avec une appréciation grandie pour l’effort qui va dans la réalisation de notre hobby favori et pour la difficulté que cela peut représenter. Et même si l’on se fiche complètement de tout cela, il y a un aspect universel pouvant intéresser n’importe qui dans l’histoire de ces personnages faisant leur début dans la vie professionnelle. Recommandé pour tous, assurément.

Et comme c’est mon bilan et que je fais ce que je veux, la dernière série dont je parlerais sera Teekyū. Kézako? Teekyū c’est un anime court (2-3 minutes) qui dure déjà depuis six saisons, avec une septième prévue, un spin-off à son actif et un second spin-off prévu. Inutile de parler du synopsis (ça évoque vaguement le tennis) pour cet anime humoristique complètement hilarant qui semble avoir été produit sous l’influence de drogues dures. Teekyuu est réalisé quasiment entièrement par une seule personne, avec une animation ultra-cheap, mais pourtant Itagaki nous livre chaque semaine 2 minutes de concentré de gags extrêmement rapide et délicieusement absurde, et on voit qu’il s’éclate à faire ça autant qu’on s’éclate à regarder.

C’est tout pour moi cette année. Malgré mon démarrage un peu pessimiste, je suis certain qu’il y a eu plein de séries très honnêtes en 2015, dont plusieurs que j’ai commencées sans terminer, la faute à un manque personnel de motivation. On verra ce que 2016 nous réserve!

Down

garo

Le bilan de GTZ

gtz2015 l’année de la tatane brand new ? Durant ce cycle 2014-2015 je me suis mis a dévorer plus assidument de l’animation. Pas que la qualité était plus au rendez vous, enfin surement de mon côté, mais surtout que l’offre me correspondait plus. De la tatane ! Car cette année fut marquée par un retour à de l’anime poilu, de celle ou ça saigne et ça se fout dessus. On démarre avec des Seven Deadly Sins qui sans être de la grande anime offre un spectacle shonenesque honnête et complet. Dans la même veine mais pas le même genre Garo nous fut offert, et la tatane fut aussi au rendez vous. Pareillement on remarquera le classicisme de l’œuvre qui ne fut pas pour me déplaire.

Encore dans ce domaine, mais en plus pêchu, plus patate, on a eu droit à Fate/stay night Unlimited Blade Works. La tatanne version triple A, j’en ai eu pour mon temps, pour l’argent de la tatanne. Sans être le bouleversement animesque attendu, F/SN – UBW fut malgré tout le spectacle annoncé, grosse machine elle contenta les fans et permit de convaincre les derniers réticents à la franchise. Mais parler de tatane, sans parler du King, du Roi, de l’Empereur, ça serait mal faire mon travail. Cette année est celle de One Punch Man, portant bien son nom, l’anime fut la juste, la parfaite adaptation d’un plaisir animesque simple et décomplexé. Celui de voir le mec le plus fort de l’univers mettre sa rouste à tout ce qui court, vole et rampe. Rien que pour ça 2015 est une bonne année.

Seraph-of-the-End

A part la baston il y avait de quoi manger sinon ? Oui, Parasite était là, excellente série qui bien qu’un peu discrète, déterra un classique de la SF mangaesque et lui redonna une petite santé. L’anime de SF de 2015 qu’il ne fallait pas rater. Mais en fait, la, à se poser on remarque qu’on fut plutôt gâtés cette année. La fantaisie eu sa part, avec du Arslan Senki à la qualité nanaresque indéniable, dans la même catégorie du Seraph Of The End qui assumait totalement sa bêtise, en plus de Rokka – Braves of the Six Flowers, qui s’est même détaché de son genre pour nous offrir un thriller intelligent et fantastique. Encore dans le thriller, en moins fantastique mais pas moins intéressant The Perfect Insider a su attirer mon attention par son intrigue intelligente et exigeante. Et on soulignera aussi que l’année 2015 est l’année de la fin de Working!!!, qui ne fut pas pour me déplaire.

Et j’en oublie, que ce soit Is It Wrong to Try to Pick up Girls in a Dungeon? (en mode tatanne héroïque fantaisie), Chivalry of the Failed Knight (mignonnet) ou Blood Blockade Battlefront (de la tatane fantastique en mode court mais bon) finalement on m’a donné à manger à tout les niveaux. Du fast food à Picard en passant par la Tour d’Argent, 2015 est l’année de la tatane !

GTZ

Punchline

Le bilan de Deluxe Fan

deluxeL’année 2015 n’aura définitivement pas été celle du hype et de la joie, c’est certain. Même dans le monde coloré de l’animation japonaise, on ne peut pas dire que l’on ait été noyé sous une quantité de productions excellentes. Toutefois, pour qui sait chercher, le bonheur n’est jamais vraiment loin.

Le premier semestre de 2015 fut pour le moins sec, avec très peu d’animes marquants. Seules quelques séries originales isolées sont parvenues à tirer leur épingle du jeu en misant sur l’audace et la recherche narrative. Death Parade du studio Madhouse fait partie de ces tentatives, avec son ambiance feutrée et son discours psychologisant. On citera également Punch Line du studio Mappa, qui émule sous une forme d’anime rétro la narration d’un jeu interactif moderne. Deux productions dont l’audace aura été évidemment reçue par une indifférence marquée du public.

Il faudra attendre la dernière partie de l’année pour voir arriver des animes au bagage un peu plus consistant. La palme de la bonne surprise revient à Mobile Suit Gundam : Iron-Blooded Orphans du studio Sunrise, qui s’impose sans grande difficulté comme le meilleur représentant de l’anime de robots géants cette année, en plus d’augurer un retour en force de la saga Gundam après des années d’errements. Autre retour gagnant, c’est Lupin the Third du studio Telecom, qui s’avère être la série la plus cool et agréable de l’année tout simplement.  Et comment ne pas mentionner One Punch Man du studio Madhouse, qui avant de s’amuser avec une animation brillante, s’amuse d’abord et avant tout des attentes de son public.

lupin

Au rayon des déceptions, on trouvera l’essentiel des films d’animation grand public. Souvenirs de Marnie du studio Ghibli, Miss Hokusai de Keiichi HARA et Le Garçon et La Bête de Mamoru HOSADA sont tous de bons films mais trop lisses à mon goût. J’ai trouvé plus d’intérêt dans des productions de niche comme Hana & Alice de Shunji IWAI ou encore le dernier film Ghost in the Shell de Production IG, sans parler des excellents courts-métrages de l’Animator Expo du studio Khara.

On retiendra (ou pas) 2015 comme une année de transition, durant laquelle aucun vrai « phénomène » n’a émergé tant d’un point de vue commercial que critique. Néanmoins la qualité était bien présente, mais planquée de plus en plus loin derrière le tas d’animes que tout le monde a regardé et que tout le monde a oublié… Et pour ceux qui voudraient des détails sur les animes que j’ai mentionnés ici, n’hésitez pas à consulter les critiques et articles que j’ai rédigés à leur sujet tout au long de l’année désormais écoulée.

Deluxe Fan

death

Le bilan d’Afloplouf

afloJe veux commencer ce bilan par un coup de gueule général. Afin d’attendre les retombées financières pour faire une suite éventuelle, d’entretenir la popularité sur une plus longue période ou simplement tester sans prendre trop de risque le succès d’une série, les studios d’animation ont généralisé le format court, d’une douzaine d’épisodes. Diffusées sur un seul trimestre, je ne reproche pas tant ce choix que ce qu’ils en font. Car nombre d’erreurs sont commises. Tantôt, ils vont essayer d’en dire trop dans un laps de temps trop court pour un résultat si dense qu’il en devient indigeste. Tantôt ils se censureront et, par crainte de ne pas avoir le temps, ils ne feront que tenter le spectateur avec un univers riche sous-exploité. Certains arrivent même par je ne sais quelle magie à subir les deux défauts. Et qu’on ne me rétorque pas qu’il aurait fallu plus d’épisodes, ils connaissaient les règles du jeu dès le début. Oui, Death ParadeBlood Blockade Battlefront et Young Black Jack, c’est de vous que je parle. Des divertissements corrects mais frustrants.

Le jugement est encore plus cruel quand on a eu cet automne l’exemple à suivre du format court : One Punch Man. Servi par une animation folle qui lui a valu un fort succès sur les internets, il a tout pour être malheureusement rapidement effacé par la nouvelle hype mais quitte à jouer les étoiles filantes, qu’est-ce qu’elle aura pu briller ! A l’inverse, World Trigger est presque anachronique à s’étaler comme on ne le fait plus. Ça nous vaut quelques longueurs inutiles et une qualité technique qui ne fera pas les joies des sakugafags mais ses combats tactiques valent à eux seuls le détour.

Quitte à rester dans la vieillerie, parlons un peu de la nouvelle itération de Lupin the Third. Après un Mine Fujiko to Iu Onna plus moderne, cette série est bien plus nostalgique avec un générique qui fleure bon les années 90. Mais elle n’a pas oublié d’aller chercher les nouveaux animateurs de la génération web. Financée en partie par les italiens chez qui la licence est très populaire, on se prend à rêver que les occidentaux généralisent la pratique pour insuffler un nouvel air dans une industrie japonaise qui a parfois tendance à tourner en rond. Enfin, quand même les développeurs nippons ont découvert Steam, on se dit que tout espoir n’est pas perdu.

Parasyte

Sans surprise, je retiens aussi de 2015 le final haletant d’En Selle, Sakamichi ! Si le coach de l’équipe a fait à peine de la figuration, il aura eu le mot juste pour décrire Onodera et par là même cette série sportive : la joie de se lancer des défis, l’excitation de se surpasser soi-même et les autres, amis comme adversaires.

Enfin, j’ai du être vraiment sage car j’ai eu la chance de regarder non pas une mais deux séries d’animation sur un thème que je chéris : les rencontres du troisième type. Parasite m’a surpris à plus d’un titre. Poule mouillée, je suis d’habitude très rétif devant le gore, l’horreur et surtout les transformations monstrueuses des corps. Mais j’ai été dès le début conquis grâce au traitement sur ces parasites extraterrestres qui tuent certes mais cherchent avant tout à comprendre qui ils sont et quelle peut être leur place dans ce monde. En revanche le final m’a un peu déçu et j’aurais conclu la série sur un certain épisode en hiver ; ceux qui ont vu la série m’auront compris.

Fafner Exodus m’a beaucoup plus convaincu. Malheureusement, je pense que nous ne sommes pas nombreux à s’y être intéressés donc je me sers de cette nouvelle occasion pour en faire la publicité. Si je n’ai qu’un seul titre à vous conseiller de 2015, c’est bien celui-là. La série part avec des handicaps. Elle exige un visionnage récent de la version de 2004, voire des films, car elle ignore les nouveaux venus. Son mecha design tout en 3D – qui lui donne cependant une identité – révulse les gardiens du temple auto-proclamés. C’est une série de grobottos où les combats sont un échec et qui démontre que la cohabitation ne se fait pas sans sacrifice, y compris de notre propre humanité. Mais je persiste, Fafner est la seule série post-Eva ; elle embrasse la rencontre avec l’autre dans toute sa complexité au risque de se vautrer. Et avec elle, l’année se termine sur une note d’espoir : le courage de tester de nouveaux trucs.

Afloplouf

Soukyuu-no-Fafner-Dead-Aggressor-Exodus

Sur ces bons mots, toute la « Anime-Kun Family » vous souhaite une bonne année 2016.

12 commentaires

Merci à toi pour la publication Afloplouf et bonne année à tous.

Bravo à l’ensemble des participants pour ce beau résumé =]

Pas même un seul petit mot sur Jojo Bizarre Adventure ?! Dommage. :p

À part ça de bons bilans, bravo !

Je partage en partie la morosité ambiante qui ressort de vos bilans (sauf pour GTZ, qui a eu sa tatanne, il est content et ça fait du bien de voir quelqu’un de satisfait). Que tant de séries ne fassent pour leur première sortie que 12 épisodes ne me dérangerait pas, si seulement c’était bien fait. Par exemple, One Punch Man est l’exemple type du modèle réussit, avec une présentation sommaire mais efficace des protagonistes, de l’action à foison, un début un milieu et une fin. Mais la tendance est trop souvent à des demi-engagements, avec des fins de séries qui laissent sur notre faim. Ce fut par exemple le cas en 2014 de Bokura Wa Minna wa Kawaiso, dont je suis ressortit dépité faute de suite et d’une note de fin peu satisfaisante. Et c’est bien trop souvent le cas également dans les séries actuelles (par exemple Shirayuki no Hime).
J’ai très peur que les suites ne se fassent que pour les séries qui sont dans le « top » des ventes, car popularité ne veut pas toujours dire qualité. Dans le même sens, je suis très agacé par le fait que même dans le cas de succès, les producteurs restent frileux et n’adaptent pas tout ce qui est à leur disposition pour le moment: une belle bande de poules mouillées j’ai l’impression.

Pour en revenir au sujet, la lecture de vos bilans est très instructif, tous reflètent une approche différente, et il est palpable que votre compte-rendu est personnel, et c’est très plaisant.
Sur ce, bonne année à vous aussi!

Good Job Aflo et Sacri ^^.

Un bonne article avec trois quatre série qui me sont passés sous le nez qui sont loin de paraître dégueulasse. Merci à vous.

« Pas même un seul petit mot sur Jojo Bizarre Adventure ?! Dommage. :p »

Maintenant que tu le dis, c’est regrettable en effet… Mais je doute que la partie 4 sera omis la prochaine fois ! :)

En tout cas de bons bilans, à tel point qu’il est dommage qu’étant si passif sur ce site ces temps-ci j’ai pas retenté un bilan perso, que j’aurais pas supprimé au dernier moment cette fois…

omise*

Désolé du double post… ^^’

Jolis bilans, qui doivent compiler la plupart des anime intéressants de 2015.
Beaucoup d’animé de qualité, donc, et dans des genres assez variés… Je pense que tout le monde pouvait trouver son bonheur.
Cependant, il y en avait peu de vraiment exceptionnel. Je retiendrai Parasite car le genre horreur n’avait pas grand chose à proposer ces dernières années, One Punch Man pour son animation et surtout Fafner Exodus qui est surement la meilleure série de robot depuis longtemps mais qui nécessite d’avoir vu la première série et le film pour pleinement en profiter.
Je pense qu’on est relativement peu dans ce cas en occident mais comme les japonais l’ont très bien accueillie, nous aurons peut être droit à une suite…

Dans mes bras Eddy ! \o/

En effet, jolis bilans agréable à lire avec de nombreux avis qui se complètent les uns les autres. Continuez votre formule comme ça !

Mais si vous étiez un peu déçu en 2015, c’est peut-être parce que vous n’avez pas assez rigolé… En effet, personne n’a évoqué 3 des séries humoristiques de l’année, à savoir Binan Koko Boei-bu Love la parodie de Sailor Moon et autres séries féminines, Umaru-chan où on suit les aventures d’une horrible peste otak’ au possible, et Osomatsu-san un pur délire du réalisateur de Gintama qui semble avoir pas mal de succès au Japon. Sans être des monuments du genre, c’était à mon sens suffisent pour passer du bon temps devant son écran, m’aiguillant dans l’idée que 2015 était loin d’être décevant.

++ pour Aflo et RadicalEd concernant Fafner Exodus. <3

Une seule citation pour Fafner Exodus? Rhaaa…

Ceci étant, c’est vrai qu’il faut avoir vu la série initiale (déjà très bien, mais qui a souffert d’être diffusée en même temps qu’un certain Gundam Seed Destiny (ou comment vendre encore plus de gunpla) et tous les films (allez comprendre les références au le plan delta, sinon).

Belle série de bilans, il y en a pour tout les goûts! Et ça permet de se mettre à jour et de se conforter sur certains avis.
Bon apparemment je suis passé à coté de one punch man, il va falloir que je rattrape cela de ce clic.

Laisser un commentaire

Pour relier le webzine à votre compte AK, cliquez ici.

Contrairement au reste du site, le webzine a été développé sous Wordpress. Vous pouvez toutefois utiliser vos identifiant et mot de passe Anime-Kun habituels pour vous connecter. Cette opération est facultative mais vous permettra, lors de la première connexion, de relier votre compte AK à celui du Webzine et ainsi laisser des commentaires avec votre pseudonyme AK.

Pour des raisons de compatibilité, les membres dont l'identifiant comportent des caractères spéciaux ou accentués doivent utiliser l'adresse mail avec laquelle ils se sont inscrits sur Anime-Kun.

Connexion