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En 2012, on changeait tout sauf les shoes

Publié le 04/01/2013 par dans Editos - 8 commentaires

J’espère que vous n’avez pas d’indigestion car AK ressort les marrons avec ce que vous attendez tous : le bilan de l’année 2012 ! Mais histoire de cultiver sa procrastination légendaire, le staff a ouvert les portes du paradis webzinesque à la plèbe du forum. L’occasion de découvir de nouveaux claviers.

Le bilan de Radical Ed Le bilan de Down Le bilan de Deluxe Fan
Le bilan de Dregastar Le bilan de Rydiss Le bilan de LordFay
Le bilan d’Afloplouf Le bilan de GTZ Le bilan de ShiroiRyu

Radical Ed « dy Mitchell »

Avec l’année 2012 qui s’achève, il est temps de faire un petit bilan de ce qu’a pu nous offrir la production japonaise cette année.Tout d’abord, cette année confirme, sans surprise, les tendances observées les années précédentes. Au niveau des séries TV, il n’y a quasiment plus de productions originales, remplacées par des adaptations de Light Novel en pagaille. Quant au marché des OAVs, il se retrouve restreint, à quelques exceptions près, à des OAVs « promotionnelle » servant à booster les ventes de mangas ou de jeu vidéo.

Cette année, ayant eu plus de temps libre que nécessaire, j’ai pu suivre un grand nombre de séries et je trouve qu’il y a eu, comme chaque année, un bon nombre de séries sympathiques, qui sans prétendre être inoubliables, permettaient de passer 20 minutes plaisantes par épisode : Natsume Yuujincho Shi, Hyouka, Tsuritama, Binbougami-Ga! et bien d’autres… Mais il est temps d’aborder les séries qui m’ont le plus marqué, et il y en a beaucoup moins.

Mon premier choix se portera sur Chihayafuru, série entamée en 2011 qui nous plonge dans l’univers compétitif du karuta, un jeu de carte traditionnel japonais. C’est un peu mon coup de coeur 2012 car je ne m’attendais pas à aimer la série. Ayant un avis réservé au début, par crainte d’un triangle amoureux pouvant devenir encombrant et parce que je restais assez sceptique quant à l’intérêt que pourrait entretenir le karuta, mes doutes ont été levés vers le milieu de la série et j’ai adoré la suivre jusqu’au dernier épisode. J’ai apprécié le développement des personnages et, surement grâce à la réalisation, les affrontements de karuta avaient une intensité qui m’a vraiment accroché. Je ne peux que me rejouir de l’arrivée de la seconde saison cette année !

Ensuite, je retiendrai, Jinrui wa Suitai Shimashita (L’humanité a décliné) qui présente un ensemble d’histoires improbables dans un monde où les humains sont en voie d’extinction (sujet qui sera d’ailleurs à peine évoqué). Le visuel de la série, très lumineux et coloré, contraste avec l’humour noir et le cynisme omniprésent. Les humains sont tous présentés avec une certaine noirceur intérieure qui est commentée cyniquement par l’héroïne. Cette série est un peu trop un OVNI pour espérer remporter un large succès mais ça faisait plaisir de voir quelque chose de complètement inattendu parmi les productions japonaises.

Au niveau des films, je ne retiendrais que Les Enfants Loups, dernier long-métrage de HOSODA que nous avons eu la chance de voir au cinéma presque en même temps que les japonais. Une très belle histoire sur Hana qui doit élever seule ses deux enfants, Ame et Yuki, qui ont la particularité de pouvoir se transformer en loup. Ce film m’a plus touché que ses films précédents car l’histoire est relativement simple mais traite de sujets universels. Est-ce que ce film cristallisait certains des doutes de Hosoda face à la paternité, à vous de juger, mais je vous conseille chaudement de le voir.

Pour finir, comme je n’ai pas retenu beaucoup de séries, je vais en profiter pour évoquer ce que j’aurai aimé voir en 2012 et dont j’attends la sortie dans nos contrées en 2013. En premier, Evangelion 3.0, sorti en Novembre au Japon et qui semble avoir rencontré un bon succès en salle, l’attente va être longue et difficile pour éviter de se faire spoiler. Mon autre attente concerne la dixième et dernière OAV de Hellsing Ultimate qui clôture cette série commencée en 2006. Ce serait bien si ça servait de déclic à Dybex pour licencier les OAVs 5-10 et enfin nous les proposer. Pour finir, comme la sortie de Mushishi a été repoussée, j’attends aussi cette série avec impatience chez Black Box en 2013.

Radical Ed

s

« It is the final count » Down

2012 étant la première année où je suis l’actualité, je ne saurais la comparer aux autres années, mais elle aura en tout cas apporté son lot de perles et d’animés bien sympathiques, comme de daubes et de déceptions.

Commençons par Nisemonogatari, séquelle de Bakemonogatari. Les (nombreux) fans de la première série attendaient cette suite avec impatience, mais pas mal en ont été… déçus. L’absence de deux des personnages les plus charismatiques, un rythme plus lent, une atmosphère plus lourde et moins mystérieuse, et surtout deux scènes de fanserv outrageux qui en auront dérangé plus d’un firent fuir pas mal de gens. J’avoue pourtant être du coté de ceux qui ont bien aimés cette suite, et je me jetterais sans aucun doute sur Kizu- et Nekomonogatari en 2013.

Poursuivons avec le printemps. Parmi les animés de qualité de cette saison, je retiendrais Hyouka. KyoAni nous démontre ici l’excellence de son animation en gardant comme à son habitude le thème du school-life simple et classique. Tout leur art se situe dans leur capacité à ne pas nous ennuyer une seule seconde en ne parlant de pas grand chose, en fait. On en ressort marqué sans vraiment en comprendre la raison.

Le deuxième animé printanier que je retiens est Kuroko no Basket. Des scènes à l’animation impressionnante appuient ce shounen sportif au scénario prenant pour en faire quelque chose de très solide: le genre de série à adrénaline que l’on dévore d’une traite. Voilà typiquement le type d’animé que j’adore et que j’aimerais voir plus souvent, pour éviter d’avoir à me contenter de trucs comme Saki ou Cardfight Vanguard. Sans étonnement une suite verra le jour sous peu, que j’attends aussi impatiemment que Chihayafuru.

Passons à présent à l’immense vide estival. Les animateurs aussi prennent leur vacances et passées quelques comédies sympas, on a pas grand chose à se mettre sous la dent. Pourtant un coup de cœur est venu se glisser dans cet océan fondu de médiocrité: Jinrui wa Suitai Shimashita. Délice d’humour acerbe et décalé sur fond de magnifiques couleurs pastel, cet animé peu convaincant au départ devient terriblement bon une fois que l’on y est rentré, et son revisionnage d’une traite ne put que confirmer son excellence pour ma part. Les décors qui possèdent une vrai identité graphique sont somptueux. Le genre humain en prend pour son grade à chaque arc sous la forme d’une critique par l’absurde toute en subtilité et en amertume comme on les adore.

Mais, me direz-vous, ce n’est pas tout ce qu’on trouvait en été ? En effet, cet été était diffusé Sword Art Online, aka l’animé le plus overhyped de tout les temps. Ouais j’exagère, en plus ce n’est pas le cas ici, mais faut bien vous tenir éveillé. SAO, disais-je donc, fut un très gros succès populaire, probablement le plus gros de l’année. Un thème susceptible de plaire à tous les otakus, une animation plus que correcte avec des combats bien épiques, une OST signée Kajiura, de la romance, du fanserv… Pas de raison que ça se passe mal, n’est-ce pas ?

Pourtant cet animé restera dans le moyen plus, le divertissement un peu brainless. A cause de son écriture catastrophique. Le LN semble avoir été écrit par un adolescent tant les dialogues sont maladroits, le développement des personnages faible, le drame forcé… Ajoutons que tout les problèmes que pouvaient poser le setting, soit l’interaction avec le monde réel, semblait au début avoir été habilement esquivés, mais cette impression s’effondre vite et les trous dans le scénario se creusent.
Dernier défaut d’écriture, les personnages archétypés de Kirito et Asuna rangent cette série dans la catégorie des séries immatures se reposant sur l’auto-insertion pour chuunibyous.

Par cette transition d’une finesse pachydermique, j’en arrive donc à Chuu2koi, le KyoAni de l’Automne. On prend les mêmes et on recommence. Ouais mais non. A force de manquer d’imagination et de nous ressortir toujours la même chose, KyoAni finit par ne plus vraiment se démarquer, et cet animé au thème pourtant intéressant bien que casse-gueule ne marquera pas tellement les esprits (dit-il alors que les ventes au Japon explosent celles de Nichijou, tristesse…). Je ne blâmerais pas les otakus japonais pour avoir mauvais goûts, mais par contre je gueulerais bien un peu contre la frilosité des studios qui nous ressortent la même chose chaque saison. Je sais bien que c’est la crise et que le marché de l’animation est une catastrophe, mais il y a si peu de gens qui font des efforts pour faire quelque chose d’original, ou même simplement de bien, que c’en est déprimant.

Mais revenons donc au sujet. Cette saison automnale se trouve être assez riche en animés intéressants, dont on notera surtout l’excellent Shin Sekai Yori, qui mêle post-apo, cyberpunk et med-fan pour un résultat très convaincant et dont je ne peux attendre de voir la suite. L’ambiance développée, les personnages, l’univers, réussite sur tout ces plans. J’en citerais bien d’autres, mais la plupart de ceux qui pourraient se révéler vraiment bons ne l’ont pas encore fait, aussi ceci attendra 2013.

Enfin, comment parler de 2012 sans parler de cet évènement de fin d’année, dont l’onde de choc n’atteindra malheureusement la France que dans six mois ? Je parle bien sûr de la sortie dans les salles d’Evangelion 3.0. Une OST divinement épique, des spoilers à faire trembler, une excitation ressentie partout où l’on parle d’animés sur internet: la série la plus discutée de tout les temps n’a pas fini de faire parler d’elle. Il est triste de ne pas pouvoir en dire plus pour l’instant.

Down

« Poule » Deluxe Fan

Attendu autant que redouté, espéré autant que craint, voilà venu le temps du bilan. Retracer en quelques mots les faits majeurs de l’année, ceux que notre plume décidera impitoyablement de condamner à la postérité. L’exercice cruel de décider ce dont on se souviendra et ce que l’on renverra dans les sombres abîmes de l’oubli. 2012, que me laisseras-tu avant de me quitter ?

Ma consommation d’anime a connu une baisse globale, en particulier concernant les animes sortis cette année même. Je ne suis (hélas !) plus capable de jouer dans la même catégorie que tous ces jeunots, fraîchement débarqués dans la Cour des Grands, qui enchaînent les animes et se tiennent au courant de tout, enfouissant mes maigres contributions dans la honte de leur retard. Mais qu’importe ! Le temps est venu de régler mes comptes avec l’actualité.

La première série à se démarquer très nettement est Lupin III – Mine Fujiko To Iu Onna. Il faut savoir qu’en 2012 la licence créée par Monkey Punch fêta ses quarante ans d’existence ; l’occasion pour le studio TMS de sortir l’artillerie lourde avec une nouvelle série inédite, tout autant un hommage que la démonstration du talent de l’équipe créative menée par Takeshi KOIKE et Sayo YAMAMOTO. Entre passé et présent, entre nostalgie et modernité, cette série fait briller l’art de la japanime là où certains le pensaient terni par l’âge. Indubitablement l’anime de l’année.

La seconde série à avoir fait vibrer les maigres cordes soutenant la passion de votre serviteur s’appelle Hyouka du studio Kyoto Animation. Forte de ses expériences, l’équipe du studio préféré des otakus nous propose une série à l’esthétique sublime, à la mise en scène subtile, ne laissant à la concurrence que ses yeux pour pleurer. Malgré la saturation du genre, Hyouka est dès à présent un classique dans sa catégorie.

Et je pourrais m’arrêter là. Certes, certes ! D’autres productions dignes d’intérêt ont pu poindre le bout de leurs museaux, en particulier ces derniers mois ; mais si d’aventure elles méritent une place dans un bilan tel que celui-ci, soyez sûr que je leur réserverai un temps de parole l’an prochain. La seule série qui aura entretenu une étincelle ces dernières semaines est Psycho-Pass du studio Production IG ; un récit policier dans un monde futuriste, une recette classique mais dont je ne me lasserai jamais. Vivement la suite.

À dire vrai, le véritable buzz de l’année n’était pas à chercher sur le petit écran, mais bien en salles obscures. En France, avec les sorties remarquées au cinéma de la Colline aux Coquelicots du studio Ghibli ou des Enfants Loups de Mamoru HOSODA ; la sortie du Voyage vers Agartha de Makoto SHINKAI ou la programmation gargantuesque du cycle Planète Manga au Centre Pompidou. Mais ces évènements sympathiques sauraient difficilement occulter le fait majeur du dernier trimestre ; la sortie japonaise et le carton de Rebuild of Evangelion 3.0. Si comme je le crois, l’ambition des réalisateurs était de raviver le hype autour de la franchise quinze ans après, on peut dire qu’ils ont d’ores et déjà réussi.

Une année qui ne fut donc point si pauvre mais dont il faudra être encore un peu patient pour en récolter tous les fruits. J’apporte le point final à cet inventaire et vous souhaite à tous une bonne année 2013.

Deluxe Fan

Dregastar « de cinéma »

Personnellement dans dix ans je pense pouvoir ne me rappeler que d’une poignée d’œuvres de l’année 2012. Pour évaluer mon réel intérêt après visionnage d’un anime je m’imagine le voir sortir en DVD et là je me pose toujours la même question : « Franchement Dregastar tu l’achètes celui-ci ou pas ? Il est digne de faire partie de ta précieuse collection ou pas ? »

Voilà c’est ainsi que le doute n’a plus de place dans mon esprit, sous la pression de l’argent la vérité s’installe dans mes impressions. Bref saison par saison voyons ce qui m’a parlé ou pas en 2012.

Été 2012 : Natsuyuki Rendezvous est une œuvre qui m’a plu par la qualité de son design, de ses graphismes, de son ost, de son histoire et de ses personnages. C’est visuellement un bouquet de fleurs et, bien que la série souffre d’un certain manque de dynamisme, d’un creux à mi-parcours elle offre une fin que je juge correcte. A son crédit, des personnages adultes avec un propos qui l’est tout autant, bien que l’on navigue dans du paranormal avec une histoire de fantôme. La touche de romantisme et de sentiments ont fait que j’en attends le manga en quatre tomes qui va bientôt sortir.

Printemps 2012 :

Lupin III – Fujiko Mine to iu Onna : Là on parle d’un vieux titre, une œuvre colossale. Là c’était le come-back et franchement c’est loin de sentir le réchauffé ou l’œuvre de trop. Nan du tout c’est un souffle de fraîcheur et de nouveauté qui s’abat sur le newbie que je suis, mais surtout sur le loup à l’Ancienne que je resterai ad vitam æternam. Que dire? C’est atypique dans le bon sens, l’animation est de qualité, les personnages sublimés, le tout porté par un staff d’artistes et un chara-designer parmi mes préférés (le KOIKE du vrombissant Redline) avec un ton résolument adulte teinté de noir. Alors pas de quiproquos, ce Lupin c’est un cocktail d’action, d’aventure, de glamour des plus prodigieux jamais réalisé à ce jour. Une série ambitieuse, incontestablement un succès, pis surtout une œuvre d’art pleine de classe.

Kids on the Slope ou le retour aux manettes du vieux ou du Dieu WATANABE, bref appelons-le l’un ou l’autre on s’en fout. Bah c’est bien entouré d’un staff archi-kiffant qu’il débarque sur un terrain où je ne l’attendais vraiment pas du tout et où franchement il ne m’a pas déçu, loin de là. Atypique aussi avec un ton adulte, cette série porte à l’écran le quotidien, les amours et la passion de la musique de jeunes gens attachants. Le chara-design est agréable, l’animation de qualité avec des séquences musicales où elle devient impressionnante, une ost comme pas deux mais que trop peu rentabilisée à mon goût durant toute cette histoire. Je ne sais qu’ajouter d’autre. Bah ce fut un plaisir d’anime avec une belle présentation d’époque et le portrait de jeunes gens dans un âge qui compte beaucoup, où les choix sont décisifs avant la vie d’adulte. Et un merci à Dybex de m’avoir permis de la suivre gratuitement sur Dailymotion.

Uchuu Kyoudai : La série est en cours, perso j’ai bien une douzaine d’épisodes à rattraper mais bien obligé que j’en parle! Au détour d’un article affreux sur le Webzine d’AK, je me suis dit qu’il fallait que j’y jette un coup d’œil. Alors dès les premiers épisodes j’ai saisi que j’avais affaire au type d’anime que j’aimerais regarder plus souvent. Une histoire mettant en scène les rêves de deux gamins, ancrée dans le réel si je puis dire, où il arrive que l’on doive se battre, se poser des question sur notre parcours notre place dans la société ou bien par rapport aux regards de nos proches.. Avant tout une histoire de fratrie comme je les aime. On nous présente un grand frère suivant une trajectoire différente de celle qu’il avait espérée gamin, alors il va tenter d’être le digne aîné de son p’tit frère et même de le rattraper sur le chemin de la vie en tenant les promesse de l’enfance. Que dire ? Bah j’aime beaucoup le traitement plutôt lent de la réalisation, le tout est posé en fait. Sinon les flash-back et les moments dans la tête des personnages sont maîtrisés. Hum, un ton adulte là encore avec des personnages assez attachants (Mutta powaaa), de l’humour et même un zeste d’ironie sur la vie en notre époque ainsi que notre condition en société. En plus de ça l’ost est au diapason, good.

Automne 2012 : Jojo’s Bizarre Adventure. Parce que ce genre d’anime c’est ma came : j’aime l’action, la baston, le chara-design, les musculatures de dingues et quand c’est bien viril. Il m’en faut de ces animes comme ça pour combler le guerrier qui sommeille en moi et est trop peu rassasié… Sincèrement, en ce qui me concerne, rien n’égale Lupin III et Jojo’s Bizarre Adventure. Ils sont mes deux gros coups de cœur de l’année 2012, cela même si Uchuu Kyoudai et Kids on the Slope, dans leurs registres respectifs, restent de vrais coups de cœur également. Alors Jojo’s c’est aussi un come-back d’un vieux titre et d’un manga à succès. Franchement je suis un homme de mon temps et c’est pas ma faute si je trouve plus de charme aux titres d’antan, bien qu’à notre époque on a encore la formule magique pour produire de bonnes choses. Jojo’s ça va très vite, la première partie a filé mais c’était bon, très bien mis en scène et accrocheur comme un pitbull qui vous mordrait de sa puissante mâchoire pour ne plus vous lâcher. J’en ai parlé ailleurs mais le Hokuto No Ken, que j’adore, sommeille dans cette œuvre, surtout sur la première partie et au niveau musculature des perso. Ensuite les onomatopées à l’écran, le fait que le tout soit too much et bien caricatural me plait à mort !

L’année 2012 m’a transporté. Puisse 2013 en faire autant et même mieux encore.

Dregastar

Rydiss « de der »

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs. Si nous sommes réunis en ce jour funeste, c’est pour rendre un dernier hommage à une amie de tous les instants, qui fut omnisciente de janvier à décembre. Avec elle, vous avez souvent pleuré, que ce soit de tristesse (un peu), de rage (beaucoup), de joie (rarement). Et ri, aussi, que ce soit par dépit ou bien juste parce que c’était drôle. Cette amie, c’était l’animation japonaise de l’année 2012. Son existence a pris fin en ce 31 décembre. Mais, chers compagnons, inutile d’être tristes. Tournons-nous plutôt vers ce qu’elle nous a laissé, et rendons lui grâce.

2012 a vu le jour un premier janvier. Avec elle s’achevait bons nombres de séries, débutées sous le règne de sa soeur aînée, 2011, elle aussi disparue. Séries qui ne m’ont pas laissé un souvenir impérissable. 2012 nous aura ainsi trahie en de maintes occasions. Des déceptions, des daubes, voir des affronts naquirent ou prirent fin en cette année. Last Exile: Ginyoku no Fam, fut l’une d’entre elles. Cette suite de Last Exile premier du nom n’a pas tenu ses promesses, la faute a un casting composé uniquement de jeunes filles prépubères à mille lieux du charisme des personnages de la série précédente. A cela s’ajoutait une écriture immature qui me convainquit qu’il fallait classer cette série au sein des déceptions. Est-ce dû à une influence du marché qui demande sans cesse de contenter les désirs des consommateurs primaires otakus ? Sans doute. Avec comme conséquence une dénaturation de l’œuvre originale. Autre domaine où l’influence des consommateurs est importante, citons les adaptations de romans, visual novels… Souvent en direction d’un public de niche. La plus célèbre cette année fut bien évidemment celle de Fate/Zero. Il est incroyable de voir la division qu’a engendrée cette série. Seuls ceux ayant lu le roman me semble avoir trouvé satisfaction. Pour ma part, cela restera un immense gâchis. Un concept excellent qui fut gâché par une exécution maladroite. Qui n’a pas pesté devant ces combats entre héros avortés dans l’œuf ? Qui n’a pas soupiré devant les dialogues de sourds, les pseudos gestes symboliques, les personnages non ou mal exploités ? A croire que les réalisateurs n’ont voulu s’adresser qu’à une seule partie des spectateurs : ceux qui connaissaient déjà l’histoire. Il suffisait alors de balancer l’argent dans les graphismes et le tour était joué pour s’assurer des revenus. Arcana Famiglia fait aussi partie de cette catégorie. Une histoire insipide, des personnages complètement ratés… Sauf que la réalisation était bas de gamme.

Il fut donc amusant de constater, ma chère 2012, que toutes mes déceptions vinrent de séries s’adressant à un public restreint, déjà ciblé. L’exemple parfait est Black Rock Shooter : son origine fut un buzz provoqué par une communauté pour le design d’un personnage. C’est d’ailleurs un comble que ces derniers soient si peu intéressants, étant donné que c’est l’un d’entre eux qui est à l’origine de la série. K joue aussi sur le principe du ciblage, sauf qu’il tente de rassembler plein de publics distincts de manière grotesque, sans aucune subtilité. C’est pourquoi vous retrouverez à la fois des panty-shots et des scènes crées explicitement pour faire fantasmer les fujoshis. Ainsi, c’est sous les couverts d’une réalisation flamboyante, avec une animation chiadée lors du premier épisode, des couleurs qui pètent, et des effets de lumières qui aveuglent, que K essaie de cacher sa médiocre écriture. En vain. À noter qu’avec Fate/Zero, ce fut la série qui me confirma que gros budget et réalisation haut de gamme ne collait pas forcément avec qualité.

Mais alors que des séries se finissaient, d’autres débutaient, perpétuant un cycle sans fin de renouvellement. Ainsi, ma chère 2012, j’ai pu trouver mon bonheur. Les animes ancrés dans la vie quotidienne sont ceux qui m’ont le plus emballée, chose étrange étant donné que ce n’est pas le style que je préfère habituellement. Et pourtant, la liste est longue : Hyouka, Kokoro Connect, Kids on the Slope… Chacune d’entre elles ajoutait sa petite touche pour capter l’intérêt : la musique pour Tari Tari et Kids on the Slope, le fantastique pour Kokoro Connect, le policier pour Hyouka, l’humour pour Danshi Kokosei no Nishijô… En partant du même principe, chacune a réussi à se différencier. Tari Tari m’aura surtout plu pour quelques uns de ses protagonistes, auxquels je me suis beaucoup attachée, et pour sa réalisation haut de gamme. Hyouka fut un cas à part. Quand on analyse la série, on se rend compte que ça peut être chiant à mourir, tellement le rythme est laconique. Et pourtant, j’ai aimé. Parce que je recherchais quelques chose de tranquille. Et la qualité graphique et d’écriture était excellente. Si nous nous tournons vers l’humour, Danshi Koukousei aura rempli son contrat, sans pour autant atteindre des sommets. Son générique de fin m’aura sans doute plus marqué que pas mal de gags, mais je me suis bien amusée. Dans un tout autre registre, Jinrui Wa Shitai Shimashita fut une série elle aussi surprenante, qui opta pour un humour noir et cynique afin de faire passer un discours satyrique sur notre société, et tout cela caché sous une bonne couche de couleurs pastel. Dommage que l’héroïne ne m’ait pas plu. Et puis bien sûr, en tranche de vie sportive, il y eut Chihayafuru. Je peux vous assurer que 2012 regretta qu’une suite ne naquit pas sous son règne. Des personnages touchants (Taichi à vie), une construction classique mais exécutée avec talent, un sujet inconnu mais suffisamment bien traité pour captiver le spectateur sans qu’il ne se perde dans les méandres de l’incompréhension, une réalisation dans le haut du panier… Voilà un anime rafraîchissant qui m’a passionnée.

Finalement, qu’est que je retiens de ces séries ? Tout simplement qu’en nous sortant des animes avec des personnages éloignés des clichés, ou tout du moins aux caractères beaucoup moins marqués que dans les animes à la Onii-chan machin chose, aux relations plausibles qui évoluent correctement, et avec une écriture logique et un bon rythme ; l’animation japonaise peut nous sortir de très bonnes surprises. Certes, elles sont souvent adaptées de supports déjà existant, mais les quelques projets originaux tels que Tari Tari nous montrent que ceux-ci peuvent être une réussite (nous oublierons volontairement K), et donc que les studios pourraient tenter l’aventure un peu plus souvent.

Bref, notre amie 2012 (paix à son âme) nous a fourni des séries réussies dans le style vie quotidienne. Et peut-être un peu trop. Je cherche encore une série dans un autre genre qui aurait pu me contenter, mais rien d’un point de vue fantastique, heroic-fantasy, historique, science-fiction… 2012, ne te serais-tu pas un peu trop focalisée sur la vie de tous les jours ? Pourquoi n’ai-je pas eu droit à des animes de qualités, qui auraient pu me plaire, dans ces autres registres ? Finalement, as-tu été si riche que cela ? 2012, tu auras été emplie de rebondissements. Et grâce à ma mémoire sélective, je me souviendrai de toi en tant que bonne compagne. J’oublierai tous les moments désagréables passés à tes côtés pour ne me souvenir que du meilleur. D’autant plus que je n’ai pas encore fini de visionner l’ensemble de ton cru…

Rydiss

 

LordFay « ssée »

Ce premier bilan pour moi sera décidément plutôt positif. En grand paresseux et vil optimisateur que je suis, je n’ai attaqué que les quelques titres les plus en vogues, les « valeurs sûres » que l’on m’a désignées. Toujours est-il que les trucs qui ont atterri devant mes yeux ont eu le bon goût de me plaire ; et ma première pensée va au dernier long-métrage de Mamoru HOSODA.

J’ai aimé, à leur manière, la Traversée du temps et Summer wars ; mais Ame & Yuki m’a vraiment fait vibrer. Plus qu’une jolie histoire, c’est tout un portrait de l’éducation qui est brossé au fil du film. On suit donc deux enfants de leur premier cri jusqu’à l’adolescence ; avec finesse et humour, Hosoda anime des moments difficiles, des apprentissages, des instants de tendresse, sans brûler  aucune étape. Quelques scènes enfin, construites sur ces bases solides, vont plus loin et illustrent les passages les plus importants de fort belle manière ; on se souviendra par exemple de l’ellipse à l’école, tandis qu’Ame et Yuki grandissent et changent de classe, ou encore de la course dans la neige et le passage musical vaguement nostalgique qui suit. On applaudit au passage Masakatsu TAKAGI qui livre ici une BO de grande qualité – sa première, bien qu’il ait déjà beaucoup travaillé en tant que musicien auparavant. L’oeuvre d’HOSODA n’est cependant pas exempte de défauts, et on pourra reprocher notamment une idéalisation un peu excessive par moments… Comprendre que ça manque un peu d’engueulades. Mais l’essentiel est là, le film est une réussite et à mon avis la meilleure production de son auteur jusque là.

Maintenant, revenons maintenant un peu en arrière : printemps 2012, sortie de la deuxième et dernière partie de Fate/Zero, un anime qui divise, au moins ici. Préquelle de Fate/Stay Night, adaptée du roman de Gen UROBUCHI, Fate/Zero dépeint un antihéros et une intrigue pseudo-matures, noirs, désespérés. Côté plus, on a quelques scènes d’action esthétiques et des dialogues soignés : je prétends qu’il est difficile de rester parfaitement insensible au duel à mort entre deux héros mythiques venus défendre leurs idéaux. Côté moins, on a paradoxalement quelques combats qui manquent de peps, une écriture générale à la ramasse et la mauvaise idée de développer des aspects tragiques dont la maladresse plombe le récit. L’écueil dans lequel est tombé ufotable, c’est d’avoir voulu suivre à la lettre le script d’Urobuchi alors que leur (seule) autre grosse production, Kara no Kyoukai, était l’exemple type d’une adaptation décomplexée et réussie. J’ai beaucoup aimé Fate/Zero mais les nombreuses critiques qui pèsent sur lui le condamnent à n’être guère qu’un produit de fan.

Abandonnons un moment les animes pour jeter un oeil côté manga. Deux titres ont retenu mon attention parmi les nouvelles sorties de 2012, très éloignés l’un de l’autre ; en premier ligne, Medaka Box, qui a eu droit la même année à une adaptation chez Gainax. Medaka est un shounen à la fois typique et parodique. Typique, parce qu’il est difficile de ne pas reconnaître ne serait-ce qu’un seul ingrédient, pêle-mêle : lycée démesuré, amie d’enfance, tsundere, fan-service, coiffures improbables, entraînement, affrontement à la suite de X adversaires spécifiques en temps limité, j’ai besoin de toi à mes côtés, etc. Mais parodique, parce que malgré une certaine hypocrisie, Medaka joue avec ces codes et fait le choix de l’exagération illimitée, peut-être plus encore que Gurren Lagann. L’insensé est la norme, et on s’amuse finalement beaucoup des aberrations toujours plus monstrueuses qui surviennent.

Le second est I Am a Hero, manga de zombies qui sort des sentiers battus. Alors oui, la survie comme action principale, on connait ; mais IAAH a d’autres cordes à son arc. Le caractère complètement incongru de certaines situations, par exemple, lorsque sont confrontés les impératifs élémentaires de la survie aux règles et codes de la civilisation et de la civilité. IAaH, c’est une sorte de bilan de notre société, que Kengo HANAZAWA dresse avec humour – un humour noir et absurde.

Je terminerai sur Shin Sekai Yori, seule série d’automne que j’ai vue ; un anime qui n’en est pour l’instant qu’à sa moitié, mais jusqu’ici plein de promesses. Il y a une finesse remarquable dans la façon dont les différentes composantes se mettent en place progressivement, avec un mélange de tension et d’appréhension omniprésent qui évite beaucoup de facilités. On note par exemple le traitement de la tension érotique, point casse-gueule par excellence, qui est fait à demi-mots, avec une subtilité étonnante. L’atmosphère générale, mystique et doucement angoissante, marche de mieux en mieux. Enfin, le dixième épisode est un formidable aperçu de ce sur quoi pourrait aboutir la série, et un concentré de talent que l’on ne peut que saluer. Au final, SSY me tient en haleine : il y a longtemps que je n’avais pas été aussi accroché, aussi curieux de savoir comment se conclura une intrigue. J’ai quelques appréhensions, mais je suis confiant. Souhaitons donc tout le meilleur à ce petit bijou si bien parti.

LordFay

Afloplouf « oque »

Bon je vois la mer depuis ma fenêtre et je peux prendre mon petit déj’ sur la terrasse en T-shirt mais ce n’est pas vraiment l’image d’Épinal attendue donc faisons un peu preuve d’imagination. Je suis perdu dans une petite maison de pierre, entourée de sapins blanchis par la neige. Blotti au coin du feu, avec une tasse de chocolat chaud pas loin, je fais la liste des cadeaux que m’a apportés le père 2012. Je crois que j’ai été sage, ou en tout cas que j’ai su bien planquer mes vices.

Une fois n’est pas coutume, je commencerai cette rétrospective par une sortie française : la publication chez nous du très bon Samidare. L’auteur Satoshi MIZUKAMIO se fait un malin plaisir d’utiliser des figures classiques pour mieux mettre en valeur une histoire qui se plait à entortiller à qui mieux mieux le lecteur. On se console de l’absence d’adaptation – pour l’instant – par l’arrivée enfin dans nos vertes vallées de ce manga, qui plus est chez un nouvel éditeur : Ototo.

Côté animation, je fermerai pudiquement les yeux sur les sorties hivernales et estivales pour me concentrer sur les deux vraies sorties japonaises. Comme souvent, c’est le printemps qui a été le plus prolifique. Si la fin de Lupin III – Mine Fujiko to Iu Onna m’a un peu éberlué par ses dehors pour le moins perchés, la griffe graphique du savoureux duo Sayo YAMAMOTO et Takeshi KOIKE au service d’une ambiance délicieusement rétro me donne envie de me plonger plus avant dans l’œuvre de Monkey Punch. En revanche, il me faudra être bien plus inventif pour trouver des défauts à mon trio gagnant de 2012 : les séries Uchuu Kyoudai et Kids on the Slope ainsi que le film Momo e no Tegami.

Tous les trois se rejoignent sous le sceau de l’excellence et n’essaient pas d’aller conquérir les foules autrement que par une réalisation au poil, un rythme faussement lent qui m’a hypnotisé et des personnages attachants. J’énumère ces qualités sur le ton monocorde d’un inspecteur des impôts ou d’un attaché de presse blasé mais il est trop rare d’avoir la chance de regarder des productions portées par un souci du détail aussi soigné, à tous les niveaux. Aucun n’a sacrifié à des oripeaux un peu plus chatoyants qui leur auraient garanti un succès public plus large, ce qui ne veut pas dire qu’ils n’ont aucun point d’accroche, bien au contraire. Chacun mérite cependant mieux qu’une présentation groupée un peu informelle.

Uchuu Kyoudai s’inscrit un peu dans la lignée de Planetes mais dans un univers complètement contemporain. Il a le mérite de savoir concilier un discours sérieux tout en surlignant à chaque instant ou presque le rêve universel de l’exploration spatiale. Les pitreries de Mutta tranchent avec le sérieux des situations. Kids on the Slope quant à lui a marqué le retour au premier plan du réalisateur Shinichiro WATANABE dont on pensait qu’il s’était retiré. Une fois encore il nous prouve qu’il est hors de question qu’il prenne sa retraite. Un format un peu court a condamné la série à ne pas pouvoir mettre plus en avant le contexte historique passionnant ni le jazz qui ont seulement servi de notes de résonance au sujet éternel des amours adolescentes et du passage à l’âge adulte. Thèmes classiques mais quand ils sont racontés avec autant de finesse – dans le sourire d’une jeune fille, dans les silences qui pèsent plus que les mots – ils nous parlent profondément. La chose n’avait pas été aussi bien abordé depuis Honey & Clover. Quand à Momo e no Tegami, il m’a laissé sans voix : le temps d’une soirée, j’ai retrouvé l’émotion des Ghibli d’autrefois.

Enfin, je vais un peu plus me mouiller en parlant des sorties automnales. Là, je ne prenais pas de risques mais cette fois je vais parler de séries encore inachevées et qui, si elles ont jusque là fait un parcours sans faute, ont des sujets tellement casse-gueules qu’il n’en faudrait pas beaucoup pour que le château de cartes s’écroule. Le plus équilibriste est le très à la mode Zetsuen no Tempest qui est en passe de réussir là où Code Geass et la licence Fate se sont vautrés. Une théâtralisation assumée jusqu’à la fin, des rebondissements qui ne s’échappent jamais de la logique de départ et des personnages imprévisibles car humains forment le triptyque fascinant d’une série qui nous met en haleine chaque semaine. Shin Sekai Yori se jette aussi sans filet. En adoptant les codes d’une SF plus inhabituelle pour les japonais – et à qui je trouve pour ma part beaucoup d’accents français – cette adaptation n’hésite pas à s’avancer dans des sentiers épineux voire, malheureusement, tristement d’actualité. La série à un style très particulier de dévoiler son univers mais les quelques pièces du puzzle découvertes jusqu’à présent annoncent un tableau aussi grand que sinistre mais plausible par endroit.

Entre Kick-Heart, la deuxième saison de Chihayafuru et l’adpatation de Shingeki no Kyojin, 2013 est lui aussi plein de promesses mais quitte à être gourmand j’aimerai aussi voir les méchas sortir pour de bon de leur tanière. Sur ce, je vous laisse, j’ai des bonhommes de sable à faire sur la plage.

Afloplouf

« Dragon Ball » GTZ

Après une année 2010 catastrophique, malgré quelques œuvres de grande qualité, j’ai ressenti comme une véritable chute de niveau de pratiquement l’ensemble de la production animesque japonaise. Emprise  d’animes commerciaux, sans respect pour le spectateur, règne du « moe », racoleur et souvent vulgaire, l’animation japonaise souffrait. Arrive 2011 sur la même continuité, une catastrophe mais cette fois-ci naturelle, la fin du monde approche. Et la qualité revient, comme si en temps de crise, les gens avaient besoin de rêver, de se distraire, de s’évader, l’animation japonaise de qualité refait surface. Et 2012 dans tout ça ?

2012 fut marquée par le retour de la bonne fantaisie. Et en cela on a été gâté, avec Zetsuen no Tempest, Magi, et Fate Zero. C’est cette dernière série qui reste mon anime préféré de l’année. La première partie sortie en 2011 la deuxième en 2012, cet anime annonçait la fin de la grisaille et de l’emprise des loutres : le retour à un standard d’animation correct et non dégradant. Fate Zero en est l’exemple. Anime soigné, à la réalisation presque impeccable. Il m’a enchanté par sa présence. Scénario palpitant, scènes d’action épiques dans un univers fantastique bien posé, Fate Zero possède aussi des moments cultes avec le Troll Master Gilgamesh. Après ça serait bouder que de ne pas parler aussi de Sword Art Online, grand spectacle à l’ancienne. Enfin une série de fantasie de qualité, genre presque oublié ou négligé depuis Scrapped Princess. On a aussi les excellentes surprises que sont Magi, se passant dans un cadre oriental peu commun et qui apporte aussi un vent frais qui balaie la nauséabonde ambiance des années précédentes. Et Zetsuen no Tempest, plus scolaire mais fort efficace. Jouant sur la dramaturgie au maximum, très verbeux mais jouissif dans son genre.

La fantaisie ne fut pas le seul genre à l’honneur, la romance, le bon shojo fleurette est aussi dans la place. Avec Tonari no Kaibutsu-kun, classique, rappel d’un Kare Kano, une courte comédie romantique, mais de qualité. L’humour aussi revient en grande pompe, avec Ixion Saga, série parodique d’héroïque fantaisie, nageant sur la vague de la tendance MMORPG, du grand décalé, du bon débile. Ça m’avait manqué. Du shonen vraiment poilu aussi, avec un Jojo’s Bizarre Adventure, kitch au possible mais tellement assumé que ça risque de devenir culte, affaire à suivre. Reste, en 2012 la production de masse qui aussi par rapport aux autres années se situe à un autre niveau. Comme le montre un Btooom!, moyen mais honnête, ou un Psycho-Pass, SF classique mais efficace.

La vraie surprise de l’année reste tout de même, Shin Sekai Yori. Série de SF peu commune, univers original, réalisation exemplaire, ambiance oppressante. Les superlatifs pleuvent, et les larmes coulent de mes yeux à chaque épisode devant ce bonheur vidéo. Comme un grand bouquin, cette anime se suit se dévore et ronge.

En somme le mot qui revient pour 2012 est « qualité ». Les auteurs se lâchent, la bride est moins serrée, ça envoie du rêve, du divertissement honnête, ça me plait. 2013 au vu des prochains titres, des séries qui se terminent, semble continuer sur la lancée. La fin du monde évitée, on peut souffler et voir en cette nouvelle ère un espoir, en tout cas au niveau de l’animation japonaise.

GTZ

ShiroiRyu « kulélé »

La fin du monde est proche ! Peut-être que ce fichu calendrier Maya avait prévu la fin du monde en 2012 mais moi, on ne m’avait pas prévenu que j’aimerais un animé de KyoAni cette année ! Mensonge, trahison, blasphème, comment moi, qui  chope de l’urticaire rien qu’à l’évocation du nom Haruhi, ai-je pu me laisser entraîner de la sorte dans un tel traquenard ? Si on m’avait dit que j’apprécierais Chuunibyou demo Koi ga Shitai!, j’aurais baffé la personne qui m’aurait adressé la parole.  Et pourtant, je me suis prêté au jeu. Peut-être est-ce que les délires de l’héroïne et de ses compagnons à la sauce magical girl ? Les petits moments tristes de la seconde moitié de la série ? Je ne sais pas mais la sauce a pris et j’ai décroché quelques sourires.

En parlant de sourire, avec un titre qui s’appelle Smile Precure!, il n’y avait aucun doute que la licence phare de la TOEI allait faire un carton et regagner ses lettres de noblesse perdues en partie avec Suite Precure. Oui,  Smile Precure, c’est rose bonbon, c’est plein de bons sentiments, ça parle du pouvoir de l’amitié, c’est rempli de petites demoiselles avec des tenues de magical girl et des couleurs de cheveux flashy mais bon sang ! Quand cet animé décide de se prendre au sérieux, on assiste à des combats anthologiques ou presque, qui tournent en ridicule une majorité de shônens actuels.  Et encore, la série ne se terminera que d’ici un mois. Le meilleur reste à venir.

En parlant de meilleur, lorsque ma licence phare décide de prendre un coup de jeune, le résultat est sans appel. Le retour de Saint Seiya sur nos écrans avec Saint Seiya Omega me rappelle un peu les 30 Glorieuses de l’animation (qui ressemble plus aux 10 Glorieuses). Bon, y a de l’exagération, juste un petit peu, et la série n’est pas exempte de défauts. Oui, on va éviter de parler d’Haruto, le chevalier ninja même s’il a gagné quelques points dernièrement. Mais bon, rien que le fait de voir une femme chevalier d’or, c’est orgasmique visuellement ! Le genre de fantasmes que l’on avait en étant jeune dans les cours de récrés. Saint Seiya Omega, c’est ça et on notera une prestance certaine de la part des chevaliers d’or sauf pour l’un. Oui, le vilain petit cancer, c’est de toi dont je parle.

Mais l’année 2012, ce n’est pas uniquement  les séries longues ou issues de studio à succès pour ma part. Ceux qui me connaissent savent que j’ai  un intérêt certain pour les femmes à moitié humaines. Or, quand j’apprends que Torotoro, le créateur des Visual Novel Monster Girl Quest est derrière un projet du nom de Wasurenagumo, je ne peux qu’y jeter un œil. Et quelle surprise ! Une mignonne petite demoiselle-araignée trop choupi, loin des demoiselles qui violent le héros du visual novel. Mais voilà, pour ne pas gâcher la surprise, je ne peux guère parler du scénario. C’est un coup de maître, quelque chose de malsain comme j’aimerais en voir plus souvent. Ainsi, je ne me fais pas d’illusions. Si un jour, Torotoro décide d’arrêter le Visual Novel, sa voie est toute trouvée.

Vous pensiez que j’en avais fini avec ces demoiselles qui ne sont que la moitié d’une femme ? Nullement ! Car oui, c’est bien beau de parler des œuvres sur écran, il ne faut pas pour autant oublier celles qui sont sur le papier.  Ainsi, même s’il n’a pas fait une encyclopédie des femmes-monstres comme Kenkou Kross, Okayado alias Takemaru INUI est connu pour ses nombreuses femmes-monstres. Quand il décide de leur donner vie dans un manga du nom de Monster Musume no Iru Nichijou, autant dire que je suis gâté. Une lamia, une harpie, une centauresse et encore d’autres demoiselles aux corps bien différents des standards humains.

Ne croyez pas que mes lectures ne soient pas saines, j’ai aussi des goûts normaux comme tout le monde. Non, non, ne rigole pas toi, le type au fond ! Car oui, ette fois, je parle d’une sortie française, The Arms Peddler est sorti dans nos contrées en février 2012. Imaginez : Night Owl (Dangoo) et Kyoichi NANATSUKI (Arms) réunis sur une même œuvre. Le résultat est explosif et comble toutes mes attentes. Moi qui était en manque de femme « fatale » au physique divin après la fin de Kurohimé, on peut dire que j’ai été gâté, plus que gâté même. Comment ne pas aimer cette ambiance noire et sombre,  teintée d’armes à feu, d’épées et d’un zeste de magie ?

D’ailleurs en y réfléchissant bien, il n’y a pas que The Arms Peddler qui fut une bonne surprise en cette année 2012 pour la France. Dark Air, un manwha lancé  par les éditions Kwari, créées cette année elles aussi, a le mérite d’avoir un style graphique et une histoire des plus plaisantes.  Mon seul regret fut lorsque j’ai appris qu’il allait se terminer en huit tomes, nouvelle qui fait mal quand on sait que le précédent manwha de Min-seo PARK faisait 40 volumes. Néanmoins, avec ce départ en fanfare grâce à Dark Air pour Kwari, je n’ai plus qu’à espérer le retour de Yureka pour 2013 ?

Pour conclure mon mauvais goût légendaire, il me faut quand même parler du premier manga érotique des éditions Kurokawa. Nommé Nozokiana, ce n’est que du bonheur pour les pervers en herbe. Quand un trou dans un mur réunit deux jeunes adultes dans un jeu des plus pervers, l’effet fait mouche.  Bien que porté sur le sexe, Nozokiana a des dessins bien trop plaisants pour être ignoré, avec une demoiselle sans grosse poitrine que j’aime (Emiru !) et surtout une histoire captivante. Car oui, ici, ce n’est pas le sexe pour de le sexe.  C’est même plutôt le contraire.

Voilà, un très bon cru 2012 à mes yeux.

ShiroiRyu

8 commentaires

1 D.Star le 05/01/2013
J'ai validé monQuinté + en 2012 mais il y a encore d'autres séries qui valent le coup, de la même manière qu'il y a celles qui m'ont carrément déçu. Bref, il en fallait pour tout le monde, 2012 a su en tenir compte avec un chouia de diversité.

En tant que plébéien je tenais à vous remercier (le staff) pour nous avoir convié à la fête et offert l'occasion d'y participer pleinement. ;)
2 le-crepusculaire le 05/01/2013
Bravo à tous c'était super comme article! ^^

Je note en priorité qu'il va me falloir faire le Lupin III, un de mes premiers animé qui revient et qui sait s'attirer autant de bons avis... Il faut pas que je rate ça!
Bonne année à tous!
3 Noctepco le 06/01/2013
Il est bon de voir que la plupart des membres du staff ait apprécié ce chef d’œuvre sobrement nommé ShinSekai Yori :D
Pour ma part, je dirais que 2012 a été une année en demi-teinte : autant j'ai été enchanté par Chihayafuru, Kids on the Slope, SSY, Hyouka, ou encore Jinrui wa Suitai Shimashita, autant j'ai été horrifié par l'overdose de moe que l'on nous a servi le long de l'année. L'animation japonaise est certes touchée par la crise comme tant d'autres secteurs, mais cela n'excuse pas que les producteurs choisissent la non-prise de risque avec des animés comme Upotte ou Girls und Panzer, les parfaits exemples qui commencent à nous faire perdre foi au génie japonais qui peut pourtant nous servir de bien meilleurs séries .
Mais je ne perds pas espoir, il reste encore 12 longs mois pour que débarque peut-être la prochaine perle qui me marquera à jamais, comme l'a fait Mawaru Penguindrum en 2011.
4 allbrice le 08/01/2013
De l’année 2012, mon opinion se rapprocherait beaucoup plus de celle de Deluxe.
Et Ame et Yuki remporte très haut la main sur cette periode.
D'un autre cote, les "shonen" ont été aussi source de satisfaction, particulièrement sur les deux derniers cours (Été - Automne). On citera parmi d'autres titres Medaka Box, Jojo.s, Magi, Hunter x Hunter... etc

2012, ce fut aussi l’année pour laquelle la case horaire NoitaminA était en quête de salut après un échéancier 2011 inquiétant tant aux niveaux de studios confirmes (Bones et I.G.) que leurs productions alarmantes (Num. 6; Guilty Crown).
De fait, je croise les doigts pour Psycho Pass sur sa longueur.

Merci pour l'article.
5 allbrice le 08/01/2013
Bonjour,
J'ai connu votre site via un mail que j'ai reçu de vous un jour. Alors que je ne connaissais pas l'expéditeur je l'ai tout de même ouvert. Et je suis arrivée chez vous. C'est un très joli site, que j'ai adoré visiter. Plein de choses intéressantes et de superbes photos.
Je reviendrai me balader sur votre site. A très bientôt.
7 kimimaro le 11/01/2013
Je viens de découvrir votre site et ça fait plaisir de voir un bilan bien rédigé et qui permet de découvrir le peu d'animé correcte de cette année 2012.
8 Afloplouf le 12/01/2013
@Citation de kimimaro
qui permet de découvrir le peu d'animés corrects de cette année 2012.

De ce début d'année. Il y a 4 rentrées au Japon en ce qui concerne l'animation : une pour chaque saison et c'est traditionnellement au printemps et à l'automne que les meilleurs titres sont dévoilés. ;)

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